Déclaration de Mme Michèle Alliot-Marie, ministre de la défense, sur la reconstruction du Liban, à Naameh le 18 septembre 2006.

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Circonstance : Déplacement au Liban les 18 et 19 septembre-inauguration du premier pont Bailey, à Naameh le 18 septembre 2006

Texte intégral


Monsieur le Ministre,
Monseigneur,
Monsieur l'Ambassadeur,
Monsieur le Président de la Commission des Affaires étrangères et de la défense nationale au sénat,
Messieurs les députés,
Amiral,
Général, représentant le commandant en chef de l'armée,
Messieurs les officiers, sous-officiers, légionnaires et militaires du rang,
Mesdames et Messieurs,
C'est pour moi un grand plaisir d'être ici ce matin, avec mon collègue le ministre de la Défense Elias Murr et en présence de Mgr Matar, archevêque de Beyrouth, dont Naameh est dans le diocèse, pour l'inauguration de ce pont.
C'est là le troisième ouvrage mis en place grâce une coordination exceptionnelle de toutes les bonnes volontés au Liban comme en France.
Vous connaissez l'engagement de la France aux côtés du Liban durant ce conflit et son empressement à contribuer à la cessation des hostilités.
L'installation de ces ponts, les uns après les autres, symbolise très fortement notre volonté de contribuer, à vos cotés, au rétablissement des structures vitales de votre économie.
Je ne reviendrai pas ici sur les terribles souffrances de la population civile. Nous avons essayé de les soulager au mieux, par un effort humanitaire exceptionnel, dès les premiers jours de la guerre.
Ces destructions sur les axes vitaux du Liban et l'ampleur des dégâts nous ont tous touchés. Vos ponts en sont la plaie visible : plus d'une centaine ont été détruits partout au Liban. C'est pourquoi le Président de la République a voulu accomplir un geste exceptionnel : 15 ponts Bailey que la France offrait d'installer en l'espace de quelques semaines.
Dès la mi-août, une équipe de reconnaissance du génie militaire français arrivait à Beyrouth. Quelques jours plus tard, les ponts embarquaient pour Beyrouth.
Le premier pont a été monté à Damour en seulement 7 jours. Celui d'Aarqat au nord du pays, a été ouvert à la circulation avant-hier.
C'est aujourd'hui avec beaucoup d'émotion que j'inaugure ce troisième ouvrage. Les autres seront construits dans les prochaines semaines.
Ces ponts rappelleront désormais que dans cette tragédie, vos forces et celles de la France ont oeuvré ensemble pour reconstruire le Liban.
De nombreux militaires français, ici présents avec nous, s'y sont investis avec effort et rapidité, en déployant de grands moyens.
Ils trouvent au Liban des compagnons et par delà les mers, jettent des ponts qui sont l'expression de la solidarité de deux peuples dans la reconstruction d'un pays et de ses activités.
Monsieur le Ministre,
Nous avons déployé à vos côtés notre énergie pour faire lever le blocus qui pesait sur le devenir du Liban, et pour vous soutenir, sur le plan politique, humanitaire et militaire.
Cette énergie sera mise à présent au service de l'accompagnement de l'action du gouvernement libanais dans la phase délicate de stabilisation à long terme de votre pays.
Avant de terminer, je veux rendre un hommage sincère à ces officiers, sous-officiers, légionnaires et militaires du rang, dont les images vous sont devenues, à vous Libanais, si familières depuis quelques semaines.
Ici, ils se sentent en famille au Liban. Pour qui connaît votre célèbre hospitalité, il n'y a rien de vraiment étonnant.
Je tiens à vous remercier, Monsieur le ministre et Cher Ami, de rendre possible cette coopération exemplaire, avec vos troupes, vos moyens logistiques et votre engagement sur le terrain.
La France croit dans un Liban souverain, qui exerce son autorité sur tout son territoire et règle seul les différends internes qui subsistent. Elle croit dans un Liban libre, indépendant et souverain.Source http://www.defense.gouv.fr, le 26 septembre 2006