Texte intégral
Mesdames, Messieurs,
C'est avec un grand plaisir que je vous retrouve, une fois encore, pour vous présenter le budget de la défense.
Permettez-moi de vous dire, d'abord, que je suis fière de ce budget. Il est la preuve éclatante d'une détermination politique sans faille, qui, depuis près de 5 ans, redresse et modernise, avec l'aide de chacun dans le ministère, notre défense . C'est également le budget d'une année qui marque une nouvelle étape. Surtout, il est la marque du dynamisme social de la défense.
Le 5ème budget conforme à la LPM :
C'est la première fois depuis la fin de la guerre froide et même la première fois depuis plus d'un quart de siècle, qu'une LPM est respectée.
Cette LPM est respectée également dans son exécution : les crédits sont effectivement disponibles et consommés.
Les reports de crédits devaient passer de 2 Mdeuros à environ 1,2 Mdeuros en fin d'année. Ils seront totalement résorbés en 2007.
La brochure qui vous est donnée vous donnera toutes les informations que vous attendez.
Je considère qu'il y a deux motifs principaux de satisfaction :
La provision pour les OPEX fait plus que doubler (375 Meuros). Elle représente maintenant les deux tiers des surcoûts annuels. C'est un progrès considérable par rapport à la situation de 2002, du point de vue de la gestion. Cette provision était aussi une exigence à l'égard des 14 500 soldats français engagés en ce moment en OPEX.
Avec 16 Mdeuros de CP et 15,6 Mdeuros d'AE, auxquels s'ajouteront près de 4 Mdeuros de reports issus de 2006, les crédits d'équipement permettent de poursuivre la réalisation du modèle 2015.
Les commandes prévues seront passées. J'en profite pour vous dire, même si cela concerne l'année 2006, que le contrat Barracuda sera bien signé avant la fin de l'année.
2007 : une nouvelle étape
Une politique de défense ne peut s'envisager que sur le long terme.
Les Français en sont bien conscients.
Les évènements récents, notamment au Liban, nous incitent à poursuivre dans la même direction.
Le respect des engagements est essentiel pour les armées, pour les personnels de la défense, pour les industriels. La préparation des militaires, tant humaine que matérielle, s'inscrit dans la durée.
La Défense est d'ailleurs le seul ministère à préparer son budget à partir d'une programmation glissante qui court sur six années.
Celle-ci se réfère à un modèle à atteindre en 2015 et à des perspectives définies avec trente années d'avance.
Le budget des armées ne supporte pas les effets d'accordéon.
Le budget de la défense ne devra donc plus être, comme par le passé, une variable d'ajustement.
Des progrès considérables ont été accomplis. Il reste beaucoup à faire pour que ces progrès portent leurs fruits.
L'effort que nous réalisons est encore inférieur à celui des Britanniques même si nous avons réduit l'écart.
Nous avons encore quelques faiblesses capacitaires, notamment dans le domaine des transports stratégiques.
Nous devons poursuivre dans la prochaine LPM les projets d'avenir qui feront de notre défense un outil moderne et compétitif.
Je veux parler de l'espace, dont la maîtrise est un enjeu majeur du XXIe siècle. Sa dimension européenne, telle que je l'ai conçue avec les systèmes d'information et de communication, est une priorité.
Un haut niveau de recherche technologique doit enfin être poursuivi ainsi que la conduite de programmes communs avec nos partenaires européens.
Seulement ainsi nous pourrons nous prévaloir d'une défense solide, moderne et efficace.
Garante de notre sécurité, la Défense est aussi le moteur de l'Europe, un outil de puissance à l'extérieur et un acteur fort de l'économie et de la cohésion sociale de la France.
Ce qu'il faut faire, aussi, c'est continuer à réformer. On peut conduire des missions au coeur de l'Etat de façon plus performante, en faisant des économies de moyens. J'en ai donné la preuve depuis 2002, en économisant près de 600 Meuros.
Ces résultats sont aussi la preuve de la motivation et de l'efficacité de tous les personnels de la défense. Les personnels civils sont une composante à part entière d'une armée professionnelle.
L'action du Ministère depuis 4 ans à l'égard des professionnels civils
Il est normal qu'ils fassent l'objet d'une attention et d'une reconnaissance particulières.
Ils constituent le complément indispensable de toute armée professionnelle. Ils portent une partie des compétences techniques ou administratives nécessaires à l'accomplissement des missions opérationnelles des forces armées.
J'ai mis en place depuis 2002, une démarche de revalorisation systématique des carrières, de reconnaissance des compétences, d'incitation à la formation continue et d'accompagnement social des personnels.
Cette politique se traduit, aujourd'hui, par des résultats concrets et indiscutables.
Ainsi, en 2007, j'ai souhaité maintenir à un niveau très élevé le montant des mesures catégorielles accordées au personnel civil.
Ce montant est de 15,125 millions d'euros et il se répartit en deux grandes catégories :
des mesures liées à la gestion des carrières et des compétences (2,765 millions d'euros)
Des mesures destinées à récompenser la performance et la manière de servir (12,36 millions d'euros)
Toutes ces mesures catégorielles dont j'ai pris et soutenu l'initiative - notamment lors des discussions budgétaires - ont permis de revaloriser significativement les carrières et rémunérations.
C'était la condition sine qua non pour que le ministère de la défense reste attractif et puisse maintenir, dans la durée, une qualité de recrutement indispensable pour préserver son haut niveau de technicité. Cela lui permettra d'assumer correctement sa mission dans le futur.
Ainsi, depuis 2002, les indemnités de service, de fonction ou de rendement ont été augmentées dans des proportions qui ont souvent atteint 40% (et même jusqu'à 150% pour les assistantes sociales).
Il ne s'agit pas de mesures ponctuelles mais bien de l'expression d'une politique construite et durable de revalorisation des métiers du ministère, notamment dans les filières ou activités qui lui sont essentielles.
C'est ainsi plus de 70 millions d'euros qui ont été consacrés depuis 2002 à l'amélioration de la condition des personnels civils, à la revalorisation des rémunérations et à l'amélioration de la promotion interne.
En matière de formation continue et de promotion sociale du personnel civil également, d'importants efforts ont été consentis.
En 2006, 1000 parcours de Valorisation des Acquis de l'Expérience (VAE) ont été ouverts. Pour 2007, j'ai souhaité ouvrir 500 parcours supplémentaires.
J'ai également prévu d'engager, dans les prochaines semaines, une réflexion sur l'organisation de la formation professionnelle dans les métiers techniques et de management au sein du ministère.
Parallèlement, des dispositifs expérimentaux permettant d'augmenter les taux de promotion interne - et de valoriser les diplômes acquis / formations suivies - sont à l'étude en relation étroite avec la Fonction Publique.
Enfin, en matière d'action sociale, le PLF 2007 permettra au ministère de poursuivre son effort avec des mesures nouvelles.
Elles permettront, par exemple, de renforcer la capacité d'accueil en crèches ou d'augmenter le nombre de prêts au logement distribués par l'IGESA.
La force de l'action gouvernementale est d'agir dans la durée.
Le budget 2007 est celui que j'ai voulu pour la Défense. Il permet de poursuivre l'effort. Il faudra continuer dans les années qui viennent. Nous ne pouvons nous en dispenser.
Le progrès continu, tel est mon choix.
Il en va de l'intérêt de la France.
Je suis maintenant prête à répondre à vos questions.
Je sais que des réunions techniques sont prévues avec la DFP pour aborder, en bilatéral, le détail de chacune des mesures. J'y renverrai donc les sujets trop spécifiques.Source http://www.defense.gouv.fr, le 2 octobre 2006
C'est avec un grand plaisir que je vous retrouve, une fois encore, pour vous présenter le budget de la défense.
Permettez-moi de vous dire, d'abord, que je suis fière de ce budget. Il est la preuve éclatante d'une détermination politique sans faille, qui, depuis près de 5 ans, redresse et modernise, avec l'aide de chacun dans le ministère, notre défense . C'est également le budget d'une année qui marque une nouvelle étape. Surtout, il est la marque du dynamisme social de la défense.
Le 5ème budget conforme à la LPM :
C'est la première fois depuis la fin de la guerre froide et même la première fois depuis plus d'un quart de siècle, qu'une LPM est respectée.
Cette LPM est respectée également dans son exécution : les crédits sont effectivement disponibles et consommés.
Les reports de crédits devaient passer de 2 Mdeuros à environ 1,2 Mdeuros en fin d'année. Ils seront totalement résorbés en 2007.
La brochure qui vous est donnée vous donnera toutes les informations que vous attendez.
Je considère qu'il y a deux motifs principaux de satisfaction :
La provision pour les OPEX fait plus que doubler (375 Meuros). Elle représente maintenant les deux tiers des surcoûts annuels. C'est un progrès considérable par rapport à la situation de 2002, du point de vue de la gestion. Cette provision était aussi une exigence à l'égard des 14 500 soldats français engagés en ce moment en OPEX.
Avec 16 Mdeuros de CP et 15,6 Mdeuros d'AE, auxquels s'ajouteront près de 4 Mdeuros de reports issus de 2006, les crédits d'équipement permettent de poursuivre la réalisation du modèle 2015.
Les commandes prévues seront passées. J'en profite pour vous dire, même si cela concerne l'année 2006, que le contrat Barracuda sera bien signé avant la fin de l'année.
2007 : une nouvelle étape
Une politique de défense ne peut s'envisager que sur le long terme.
Les Français en sont bien conscients.
Les évènements récents, notamment au Liban, nous incitent à poursuivre dans la même direction.
Le respect des engagements est essentiel pour les armées, pour les personnels de la défense, pour les industriels. La préparation des militaires, tant humaine que matérielle, s'inscrit dans la durée.
La Défense est d'ailleurs le seul ministère à préparer son budget à partir d'une programmation glissante qui court sur six années.
Celle-ci se réfère à un modèle à atteindre en 2015 et à des perspectives définies avec trente années d'avance.
Le budget des armées ne supporte pas les effets d'accordéon.
Le budget de la défense ne devra donc plus être, comme par le passé, une variable d'ajustement.
Des progrès considérables ont été accomplis. Il reste beaucoup à faire pour que ces progrès portent leurs fruits.
L'effort que nous réalisons est encore inférieur à celui des Britanniques même si nous avons réduit l'écart.
Nous avons encore quelques faiblesses capacitaires, notamment dans le domaine des transports stratégiques.
Nous devons poursuivre dans la prochaine LPM les projets d'avenir qui feront de notre défense un outil moderne et compétitif.
Je veux parler de l'espace, dont la maîtrise est un enjeu majeur du XXIe siècle. Sa dimension européenne, telle que je l'ai conçue avec les systèmes d'information et de communication, est une priorité.
Un haut niveau de recherche technologique doit enfin être poursuivi ainsi que la conduite de programmes communs avec nos partenaires européens.
Seulement ainsi nous pourrons nous prévaloir d'une défense solide, moderne et efficace.
Garante de notre sécurité, la Défense est aussi le moteur de l'Europe, un outil de puissance à l'extérieur et un acteur fort de l'économie et de la cohésion sociale de la France.
Ce qu'il faut faire, aussi, c'est continuer à réformer. On peut conduire des missions au coeur de l'Etat de façon plus performante, en faisant des économies de moyens. J'en ai donné la preuve depuis 2002, en économisant près de 600 Meuros.
Ces résultats sont aussi la preuve de la motivation et de l'efficacité de tous les personnels de la défense. Les personnels civils sont une composante à part entière d'une armée professionnelle.
L'action du Ministère depuis 4 ans à l'égard des professionnels civils
Il est normal qu'ils fassent l'objet d'une attention et d'une reconnaissance particulières.
Ils constituent le complément indispensable de toute armée professionnelle. Ils portent une partie des compétences techniques ou administratives nécessaires à l'accomplissement des missions opérationnelles des forces armées.
J'ai mis en place depuis 2002, une démarche de revalorisation systématique des carrières, de reconnaissance des compétences, d'incitation à la formation continue et d'accompagnement social des personnels.
Cette politique se traduit, aujourd'hui, par des résultats concrets et indiscutables.
Ainsi, en 2007, j'ai souhaité maintenir à un niveau très élevé le montant des mesures catégorielles accordées au personnel civil.
Ce montant est de 15,125 millions d'euros et il se répartit en deux grandes catégories :
des mesures liées à la gestion des carrières et des compétences (2,765 millions d'euros)
Des mesures destinées à récompenser la performance et la manière de servir (12,36 millions d'euros)
Toutes ces mesures catégorielles dont j'ai pris et soutenu l'initiative - notamment lors des discussions budgétaires - ont permis de revaloriser significativement les carrières et rémunérations.
C'était la condition sine qua non pour que le ministère de la défense reste attractif et puisse maintenir, dans la durée, une qualité de recrutement indispensable pour préserver son haut niveau de technicité. Cela lui permettra d'assumer correctement sa mission dans le futur.
Ainsi, depuis 2002, les indemnités de service, de fonction ou de rendement ont été augmentées dans des proportions qui ont souvent atteint 40% (et même jusqu'à 150% pour les assistantes sociales).
Il ne s'agit pas de mesures ponctuelles mais bien de l'expression d'une politique construite et durable de revalorisation des métiers du ministère, notamment dans les filières ou activités qui lui sont essentielles.
C'est ainsi plus de 70 millions d'euros qui ont été consacrés depuis 2002 à l'amélioration de la condition des personnels civils, à la revalorisation des rémunérations et à l'amélioration de la promotion interne.
En matière de formation continue et de promotion sociale du personnel civil également, d'importants efforts ont été consentis.
En 2006, 1000 parcours de Valorisation des Acquis de l'Expérience (VAE) ont été ouverts. Pour 2007, j'ai souhaité ouvrir 500 parcours supplémentaires.
J'ai également prévu d'engager, dans les prochaines semaines, une réflexion sur l'organisation de la formation professionnelle dans les métiers techniques et de management au sein du ministère.
Parallèlement, des dispositifs expérimentaux permettant d'augmenter les taux de promotion interne - et de valoriser les diplômes acquis / formations suivies - sont à l'étude en relation étroite avec la Fonction Publique.
Enfin, en matière d'action sociale, le PLF 2007 permettra au ministère de poursuivre son effort avec des mesures nouvelles.
Elles permettront, par exemple, de renforcer la capacité d'accueil en crèches ou d'augmenter le nombre de prêts au logement distribués par l'IGESA.
La force de l'action gouvernementale est d'agir dans la durée.
Le budget 2007 est celui que j'ai voulu pour la Défense. Il permet de poursuivre l'effort. Il faudra continuer dans les années qui viennent. Nous ne pouvons nous en dispenser.
Le progrès continu, tel est mon choix.
Il en va de l'intérêt de la France.
Je suis maintenant prête à répondre à vos questions.
Je sais que des réunions techniques sont prévues avec la DFP pour aborder, en bilatéral, le détail de chacune des mesures. J'y renverrai donc les sujets trop spécifiques.Source http://www.defense.gouv.fr, le 2 octobre 2006