Déclaration de M. Bernard Accoyer, président du groupe parlementaire UMP à l'Assemblée nationale, sur le climat politique, les dissensions au sein du PS et l'unité de la majorité pour la préparation de l'élection présidentielle, Paris le 2 octobre 2006.

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Circonstance : Journée parlementaire de l'UMP à Paris le 2 octobre 2006-discours d'ouverture

Texte intégral

Mesdames et Messieurs les Ministres, Mes Chers Amis,
Avec Josselin de ROHAN, je suis très heureux de vous accueillir ici à la Maison de la Chimie, avec Jean LEONETTI et Marc LAFFINEUR, avec Henri de RAINCOURT et Alain DULAIT pour cette journée parlementaire des groupes UMP de l'Assemblée nationale et du Sénat.
Nous avions prévu d'organiser nos journées parlementaires à Strasbourg. La session extraordinaire en a décidé autrement.
Je veux dire ici à Fabienne KELLER que ce n'est que partie remise et la remercier, en votre nom à tous, des efforts qu'elle avait déjà engagés avec nos élus Strasbourgeois pour nous accueillir.
Je suis certain qu'un jour prochain, nous nous retrouverons dans sa si belle ville.
Je veux saluer les membres du Gouvernement, qui nous ont rejoint, dès ce matin, nous y sommes très sensibles, et vous dire tous les regrets de notre ami, Jacques BARROT, Commissaire européen, le premier Président de notre groupe à l'Assemblée nationale, de ne pouvoir être parmi nous aujourd'hui.
Je veux saluer également, amicalement, les nombreux représentants de la presse.
A cet instant, je souhaite que nous ayons une pensée pour deux de nos collègues qui nous ont quitté cette année, deux êtres chers, des députés de grande valeur, Gérard LEONARD et Edouard LANDRAIN.
Mes Chers Amis,
En ouvrant cette journée parlementaire, je veux revenir, en quelques mots, sur le climat, l'ambiance, l'environnement de cette rentrée politique.
A gauche, la lutte finale a commencé entre les éléphants du PS, un affrontement violent, avant tout motivé par le choc des ego et des ambitions personnelles.
Derrière les sourires enjôlés et les incantations, tous les coups sont permis.
C'est Lionel JOSPIN qui dénonce au sein du PS, avec ses mots d'experts d'ancien Trotskiste : les « pressions exercées » et « l'édulcoration du débat ».
Ce sont les lieutenants de Dominique STRAUSS-KAHN qui multiplient les anathèmes contre Madame ROYAL qu'ils qualifient eux-mêmes de « candidate social-populiste ».
C'est le Premier secrétaire du PS qui dénonce le « socialisme hôtelier », dit-il, incarné par Laurent FABIUS, tandis que ce dernier accuse François HOLLANDE, quant à lui, de pratiquer le socialisme familial.
Pourtant, le troupeau des éléphants présidentiables du PS a d'ores et déjà accepté le programme politique du parti, un programme d'un autre âge.
Un programme où la volonté de duper les Français le dispute à l'utopie la plus folle, avec malheureusement une certitude : celle d'un programme dont les victimes seront la France, les Français, en particulier, les jeunes générations.
Voilà le PS d'aujourd'hui. Un parti déchiré par les querelles de personne, recroquevillé sur lui-même, à des années-lumière des problèmes de la France et des préoccupations des Français.
Pourtant, mes Chers Amis,
N'en doutons pas, dès la mi-novembre, parce qu'ils ne sont animés que par la course aux places, les adversaires qui sont aujourd'hui en train de s'affronter, s'uniront pour servir leurs intérêts.
C'est pour cela, mes Chers Amis, qu'à l'UMP, tous ensembles, nous avons le devoir de serrer les rangs et de suivre attentivement la voie tracée à Marseille aux Universités d'Eté des Jeunes Populaires. Ce grand moment d'unité, voulu par nos jeunes militants, par Nicolas SARKOZY et par Dominique de VILLEPIN.
C'est ce même esprit qui nous a animé tout au long de la session extraordinaire. C'est cela qu'il faut privilégier.
L'opposition espérait nous diviser dans le débat à l'Assemblée nationale sur le projet de loi relatif à l'énergie. Nous avons, au contraire, démontré notre cohésion et notre unité, dans le respect des opinions de chacun.
A quelques mois des échéances de 2007, nous devrons manifester la même unité, mardi, pour le vote de ce texte, comme nous l'ont demandé le Premier ministre et le Président de notre mouvement.
L'engagement de chacun d'entre nous sera déterminant. Je sais pouvoir compter sur vous.
Mes Chers Amis,
N'oublions jamais que notre adversaire le plus redoutable est d'abord nous-mêmes.
Nous qui, par le passé, avons tant souffert de nos divisions, offrant ainsi la victoire à une gauche idéologique et archaïque, nous avons aujourd'hui, le devoir de rester unis pour préparer l'avenir de la France.
Certes, aujourd'hui, l'unité de notre majorité n'est pas en péril.
Pourtant, je veux, une fois encore, et je recommencerais s'il le faut, mettre en garde tous ceux qui, quelles que soient leurs responsabilités, de petites phrases en contre-pieds systématiques, de petits écrits amers en manoeuvres florentines à courte vue, prendraient la responsabilité de nous entraîner, demain, vers un naufrage collectif, en trahissant la confiance de nos électeurs.
Si nous sacrifions à ces jeux suicidaires, alors nous pourrions tout redouter :
Pour nos électeurs Pour nos idées Et, pour l'essentiel, la France
Ensemble, selon la volonté de Jacques CHIRAC : gaullistes, libéraux, démocrates-chrétiens, radicaux, nous avons construit l'UMP pour rassembler, enfin, toutes les familles de la droite et du centre, afin d'éviter de multiplier les candidatures à l'élection présidentielle et d'écarter le risque d'être éliminés du second tour.
Les mois qui nous séparent des échéances du printemps prochain, nous devons les placer sous le signe de la loyauté, la loyauté vis-à-vis des Français qui nous soutiennent, la loyauté entre nous.
C'est la loyauté qui doit guider toutes nos déclarations, tous nos actes politiques.
Loyauté dans le soutien au gouvernement, qui est au travail pour appliquer la feuille de route fixée par le Président de la République.
Loyauté pour la préparation des prochaines échéances dans le respect des décisions prises, tous ensemble, au sein des instances de notre mouvement.
Aucune autre route ne pourra nous conduire à la victoire. Ni l'escamotage de notre bilan, ni les crocs-en-jambes programmatiques, ni l'éparpillement des candidatures.
Cela étant dit, Mes Chers amis, avec Josselin de ROHAN, à qui je veux redire toute la force que je trouve dans son amitié et dans notre volonté commune de privilégier, avant tout, le succès de nos idées pour la France, nous allons ouvrir le débat avec notre première table ronde.
Nous avons choisi de la consacrer à la question du pouvoir d'achat, parce qu'il s'agit, à la fois, d'un des résultats les plus positifs du bilan du quinquennat de Jacques CHIRAC, de celui de notre majorité, et qu'il s'agit aussi d'une des premières préoccupations de nos compatriotes.
Je sais pouvoir compter sur vos propositions et vos suggestions au cours de ces débats. Il n'y a pas de sujet ou d'idées taboues. Nous sommes là pour échanger, travailler, réfléchir et proposer.
Je vous en remercie et je vous souhaite à tous une bonne journée de travail.Source http://www.ump.assemblee-nationale.fr, le 5 octobre 2006