Texte intégral
Q- Les Journées parlementaires de l'UMP se tiennent aujourd'hui pour signifier la rentrée des classes pour les députés. Les relations du groupe UMP ont parfois été au coeur de tensions entre les deux fortes personnalités du Gouvernement, d'un côté N. Sarkozy, D. de Villepin de l'autre. Cela s'arrange un peu ? Comment se présente la Journée ?
R- Cela se présente bien. Nous sortons d'une épreuve parlementaire difficile, qui a été l'examen du texte sur l'énergie. L'opposition a conduit une action d'ailleurs qui n'avait pas été comprise par les Français, et qui a dû reculer. Elle avait déposé un nombre fantastique d'amendements. Et demain, je suis persuadé que nous voterons ce texte, qui marque la volonté de répondre à un besoin de sécurisation des approvisionnements des Français en gaz, et d'accès aux meilleures conditions tarifaires.
Q- On a le sentiment que l'opposition, en l'occurrence, s'était mise un peu d'accord avec le président de l'Assemblée, J.-L. Debré, pour faire voter tout le monde, ce qui pouvait mettre mal à l'aise certains députés UMP qui n'auraient pas soutenu le texte ?
R- Non, pas du tout. L'opposition a voulu se sortir d'un piège où elle s'était elle-même enfermée, en bafouant l'institution parlementaire, en la bloquant délibérément, et elle a bien compris que les Français n'acceptaient pas ce genre d'attitude.
Q- Cela veut dire que tous les députés UMP vont voter le texte, y compris ceux proches de N. Sarkozy qui n'étaient pas très favorables à cette fusion ?
R- Il n'y a pas de clivage entre ceux qui seraient proches du président de l'UMP et ceux qui auraient un autre positionnement. C'est vrai, il y a quelques députés UMP, qui ne voteront pas le texte, qui s'y opposeront - ils seront peu nombreux - et il y aura une majorité suffisante au sein du groupe UMP pour que nous dégagions une majorité absolue dans l'Hémicycle.
Q- On a aussi senti à un moment donné les députés UMP un peu désarçonnés par les propos de N. Sarkozy sur la justice. Pensez-vous que c'était excessif, ou comme l'a dit Chirac, il aurait été mieux intentionné de ne pas le faire ?
R- Je ne les pas sentis désarçonnés. Quant à moi, je préfère toujours que le débat ait lieu en interne plutôt que sur la place publique à l'intérieur d'une famille politique, à l'approche des échéances. Mais sur le fond, ces déclarations n'ont pas du tout, ni gêné, ni désarçonné notre groupe.
Q- Et "la réconciliation" entre N. Sarkozy et D. de Villepin, est-elle réelle,sera-t-elle manifeste aujourd'hui ?
R- Vous avez vu les Universités d'été des jeunes de l'UMP. J'ai toutes les raisons de penser que cette journée s'inscrit dans cette volonté qui est une volonté d'action, une volonté de loyauté, une volonté d'unité au sein de notre groupe et de notre mouvement.
Q- L'ancien Premier ministre, J.-P. Raffarin, déclarait hier que la campagne électorale pour les élections présidentielles, partait trop tôt, trop vite, et trop fort. Est-ce aussi votre sentiment ?
R- Oui, je pense qu'il a raison. Il faut que nous soyons pour cette période, et cela d'ailleurs est valable à droite comme à gauche, dans le temps de la réflexion, le temps du recueil de ce que les Français attendent des politiques, et que, le moment venu, lorsque la campagne se déclenchera, nous puissions faire ces propositions aux Français.
Q- De toute façon, pour l'UMP, il y aura un seul candidat, quel qu'il soit, que ce soit N. Sarkozy, qui semble être le mieux placé pour l'instant, mais il n'y aura pas de candidat franc-tireur ?
R- Nous avons défini à l'UMP, et tout le monde était là pour le faire, une règle du jeu et un calendrier. J'ai la conviction que tout le monde aura à coeur de respecter cette règle du jeu.
Q- Est-ce vrai que pour l'UMP, S. Royal serait une candidate plus dangereuse qu'un autre, si elle était investie par le PS, et qu'elle est un peu plus redoutée ?
R- Je crois qu'il ne faut pas tirer des plans sur la comète, si j'ose dire. C'est toujours très serré. Les élections présidentielles sont toujours des élections très serrées, et puis nous sommes encore loin, d'abord de la désignation des candidats, et ensuite de la campagne, et enfin, du vote des Français. Laissons le temps opérer, et il sera bien temps de voir ce qui se passera. Il n'y a pas de candidat préféré. En fait, ce qui compte, c'est ce que nous allons proposer aux Français. Ce n'est pas l'adversaire qui compte, c'est d'essayer de proposer aux Français des solutions pour leurs problèmes : pour leur pouvoir d'achat, pour la sécurité, pour les jeunes générations, pour sauvegarder le pacte social, et pas de la démagogie ou, "demain, on rasera gratis".
Q- Que pensez-vous de cette sortie nouvelle sur l'affaire Rainbow Warrior, qui, manifestement, embarrasse ou pourrait embarrasser S. Royal, puisqu'on découvre que son frère serait directement mêlé à l'affaire, et qui pourrait embarrasser aussi d'ailleurs L. Fabius, qui était Premier ministre de l'époque ? Est-ce que c'est, comme certains le laissent entendre, une manoeuvre de la droite contre d'éventuels candidats ?
R- De la droite, certainement pas. Je crois d'abord que c'est une affaire de famille, familiale, et cela, vous me permettrez de ne pas rentrer dans ce petit jeu. Par contre, je pense que c'est une affaire de famille socialiste. C'est un croc-en-jambe entre les éléphants, les présidentiables du PS. Et puis, c'est malheureusement l'évocation d'une bien triste affaire d'Etat, quand le gouvernement socialiste de L. Fabius s'est lancé dans une opération, qui d'abord a fait un mort, et qui, ensuite, a montré un Premier ministre qui refusait d'assumer ses responsabilités, une affaire pitoyable qui n'a pas honoré la France. Et, malheureusement, il y en a eu plusieurs sous les gouvernements socialistes, de cette nature.
Q- Donc, ce que vous nous dites aujourd'hui, c'est que c'est une affaire montée de toutes pièces à gauche, et que l'actuelle majorité n'est pour rien dans ces sorties ?
R- J'en ai la conviction.
Q- Vraiment ?
R- Oui, bien sûr. Ecoutez, c'est clair. On voit bien qu'il y a un débat interne, une campagne au couteau entre les présidentiables au PS. On voit ce dont ils sont capables, tous les coups sont permis.
Q- F. Bayrou dénonce les choix préfabriqués des appareils. Il dit que les Français pourraient être lassés de se dire que, inéluctablement, ils vont avoir affaire à un face à face avec Sarkozy d'un côté, et puis la favorite des sondages à gauche, qui serait S. Royal. Il s'agace d'un choix qui serait prédéterminé ?
R- Ce je veux vous redire, c'est que ce n'est pas une question de personnes, c'est une question de projets, c'est une question d'espérance pour nos compatriotes. Il faut qu'ils comprennent où se trouvent les intérêts de la France, où se trouvent les intérêts des Français, qui sont inquiets aujourd'hui, où se trouvent demain, les conditions d'une garantie de pouvoir d'achat, où se trouvent demain, une des conditions de garantir notre pacte social. Voilà ce que constitue le débat de l'élection présidentielle, ce n'est pas uniquement, et loin de là, une question de personnes.Source:premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 2 octobre 2006
R- Cela se présente bien. Nous sortons d'une épreuve parlementaire difficile, qui a été l'examen du texte sur l'énergie. L'opposition a conduit une action d'ailleurs qui n'avait pas été comprise par les Français, et qui a dû reculer. Elle avait déposé un nombre fantastique d'amendements. Et demain, je suis persuadé que nous voterons ce texte, qui marque la volonté de répondre à un besoin de sécurisation des approvisionnements des Français en gaz, et d'accès aux meilleures conditions tarifaires.
Q- On a le sentiment que l'opposition, en l'occurrence, s'était mise un peu d'accord avec le président de l'Assemblée, J.-L. Debré, pour faire voter tout le monde, ce qui pouvait mettre mal à l'aise certains députés UMP qui n'auraient pas soutenu le texte ?
R- Non, pas du tout. L'opposition a voulu se sortir d'un piège où elle s'était elle-même enfermée, en bafouant l'institution parlementaire, en la bloquant délibérément, et elle a bien compris que les Français n'acceptaient pas ce genre d'attitude.
Q- Cela veut dire que tous les députés UMP vont voter le texte, y compris ceux proches de N. Sarkozy qui n'étaient pas très favorables à cette fusion ?
R- Il n'y a pas de clivage entre ceux qui seraient proches du président de l'UMP et ceux qui auraient un autre positionnement. C'est vrai, il y a quelques députés UMP, qui ne voteront pas le texte, qui s'y opposeront - ils seront peu nombreux - et il y aura une majorité suffisante au sein du groupe UMP pour que nous dégagions une majorité absolue dans l'Hémicycle.
Q- On a aussi senti à un moment donné les députés UMP un peu désarçonnés par les propos de N. Sarkozy sur la justice. Pensez-vous que c'était excessif, ou comme l'a dit Chirac, il aurait été mieux intentionné de ne pas le faire ?
R- Je ne les pas sentis désarçonnés. Quant à moi, je préfère toujours que le débat ait lieu en interne plutôt que sur la place publique à l'intérieur d'une famille politique, à l'approche des échéances. Mais sur le fond, ces déclarations n'ont pas du tout, ni gêné, ni désarçonné notre groupe.
Q- Et "la réconciliation" entre N. Sarkozy et D. de Villepin, est-elle réelle,sera-t-elle manifeste aujourd'hui ?
R- Vous avez vu les Universités d'été des jeunes de l'UMP. J'ai toutes les raisons de penser que cette journée s'inscrit dans cette volonté qui est une volonté d'action, une volonté de loyauté, une volonté d'unité au sein de notre groupe et de notre mouvement.
Q- L'ancien Premier ministre, J.-P. Raffarin, déclarait hier que la campagne électorale pour les élections présidentielles, partait trop tôt, trop vite, et trop fort. Est-ce aussi votre sentiment ?
R- Oui, je pense qu'il a raison. Il faut que nous soyons pour cette période, et cela d'ailleurs est valable à droite comme à gauche, dans le temps de la réflexion, le temps du recueil de ce que les Français attendent des politiques, et que, le moment venu, lorsque la campagne se déclenchera, nous puissions faire ces propositions aux Français.
Q- De toute façon, pour l'UMP, il y aura un seul candidat, quel qu'il soit, que ce soit N. Sarkozy, qui semble être le mieux placé pour l'instant, mais il n'y aura pas de candidat franc-tireur ?
R- Nous avons défini à l'UMP, et tout le monde était là pour le faire, une règle du jeu et un calendrier. J'ai la conviction que tout le monde aura à coeur de respecter cette règle du jeu.
Q- Est-ce vrai que pour l'UMP, S. Royal serait une candidate plus dangereuse qu'un autre, si elle était investie par le PS, et qu'elle est un peu plus redoutée ?
R- Je crois qu'il ne faut pas tirer des plans sur la comète, si j'ose dire. C'est toujours très serré. Les élections présidentielles sont toujours des élections très serrées, et puis nous sommes encore loin, d'abord de la désignation des candidats, et ensuite de la campagne, et enfin, du vote des Français. Laissons le temps opérer, et il sera bien temps de voir ce qui se passera. Il n'y a pas de candidat préféré. En fait, ce qui compte, c'est ce que nous allons proposer aux Français. Ce n'est pas l'adversaire qui compte, c'est d'essayer de proposer aux Français des solutions pour leurs problèmes : pour leur pouvoir d'achat, pour la sécurité, pour les jeunes générations, pour sauvegarder le pacte social, et pas de la démagogie ou, "demain, on rasera gratis".
Q- Que pensez-vous de cette sortie nouvelle sur l'affaire Rainbow Warrior, qui, manifestement, embarrasse ou pourrait embarrasser S. Royal, puisqu'on découvre que son frère serait directement mêlé à l'affaire, et qui pourrait embarrasser aussi d'ailleurs L. Fabius, qui était Premier ministre de l'époque ? Est-ce que c'est, comme certains le laissent entendre, une manoeuvre de la droite contre d'éventuels candidats ?
R- De la droite, certainement pas. Je crois d'abord que c'est une affaire de famille, familiale, et cela, vous me permettrez de ne pas rentrer dans ce petit jeu. Par contre, je pense que c'est une affaire de famille socialiste. C'est un croc-en-jambe entre les éléphants, les présidentiables du PS. Et puis, c'est malheureusement l'évocation d'une bien triste affaire d'Etat, quand le gouvernement socialiste de L. Fabius s'est lancé dans une opération, qui d'abord a fait un mort, et qui, ensuite, a montré un Premier ministre qui refusait d'assumer ses responsabilités, une affaire pitoyable qui n'a pas honoré la France. Et, malheureusement, il y en a eu plusieurs sous les gouvernements socialistes, de cette nature.
Q- Donc, ce que vous nous dites aujourd'hui, c'est que c'est une affaire montée de toutes pièces à gauche, et que l'actuelle majorité n'est pour rien dans ces sorties ?
R- J'en ai la conviction.
Q- Vraiment ?
R- Oui, bien sûr. Ecoutez, c'est clair. On voit bien qu'il y a un débat interne, une campagne au couteau entre les présidentiables au PS. On voit ce dont ils sont capables, tous les coups sont permis.
Q- F. Bayrou dénonce les choix préfabriqués des appareils. Il dit que les Français pourraient être lassés de se dire que, inéluctablement, ils vont avoir affaire à un face à face avec Sarkozy d'un côté, et puis la favorite des sondages à gauche, qui serait S. Royal. Il s'agace d'un choix qui serait prédéterminé ?
R- Ce je veux vous redire, c'est que ce n'est pas une question de personnes, c'est une question de projets, c'est une question d'espérance pour nos compatriotes. Il faut qu'ils comprennent où se trouvent les intérêts de la France, où se trouvent les intérêts des Français, qui sont inquiets aujourd'hui, où se trouvent demain, les conditions d'une garantie de pouvoir d'achat, où se trouvent demain, une des conditions de garantir notre pacte social. Voilà ce que constitue le débat de l'élection présidentielle, ce n'est pas uniquement, et loin de là, une question de personnes.Source:premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 2 octobre 2006