Texte intégral
Mesdames, Messieurs,
C'est pour moi toujours un grand plaisir que de me retrouver parmi vous autour d'un sujet aussi fondamental que celui de la sécurité et de la défense européennes.
Votre présence à Paris, pour cette troisième session du cours de haut niveau du Collège européen de sécurité et de défense, montre qu'une réelle culture militaire européenne est en train de se forger, je m'en réjouis.
Cette culture dépasse le cercle des spécialistes et des initiés. Les Européens qui ont conscience des menaces qui pèsent sur leur sécurité. Ils en tirent une forte attente vis-à-vis de l'Europe.
La sécurité et la défense européenne sont l'affaire de tous.
La politique que nous mettons en oeuvre et que nous souhaitons voir se poursuivre a pour objectif la sauvegarde de nos citoyens, mais aussi de nos institutions, de notre modèle démocratique, de nos valeurs et de la paix.
Le besoin de sécurité, l'envie de paix sur notre continent, sont à l'origine de l'Europe. La PESD les fait avancer.
Les Européens ont conscience de faire partie d'un ensemble qui se définit autour d'une histoire commune.
L'histoire nous a d'abord opposés, puis elle nous a unis, nous a rassemblés, nous a soudés autour des valeurs de liberté, de tolérance, de paix.
Exporter nos valeurs dans un monde qui cherche des repères est essentiel pour protéger notre paix et notre liberté.
Une vision globale montre que les risques qui nous entourent font de notre planète un monde instable.(I)
Devant leur ampleur notre réponse doit être coordonnée voire commune(II).
Les défis auxquels nous sommes confrontés ont changé de nature.
L'après Guerre froide a vu l'apparition d'une multitude de risques toujours plus divers et insaisissables dans un monde fragmenté. Loin de nous contenter de toucher les dividendes de la paix, nous avons pris conscience des nouveaux risques que sont le terrorisme, la prolifération des armes de destruction massive et la multiplication des crises régionales.
Le premier défi c'est celui du terrorisme.
Les attentats de New York à Washington, de Madrid à Istanbul, de Rabat à Karachi, de Londres à Charm el-Cheikh, et de Bali à Amman ont montré que le terrorisme fait hélas partie de notre actualité quotidienne.
Ce terrorisme n'est pas un phénomène nouveau. De nombreux pays, dont la France et la Grande-Bretagne, ont souvent été frappés par une terreur aveugle et gratuite, dont les auteurs recherchent les plus grandes répercussions médiatiques possibles.
Sans médiatisation, j'allais dire sans publicité, le terrorisme n'aurait pas l'impact qu'il a aujourd'hui sur nos populations.
Il demeure difficile d'anticiper les attentats et de neutraliser leurs auteurs car ceux-ci sont parfois déjà intégrés dans la société. Ils sont le plus souvent inconnus des services de renseignements.
Ils seront encore plus à même de déjouer notre vigilance s'ils parviennent un jour à se doter de certaines armes, chimique ou bactériologique, difficilement détectables en l'état actuel de la technologie.
A la structure unique plus ou moins cloisonnée des groupes traditionnels a succédé une sorte de filialisation, puis une simple labellisation de réseaux de plus en plus autonomes.
Le terrorisme pose à tous les pays concernés un problème politique inédit.
Comment répondre efficacement à cette menace sans pour autant pénaliser les libertés individuelles ?
La dialectique entre liberté individuelle et efficacité policière est d'autant plus délicate à établir que les atteintes trop massives aux libertés peuvent engendrer ou favoriser d'autres actions terroristes.
Le second défi ce sont les armes de destruction massive.
Longtemps, l'arme nucléaire fut réservée aux grandes puissances.
Elle visait à garantir une forme de stabilité mondiale. Elle n'était pas destinée à être employée, mais à dissuader l'ennemi d'attaquer.
Ces dernières années, nous avons vu l'émergence de nouveaux acteurs sur la scène nucléaire : Iran et Corée du Nord notamment.
Les armes chimiques, de leur côté, sont aussi de fabrication aisée.
Le troisième défi enfin est celui de la multiplication des conflits régionaux
La guerre traditionnelle sévit en de multiples points de la planète.
Du Caucase à l'Angola, de la Palestine au Pakistan, de l'Afghanistan à l'Afrique, sans oublier l'Irak, de gigantesques arsenaux, issus notamment de la désintégration de l'URSS, alimentent ces conflits et nourrissent les trafiquants.
On pourrait ajouter la multiplication des « zones grises », ces régions échappant à toute règle, nationale comme internationale.
Outre l'Afrique subsaharienne, cette instabilité chronique touche le Caucase, l'Asie centrale et même certaines régions du Pacifique.
Ces « zones grises » offrent d'incomparables sanctuaires aux activités illégales et aux mafias.
Face à ces situations explosives, nous devons apporter des réponses : qu'on le veuille ou non, si elles ne sont pas que militaires, elles sont avant tout militaires.
Elles nous imposent de nous concerter pour élaborer une politique commune.
Il ne faut pas seulement réagir, mais aussi prévoir et anticiper.
Le développement des capacités européennes est donc devenu un enjeu majeur.
Agir ensemble pour la paix et la sécurité nous impose d'une part de disposer de capacités opérationnelles communes et partagées(a), mais aussi d'apprendre à mieux travailler de concert(b).
Aujourd'hui nous commençons à disposer de capacités réellement opérationnelles.
La volonté politique exprimée dès Saint-Malo de renforcer les capacités des Européens a conduit rapidement au processus, agréé à Helsinki, de comblement des lacunes capacitaires. Toutes les lacunes ne sont pas aujourd'hui comblées, par exemple pour le transport stratégique.
En 2010, des lacunes seront partiellement comblées grâce aux efforts d'équipement déjà engagés : le programme A400M, les satellites Hélios II, Sar-Lupe, Cosmo-Skymed, ou les drones.
L'Agence européenne de défense doit permettre de mieux harmoniser les programmations militaires en tenant compte des analyses prospectives communes et en coordonnant mieux les efforts des Etats membres, en matière d'équipement, de recherche et technologie.
Elle doit être soutenue par un réel engagement politique des Etats membres. C'est une des responsabilités des ministres de la défense.
Pour autant, nous n'avons pas attendu pour montrer l'opérationnalité de la PESD.
Dès 2004, en République démocratique du Congo.
L'Union européenne a mené une opération autonome montée dans l'urgence, pour une durée limitée, avec un mandat effectif.
Cette opération Artémis a relancé le processus de stabilisation en RDC.
Avec l'opération EUFOR RDC de soutien à la MONUC pour la sécurisation des élections, nous sommes en passe de conclure ce cycle de stabilisation.
L'opération Artémis est aussi à l'origine du concept de groupements tactiques.
Ces Groupements tactiques nous offrent une capacité unique de gestion des crises.
Ils sont aussi un facteur unique de cohésion entre 25 Etats membres.
C'est un succès politique et capacitaire :Dix huit groupements tactiques sont aujourd'hui prévus au profit des opérations de l'UE. Tous les Etats membres, ou presque, y contribuent.
Nous devons aujourd'hui aller plus loin.
Je souhaite que les travaux en cours dans les domaines aériens et maritimes pour doter l'UE d'une réaction rapide, aboutissent au plus vite.
Cela doit nous permettre de souligner la complémentarité réelle de l'Europe et de l'Otan.
Au Liban, l'Europe est parvenue à élaborer une capacité de réponse collective. Par cette réussite nous aidons l'ONU à refonder sa crédibilité.
Au-delà des matériels ou des opérations, c'est notre coopération humaine qui fait notre force.
Il nous faut développer une véritable culture militaire européenne. C'est ce que vous faites ici. Cette culture constituera le gage de notre succès.
Nous serons d'autant plus efficaces que les moyens mis en oeuvre seront constitués d'abord d'hommes et de femmes formés ensemble, se connaissant, partageant une même sensibilité et de mêmes valeurs.
C'est ce que nous faisons au Centre européen de planification et de conduite des opérations.
Ce centre d'opérations sera inauguré début 2007.
C'est aussi la brigade franco-allemande transformée en corps de réaction rapide.
C'est encore le centre de coordination européen de transport stratégique transformé en centre de commandement.
La mise en place d'une cellule de l'UE à SHAPE et d'arrangements de liaison de l'OTAN à l'UE ont été agréés parallèlement.
Tout ceci prépare l'avenir.
Ces résultats nous rendent chaque jour l'espoir de l'Europe. L'espoir d'une Europe qui sait prendre des décisions et qui se donne les moyens de les mettre en oeuvre.
Pas plus que l'échec de la CED en 1954 n'a signé l'arrêt de mort de l'Europe, l'échec du référendum sur la constitution européenne ne doit signer sa fin.
Les Européens ont besoin de croire à cette grande promesse qu'est l'Europe.
Apportons-leur des preuves concrètes de ce que l'Europe peut réussir.
Que le projet européen n'est pas une utopie. Que pour peu que nous y mettions patience, courage et acharnement, nous pouvons le mener à bien.
Je suis convaincue que la défense européenne peut constituer de nouvelles fondations solides pour l'Europe.
Les Européens ont une responsabilité à l'égard de peuples du monde entier qui pensent pour l'instant n'avoir d'autre avenir que dans la guerre, l'instabilité politique, économique, sociale...
Nous donnons l'espoir d'un avenir autre. Ce modèle de liberté, de tolérance et de démocratie c'est celui de l'Europe.
L'Europe fonctionnera lorsque les Européens verront que les politiques sont faites par et pour les hommes.
80 % des Européens adhèrent et soutiennent la défense européenne parce qu'ils ont conscience qu'elle apporte un plus dans leur protection, et à la paix.
Le jour où ils auront le sentiment que la politique monétaire européenne est menée dans le but d'améliorer leur niveau de vie et non de faciliter la vie de quelques banquiers, le jour où ils auront conscience que les règlements européens contribuent à améliorer leur vie quotidienne plutôt qu'à entretenir des complications technocratiques, alors ils se reconnaîtront dans le projet européen. Alors, ils auront envie de construire et de partager l'avenir d'Europe.Source http://www.défense.gouv.fr, le 20 octobre 2006
C'est pour moi toujours un grand plaisir que de me retrouver parmi vous autour d'un sujet aussi fondamental que celui de la sécurité et de la défense européennes.
Votre présence à Paris, pour cette troisième session du cours de haut niveau du Collège européen de sécurité et de défense, montre qu'une réelle culture militaire européenne est en train de se forger, je m'en réjouis.
Cette culture dépasse le cercle des spécialistes et des initiés. Les Européens qui ont conscience des menaces qui pèsent sur leur sécurité. Ils en tirent une forte attente vis-à-vis de l'Europe.
La sécurité et la défense européenne sont l'affaire de tous.
La politique que nous mettons en oeuvre et que nous souhaitons voir se poursuivre a pour objectif la sauvegarde de nos citoyens, mais aussi de nos institutions, de notre modèle démocratique, de nos valeurs et de la paix.
Le besoin de sécurité, l'envie de paix sur notre continent, sont à l'origine de l'Europe. La PESD les fait avancer.
Les Européens ont conscience de faire partie d'un ensemble qui se définit autour d'une histoire commune.
L'histoire nous a d'abord opposés, puis elle nous a unis, nous a rassemblés, nous a soudés autour des valeurs de liberté, de tolérance, de paix.
Exporter nos valeurs dans un monde qui cherche des repères est essentiel pour protéger notre paix et notre liberté.
Une vision globale montre que les risques qui nous entourent font de notre planète un monde instable.(I)
Devant leur ampleur notre réponse doit être coordonnée voire commune(II).
Les défis auxquels nous sommes confrontés ont changé de nature.
L'après Guerre froide a vu l'apparition d'une multitude de risques toujours plus divers et insaisissables dans un monde fragmenté. Loin de nous contenter de toucher les dividendes de la paix, nous avons pris conscience des nouveaux risques que sont le terrorisme, la prolifération des armes de destruction massive et la multiplication des crises régionales.
Le premier défi c'est celui du terrorisme.
Les attentats de New York à Washington, de Madrid à Istanbul, de Rabat à Karachi, de Londres à Charm el-Cheikh, et de Bali à Amman ont montré que le terrorisme fait hélas partie de notre actualité quotidienne.
Ce terrorisme n'est pas un phénomène nouveau. De nombreux pays, dont la France et la Grande-Bretagne, ont souvent été frappés par une terreur aveugle et gratuite, dont les auteurs recherchent les plus grandes répercussions médiatiques possibles.
Sans médiatisation, j'allais dire sans publicité, le terrorisme n'aurait pas l'impact qu'il a aujourd'hui sur nos populations.
Il demeure difficile d'anticiper les attentats et de neutraliser leurs auteurs car ceux-ci sont parfois déjà intégrés dans la société. Ils sont le plus souvent inconnus des services de renseignements.
Ils seront encore plus à même de déjouer notre vigilance s'ils parviennent un jour à se doter de certaines armes, chimique ou bactériologique, difficilement détectables en l'état actuel de la technologie.
A la structure unique plus ou moins cloisonnée des groupes traditionnels a succédé une sorte de filialisation, puis une simple labellisation de réseaux de plus en plus autonomes.
Le terrorisme pose à tous les pays concernés un problème politique inédit.
Comment répondre efficacement à cette menace sans pour autant pénaliser les libertés individuelles ?
La dialectique entre liberté individuelle et efficacité policière est d'autant plus délicate à établir que les atteintes trop massives aux libertés peuvent engendrer ou favoriser d'autres actions terroristes.
Le second défi ce sont les armes de destruction massive.
Longtemps, l'arme nucléaire fut réservée aux grandes puissances.
Elle visait à garantir une forme de stabilité mondiale. Elle n'était pas destinée à être employée, mais à dissuader l'ennemi d'attaquer.
Ces dernières années, nous avons vu l'émergence de nouveaux acteurs sur la scène nucléaire : Iran et Corée du Nord notamment.
Les armes chimiques, de leur côté, sont aussi de fabrication aisée.
Le troisième défi enfin est celui de la multiplication des conflits régionaux
La guerre traditionnelle sévit en de multiples points de la planète.
Du Caucase à l'Angola, de la Palestine au Pakistan, de l'Afghanistan à l'Afrique, sans oublier l'Irak, de gigantesques arsenaux, issus notamment de la désintégration de l'URSS, alimentent ces conflits et nourrissent les trafiquants.
On pourrait ajouter la multiplication des « zones grises », ces régions échappant à toute règle, nationale comme internationale.
Outre l'Afrique subsaharienne, cette instabilité chronique touche le Caucase, l'Asie centrale et même certaines régions du Pacifique.
Ces « zones grises » offrent d'incomparables sanctuaires aux activités illégales et aux mafias.
Face à ces situations explosives, nous devons apporter des réponses : qu'on le veuille ou non, si elles ne sont pas que militaires, elles sont avant tout militaires.
Elles nous imposent de nous concerter pour élaborer une politique commune.
Il ne faut pas seulement réagir, mais aussi prévoir et anticiper.
Le développement des capacités européennes est donc devenu un enjeu majeur.
Agir ensemble pour la paix et la sécurité nous impose d'une part de disposer de capacités opérationnelles communes et partagées(a), mais aussi d'apprendre à mieux travailler de concert(b).
Aujourd'hui nous commençons à disposer de capacités réellement opérationnelles.
La volonté politique exprimée dès Saint-Malo de renforcer les capacités des Européens a conduit rapidement au processus, agréé à Helsinki, de comblement des lacunes capacitaires. Toutes les lacunes ne sont pas aujourd'hui comblées, par exemple pour le transport stratégique.
En 2010, des lacunes seront partiellement comblées grâce aux efforts d'équipement déjà engagés : le programme A400M, les satellites Hélios II, Sar-Lupe, Cosmo-Skymed, ou les drones.
L'Agence européenne de défense doit permettre de mieux harmoniser les programmations militaires en tenant compte des analyses prospectives communes et en coordonnant mieux les efforts des Etats membres, en matière d'équipement, de recherche et technologie.
Elle doit être soutenue par un réel engagement politique des Etats membres. C'est une des responsabilités des ministres de la défense.
Pour autant, nous n'avons pas attendu pour montrer l'opérationnalité de la PESD.
Dès 2004, en République démocratique du Congo.
L'Union européenne a mené une opération autonome montée dans l'urgence, pour une durée limitée, avec un mandat effectif.
Cette opération Artémis a relancé le processus de stabilisation en RDC.
Avec l'opération EUFOR RDC de soutien à la MONUC pour la sécurisation des élections, nous sommes en passe de conclure ce cycle de stabilisation.
L'opération Artémis est aussi à l'origine du concept de groupements tactiques.
Ces Groupements tactiques nous offrent une capacité unique de gestion des crises.
Ils sont aussi un facteur unique de cohésion entre 25 Etats membres.
C'est un succès politique et capacitaire :Dix huit groupements tactiques sont aujourd'hui prévus au profit des opérations de l'UE. Tous les Etats membres, ou presque, y contribuent.
Nous devons aujourd'hui aller plus loin.
Je souhaite que les travaux en cours dans les domaines aériens et maritimes pour doter l'UE d'une réaction rapide, aboutissent au plus vite.
Cela doit nous permettre de souligner la complémentarité réelle de l'Europe et de l'Otan.
Au Liban, l'Europe est parvenue à élaborer une capacité de réponse collective. Par cette réussite nous aidons l'ONU à refonder sa crédibilité.
Au-delà des matériels ou des opérations, c'est notre coopération humaine qui fait notre force.
Il nous faut développer une véritable culture militaire européenne. C'est ce que vous faites ici. Cette culture constituera le gage de notre succès.
Nous serons d'autant plus efficaces que les moyens mis en oeuvre seront constitués d'abord d'hommes et de femmes formés ensemble, se connaissant, partageant une même sensibilité et de mêmes valeurs.
C'est ce que nous faisons au Centre européen de planification et de conduite des opérations.
Ce centre d'opérations sera inauguré début 2007.
C'est aussi la brigade franco-allemande transformée en corps de réaction rapide.
C'est encore le centre de coordination européen de transport stratégique transformé en centre de commandement.
La mise en place d'une cellule de l'UE à SHAPE et d'arrangements de liaison de l'OTAN à l'UE ont été agréés parallèlement.
Tout ceci prépare l'avenir.
Ces résultats nous rendent chaque jour l'espoir de l'Europe. L'espoir d'une Europe qui sait prendre des décisions et qui se donne les moyens de les mettre en oeuvre.
Pas plus que l'échec de la CED en 1954 n'a signé l'arrêt de mort de l'Europe, l'échec du référendum sur la constitution européenne ne doit signer sa fin.
Les Européens ont besoin de croire à cette grande promesse qu'est l'Europe.
Apportons-leur des preuves concrètes de ce que l'Europe peut réussir.
Que le projet européen n'est pas une utopie. Que pour peu que nous y mettions patience, courage et acharnement, nous pouvons le mener à bien.
Je suis convaincue que la défense européenne peut constituer de nouvelles fondations solides pour l'Europe.
Les Européens ont une responsabilité à l'égard de peuples du monde entier qui pensent pour l'instant n'avoir d'autre avenir que dans la guerre, l'instabilité politique, économique, sociale...
Nous donnons l'espoir d'un avenir autre. Ce modèle de liberté, de tolérance et de démocratie c'est celui de l'Europe.
L'Europe fonctionnera lorsque les Européens verront que les politiques sont faites par et pour les hommes.
80 % des Européens adhèrent et soutiennent la défense européenne parce qu'ils ont conscience qu'elle apporte un plus dans leur protection, et à la paix.
Le jour où ils auront le sentiment que la politique monétaire européenne est menée dans le but d'améliorer leur niveau de vie et non de faciliter la vie de quelques banquiers, le jour où ils auront conscience que les règlements européens contribuent à améliorer leur vie quotidienne plutôt qu'à entretenir des complications technocratiques, alors ils se reconnaîtront dans le projet européen. Alors, ils auront envie de construire et de partager l'avenir d'Europe.Source http://www.défense.gouv.fr, le 20 octobre 2006