Texte intégral
Q- Bonjour C. Estrosi. Alors dans ces critiques [rappelées précédemment dans l'éditorial P. Biancone, ndlr]... Vous êtes bien avec nous C. Estrosi ?
R- Oui donc ces critiques ?
Q- Je voulais vous dire J.-L. Debré donc évoquait le voyage de N. Sarkozy aux Etats Unis, à l'occasion de...
R- Il aurait pu évoquer celui que fera demain madame Alliot-Marie aux Etats Unis. C'est-à-dire que chaque fois qu'un membre du Gouvernement va aux Etats Unis, ce serait un crime ? Si c'est un crime pour N. Sarkozy, ce le sera demain pour madame Alliot-Marie.
Q- J.-L. Debré évoquait très précisément les propos que N. Sarkozy a tenus sur place quand il avait qualifié la diplomatie française de l'époque de 2003, au moment du déclenchement de la guerre en Irak, "d'arrogante" et de "grandiloquente". Est-ce que franchement, là, il n'a pas un peu dépassé son champ de compétences en critiquant, aux Etats Unis, la diplomatie française ?
R- N. Sarkozy est allé aux Etats Unis à la demande de J. Chirac et, en même temps, a précisé très clairement qu'allié ne voulait pas dire rallié. Profitant de cette opportunité pour en même temps tracer les voies de ce que sera demain l'attitude du prochain président de la République, si le suffrage universel lui confie cette haute responsabilité, face à nos alliés et avec nos alliés américains. Il était dans son rôle aussi.
Q- Cela ne vous a pas choqué les termes "d'arrogance" et de "grandiloquence" à propos de la diplomatie française, en 2003 ?
R- Le peuple américain est un peuple ami de la France depuis toujours. Nous avons une histoire qui est très liée. Que je sache, lorsque les Américains ont sauté sur Sainte Mère l'Eglise pour venir nous libérer, ils sont venus faire le sacrifice suprême pour permettre à la France d'être aujourd'hui une grande nation, une belle nation, une nation libre dans le monde.
Q- Est-ce que N. Sarkozy, compte tenu de ses propos atlantistes et de ses critiques de la diplomatie française à ce moment-là, peut encore aujourd'hui se réclamer du gaullisme ?
R- Oui, N. Sarkozy est un héritier du gaullisme.
Q- Réformé ?
R- Il n'a jamais bougé d'un iota dans son parcours politique, sa ligne a été droite. Il n'en a jamais dévié. Et aujourd'hui, qui mieux que lui peut prétendre au nom de cette ligne, là où la vision du général De Gaulle a toujours été une vision plus moderniste que qui que ce soit dans l'histoire denotre pays, être un peu porteur de ce message d'une France qui se réforme, d'une France qui bouge, d'une France qui change, d'une France qui est capable de se remettre en cause en fonction de l'évolution de la planète et de la société.
Q- C. Estrosi, vous imaginez le général de Gaulle qui aurait été faire profil bas aux Etats Unis sur la diplomatie française ? C'est totalement inconcevable non ?
R- Mais est-ce que N. Sarkozy est allé faire profil bas ?
Q- Oui.
R- ... En disant "allié mais par rallié" ? La France est une grande nation...
Q- Oui, quand il évoque la diplomatie "arrogante".
R- Et la France est une nation amie des Etats Unis.
Q- Depuis des mois en tous cas, la candidature de N. Sarkozy à la présidentielle apparaissait comme indiscutable. Depuis quelques semaines, des ambitions s'expriment. D. de Villepin, M. Alliot-Marie. La semaine dernière ici même, à votre place, sur cette antenne, R. Bachelot expliquait que l'affaire était jouée, que Sarkozy serait le candidat de l'UMP et que les autres prétendants devraient faire le deuil de leurs ambitions. Est-ce que c'est aussi ce que vous pensez ?
R- Tout à fait. R. Bachelot parlait beaucoup de justesse. Qui peut douter aujourd'hui que le seul qui soit capable de permettre à notre camp de l'emporter en 2007, soit N. Sarkozy ? Que quelqu'un me cite un seul autre nom qui soit en mesure aujourd'hui...
Q- Il y en a qui se citent eux-mêmes : D. de Villepin, M. Alliot-Marie, par exemple.
R- Je n'ai pas entendu D. de Villepin qui a dit lui-même qu'il n'avait aucune ambition présidentielle.
Q- Oui. M. Alliot-Marie, elle, a évoqué l'idée. Elle a dit qu'elle serait peut-être la seule à pouvoir battre S. Royal au deuxième tour. En tous cas que c'est ce que lui diraient beaucoup de militants de l'UMP.
R- Oui, mais je suis toujours interrogé par ceux qui s'interrogent à voix haute sans jamais délivrer leurs intentions. Moi je crois qu'il faut que le débat soit clair et limpide. Regardez à gauche, au Parti socialiste, c'est clair. Monsieur Strauss-Kahn, monsieur Fabius, madame Royal se sont dévoilés, sont engagés. Nous sommes maintenant à cinq mois, six mois de l'échéance. Il serait peut-être temps plutôt que de s'interroger à voix haute de s'interroger à voix basse pour savoir si on a vraiment la capacité de faire gagner son camp ou pas. Je dis à madame Alliot-Marie que ceux qui ne sont pas capables de faire gagner notre camp fassent en sorte de ne pas le faire perdre.
Q- Mais est-ce qu'il n'y a pas une espèce de privation de débat aujourd'hui en disant, alors qu'on en est pas encore au stade de la désignation du candidat : c'est joué, voilà, ce sera Sarkozy et les autres peuvent aller se coucher ?
R- Non. Nous sommes une grande formation politique. Il y a une procédure. Il y a un congrès qui est convoqué le 14 janvier. Je rappelle qu'il y a eu un bureau politique de notre mouvement qui s'est réuni au mois de janvier 2006 auquel participaient madame Alliot-Marie, D. de Villepin, monsieur Debré etc., où tout le monde est tombé d'accord sur le calendrier de la désignation de celui qui porterait nos couleurs, nos valeurs et notre projet. Et en même temps, tout le monde est tombé d'accord sur le principe selon lequel il n'y aurait qu'un seul d'entre nous ou qu'une seule d'entre nous derrière qui tout le monde devrait se rassembler. Je souhaite que les engagements qui ont été pris il y a quelques mois soient respectés. Au lieu de mettre de l'huile dans les rouages, certains semblent vouloir mettre de l'huile sur le feu aujourd'hui alors qu'ils avaient pris des engagements. En politique, il faut être droit, transparent, honnête et je demande à chacun de respecter les engagements qui ont été pris.
Q- Est-ce que vous pensez que certains ou certaines pourraient aller jusqu'à se présenter sans l'investiture de l'UMP ?
R- Non, je ne peux pas l'imaginer un seul instant. On a décidé, à l'initiative de J. Chirac, en 2002, de rassembler tous les courants de la droite et du centre dans une même et grande formation politique moderne qui entre temps est passée, sous la présidence de N. Sarkozy, de 100.000 adhérents à près de 300.000 adhérents. C'est-à-dire que nous avons donné un espoir formidable à des Françaises et des Français qui depuis longtemps s'étaient écartés de la politique, de se réconcilier avec la vie publique et la vie politique. Nous n'avons pas le droit de les décevoir. Et je crois que c'est dans le cadre de cette famille que nous devons avoir un grand débat et permettre à ces militants, de manière tout à fait démocratique, de choisir celui ou celle qui sera le mieux placé. Je dis oui au débat et non à la division. Que chacun puisse prétendre, que chacun puisse mettre en valeur son talent dans le cadre d'un débat qui nous permettra, au contraire, d'élargir le spectre, le champ d'action de notre famille politique, oui j'y suis favorable. Je le souhaite. J'y aspire d'ailleurs. Et puis le 14 janvier, lorsque celles et ceux qui seront présents face à la candidature à la présidentielle verront qu'il y en a un d'entre nous qui est choisi par ses militants, que chacun...
Q- Se range derrière.
R- ...Soit discipliné parce que nous sommes là pour l'unité et pour permettre à notre camp de l'emporter. J'entendais votre éditorial il y a quelques instants. Effectivement, je ne voudrais pas que certains fassent des petits calculs politiciens en se disant : mettons en route la machine à faire perdre parce que ça peut nous permettre dans cinq ans de jouer notre propre carte. Je ne peux pas imaginer un seul instant que quelques-uns nourrissent cette arrière-pensée.
Q- Oh si, vous pouvez sans doute l'imaginer mais vous refusez d'y croire. B. Hortefeux, votre collègue du Gouvernement, a allumé une sorte de contre-feu hier à propos de N. Sarkozy, en disant que c'était lui, le ministre de l'Intérieur, qui était victime d'un véritable harcèlement. Alors justement, est-ce que vous pensez aujourd'hui qu'il y a au sein de l'UMP des gens qui chercheraient authentiquement à faire trébucher N. Sarkozy ?
R- Oui, ils sont peu nombreux. D'ailleurs vous n'auriez pas assez de micros ici pour entendre tous ceux qui soutiennent N. Sarkozy.
Q- Il y a en cinq dans ce studio.
R- Déjà à cinq, c'est beaucoup trop.
Q- Vous venez de faire un lapsus en disant qu'il n'y aurait pas assez de
micros, cinq, pour compter ceux qui soutiennent N. Sarkozy.
R- Non je n'ai pas fait...
Q- Si, si, je crois bien avoir entendu ça.
R- A cinq - j'ai bien dit cela - à cinq micros vous en avez trop pour entendre ceux qui s'opposent à N. Sarkozy et vous n'en auriez pas assez pour pouvoir entendre tous ceux qui soutiennent aujourd'hui N. Sarkozy. Voilà, je le dis très clairement. Donc dans une grande famille politique, bien évidemment deux personnes, trois personnes qui essaient quelque part de mettre des peaux de banane, ça peut mettre en difficulté mais vous savez, il faut que nous laissions de côté tout cela. N. Sarkozy poursuit son chemin. N. Sarkozy se moque de tout cela. N. Sarkozy a un projet pour la France. Ce qui compte, c'est sa grande rencontre avec les Françaises et les Français qui aspirent à une nouvelle espérance et à un vrai changement pour notre pays.
Q- Est-ce que vous pensez, C. Estrosi, puisqu'il nous reste quelques secondes, que J. Chirac pourrait être derrière ceux qui cherchent à déstabiliser N. Sarkozy ?
R- En aucun cas. J. Chirac est un homme d'Etat d'une grande dimension, d'un grand talent, qui a beaucoup apporté à notre pays et je suis convaincu que le moment venu, il saura suivre la voie de cette famille politique dont il a été lui-même le fondateur en 2002 et du choix qui sera opéré par l'ensemble de celles et ceux qui voudront se choisir un nouveau guide.
Source:premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 17 octobre 2006
R- Oui donc ces critiques ?
Q- Je voulais vous dire J.-L. Debré donc évoquait le voyage de N. Sarkozy aux Etats Unis, à l'occasion de...
R- Il aurait pu évoquer celui que fera demain madame Alliot-Marie aux Etats Unis. C'est-à-dire que chaque fois qu'un membre du Gouvernement va aux Etats Unis, ce serait un crime ? Si c'est un crime pour N. Sarkozy, ce le sera demain pour madame Alliot-Marie.
Q- J.-L. Debré évoquait très précisément les propos que N. Sarkozy a tenus sur place quand il avait qualifié la diplomatie française de l'époque de 2003, au moment du déclenchement de la guerre en Irak, "d'arrogante" et de "grandiloquente". Est-ce que franchement, là, il n'a pas un peu dépassé son champ de compétences en critiquant, aux Etats Unis, la diplomatie française ?
R- N. Sarkozy est allé aux Etats Unis à la demande de J. Chirac et, en même temps, a précisé très clairement qu'allié ne voulait pas dire rallié. Profitant de cette opportunité pour en même temps tracer les voies de ce que sera demain l'attitude du prochain président de la République, si le suffrage universel lui confie cette haute responsabilité, face à nos alliés et avec nos alliés américains. Il était dans son rôle aussi.
Q- Cela ne vous a pas choqué les termes "d'arrogance" et de "grandiloquence" à propos de la diplomatie française, en 2003 ?
R- Le peuple américain est un peuple ami de la France depuis toujours. Nous avons une histoire qui est très liée. Que je sache, lorsque les Américains ont sauté sur Sainte Mère l'Eglise pour venir nous libérer, ils sont venus faire le sacrifice suprême pour permettre à la France d'être aujourd'hui une grande nation, une belle nation, une nation libre dans le monde.
Q- Est-ce que N. Sarkozy, compte tenu de ses propos atlantistes et de ses critiques de la diplomatie française à ce moment-là, peut encore aujourd'hui se réclamer du gaullisme ?
R- Oui, N. Sarkozy est un héritier du gaullisme.
Q- Réformé ?
R- Il n'a jamais bougé d'un iota dans son parcours politique, sa ligne a été droite. Il n'en a jamais dévié. Et aujourd'hui, qui mieux que lui peut prétendre au nom de cette ligne, là où la vision du général De Gaulle a toujours été une vision plus moderniste que qui que ce soit dans l'histoire denotre pays, être un peu porteur de ce message d'une France qui se réforme, d'une France qui bouge, d'une France qui change, d'une France qui est capable de se remettre en cause en fonction de l'évolution de la planète et de la société.
Q- C. Estrosi, vous imaginez le général de Gaulle qui aurait été faire profil bas aux Etats Unis sur la diplomatie française ? C'est totalement inconcevable non ?
R- Mais est-ce que N. Sarkozy est allé faire profil bas ?
Q- Oui.
R- ... En disant "allié mais par rallié" ? La France est une grande nation...
Q- Oui, quand il évoque la diplomatie "arrogante".
R- Et la France est une nation amie des Etats Unis.
Q- Depuis des mois en tous cas, la candidature de N. Sarkozy à la présidentielle apparaissait comme indiscutable. Depuis quelques semaines, des ambitions s'expriment. D. de Villepin, M. Alliot-Marie. La semaine dernière ici même, à votre place, sur cette antenne, R. Bachelot expliquait que l'affaire était jouée, que Sarkozy serait le candidat de l'UMP et que les autres prétendants devraient faire le deuil de leurs ambitions. Est-ce que c'est aussi ce que vous pensez ?
R- Tout à fait. R. Bachelot parlait beaucoup de justesse. Qui peut douter aujourd'hui que le seul qui soit capable de permettre à notre camp de l'emporter en 2007, soit N. Sarkozy ? Que quelqu'un me cite un seul autre nom qui soit en mesure aujourd'hui...
Q- Il y en a qui se citent eux-mêmes : D. de Villepin, M. Alliot-Marie, par exemple.
R- Je n'ai pas entendu D. de Villepin qui a dit lui-même qu'il n'avait aucune ambition présidentielle.
Q- Oui. M. Alliot-Marie, elle, a évoqué l'idée. Elle a dit qu'elle serait peut-être la seule à pouvoir battre S. Royal au deuxième tour. En tous cas que c'est ce que lui diraient beaucoup de militants de l'UMP.
R- Oui, mais je suis toujours interrogé par ceux qui s'interrogent à voix haute sans jamais délivrer leurs intentions. Moi je crois qu'il faut que le débat soit clair et limpide. Regardez à gauche, au Parti socialiste, c'est clair. Monsieur Strauss-Kahn, monsieur Fabius, madame Royal se sont dévoilés, sont engagés. Nous sommes maintenant à cinq mois, six mois de l'échéance. Il serait peut-être temps plutôt que de s'interroger à voix haute de s'interroger à voix basse pour savoir si on a vraiment la capacité de faire gagner son camp ou pas. Je dis à madame Alliot-Marie que ceux qui ne sont pas capables de faire gagner notre camp fassent en sorte de ne pas le faire perdre.
Q- Mais est-ce qu'il n'y a pas une espèce de privation de débat aujourd'hui en disant, alors qu'on en est pas encore au stade de la désignation du candidat : c'est joué, voilà, ce sera Sarkozy et les autres peuvent aller se coucher ?
R- Non. Nous sommes une grande formation politique. Il y a une procédure. Il y a un congrès qui est convoqué le 14 janvier. Je rappelle qu'il y a eu un bureau politique de notre mouvement qui s'est réuni au mois de janvier 2006 auquel participaient madame Alliot-Marie, D. de Villepin, monsieur Debré etc., où tout le monde est tombé d'accord sur le calendrier de la désignation de celui qui porterait nos couleurs, nos valeurs et notre projet. Et en même temps, tout le monde est tombé d'accord sur le principe selon lequel il n'y aurait qu'un seul d'entre nous ou qu'une seule d'entre nous derrière qui tout le monde devrait se rassembler. Je souhaite que les engagements qui ont été pris il y a quelques mois soient respectés. Au lieu de mettre de l'huile dans les rouages, certains semblent vouloir mettre de l'huile sur le feu aujourd'hui alors qu'ils avaient pris des engagements. En politique, il faut être droit, transparent, honnête et je demande à chacun de respecter les engagements qui ont été pris.
Q- Est-ce que vous pensez que certains ou certaines pourraient aller jusqu'à se présenter sans l'investiture de l'UMP ?
R- Non, je ne peux pas l'imaginer un seul instant. On a décidé, à l'initiative de J. Chirac, en 2002, de rassembler tous les courants de la droite et du centre dans une même et grande formation politique moderne qui entre temps est passée, sous la présidence de N. Sarkozy, de 100.000 adhérents à près de 300.000 adhérents. C'est-à-dire que nous avons donné un espoir formidable à des Françaises et des Français qui depuis longtemps s'étaient écartés de la politique, de se réconcilier avec la vie publique et la vie politique. Nous n'avons pas le droit de les décevoir. Et je crois que c'est dans le cadre de cette famille que nous devons avoir un grand débat et permettre à ces militants, de manière tout à fait démocratique, de choisir celui ou celle qui sera le mieux placé. Je dis oui au débat et non à la division. Que chacun puisse prétendre, que chacun puisse mettre en valeur son talent dans le cadre d'un débat qui nous permettra, au contraire, d'élargir le spectre, le champ d'action de notre famille politique, oui j'y suis favorable. Je le souhaite. J'y aspire d'ailleurs. Et puis le 14 janvier, lorsque celles et ceux qui seront présents face à la candidature à la présidentielle verront qu'il y en a un d'entre nous qui est choisi par ses militants, que chacun...
Q- Se range derrière.
R- ...Soit discipliné parce que nous sommes là pour l'unité et pour permettre à notre camp de l'emporter. J'entendais votre éditorial il y a quelques instants. Effectivement, je ne voudrais pas que certains fassent des petits calculs politiciens en se disant : mettons en route la machine à faire perdre parce que ça peut nous permettre dans cinq ans de jouer notre propre carte. Je ne peux pas imaginer un seul instant que quelques-uns nourrissent cette arrière-pensée.
Q- Oh si, vous pouvez sans doute l'imaginer mais vous refusez d'y croire. B. Hortefeux, votre collègue du Gouvernement, a allumé une sorte de contre-feu hier à propos de N. Sarkozy, en disant que c'était lui, le ministre de l'Intérieur, qui était victime d'un véritable harcèlement. Alors justement, est-ce que vous pensez aujourd'hui qu'il y a au sein de l'UMP des gens qui chercheraient authentiquement à faire trébucher N. Sarkozy ?
R- Oui, ils sont peu nombreux. D'ailleurs vous n'auriez pas assez de micros ici pour entendre tous ceux qui soutiennent N. Sarkozy.
Q- Il y a en cinq dans ce studio.
R- Déjà à cinq, c'est beaucoup trop.
Q- Vous venez de faire un lapsus en disant qu'il n'y aurait pas assez de
micros, cinq, pour compter ceux qui soutiennent N. Sarkozy.
R- Non je n'ai pas fait...
Q- Si, si, je crois bien avoir entendu ça.
R- A cinq - j'ai bien dit cela - à cinq micros vous en avez trop pour entendre ceux qui s'opposent à N. Sarkozy et vous n'en auriez pas assez pour pouvoir entendre tous ceux qui soutiennent aujourd'hui N. Sarkozy. Voilà, je le dis très clairement. Donc dans une grande famille politique, bien évidemment deux personnes, trois personnes qui essaient quelque part de mettre des peaux de banane, ça peut mettre en difficulté mais vous savez, il faut que nous laissions de côté tout cela. N. Sarkozy poursuit son chemin. N. Sarkozy se moque de tout cela. N. Sarkozy a un projet pour la France. Ce qui compte, c'est sa grande rencontre avec les Françaises et les Français qui aspirent à une nouvelle espérance et à un vrai changement pour notre pays.
Q- Est-ce que vous pensez, C. Estrosi, puisqu'il nous reste quelques secondes, que J. Chirac pourrait être derrière ceux qui cherchent à déstabiliser N. Sarkozy ?
R- En aucun cas. J. Chirac est un homme d'Etat d'une grande dimension, d'un grand talent, qui a beaucoup apporté à notre pays et je suis convaincu que le moment venu, il saura suivre la voie de cette famille politique dont il a été lui-même le fondateur en 2002 et du choix qui sera opéré par l'ensemble de celles et ceux qui voudront se choisir un nouveau guide.
Source:premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 17 octobre 2006