Texte intégral
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Sénateurs,
Chers Amis,
C'est une grande joie pour moi de vous accueillir ici, à la Présidence du Sénat de la République française. Je suis heureux de vous y souhaiter la bienvenue avec mes collègues sénateurs ici présents, au premier rang desquels je tiens à citer le Président du groupe d'amitié France-Afrique Centrale, M. Jean-Pierre CANTEGRIT, et le Président délégué pour le Burundi, M. André ROUVIÈRE.
Une grande joie car vous savez, Monsieur le Président, l'attachement particulier que la France porte à votre pays.
Une grande joie, mais aussi une vraie satisfaction, parce que le Sénat français qui a signé en 2003 un accord de coopération avec le Sénat burundais, est depuis longtemps aux côtés de votre institution.
La coopération entre nos deux Assemblées, certes ancienne, s'est intensifiée dans le cadre de cet accord, s'accompagnant de stages, d'échange de visites de travail et de missions.
Le Sénat est heureux de conforter votre institution et de prendre sa part dans l'effort plus général de la France pour appuyer les valeurs de paix, de dialogue et de réconciliation qui ont guidé le processus de transition burundais.
Le Burundi a en effet mené un long processus de transition politique qui a débouché, l'année passée, sur un processus électoral dont la transparence a été saluée par la communauté internationale.
Se sont ainsi succédées élections présidentielles, législatives, municipales et sénatoriales, votre pays - et je ne peux que vous en féliciter- ayant fait l'heureux choix du bicamérisme.
Les qualités - je dirai traditionnelles - du bicamérisme sont bien connues et je ne prêcherai pas les convaincus et les pratiquants que vous êtes.
Mais, s'agissant du Burundi, je tiens à souligner le rôle particulier conféré au Sénat en matière de réconciliation inter-ethnique et de consolidation de la démocratie.
Les accords d'Arusha d'août 2000, négociés grâce à la médiation de Nelson MANDELA, ont opportunément souligné cette capacité des Sénats à être une instance de réflexion qui protège des excès et de la pression de l'actualité ou des médias.
La réconciliation déjà engagée devra s'inscrire dans la durée, mais je sais que les rancœurs du passé peuvent être surmontées. Nous, Français, en avons fait nous-mêmes l'expérience avec nos voisins allemands.
C'est pourquoi je ne peux que vous encourager, amicalement, à poursuivre dans cette voie, exigeante certes mais sans alternative.
Monsieur le Président,
Les relations entre la France et le Burundi s'inscrivent dans le cadre d'une amitié ancienne. Notre dialogue est régulier et dense. La prochaine visite en France du Président de la République du Burundi, en novembre prochain, en sera une nouvelle et importante illustration.
Vous connaissez aussi la solidité de la mobilisation de la France pour soutenir vos efforts et être votre avocat sur la scène internationale lorsque cela est nécessaire.
Permettez-moi, Monsieur le Président, avant de vous laisser la parole, de dire bien fort :
Vive le Burundi !
Vive la France !
Vive l'amitié franco-burundaise !
Source http://www.senat.fr, le 16 octobre 2006