Déclaration de M. Christian Poncelet, président du Sénat, sur les relations entre la France et la Moldavie et sur la francophonie, Paris le 25 octobre 2006.

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Circonstance : Déjeuner en l'honneur de Son Excellence M. Marian Lupu, président du parlement de la République de Moldavie, au Sénat le 25 octobre 2006.

Texte intégral

Monsieur le Président,
Messieurs les Parlementaires moldaves,
Mesdames et Messieurs les Sénateurs,
Monsieur le Chargé d'affaires,
Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,
C'est un grand plaisir pour moi de vous accueillir ici, à la Présidence du Sénat de la République française. Je suis heureux de vous y souhaiter la bienvenue avec mes collègues sénateurs ici présents, au premier rang desquels je tiens à citer la Présidente du groupe d'amitié France-Moldavie, Mme Josette DURRIEU, qui malheureusement a dû nous quitter.
Votre visite illustre notre volonté commune de donner de nouvelles couleurs à nos relations.
Elles doivent en effet gagner en intensité. Beaucoup de choses nous y encouragent.
Premier Etat successeur de l'Union soviétique à avoir adhéré, dès 1991, au Conseil de l'Europe, la Moldavie est d'abord un pays de culture européenne qui se tourne légitimement vers l'Union Européenne. L'Accord de Partenariat et de Coopération, entré en vigueur en juillet 1998, s'est doublé récemment d'un plan d'action Union Européenne / Moldavie adopté dans le cadre de la politique de voisinage et qui constitue une sorte de feuille de route en matière de réformes pour les trois prochaines années.
La déclaration du Parlement moldave sur le partenariat politique, adoptée à l'unanimité le 24 mars 2005, a ensuite illustré votre volonté de poursuivre le rapprochement avec l'Union Européenne dans le cadre institutionnel nouveau que constitue la politique de voisinage.
Monsieur le Président,
La France, vous le savez, est engagée, y compris à travers sa coopération bilatérale et quand son expertise peut représenter un apport utile, à soutenir les efforts de votre pays. Mais il existe aussi une autre raison majeure d'intensifier nos relations et dont tous mes collègues qui se sont rendus dans votre pays se sont fait l'écho auprès de moi : il s'agit de la francophonie moldave.
La Moldavie, par l'histoire et la géographie, est à la croisée des cultures roumaine, latine et russe. C'est une grande richesse qu'il faut faire fructifier.
C'est pourquoi votre pays s'est résolument engagé dans l'action au sein des instances de la francophonie et en faveur de la diversité culturelle.
L'apprentissage de la langue française, dont vous constituez, Monsieur le Président, le parfait exemple, reste vigoureux en Moldavie. Permettez-moi de m'en réjouir et de vous en féliciter.
Les problèmes à régler ne manquent pas et une question comme celle de la Transnistrie, toujours sans solution, constitue à l'évidence une importante source de tensions.
Mais la Moldavie regarde vers le futur. Elle a su stabiliser ses rapports avec ses voisins, la Roumanie, avec qui votre pays a signé en janvier 2005 une déclaration commune, ou l'Ukraine.
Je suis donc optimiste, quant à l'avenir de votre pays et quant à l'avenir de nos relations.
Les champs de coopération sont nombreux et vastes, y compris en matière économique. La volonté existe, la connivence culturelle et linguistique est incontestable et l'élan a été donné.
Permettez-moi, en terminant, de lever mon verre à votre santé et au succès de votre visite !
Vive la Moldavie !
Vive la France !
Vive l'amitié franco-moldave !Source http://www.senat.fr, le 27 octobre 2006