Déclaration de M. Christian Estrosi, ministre délégué à l'aménagement du territoire, sur l'engagement de forces françaises au sein de la Finul, Dbayeh (Liban) le 22 octobre 2006.

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Circonstance : Voyage au Liban les 21 et 22 octobre 2006 : visite à la caserne de Dbayeh le 22

Texte intégral


Monsieur l'Ambassadeur,
Monsieur le Général Achraf Rifi, directeur général des FSI,
Monsieur le Général Robert Jabbour,
Messieurs les Officiers et Sous-officiers,
Je vous remercie de m'accueillir ici, à Dbayeh, et de m'avoir permis, avec ces démonstrations, de prendre la mesure des ressources humaines capables de se mobiliser pour conforter l'autorité de l'Etat libanais et l'aider à le mener sur le chemin d'une paix retrouvée.
La mission qui est la vôtre est importante en même temps qu'elle est porteuse d'espoir : c'est une mission de pacification, mais aussi une mission de consolidation d'un équilibre dont nous savons qu'il est particulièrement fragile.
Certains de vos amis l'ont payé de leur vie, à l'image des membres des forces de sécurité intérieure qui ont péri dans un attentat au sud de Beyrouth au mois de septembre.
Car, vous constituez aussi le symbole de la volonté de ce pays de reprendre en main sa propre destinée et de retrouver une stabilité qui faisait du Liban un modèle il y a plus de trois décennies.
Je voudrais vous apporter les encouragements de la France, amie depuis toujours du pays des cèdres, avec lequel nous entretenons tant de liens affectifs.
L'engagement de la France, aux côtés du gouvernement libanais, est fort dans l'épreuve que les Libanais traversent une fois de plus dans sa longue histoire.
Il est fort dans sa position de principe, comme l'a rappelé récemment le président Jacques Chirac.
La résolution 1701, adoptée l'été dernier à l'initiative de la France, et à l'unanimité du Conseil de sécurité des Nations unies, affirme le ferme attachement de la communauté internationale à l'intégrité territoriale, à la souveraineté et à l'indépendance politique du Liban.
Elle appelle le gouvernement libanais à étendre son autorité sur l'ensemble de son territoire afin d'y exercer intégralement sa souveraineté.
L'objectif de cette résolution est bien de parvenir à un cessez-le-feu permanent qui permette le strict respect par les deux parties de la Ligne bleue et la mise en place d'un dispositif de sécurité qui empêche la reprise des hostilités et garantisse ainsi la sécurité des Etats de la région.
Cette résolution décide également le renforcement de la FINUL, qui pourra comprendre jusqu'à 15.000 hommes, afin de contrôler la cessation des hostilités et pour appuyer le déploiement de l'armée libanaise au sud du pays.
Je retiens de cette résolution unanime trois idées force : le respect de l'identité du Liban, la confiance à l'égard du Gouvernement libanais qui a décidé de déployer 15.000 soldats au sud du pays, une forte mobilisation de la communauté internationale.
Le deuxième engagement fort de la France est celui de sa participation au contingent de la FINUL, commandée par le général français Alain Pellegrini.
Avec 2.000 hommes, le contingent français sera le 2ème contingent le plus important en nombre.
Enfin, le troisième engagement fort de la France, c'est celui de l'aide logistique que nous souhaitons apporter, en terme matériel, mais aussi en terme de formation.
Mais notre objectif véritable est celui de la reconstruction du Liban, dans laquelle la France prendra toute sa part, soyez-en sûrs.
Voilà le message que l'ami du Liban et des Libanais que je suis souhaitais vous adresser.
Bravo pour votre courage, votre détermination dans des circonstances difficiles.
Ce sont des signes de solidité, et pour votre belle et grande nation des gages de longévité, conformes à votre emblème : le cèdre.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 31 octobre 2006