Texte intégral
Réponse à la question de M. Moyne-Bressand, député de l'Isère
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,
J'ai, en effet, eu l'honneur de représenter la France aux cérémonies commémorant le 50ème anniversaire de l'insurrection de Budapest, le 23 octobre 1956.
En 1956, par son courage, le peuple hongrois a su montrer au monde entier que les peuples d'Europe centrale et orientale rejetaient le régime totalitaire communiste qui leur était imposé. Ce combat du peuple hongrois, c'était aussi le nôtre, celui de la liberté contre la dictature, de l'aspiration à la démocratie contre l'oppression. Et en ces heures terribles de 1956, le peuple français a partagé l'idéal, la fraternité et les espoirs du peuple hongrois.
Son sacrifice n'a pas été vain. En 1989, à nouveau, le vent de la liberté a soufflé et ce sont les Hongrois, les premiers qui ont ouvert la brèche dans le rideau de fer en sectionnant les fils de fer barbelés. Ne l'oublions pas.
Et puisque ce 50ème anniversaire nous invite aussi à la réflexion sur l'histoire et sur l'évolution de l'Europe, sachons mesurer le chemin parcouru : en 1956, l'Europe était divisée, meurtrie et, à l'Est, opprimée ; elle est aujourd'hui unie dans la paix, dans la diversité et dans la démocratie. C'est le plus bel hommage que l'on puisse rendre à la construction européenne. Pour vous dire le fond de ma pensée, Mesdames et Messieurs les Députés, je préfère mille fois l'Europe d'aujourd'hui à l'Europe d'hier, quand les chars soviétiques écrasaient dans le sang les combattants de la liberté.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 27 octobre 2006