Texte intégral
Monsieur le Ministre,
Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs,
Chers amis,
Je suis particulièrement honorée de vous retrouver aujourd'hui pour célébrer avec vous le 50ème anniversaire de votre prestigieuse association des « Amitiés de la Résistance ». C'est pour moi l'occasion de vous redire mon admiration et de vous assurer de mon soutien.
Mesdames, Messieurs, grâce à vous, la flamme de la Résistance, qu'évoquait le Général de Gaulle dès juin 1940, ne s'est jamais éteinte.
Aux heures les plus tragiques de notre Histoire, quand tout semblait perdu, vous avez repris le combat. Par les armes et par les mots, vous avez entretenu l'espoir et permis à la France d'être à la table des vainqueurs. Vous vous êtes levés pour refuser l'anéantissement de la France, acceptant tous les risques face à un ennemi redoutable.
Votre volonté a forgé notre destin. Nous n'oublierons jamais ce que nous vous devons.
La mémoire est le creuset de notre identité nationale. Elle prend aujourd'hui une signification particulière. A l'heure présente, de nouvelles sources de conflits pèsent sur un monde incertain, sans frontières, de plus en plus globalisé, uniformisé par les médias.
Parallèlement, et sans doute en réaction, les hommes aspirent à retrouver leurs racines. C'est vrai pour nos concitoyens, comme pour les habitants des autres pays.
Il ne faut pas que cela conduise à un repli sur soi, à une ignorance créatrice de méfiance à l'égard des autres. La compréhension mutuelle entre les peuples, et la mobilisation pour la paix sont des obligations ardentes.
Se comprendre, c'est se respecter l'un l'autre. C'est respecter dans l'autre la liberté, l'indépendance, l'identité, que l'on veut pour soi-même, pour lesquelles vous vous êtes battus.
Pour cela, nous devons assumer notre passé, comme vous le faites, avec lucidité, avec honnêteté, mais sans contrition. Heureuse ou malheureuse, nous avons une histoire. Nous avons choisi d'en faire vivre la mémoire. Pas pour obtenir une absolution, mais pour en tirer les leçons et pour construire le monde de demain.
Tous les peuples aspirent à la paix. Ils attendent de nous que nous bâtissions un monde meilleur, plus respectueux des hommes et des femmes, plus juste, plus libre. Tous ici, nous avons conscience d'appartenir à une même communauté humaine. Nous avons le devoir de construire un destin humain commun, celui de la paix et de la liberté.
C'est l'honneur des anciens combattants et la responsabilité des acteurs publics de conjuguer leurs efforts pour y contribuer.
Vous le savez, vous pouvez compter sur ma détermination et celle d'Hamlaoui Mekachera, à assurer la transmission de la mémoire de votre épopée vers les jeunes générations. Je ne reviendrai pas sur les grandes commémorations liées au 60ème anniversaire de la Libération. Nous les avons encore en mémoire. Elles ont clairement attesté de la reconnaissance des Françaises et des Français pour tous les Résistants.
Je veux toutefois souligner l'importance de l'inscription récente du 18-Juin dans notre calendrier commémoratif officiel. Cette date emblématique de notre histoire nationale est ainsi officiellement consacrée et surtout pérennisée. Chaque année, sur l'ensemble de notre territoire, on se rassemblera pour se souvenir de cet appel prophétique ainsi que de toutes celles et de tous ceux qui y ont répondu. Chaque année, nos compatriotes, et notamment les plus jeunes, manifesteront leur respect et leur fidélité aux principes qui guidèrent le Général de Gaulle, les Français Libres, les Résistants de l'intérieur.
Mesdames, Messieurs,
Plus de soixante ans après votre combat admirable contre le nazisme, la flamme de la Résistance ne s'est toujours pas éteinte. Elle demeure pour nous, pour les Français, une référence et une exigence.
Je vous le dis avec force : l'idéal qui vous animait demeure pleinement actuel. Les valeurs pour lesquelles vous vous êtes battus sont toujours modernes.
Ne pas transiger sur l'indépendance nationale, défendre notre République et ses valeurs, conforter notre pacte social : voilà des principes qui, aujourd'hui encore, nous obligent. A la vigilance, à l'action et au rassemblement. Cette exigence de rassemblement est la raison d'être des « Amitiés de la Résistance ».
Oui, votre devise : « on se souvient de ce qui nous a unis, on oublie ce qui nous divise », peut et doit inspirer toutes les démarches publiques ; celles des responsables politiques comme celles de nos compatriotes.
Par-delà les différences légitimes et nécessaires au débat démocratique, sachons dépasser nos querelles lorsque l'essentiel est en cause.
La politique ne peut pas être que l'affrontement camp contre camp, personne contre personne, qui conduit au zapping permanent. Lorsque l'intérêt national est en cause, nous devons savoir nous rassembler. Nous devons savoir donner un horizon à nos compatriotes, une visibilité sur leur avenir qui leur rendra l'espoir.
Les échéances qui viennent doivent nous donner l'opportunité de rappeler cette évidence historique : lorsque la France est rassemblée et unie, elle sait relever tous les défis. Le rôle du président de la République, c'est d'abord de garantir l'unité nationale en rassemblant. C'est aussi de montrer la voie des politiques d'avenir indispensables dans des domaines fondamentaux pour le pays.
C'est pourquoi je propose qu'une fois le débat électoral mené à son terme, le Président élu organise des conférences de cohésion sur les problèmes qui ont besoin de politiques durables pour être bien traités : à ce titre on peut citer la défense, les banlieues, l'environnement, et la recherche.
Ces conférences de cohésion réuniraient les ministres, les élus locaux ou nationaux, de droite comme de gauche, des professionnels et des représentants de la société civile pour arrêter des mesures consensuelles et durables, dans le cadre d'un plan décennal par exemple.
Mesdames, messieurs,
Sur le modèle des « Amitiés de la Résistance », pour faire rayonner la France dans le concert des Nations, pour que chaque Français retrouve le goût et l'envie de partager un destin commun, sachons nous rassembler.Source http://www.defense.gouv.fr, le 7 novembre 2006
Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs,
Chers amis,
Je suis particulièrement honorée de vous retrouver aujourd'hui pour célébrer avec vous le 50ème anniversaire de votre prestigieuse association des « Amitiés de la Résistance ». C'est pour moi l'occasion de vous redire mon admiration et de vous assurer de mon soutien.
Mesdames, Messieurs, grâce à vous, la flamme de la Résistance, qu'évoquait le Général de Gaulle dès juin 1940, ne s'est jamais éteinte.
Aux heures les plus tragiques de notre Histoire, quand tout semblait perdu, vous avez repris le combat. Par les armes et par les mots, vous avez entretenu l'espoir et permis à la France d'être à la table des vainqueurs. Vous vous êtes levés pour refuser l'anéantissement de la France, acceptant tous les risques face à un ennemi redoutable.
Votre volonté a forgé notre destin. Nous n'oublierons jamais ce que nous vous devons.
La mémoire est le creuset de notre identité nationale. Elle prend aujourd'hui une signification particulière. A l'heure présente, de nouvelles sources de conflits pèsent sur un monde incertain, sans frontières, de plus en plus globalisé, uniformisé par les médias.
Parallèlement, et sans doute en réaction, les hommes aspirent à retrouver leurs racines. C'est vrai pour nos concitoyens, comme pour les habitants des autres pays.
Il ne faut pas que cela conduise à un repli sur soi, à une ignorance créatrice de méfiance à l'égard des autres. La compréhension mutuelle entre les peuples, et la mobilisation pour la paix sont des obligations ardentes.
Se comprendre, c'est se respecter l'un l'autre. C'est respecter dans l'autre la liberté, l'indépendance, l'identité, que l'on veut pour soi-même, pour lesquelles vous vous êtes battus.
Pour cela, nous devons assumer notre passé, comme vous le faites, avec lucidité, avec honnêteté, mais sans contrition. Heureuse ou malheureuse, nous avons une histoire. Nous avons choisi d'en faire vivre la mémoire. Pas pour obtenir une absolution, mais pour en tirer les leçons et pour construire le monde de demain.
Tous les peuples aspirent à la paix. Ils attendent de nous que nous bâtissions un monde meilleur, plus respectueux des hommes et des femmes, plus juste, plus libre. Tous ici, nous avons conscience d'appartenir à une même communauté humaine. Nous avons le devoir de construire un destin humain commun, celui de la paix et de la liberté.
C'est l'honneur des anciens combattants et la responsabilité des acteurs publics de conjuguer leurs efforts pour y contribuer.
Vous le savez, vous pouvez compter sur ma détermination et celle d'Hamlaoui Mekachera, à assurer la transmission de la mémoire de votre épopée vers les jeunes générations. Je ne reviendrai pas sur les grandes commémorations liées au 60ème anniversaire de la Libération. Nous les avons encore en mémoire. Elles ont clairement attesté de la reconnaissance des Françaises et des Français pour tous les Résistants.
Je veux toutefois souligner l'importance de l'inscription récente du 18-Juin dans notre calendrier commémoratif officiel. Cette date emblématique de notre histoire nationale est ainsi officiellement consacrée et surtout pérennisée. Chaque année, sur l'ensemble de notre territoire, on se rassemblera pour se souvenir de cet appel prophétique ainsi que de toutes celles et de tous ceux qui y ont répondu. Chaque année, nos compatriotes, et notamment les plus jeunes, manifesteront leur respect et leur fidélité aux principes qui guidèrent le Général de Gaulle, les Français Libres, les Résistants de l'intérieur.
Mesdames, Messieurs,
Plus de soixante ans après votre combat admirable contre le nazisme, la flamme de la Résistance ne s'est toujours pas éteinte. Elle demeure pour nous, pour les Français, une référence et une exigence.
Je vous le dis avec force : l'idéal qui vous animait demeure pleinement actuel. Les valeurs pour lesquelles vous vous êtes battus sont toujours modernes.
Ne pas transiger sur l'indépendance nationale, défendre notre République et ses valeurs, conforter notre pacte social : voilà des principes qui, aujourd'hui encore, nous obligent. A la vigilance, à l'action et au rassemblement. Cette exigence de rassemblement est la raison d'être des « Amitiés de la Résistance ».
Oui, votre devise : « on se souvient de ce qui nous a unis, on oublie ce qui nous divise », peut et doit inspirer toutes les démarches publiques ; celles des responsables politiques comme celles de nos compatriotes.
Par-delà les différences légitimes et nécessaires au débat démocratique, sachons dépasser nos querelles lorsque l'essentiel est en cause.
La politique ne peut pas être que l'affrontement camp contre camp, personne contre personne, qui conduit au zapping permanent. Lorsque l'intérêt national est en cause, nous devons savoir nous rassembler. Nous devons savoir donner un horizon à nos compatriotes, une visibilité sur leur avenir qui leur rendra l'espoir.
Les échéances qui viennent doivent nous donner l'opportunité de rappeler cette évidence historique : lorsque la France est rassemblée et unie, elle sait relever tous les défis. Le rôle du président de la République, c'est d'abord de garantir l'unité nationale en rassemblant. C'est aussi de montrer la voie des politiques d'avenir indispensables dans des domaines fondamentaux pour le pays.
C'est pourquoi je propose qu'une fois le débat électoral mené à son terme, le Président élu organise des conférences de cohésion sur les problèmes qui ont besoin de politiques durables pour être bien traités : à ce titre on peut citer la défense, les banlieues, l'environnement, et la recherche.
Ces conférences de cohésion réuniraient les ministres, les élus locaux ou nationaux, de droite comme de gauche, des professionnels et des représentants de la société civile pour arrêter des mesures consensuelles et durables, dans le cadre d'un plan décennal par exemple.
Mesdames, messieurs,
Sur le modèle des « Amitiés de la Résistance », pour faire rayonner la France dans le concert des Nations, pour que chaque Français retrouve le goût et l'envie de partager un destin commun, sachons nous rassembler.Source http://www.defense.gouv.fr, le 7 novembre 2006