Texte intégral
Q - L'Europe ne doit pas être un sujet tabou, un sujet caché, en tout cas c'est ce que je vous ai entendu dire alors là, cela ne l'a pas été !
R - Il est vraiment important de montrer comment les choses se passent, comment les décisions se prennent, même s'il faut avoir conscience que le processus de négociation européen est beaucoup plus long, parfois plusieurs années. Mais il y a un moment où il faut une décision politique, c'est-à-dire savoir si l'on accepte ou refuse un texte et si l'on demande quelque chose d'autre. Ce type de réunion, aujourd'hui, est fait pour cela, sous la présidence du Premier ministre. Donner accès à ce genre de réunion rend l'Europe plus concrète.
Un autre point que je souhaiterais souligner devant vous est que cela illustre de façon évidente que l'Europe concerne tous les secteurs. Ce n'est pas seulement la ministre déléguée aux Affaires européennes que je suis, c'est, vous l'avez vu, les affaires sociales, la santé, l'aménagement du territoire, l'industrie, ou encore l'économie et les finances...
Q - C'est un comité ''inter'' ministériel ?
R - Exactement ! Tout le monde est concerné, chacun de mes collègues, membres du gouvernement, négocie au plan européen avec ses partenaires .
Q - Alors, vous regrettez souvent, j'allais dire, le déficit de connaissances des Français pour cette Europe dont nous bénéficions pour 13 milliards d'euros, je crois, en fonds européens ?
R - C'est vrai pour chacune de nos régions et on ne le sait pas suffisamment. Nous avons pour mauvaise habitude d'une part de ne parler d'Europe que de temps en temps, à la faveur des élections ou des campagnes référendaires et, d'autre part, d'en parler assez mal. Je voudrais qu'on en parle concrètement en expliquant ce qu'elle fait pour notre vie quotidienne.
Q - Est-ce que vous avez toujours l'impression aujourd'hui que l'Europe est en panne ?
R - Elle ne va pas mal et elle n'est pas en crise ouverte. Mais, j'aimerais qu'elle soit sans doute plus dynamique et que tous les pays européens aient davantage conscience que, sur pratiquement tous les grands sujets, nous ne pourrons pas nous en sortir sans une Europe forte, sans une Europe qui nous aide. Cela concerne aussi bien les questions économiques et sociales. Nous avons besoin de l'Europe.
Q - L'énergie par exemple, nous avons beaucoup parlé de cette fameuse panne européenne ?
R - L'énergie, c'est un excellent exemple ! Il faut parfois apprendre par les difficultés, sinon par les crises. Quand quelque chose se passe mal, nous nous disons : "ah mais oui nous sommes tous interdépendants !". Donc, apprenons à faire mieux, apprenons à faire davantage.
Q - L'Europe des projets existe toujours ?
R - C'est l'Europe concrète, c'est l'Europe des projets et qui dit projets dit résultats, parce que nos compatriotes nous jugeront aux résultats et pas seulement sur nos intentions.
Q - Ces résultats sont souvent le résultat d'un bras de fer entre les uns et les autres. On l'a vu par exemple sur la directive temps de travail ?
R - D'un "bras de fer", le plus souvent, non, mais de négociations. Par nature, l'Europe c'est une négociation. Aucun Etat ne dicte sa loi aux autres : c'est tous ensemble qu'il faut arriver à trouver une position commune. Cela n'est pas facile et nous sommes nombreux aujourd'hui - 25 Etats membres et bientôt 27-, cela fait donc beaucoup de discussions. Mais, c'est la meilleure façon de trouver un équilibre pour les uns et les autres.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 8 novembre 2006
R - Il est vraiment important de montrer comment les choses se passent, comment les décisions se prennent, même s'il faut avoir conscience que le processus de négociation européen est beaucoup plus long, parfois plusieurs années. Mais il y a un moment où il faut une décision politique, c'est-à-dire savoir si l'on accepte ou refuse un texte et si l'on demande quelque chose d'autre. Ce type de réunion, aujourd'hui, est fait pour cela, sous la présidence du Premier ministre. Donner accès à ce genre de réunion rend l'Europe plus concrète.
Un autre point que je souhaiterais souligner devant vous est que cela illustre de façon évidente que l'Europe concerne tous les secteurs. Ce n'est pas seulement la ministre déléguée aux Affaires européennes que je suis, c'est, vous l'avez vu, les affaires sociales, la santé, l'aménagement du territoire, l'industrie, ou encore l'économie et les finances...
Q - C'est un comité ''inter'' ministériel ?
R - Exactement ! Tout le monde est concerné, chacun de mes collègues, membres du gouvernement, négocie au plan européen avec ses partenaires .
Q - Alors, vous regrettez souvent, j'allais dire, le déficit de connaissances des Français pour cette Europe dont nous bénéficions pour 13 milliards d'euros, je crois, en fonds européens ?
R - C'est vrai pour chacune de nos régions et on ne le sait pas suffisamment. Nous avons pour mauvaise habitude d'une part de ne parler d'Europe que de temps en temps, à la faveur des élections ou des campagnes référendaires et, d'autre part, d'en parler assez mal. Je voudrais qu'on en parle concrètement en expliquant ce qu'elle fait pour notre vie quotidienne.
Q - Est-ce que vous avez toujours l'impression aujourd'hui que l'Europe est en panne ?
R - Elle ne va pas mal et elle n'est pas en crise ouverte. Mais, j'aimerais qu'elle soit sans doute plus dynamique et que tous les pays européens aient davantage conscience que, sur pratiquement tous les grands sujets, nous ne pourrons pas nous en sortir sans une Europe forte, sans une Europe qui nous aide. Cela concerne aussi bien les questions économiques et sociales. Nous avons besoin de l'Europe.
Q - L'énergie par exemple, nous avons beaucoup parlé de cette fameuse panne européenne ?
R - L'énergie, c'est un excellent exemple ! Il faut parfois apprendre par les difficultés, sinon par les crises. Quand quelque chose se passe mal, nous nous disons : "ah mais oui nous sommes tous interdépendants !". Donc, apprenons à faire mieux, apprenons à faire davantage.
Q - L'Europe des projets existe toujours ?
R - C'est l'Europe concrète, c'est l'Europe des projets et qui dit projets dit résultats, parce que nos compatriotes nous jugeront aux résultats et pas seulement sur nos intentions.
Q - Ces résultats sont souvent le résultat d'un bras de fer entre les uns et les autres. On l'a vu par exemple sur la directive temps de travail ?
R - D'un "bras de fer", le plus souvent, non, mais de négociations. Par nature, l'Europe c'est une négociation. Aucun Etat ne dicte sa loi aux autres : c'est tous ensemble qu'il faut arriver à trouver une position commune. Cela n'est pas facile et nous sommes nombreux aujourd'hui - 25 Etats membres et bientôt 27-, cela fait donc beaucoup de discussions. Mais, c'est la meilleure façon de trouver un équilibre pour les uns et les autres.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 8 novembre 2006