Texte intégral
Monsieur le Président,
Mesdames et messieurs les députés,
Madame la député, Madame la ministre,
La question de la représentation nécessairement croissante des femmes dans la vie publique de notre pays, quil sagisse de fonctions électives ou quils sagisse de fonctions par exemple dans la haute administration, est une question tout à fait importante pour nous, dans la mesure où il se trouve que notre pays, dans ce domaine, est en retard par rapport à la plupart des grandes démocraties européennes. Nous avons donc à faire, chacun là où nous sommes, un effort de volontarisme dans nos choix, dans nos pratiques, indépendamment des modifications quil peut être utile dapporter à notre texte constitutionnel - cest un débat qui est en cours - ou à telle ou telle disposition législative.
La formation politique à laquelle jappartiens a, à cet égard, à plusieurs reprises, marqué ce volontarisme. Ce fut le cas aux élections européennes dernières où le Parti socialiste a présenté, à la suite de M. Rocard et sur sa proposition, une liste qui était entièrement paritaire. Dans les élections législatives - vous savez, messieurs et madame, les scores qui mintéressent en ce qui concerne les européennes, ne sont plus ceux dhier, mais ceux de demain, et nous aurons loccasion den reparler. Aux dernières élections législatives, le Parti socialiste, et je ne veux pas parler au nom dautres formations politiques de la majorité qui, elles mêmes, ont fait un effort pour que les femmes soient nombreuses dans leurs rangs, a décidé de consacrer 30 % des circonscriptions à des candidates femmes, et je crois pouvoir dire aujourdhui, Madame la député, devant vous, que sil y a des femmes relativement nombreuses dans cette Assemblée, elles sont à gauche et notamment sur les bancs des socialistes.
Nous étant heurtés antérieurement, dans dautres législatures, à lobstacle constitutionnel, dans la mesure où vous vous souviendrez quune proposition de loi avait été censurée par le Conseil constitutionnel comme contraire à notre Constitution, nous avons proposé une démarche dite de parité en tant que concept, faisant sa place à légalité des hommes et des femmes, et le Président de la République a bien voulu accompagner cette démarche par une proposition commune. LAssemblée, ici, à lunanimité de tous ses bancs, a appuyé cette proposition. Elle a été repoussée au Sénat ; elle revient devant vous. Vous déciderez librement de confirmer cette démarche et jespère que nous lèverons cet obstacle.
En ce qui concerne les postes dans la haute administration - mais mesdames et messieurs, il faut regarder lensemble pour former son jugement, car si on ne balaye pas largement, on est menacé de strabisme - je vais vous dire très clairement que je considère que les nominations qui sont intervenues en Conseil des ministres, en règle générale sur la proposition du Gouvernement, même si, bien sûr, laccord du Président de la République a été nécessaire, mais je ne le mets pas en cause dans cette affaire, - enfin, écoutez ce que je dis : mais je ne le mets pas en cause dans cette affaire - dans la mesure où les propositions sont venues de nous, encore quil lui est arrivé den suggérer quelquune et ce quelquune était peut-être plus quelques uns que quelquune - quoi quil en soit, dans les propositions que nous avons faites de nominations dans la haute fonction publique, je considère que nous sommes largement en dessous de ce qui serait nécessaire.
Ayant une discussion récente avec la ministre de lEmploi et de la Solidarité, Mme M. Aubry, pour des postes de directeur dans les ARH, dans les structures hospitalières régionales, je lui faisais remarquer que dans les propositions quelle me faisait, il ny avait pas de candidature femme. Elle ma indiqué que, naturellement, elle avait proposé plusieurs candidatures de femmes et que celles-ci avaient renoncé à répondre positivement, dans la mesure où leurs contraintes maternelles, leurs contraintes familiales, lavis de leur conjoint posaient ces problèmes.
Cela veut dire que nous devons exercer une pesée et une poussée volontaristes pour agir dans ce sens. Lors du dernier séminaire gouvernemental, jai demandé quil en soit ainsi et jai demandé en particulier que nous commencions à nommer plus de femmes dans les postes de chef de bureau, de sous-directeur, de chef de service pour avoir un vivier afin davancer dans cette direction. Je pense donc quun effort supplémentaire est à faire. Je pense que si on tire le verrou constitutionnel, nous donnerons ensemble un signal qui simposera alors plus pleinement à tous les décideurs politiques.
Et demain, Madame Colmou remet au ministre de la Fonction publique et de la Décentralisation un rapport sur la féminisation dans la Fonction publique.
(Source http://www.premier-ministre.gouv.fr)
Mesdames et messieurs les députés,
Madame la député, Madame la ministre,
La question de la représentation nécessairement croissante des femmes dans la vie publique de notre pays, quil sagisse de fonctions électives ou quils sagisse de fonctions par exemple dans la haute administration, est une question tout à fait importante pour nous, dans la mesure où il se trouve que notre pays, dans ce domaine, est en retard par rapport à la plupart des grandes démocraties européennes. Nous avons donc à faire, chacun là où nous sommes, un effort de volontarisme dans nos choix, dans nos pratiques, indépendamment des modifications quil peut être utile dapporter à notre texte constitutionnel - cest un débat qui est en cours - ou à telle ou telle disposition législative.
La formation politique à laquelle jappartiens a, à cet égard, à plusieurs reprises, marqué ce volontarisme. Ce fut le cas aux élections européennes dernières où le Parti socialiste a présenté, à la suite de M. Rocard et sur sa proposition, une liste qui était entièrement paritaire. Dans les élections législatives - vous savez, messieurs et madame, les scores qui mintéressent en ce qui concerne les européennes, ne sont plus ceux dhier, mais ceux de demain, et nous aurons loccasion den reparler. Aux dernières élections législatives, le Parti socialiste, et je ne veux pas parler au nom dautres formations politiques de la majorité qui, elles mêmes, ont fait un effort pour que les femmes soient nombreuses dans leurs rangs, a décidé de consacrer 30 % des circonscriptions à des candidates femmes, et je crois pouvoir dire aujourdhui, Madame la député, devant vous, que sil y a des femmes relativement nombreuses dans cette Assemblée, elles sont à gauche et notamment sur les bancs des socialistes.
Nous étant heurtés antérieurement, dans dautres législatures, à lobstacle constitutionnel, dans la mesure où vous vous souviendrez quune proposition de loi avait été censurée par le Conseil constitutionnel comme contraire à notre Constitution, nous avons proposé une démarche dite de parité en tant que concept, faisant sa place à légalité des hommes et des femmes, et le Président de la République a bien voulu accompagner cette démarche par une proposition commune. LAssemblée, ici, à lunanimité de tous ses bancs, a appuyé cette proposition. Elle a été repoussée au Sénat ; elle revient devant vous. Vous déciderez librement de confirmer cette démarche et jespère que nous lèverons cet obstacle.
En ce qui concerne les postes dans la haute administration - mais mesdames et messieurs, il faut regarder lensemble pour former son jugement, car si on ne balaye pas largement, on est menacé de strabisme - je vais vous dire très clairement que je considère que les nominations qui sont intervenues en Conseil des ministres, en règle générale sur la proposition du Gouvernement, même si, bien sûr, laccord du Président de la République a été nécessaire, mais je ne le mets pas en cause dans cette affaire, - enfin, écoutez ce que je dis : mais je ne le mets pas en cause dans cette affaire - dans la mesure où les propositions sont venues de nous, encore quil lui est arrivé den suggérer quelquune et ce quelquune était peut-être plus quelques uns que quelquune - quoi quil en soit, dans les propositions que nous avons faites de nominations dans la haute fonction publique, je considère que nous sommes largement en dessous de ce qui serait nécessaire.
Ayant une discussion récente avec la ministre de lEmploi et de la Solidarité, Mme M. Aubry, pour des postes de directeur dans les ARH, dans les structures hospitalières régionales, je lui faisais remarquer que dans les propositions quelle me faisait, il ny avait pas de candidature femme. Elle ma indiqué que, naturellement, elle avait proposé plusieurs candidatures de femmes et que celles-ci avaient renoncé à répondre positivement, dans la mesure où leurs contraintes maternelles, leurs contraintes familiales, lavis de leur conjoint posaient ces problèmes.
Cela veut dire que nous devons exercer une pesée et une poussée volontaristes pour agir dans ce sens. Lors du dernier séminaire gouvernemental, jai demandé quil en soit ainsi et jai demandé en particulier que nous commencions à nommer plus de femmes dans les postes de chef de bureau, de sous-directeur, de chef de service pour avoir un vivier afin davancer dans cette direction. Je pense donc quun effort supplémentaire est à faire. Je pense que si on tire le verrou constitutionnel, nous donnerons ensemble un signal qui simposera alors plus pleinement à tous les décideurs politiques.
Et demain, Madame Colmou remet au ministre de la Fonction publique et de la Décentralisation un rapport sur la féminisation dans la Fonction publique.
(Source http://www.premier-ministre.gouv.fr)