Texte intégral
Monsieur le Président du Sénat d'Ouzbékistan,
Mesdames et Messieurs les Sénateurs ouzbeks et français,
Chers Amis,
Permettez-moi, tout d'abord, d'exprimer ma joie de vous accueillir à la Présidence du Sénat avec votre délégation.
Les Sénatrices et Sénateurs ici présents, dont la Présidente déléguée pour l'Ouzbékistan du groupe d'amitié France - Asie Centrale, Mme Monique PAPON, partagent avec moi, je le sais, le plaisir de vous recevoir aujourd'hui.
L'intérêt de la France et de l'Europe pour l'Asie Centrale se développe progressivement et le Sénat peut se flatter de la part qu'il prend dans cette heureuse évolution. Dans cet immense espace de 4 millions de km², l'Ouzbékistan occupe une place à part.
Monsieur le Président,
Vous êtes le représentant d'un jeune État au très riche passé.
La brillante civilisation qui s'est illustrée dans des foyers urbains aussi renommés que Samarcande ou Boukhara résonne encore dans nos mémoires.
La route de la soie, qui a permis des contacts commerciaux, bien sûr, mais aussi culturels, entre les pays les plus lointains de l'Occident européen et de l'Extrême-Orient asiatique, préfigurait le dialogue des civilisations dont nous avons tant besoin aujourd'hui.
Un remarquable dynamisme économique se doublait alors d'une tout aussi remarquable tolérance religieuse.
C'est sur votre terre que s'est formé un très grand savant, philosophe, médecin et mystique, Ibn SINA, que nous connaissons sous le nom d'AVICENNE.
Il illustre, par ses travaux sur Hippocrate ou Aristote, comment se sont croisés -et se sont fécondés- à plusieurs reprises, par le passé, les héritages de la Grèce, de la Chine, de la Perse et du monde des steppes.
Comment, dans le monde instable et dangereux que nous connaissons aujourd'hui, ne pas voir dans ces pages d'histoire la voie à retrouver et des éléments d'optimisme ?
L'Ouzbékistan, disais-je, est un jeune État. Il a dû, en quelques années, alourdi par le poids du legs soviétique, apprendre à évoluer, seul, dans un environnement parsemé de multiples menaces.
Je pense en particulier au terrorisme islamiste qui a frappé durement votre pays.
Il importe donc, nous qui partageons déjà nombre de valeurs, de renforcer notre coopération. Alors que se tient aujourd'hui à Bruxelles un Conseil de Coopération Union Européenne - Ouzbékistan, il nous appartient de mieux nous comprendre et de faire fructifier nos héritages communs.
Monsieur le Président,
Le dialogue entre votre pays et l'Union Européenne connaît actuellement quelques tensions. Mais nous savons qu'il est de notre intérêt commun de trouver, ensemble, une issue.
L'Union Européenne, en nommant tout récemment un envoyé spécial pour l'Asie Centrale, l'Ambassadeur français Pierre MOREL, a exprimé tout l'intérêt qu'elle porte à votre région et à votre pays où cet Ambassadeur s'est rendu il y a quelques jours, au lendemain de sa désignation.
Je suis donc optimiste.
La France, qui n'a pas jusqu'à présent la place qui devrait être la sienne, y compris en matière d'échanges commerciaux, saura, j'en suis persuadé, être à vos côtés dans les années à venir.
Permettez-moi donc de lever mon verre et de dire haut et fort :
Vive l'Ouzbékistan !
Vive la France !
Vive l'amitié franco-ouzbèke !Source http://www.senat.fr, le 9 novembre 2006
Mesdames et Messieurs les Sénateurs ouzbeks et français,
Chers Amis,
Permettez-moi, tout d'abord, d'exprimer ma joie de vous accueillir à la Présidence du Sénat avec votre délégation.
Les Sénatrices et Sénateurs ici présents, dont la Présidente déléguée pour l'Ouzbékistan du groupe d'amitié France - Asie Centrale, Mme Monique PAPON, partagent avec moi, je le sais, le plaisir de vous recevoir aujourd'hui.
L'intérêt de la France et de l'Europe pour l'Asie Centrale se développe progressivement et le Sénat peut se flatter de la part qu'il prend dans cette heureuse évolution. Dans cet immense espace de 4 millions de km², l'Ouzbékistan occupe une place à part.
Monsieur le Président,
Vous êtes le représentant d'un jeune État au très riche passé.
La brillante civilisation qui s'est illustrée dans des foyers urbains aussi renommés que Samarcande ou Boukhara résonne encore dans nos mémoires.
La route de la soie, qui a permis des contacts commerciaux, bien sûr, mais aussi culturels, entre les pays les plus lointains de l'Occident européen et de l'Extrême-Orient asiatique, préfigurait le dialogue des civilisations dont nous avons tant besoin aujourd'hui.
Un remarquable dynamisme économique se doublait alors d'une tout aussi remarquable tolérance religieuse.
C'est sur votre terre que s'est formé un très grand savant, philosophe, médecin et mystique, Ibn SINA, que nous connaissons sous le nom d'AVICENNE.
Il illustre, par ses travaux sur Hippocrate ou Aristote, comment se sont croisés -et se sont fécondés- à plusieurs reprises, par le passé, les héritages de la Grèce, de la Chine, de la Perse et du monde des steppes.
Comment, dans le monde instable et dangereux que nous connaissons aujourd'hui, ne pas voir dans ces pages d'histoire la voie à retrouver et des éléments d'optimisme ?
L'Ouzbékistan, disais-je, est un jeune État. Il a dû, en quelques années, alourdi par le poids du legs soviétique, apprendre à évoluer, seul, dans un environnement parsemé de multiples menaces.
Je pense en particulier au terrorisme islamiste qui a frappé durement votre pays.
Il importe donc, nous qui partageons déjà nombre de valeurs, de renforcer notre coopération. Alors que se tient aujourd'hui à Bruxelles un Conseil de Coopération Union Européenne - Ouzbékistan, il nous appartient de mieux nous comprendre et de faire fructifier nos héritages communs.
Monsieur le Président,
Le dialogue entre votre pays et l'Union Européenne connaît actuellement quelques tensions. Mais nous savons qu'il est de notre intérêt commun de trouver, ensemble, une issue.
L'Union Européenne, en nommant tout récemment un envoyé spécial pour l'Asie Centrale, l'Ambassadeur français Pierre MOREL, a exprimé tout l'intérêt qu'elle porte à votre région et à votre pays où cet Ambassadeur s'est rendu il y a quelques jours, au lendemain de sa désignation.
Je suis donc optimiste.
La France, qui n'a pas jusqu'à présent la place qui devrait être la sienne, y compris en matière d'échanges commerciaux, saura, j'en suis persuadé, être à vos côtés dans les années à venir.
Permettez-moi donc de lever mon verre et de dire haut et fort :
Vive l'Ouzbékistan !
Vive la France !
Vive l'amitié franco-ouzbèke !Source http://www.senat.fr, le 9 novembre 2006