Texte intégral
QUESTION - butineuse : Comment pensez-vous arrêter la spirale du chômage, tout en baissant la dette
de l'état ?
François Bayrou : Il n'y a pas de baguette magique. J'ai une orientation stratégique : favoriser l'entreprise, soutenir l'entrepreneur, par l'ensemble d'une politique de réforme de l'Etat, et d'une politique fiscale incitative. Pour le court terme, je suis pour un ballon d'oxygène à la création d'emploi en permettant à toutes les entreprises, quelle que soit leur taille, de créer deux emplois sans charges (sauf 10 % pour la retraite), sans autre contrainte, ni de qualification, ni de niveau de salaire, de manière à "dégeler" les centaines de milliers d'emplois dont le besoin existe dans l'entreprise, spécialement la toute petite entreprise, et qui ne sont pas créés en raison de leur coût chargé.
QUESTION - Yves Boyer : Si vous étiez président de la République, remettrez-vous en cause les 35 heures ?
François Bayrou : Les 35 heures sont pour moi, non seulement une erreur mais une faute. Je propose qu'on rende la liberté en faisant jouer aux heures supplémentaires le rôle de souplesse que leur statut actuel leur interdit. Prime de 35 % quelle que soit la taille de l'entreprise, et neutralité de leur coût pour l'entreprise en défalquant cette prime des charges sociales. Ainsi si l'heure normale travaillée rapporte 100 au salarié et coûte approximativement 200 à l'entreprise, l'HS rapportera 135 et coûtera toujours 200.
QUESTION - Dominique JOULIE : François BAYROU, vous vous présentez comme un "Libéral". Pourquoi ne faites-vous pas plus d'efforts que les hommes politiques "standard" pour expliciter cette notion (qui n'a rien à voir avec le clivage Droite Gauche) auprès des citoyens et de vos électeurs potentiels ?
François Bayrou : Je suis un défenseur de la liberté, notamment dans le monde économique, et de la liberté d'entreprendre. Le mot "libéral" comme vous le vérifiez tous les jours est en France un des mots les plus piégés du vocabulaire politique. Pour beaucoup de Français, il signifie que le marché est seul à décider de l'avenir de la société. Or pour moi, la démocratie suppose que le marché n'a pas le dernier mot.
QUESTION - fredo : L'UMP a présenté aujourd'hui une foultitude de propositions dans son projet pour les législatives. Qu'en pensez-vous et faites-vous le poids avec votre programme bien moins fourni ?
François Bayrou : Vous pensez qu'il faut juger d'un programme au poids ? Cela dit je vous invite à lire notre programme présenté dimanche à la discussion de tous "la France ensemble", il fait tout de même une centaine de pages... site : www.udf.org
QUESTION - girardin elisabeth : Ne pensez-vous pas qu'une démocratie plus participative serait une façon de motiver les citoyens à la vie politique ?
François Bayrou : Oui, et c'est pourquoi je suis en train de "chater" avec vous...
QUESTION - renee : En matière d'impot sur les revenus, d'ISF et de droits de succession, quelles propositions figurent dans votre programme politique ?
François Bayrou : Je suis pour une réforme profonde de l'ISF, base large (suppression des innombrables exemption) et taux léger (j'ai proposé 1 pour 1000) de manière à le rendre moins dissuasif pour les classes moyennes que cet impôt atteint en raison de la hausse de l'immobilier.
QUESTION - arnaud : Vous parlez de créer une sorte de taxe Tobin sur les flux financiers, sans toutefois en préciser les modalités. Pouvez-vous nous en dire plus ?
François Bayrou : Ma réflexion est celle-ci : la concentration des charges sur le travail nuit à la création d'emplois et plus exactement, elle incite à la destruction d'emplois, aux délocalisations, etc. Ainsi des millions d'emplois disparaissent qui enrichiraient la société française. Bien entendu, nous savons tous que le travail est la garantie du paiement des charges sociales, mais il serait bien plus intéressant de partager les mêmes charges sur davantage d'emplois créés. J'ai donc proposé cinq pistes pour trouver des bases moins pénalisantes pour la création d'emplois. Parmi ces pistes, il y a celle d'un prélèvement léger sur les flux financiers (de l'ordre de 1 pour mille). Certains s'en émeuvent : puis-je faire remarquer qu'ils acceptent sans aucun état d'âme un prélèvement de 1000 pour 1000 sur le travail...
QUESTION - Hervé : Quelle est votre position quant aux droits de succession ? N'est-ce pas du vol d'amputer jusqu'à 60% le patrimoine qu'un contribuable souhaite protéger en le léguant à la personne de son choix ?
François Bayrou : On peut réfléchir à l'allègement des droits de succession sur les petits patrimoines. Mais la suppression de tout droit de succession conduit à l'accumulation de capital sur plusieurs générations entre les mains des plus chanceux, creusant des inégalités qui sont apparues par le passé, et dans d'autres pays, insupportables, parce que ne reposant sur aucun autre mérite que celui d'être né au bon endroit...
QUESTION - Boulgakov : Quand vous parlez de faire la guerre aux déficits et à la dette tout en investissant dans l'avenir, la connaissance et la solidarité, on comprend qu'il faudra bien faire des économies quelque part. Vous parlez de faire inscrire dans la Constitution l'obligation de présenter un budget en équilibre (cela me paraît d'ailleurs être une mauvaise idée, notamment si l'on se place dans la perspective d'un conflit armé - où la capacité de l'Etat ne saurait être limitée par aucune considération de ce type). Mais concrètement, où comptez-vous faire les économies que vous imposera votre rigueur budgétaire ?
François Bayrou : Vous avez parfaitement raison lorsque vous évoquez la perspective d'un conflit armé. Cela peut parfaitement être une exception prévue. Mais vous m'accorderez que le laxisme budgétaire des dernières décennies n'a en rien été causé par un conflit armé... Je propose donc que l'on impose dans la constitution la discipline de l'équilibre budgétaire s'agissant au moins du fonctionnement. Où les économies pourront-elles se faire ? Dans les interventions inutiles et la réforme de l'Etat "de papier".
QUESTION - Alain Cougard : Merci de me préciser si, à vos yeux, la réduction de la dette de l'Etat passe par une amélioration drastique de la productivité et de la qualité des services rendus à la collectivité et aux citoyens ou par une redéfinition (à la baisse, bien sûr) des périmètres d'action de l'Etat.
François Bayrou : Oui.
QUESTION - DAVID Roger : Aurez-vous le courage de mettre à plat les différents régimes de retraite afin de faire cesser des inégalités qui deviennent insuportables ?
François Bayrou : Oui, ces inégalités apparaissent comme de plus en plus insupportables, même si ces dispositions étaient prévues par le contrat de travail initial. Je suis donc pour un régime unique, par points, tenant compte des années passées sous statut de régime spécial.
QUESTION - Didier BOSC : Je pense que la base de beaucoup de problèmes d'aujourd'hui (exclusion, "banlieue", éducation) vient en grande partie de l'habitat. Au lieu d'imposer des quotas de logements sociaux auxquels échappent certaines communes, pourquoi ne pas imposer par la loi qu'un pourcentage (10 ou 15%) de logements dans les nouvelles constructions soit revendu au prix de la construction par le promoteur à un organisme chargé d'utiliser ces logements comme logements sociaux de manière à "mixer" la population ?
François Bayrou : Je pense comme vous que la mixité sociale est la seule solution de long terme en matière d'urbanisme, d'habitat, et de "ghettos". Votre idée est intéressante, mais elle revient à augmenter le prix moyen de l'appartement vendu. Je préconise une idée un peu différente : proposer des logements de standing dans des programmes sociaux et des logements sociaux (voire ultra-sociaux en % faible) dans des programmes de moyenne et haute gamme. Au lieu d'envisager la mixité au niveau d'une commune, je propose de l'introduire comme une condition d'obtention dans tous les programmes.
QUESTION - alphonse : Avez-vous vu la vidéo pirate concernant Ségolène Royal ? Qu'en pensez-vous et quelle est votre opinion sur l'enseignement ?
François Bayrou : Oui, j'ai vu la video : ce qui m'a frappé c'est le caractère méprisant de son jugement sur les enseignants, reprenant la caricature de gens dont le service et les obligations de travail sont tellement légères qu'en fait ils ont beaucoup de temps libre pour des cours privés grassement payés "par des organismes cotés en bourse"... Choquant aussi son affirmation selon laquelle elle n'en dirait rien publiquement pour éviter les rétorsions syndicales... Je pense qu'un pays qui ne respecte pas ses enseignants, qui en fait des boucs émissaires, comme d'autres le font pour les juges, est un pays sur la mauvaise pente. L'acrimonie contre l'autorité, notamment en matière d'enseignement, est un très mauvais signe. Même si c'est impopulaire, je défendrai au contraire le respect et le soutien que la nation doit aux enseignants.
QUESTION - pierre_luc_bourrel : Monsieur Bayrou, quelle est votre vision de la France dans 10 ans ?
François Bayrou : Ma vision de la France dans dix ans : un pays qui a fait du modèle républicain un atout dans la mondialisation. Un pays pro-entreprise. Un pays qui valorise ses chercheurs. Un pays où l'égalité des chances est redevenu (ou devenu) une réalité.
QUESTION - chalalsaid : Pensez-vous être le 3ème homme ? Pensez-vous être au deuxième tour ?
François Bayrou : Pourquoi troisième ? 1 Je crois que ni le projet de Nicolas Sarkozy, ni celui de Ségolène Royal ne correspondent à ce que les Français veulent et espèrent. Et cela apparaîtra à coup sûr pendant la campagne. Ce sont les Français qui votent, et leur vote ne ressemblera pas au choix préfabriqué dans lequel on veut les enfermer ! Je prends les paris.
François Bayrou : Vue la faute d'orthographe dans la réponse précédente 1
QUESTION - titi : Quelle est la première mesure que vous adopteriez si vous êtes élu ?
François Bayrou : Je composerai un gouvernement qui associera des personnalités compétentes, issues de sensibilités différentes, autour d'un contrat de gouvernement, pour que les grands courants d'opinion démocratiques se sentent représentés et associés au redressement du pays.
François Bayrou : Je veux remercier les internautes. Il paraît que c'est le record des branchements, et de très loin. J'y suis sensible...
Source http://www.udf.org, le 14 novembre 2006
de l'état ?
François Bayrou : Il n'y a pas de baguette magique. J'ai une orientation stratégique : favoriser l'entreprise, soutenir l'entrepreneur, par l'ensemble d'une politique de réforme de l'Etat, et d'une politique fiscale incitative. Pour le court terme, je suis pour un ballon d'oxygène à la création d'emploi en permettant à toutes les entreprises, quelle que soit leur taille, de créer deux emplois sans charges (sauf 10 % pour la retraite), sans autre contrainte, ni de qualification, ni de niveau de salaire, de manière à "dégeler" les centaines de milliers d'emplois dont le besoin existe dans l'entreprise, spécialement la toute petite entreprise, et qui ne sont pas créés en raison de leur coût chargé.
QUESTION - Yves Boyer : Si vous étiez président de la République, remettrez-vous en cause les 35 heures ?
François Bayrou : Les 35 heures sont pour moi, non seulement une erreur mais une faute. Je propose qu'on rende la liberté en faisant jouer aux heures supplémentaires le rôle de souplesse que leur statut actuel leur interdit. Prime de 35 % quelle que soit la taille de l'entreprise, et neutralité de leur coût pour l'entreprise en défalquant cette prime des charges sociales. Ainsi si l'heure normale travaillée rapporte 100 au salarié et coûte approximativement 200 à l'entreprise, l'HS rapportera 135 et coûtera toujours 200.
QUESTION - Dominique JOULIE : François BAYROU, vous vous présentez comme un "Libéral". Pourquoi ne faites-vous pas plus d'efforts que les hommes politiques "standard" pour expliciter cette notion (qui n'a rien à voir avec le clivage Droite Gauche) auprès des citoyens et de vos électeurs potentiels ?
François Bayrou : Je suis un défenseur de la liberté, notamment dans le monde économique, et de la liberté d'entreprendre. Le mot "libéral" comme vous le vérifiez tous les jours est en France un des mots les plus piégés du vocabulaire politique. Pour beaucoup de Français, il signifie que le marché est seul à décider de l'avenir de la société. Or pour moi, la démocratie suppose que le marché n'a pas le dernier mot.
QUESTION - fredo : L'UMP a présenté aujourd'hui une foultitude de propositions dans son projet pour les législatives. Qu'en pensez-vous et faites-vous le poids avec votre programme bien moins fourni ?
François Bayrou : Vous pensez qu'il faut juger d'un programme au poids ? Cela dit je vous invite à lire notre programme présenté dimanche à la discussion de tous "la France ensemble", il fait tout de même une centaine de pages... site : www.udf.org
QUESTION - girardin elisabeth : Ne pensez-vous pas qu'une démocratie plus participative serait une façon de motiver les citoyens à la vie politique ?
François Bayrou : Oui, et c'est pourquoi je suis en train de "chater" avec vous...
QUESTION - renee : En matière d'impot sur les revenus, d'ISF et de droits de succession, quelles propositions figurent dans votre programme politique ?
François Bayrou : Je suis pour une réforme profonde de l'ISF, base large (suppression des innombrables exemption) et taux léger (j'ai proposé 1 pour 1000) de manière à le rendre moins dissuasif pour les classes moyennes que cet impôt atteint en raison de la hausse de l'immobilier.
QUESTION - arnaud : Vous parlez de créer une sorte de taxe Tobin sur les flux financiers, sans toutefois en préciser les modalités. Pouvez-vous nous en dire plus ?
François Bayrou : Ma réflexion est celle-ci : la concentration des charges sur le travail nuit à la création d'emplois et plus exactement, elle incite à la destruction d'emplois, aux délocalisations, etc. Ainsi des millions d'emplois disparaissent qui enrichiraient la société française. Bien entendu, nous savons tous que le travail est la garantie du paiement des charges sociales, mais il serait bien plus intéressant de partager les mêmes charges sur davantage d'emplois créés. J'ai donc proposé cinq pistes pour trouver des bases moins pénalisantes pour la création d'emplois. Parmi ces pistes, il y a celle d'un prélèvement léger sur les flux financiers (de l'ordre de 1 pour mille). Certains s'en émeuvent : puis-je faire remarquer qu'ils acceptent sans aucun état d'âme un prélèvement de 1000 pour 1000 sur le travail...
QUESTION - Hervé : Quelle est votre position quant aux droits de succession ? N'est-ce pas du vol d'amputer jusqu'à 60% le patrimoine qu'un contribuable souhaite protéger en le léguant à la personne de son choix ?
François Bayrou : On peut réfléchir à l'allègement des droits de succession sur les petits patrimoines. Mais la suppression de tout droit de succession conduit à l'accumulation de capital sur plusieurs générations entre les mains des plus chanceux, creusant des inégalités qui sont apparues par le passé, et dans d'autres pays, insupportables, parce que ne reposant sur aucun autre mérite que celui d'être né au bon endroit...
QUESTION - Boulgakov : Quand vous parlez de faire la guerre aux déficits et à la dette tout en investissant dans l'avenir, la connaissance et la solidarité, on comprend qu'il faudra bien faire des économies quelque part. Vous parlez de faire inscrire dans la Constitution l'obligation de présenter un budget en équilibre (cela me paraît d'ailleurs être une mauvaise idée, notamment si l'on se place dans la perspective d'un conflit armé - où la capacité de l'Etat ne saurait être limitée par aucune considération de ce type). Mais concrètement, où comptez-vous faire les économies que vous imposera votre rigueur budgétaire ?
François Bayrou : Vous avez parfaitement raison lorsque vous évoquez la perspective d'un conflit armé. Cela peut parfaitement être une exception prévue. Mais vous m'accorderez que le laxisme budgétaire des dernières décennies n'a en rien été causé par un conflit armé... Je propose donc que l'on impose dans la constitution la discipline de l'équilibre budgétaire s'agissant au moins du fonctionnement. Où les économies pourront-elles se faire ? Dans les interventions inutiles et la réforme de l'Etat "de papier".
QUESTION - Alain Cougard : Merci de me préciser si, à vos yeux, la réduction de la dette de l'Etat passe par une amélioration drastique de la productivité et de la qualité des services rendus à la collectivité et aux citoyens ou par une redéfinition (à la baisse, bien sûr) des périmètres d'action de l'Etat.
François Bayrou : Oui.
QUESTION - DAVID Roger : Aurez-vous le courage de mettre à plat les différents régimes de retraite afin de faire cesser des inégalités qui deviennent insuportables ?
François Bayrou : Oui, ces inégalités apparaissent comme de plus en plus insupportables, même si ces dispositions étaient prévues par le contrat de travail initial. Je suis donc pour un régime unique, par points, tenant compte des années passées sous statut de régime spécial.
QUESTION - Didier BOSC : Je pense que la base de beaucoup de problèmes d'aujourd'hui (exclusion, "banlieue", éducation) vient en grande partie de l'habitat. Au lieu d'imposer des quotas de logements sociaux auxquels échappent certaines communes, pourquoi ne pas imposer par la loi qu'un pourcentage (10 ou 15%) de logements dans les nouvelles constructions soit revendu au prix de la construction par le promoteur à un organisme chargé d'utiliser ces logements comme logements sociaux de manière à "mixer" la population ?
François Bayrou : Je pense comme vous que la mixité sociale est la seule solution de long terme en matière d'urbanisme, d'habitat, et de "ghettos". Votre idée est intéressante, mais elle revient à augmenter le prix moyen de l'appartement vendu. Je préconise une idée un peu différente : proposer des logements de standing dans des programmes sociaux et des logements sociaux (voire ultra-sociaux en % faible) dans des programmes de moyenne et haute gamme. Au lieu d'envisager la mixité au niveau d'une commune, je propose de l'introduire comme une condition d'obtention dans tous les programmes.
QUESTION - alphonse : Avez-vous vu la vidéo pirate concernant Ségolène Royal ? Qu'en pensez-vous et quelle est votre opinion sur l'enseignement ?
François Bayrou : Oui, j'ai vu la video : ce qui m'a frappé c'est le caractère méprisant de son jugement sur les enseignants, reprenant la caricature de gens dont le service et les obligations de travail sont tellement légères qu'en fait ils ont beaucoup de temps libre pour des cours privés grassement payés "par des organismes cotés en bourse"... Choquant aussi son affirmation selon laquelle elle n'en dirait rien publiquement pour éviter les rétorsions syndicales... Je pense qu'un pays qui ne respecte pas ses enseignants, qui en fait des boucs émissaires, comme d'autres le font pour les juges, est un pays sur la mauvaise pente. L'acrimonie contre l'autorité, notamment en matière d'enseignement, est un très mauvais signe. Même si c'est impopulaire, je défendrai au contraire le respect et le soutien que la nation doit aux enseignants.
QUESTION - pierre_luc_bourrel : Monsieur Bayrou, quelle est votre vision de la France dans 10 ans ?
François Bayrou : Ma vision de la France dans dix ans : un pays qui a fait du modèle républicain un atout dans la mondialisation. Un pays pro-entreprise. Un pays qui valorise ses chercheurs. Un pays où l'égalité des chances est redevenu (ou devenu) une réalité.
QUESTION - chalalsaid : Pensez-vous être le 3ème homme ? Pensez-vous être au deuxième tour ?
François Bayrou : Pourquoi troisième ? 1 Je crois que ni le projet de Nicolas Sarkozy, ni celui de Ségolène Royal ne correspondent à ce que les Français veulent et espèrent. Et cela apparaîtra à coup sûr pendant la campagne. Ce sont les Français qui votent, et leur vote ne ressemblera pas au choix préfabriqué dans lequel on veut les enfermer ! Je prends les paris.
François Bayrou : Vue la faute d'orthographe dans la réponse précédente 1
QUESTION - titi : Quelle est la première mesure que vous adopteriez si vous êtes élu ?
François Bayrou : Je composerai un gouvernement qui associera des personnalités compétentes, issues de sensibilités différentes, autour d'un contrat de gouvernement, pour que les grands courants d'opinion démocratiques se sentent représentés et associés au redressement du pays.
François Bayrou : Je veux remercier les internautes. Il paraît que c'est le record des branchements, et de très loin. J'y suis sensible...
Source http://www.udf.org, le 14 novembre 2006