Déclaration de M. Christian Poncelet, président du Sénat, sur la coopération parlementaire entre la France et le Cambodge, Paris le 21 novembre 2006.

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Circonstance : Dîner à l'occasion de la visite d'État du roi du Cambodge, Norodom Sihamoni, en France du 20 au 22 novembre 2006, Paris le 21 novembre 2006

Texte intégral

Sire,
Messieurs les Ministres,
Madame et Messieurs les Sénateurs,
Monsieur le Député,
Messieurs les Ambassadeurs,
Mesdames et Messieurs,
C'est un grand honneur de vous accueillir ici, à la Présidence du Sénat, dans le cadre de votre visite d'Etat en France à l'invitation du Président de la République.
Votre venue dans ces lieux chargés d'histoire, où j'ai le plaisir, avec mes collègues sénateurs, de souhaiter la bienvenue à Votre Majesté, illustre la solidité des liens qui unissent nos deux pays.
Votre visite rappelle que la France et le Cambodge entretiennent depuis longtemps des relations particulières fondées sur l'histoire, l'ancienneté des cultures et l'entente entre les peuples.
Ces liens l'ont emporté sur les aléas de l'histoire et la France peut s'enorgueillir de s'être fortement engagée à vos côtés, après les années noires qu'a connues votre pays, et d'avoir ainsi été à la hauteur de l'amitié qui nous rassemble.
Le Sénat -permettez-moi de le souligner- est heureux de prendre toute sa place dans cette amitié. Il y a dix ans, en avril 1996, la Haute Assemblée avait déjà accueilli le Roi NORODOM Sihanouk, puis, assez régulièrement, les Hauts responsables du Parlement cambodgien lorsqu'ils étaient de passage en France. Le Sénat cambodgien était ainsi représenté, je m'en souviens, en mars 2000, lors du Forum des Sénats du Monde.
Le Sénat s'est aussi très fortement impliqué aux côtés de votre Parlement, notamment par de nombreux stages, visites d'étude et missions de formation, à Phnom Penh comme à Paris, conformément à ce qui avait été décidé en avril 2000 lors de ma visite officielle au Cambodge.
Notre engagement a d'abord concerné l'assemblée Nationale puis s'est étendu au Sénat lorsque votre pays a opté, en 1999, pour le bicamérisme. Je me réjouis de ce choix judicieux inspiré à l'époque par le souci d'asseoir un peu plus vos institutions dans la stabilité et fait -je le constate avec plaisir- par de plus en plus de pays dans le monde.
De nombreux défis ont été relevés avec succès par le Royaume du Cambodge ces dernières années.
De fait, les quinze années passées depuis les Accords de Paris de 1991 et le rétablissement du Roi-Père sur le trône illustrent l'ampleur des progrès réalisés par tous les Cambodgiens.
La tâche de reconstruction n'est pas achevée, mais l'histoire du Royaume et de sa brillante civilisation me rend optimiste. Je sais que le Cambodge entend participer pleinement au développement actuel de l'Asie du Sud-Est et poursuivre sa réintégration régionale, à l'image de son adhésion en 1999 à l'ASEAN ou du développement des relations avec la Chine.
Sire,
Je tiens, avant de terminer, à souligner combien la France vous est reconnaissante de votre attachement à la langue française et à la diversité culturelle, attachement régulièrement manifesté pendant les dix années au cours desquelles Votre Majesté a représenté le Cambodge à l'Unesco.
C'est donc une grande joie pour moi de lever mon verre à la santé de Sa Majesté NORODOM Sihamoni, Roi du Cambodge, et de dire haut et fort :
Vive le Cambodge !
Vive la France !
Vive l'amitié franco-cambodgienne !
Source http://www.senat.fr, le 23 novembre 2006