Texte intégral
La mondialisation est un fait. Ce dont il s'agit, c'est de l'humaniser et d'en maîtriser les effets. Le défi tient à ce que le développement des échanges internationaux, moteur de la croissance mondiale, est porteur de risques pour les économies fragiles. Il faut donc élargir à toutes les nations les bénéfices attendus de l'ouverture des frontières, procéder aux régulations indispensables, bref humaniser la mondialisation, pour que chacun y trouve son compte. Les réunions de Davos et de Porto Alegre ont porté sur ces questions. Toutes deux sont légitimes, et il n'y a pas lieu de les caricaturer, comme elles l'ont été, l'une et l'autre. De même que les hommes politiques ne peuvent être étrangers à l'idée de solidarité, de même la société civile ne s'oppose ni au progrès des techniques, ni à la croissance économique. C'est pourquoi le gouvernement a choisi d'envoyer une délégation et à Davos, et à Porto Alegre, pour y tenir le même langage.
Peut-on pour autant, imaginer un sommet "Davos-Porto Alegre" ? Je ne le sais. Mais la France s'est engagée dans un mouvement de fond visant à ce que les gouvernements sous le contrôle des parlements, annulent la dette des pays les plus pauvres, luttent contre la délinquance financière et s'attachent à stabiliser les cours de change, de sorte que les institutions financières internationales travaillent dans l'intérêt de toutes les populations.
Il reste beaucoup à faire - les chiffres sont éloquents. Si l'on ramenait à 100 personnes la population du globe, on constaterait en effet que 80 d'entre elles vivent dans des logements de mauvaise qualité, que 70 sont analphabètes, que 50 souffrent de malnutrition, que 6 - toutes vivant aux Etats-Unis....- possèdent 60 % des richesses mondiales et qu'une sur cent seulement a suivi des études universitaires. Aussi longtemps que les statistiques apporteront de telles indications, il faudra agir. La France en est convaincue, et elle mettra toutes ses forces dans cette bataille. On parle souvent de l'universalisme de la France : il est dans ce combat
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 5 février 2001)
Peut-on pour autant, imaginer un sommet "Davos-Porto Alegre" ? Je ne le sais. Mais la France s'est engagée dans un mouvement de fond visant à ce que les gouvernements sous le contrôle des parlements, annulent la dette des pays les plus pauvres, luttent contre la délinquance financière et s'attachent à stabiliser les cours de change, de sorte que les institutions financières internationales travaillent dans l'intérêt de toutes les populations.
Il reste beaucoup à faire - les chiffres sont éloquents. Si l'on ramenait à 100 personnes la population du globe, on constaterait en effet que 80 d'entre elles vivent dans des logements de mauvaise qualité, que 70 sont analphabètes, que 50 souffrent de malnutrition, que 6 - toutes vivant aux Etats-Unis....- possèdent 60 % des richesses mondiales et qu'une sur cent seulement a suivi des études universitaires. Aussi longtemps que les statistiques apporteront de telles indications, il faudra agir. La France en est convaincue, et elle mettra toutes ses forces dans cette bataille. On parle souvent de l'universalisme de la France : il est dans ce combat
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 5 février 2001)