Texte intégral
Bonjour monsieur Estrosi.
Bonjour.
Q- Merci beaucoup d'être sur BFM ce matin. La question c'est de savoir si vous allez quitter la Place Beauvau, monsieur Estrosi ?
R- C'est une bonne question.
Q- Merci.
R- Vous savez que le seul à qui il appartiendra d'en décider s'appelle N. Sarkozy. Et lorsque le moment venu, après le congrès qui devra le désigner le 14 janvier prochain, il prendra sa décision, il lui appartiendra pour lui, ainsi que pour ceux qui sont à ses côtés, s'il considère que tel doit être le cas, d'en décider.
Q- Monsieur Estrosi, je ne veux pas croire que vous n'ayez pas quand même réfléchi à la stratégie profonde. Parce qu'il faut juste rappeler aux auditeurs que ce n'est pas seulement N. Sarkozy qui est Place Beauvau, c'est aussi, je ne sais pas comment vous appeler, ses capitaines, ses lieutenants, enfin en tout cas ses plus proches. Avec vous et avec B. Hortefeux, on a Place Beauvau l'état-major de N. Sarkozy. Est-ce que cet état-major, votre conviction profonde alors, monsieur Estrosi, doit-il rester Place Beauvau ou pas ?
R- Ma conviction profonde, c'est qu'il y a aujourd'hui un grand nombre de membres du Gouvernement qui sont engagés derrière N. Sarkozy, qui lui ont fait connaître leur souhait de l'accompagner aussi dans sa campagne présidentielle. Et qu'il n'y a aucune incompatibilité à ce que ces nombreux ministres tiennent leurs fonctions jusqu'au bout, comme c'est le cas chaque fois, qu'il y a une élection présidentielle d'ailleurs.
Q- Cela voudrait dire que lui pourrait partir, mais pas vous ?
R- C'est à lui de le décider, de savoir où nous lui serons le plus utile, pendant ces semaines et ces mois de campagne présidentielle.
Q- D. de Villepin lui conseille de rester, ce qui peut peut-être vous faire penser qu'il faut qu'il parte, non ?
R- Vous savez, c'est lui qui a toujours pris les bonnes décisions ; il sent la France, il sent les Français, il sait à quel moment apporter les meilleures réponses. Ce dont je suis certain aujourd'hui, au moment où nous sommes au coeur d'un grand débat au Parlement sur une grande loi qu'il a voulue en matière de prévention de la délinquance, c'est que les Françaises et les Français attendent, alors que le Gouvernement a encore à aller au bout de son action, qu'il assume pleinement ses responsabilités, parce que N. Sarkozy les rassure, que c'est celui qui les protège, que c'est celui qui est capable en matière d'insécurité, alors qu'il y a tant de menaces qui pèsent sur notre pays, au plan national comme au plan international, d'apporter les meilleures réponses. Donc il faut être prudent quant au moment du choix et à la manière du choix.
Q- " Rassurer " : c'est le nouveau message, monsieur Estrosi, c'en est fini de la rupture. La "rupture tranquille", alors, c'est quand même un concept novateur, mais voilà, il faut rassurer maintenant très clairement ?
R- Il faut beaucoup de cohérence et beaucoup de mouvement. Lorsque l'on parle de rupture tranquille, lorsque N. Sarkozy veut s'inscrire dans cette démarche, il veut faire mesurer qu'il ne doit pas y avoir la moindre crise, bien évidemment, mais que notre pays, qui doit s'inscrire parmi les grandes nations en ce début de 21ème siècle, doit aussi tenir compte de l'évolution de la société, de la place de l'homme dans la société, que chacun mérite le respect, du plus modeste au plus important, que pour bâtir cette société apaisée, il faut du mouvement, il faut donc rompre avec certains tabous du passé, mais le faire dans un esprit d'unité et de rassemblement en tenant compte des réalités de notre pays et de la place qu'il doit occuper dans le monde.
Q- Monsieur Estrosi, on est sur BFM et on peut dire les choses : "rupture tranquille" c'est quand même invraisemblable comme concept ! Ça n'existe pas la "rupture tranquille". Soit c'est la rupture, soit c'est tranquille ?
R- Mais pourquoi ?
Q- Je ne sais pas, c'est le dictionnaire qui nous le dit, monsieur Estrosi ?
R- Mais une rupture avec une méthode, une rupture avec des tabous qui ont sclérosé notre société, une rupture avec des conservatismes, alors que les Français ont envie que les choses bougent, qu'elles changent, qu'on leur donne une nouvelle espérance. Ce n'est pas un mot violent, la rupture, c'est au contraire un mot apaisant, à partir du moment où chacun peut mesurer, qu'il peut accompagner chacun vers une nouvelle espérance, vers un meilleur pouvoir d'achat, vers une garantie d'emploi pour chacun. Voilà dans quel esprit nous regardons la rupture et non pas sur des valeurs de crise, qui pourraient affoler et mettre en tourbillon notre pays, ce n'est pas dans cet esprit, que N. Sarkozy regarde les choses. Il a besoin d'apporter à notre pays la sérénité qui lui fait défaut, il a besoin de démontrer que l'on peut gouverner et réformer dans un esprit apaisé, parce qu'il y aura en permanence une volonté de dialogue et de concertation. C'est dans cette démarche qu'il propose sa rupture tranquille.
Source:premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 4 décembre 2006
Bonjour.
Q- Merci beaucoup d'être sur BFM ce matin. La question c'est de savoir si vous allez quitter la Place Beauvau, monsieur Estrosi ?
R- C'est une bonne question.
Q- Merci.
R- Vous savez que le seul à qui il appartiendra d'en décider s'appelle N. Sarkozy. Et lorsque le moment venu, après le congrès qui devra le désigner le 14 janvier prochain, il prendra sa décision, il lui appartiendra pour lui, ainsi que pour ceux qui sont à ses côtés, s'il considère que tel doit être le cas, d'en décider.
Q- Monsieur Estrosi, je ne veux pas croire que vous n'ayez pas quand même réfléchi à la stratégie profonde. Parce qu'il faut juste rappeler aux auditeurs que ce n'est pas seulement N. Sarkozy qui est Place Beauvau, c'est aussi, je ne sais pas comment vous appeler, ses capitaines, ses lieutenants, enfin en tout cas ses plus proches. Avec vous et avec B. Hortefeux, on a Place Beauvau l'état-major de N. Sarkozy. Est-ce que cet état-major, votre conviction profonde alors, monsieur Estrosi, doit-il rester Place Beauvau ou pas ?
R- Ma conviction profonde, c'est qu'il y a aujourd'hui un grand nombre de membres du Gouvernement qui sont engagés derrière N. Sarkozy, qui lui ont fait connaître leur souhait de l'accompagner aussi dans sa campagne présidentielle. Et qu'il n'y a aucune incompatibilité à ce que ces nombreux ministres tiennent leurs fonctions jusqu'au bout, comme c'est le cas chaque fois, qu'il y a une élection présidentielle d'ailleurs.
Q- Cela voudrait dire que lui pourrait partir, mais pas vous ?
R- C'est à lui de le décider, de savoir où nous lui serons le plus utile, pendant ces semaines et ces mois de campagne présidentielle.
Q- D. de Villepin lui conseille de rester, ce qui peut peut-être vous faire penser qu'il faut qu'il parte, non ?
R- Vous savez, c'est lui qui a toujours pris les bonnes décisions ; il sent la France, il sent les Français, il sait à quel moment apporter les meilleures réponses. Ce dont je suis certain aujourd'hui, au moment où nous sommes au coeur d'un grand débat au Parlement sur une grande loi qu'il a voulue en matière de prévention de la délinquance, c'est que les Françaises et les Français attendent, alors que le Gouvernement a encore à aller au bout de son action, qu'il assume pleinement ses responsabilités, parce que N. Sarkozy les rassure, que c'est celui qui les protège, que c'est celui qui est capable en matière d'insécurité, alors qu'il y a tant de menaces qui pèsent sur notre pays, au plan national comme au plan international, d'apporter les meilleures réponses. Donc il faut être prudent quant au moment du choix et à la manière du choix.
Q- " Rassurer " : c'est le nouveau message, monsieur Estrosi, c'en est fini de la rupture. La "rupture tranquille", alors, c'est quand même un concept novateur, mais voilà, il faut rassurer maintenant très clairement ?
R- Il faut beaucoup de cohérence et beaucoup de mouvement. Lorsque l'on parle de rupture tranquille, lorsque N. Sarkozy veut s'inscrire dans cette démarche, il veut faire mesurer qu'il ne doit pas y avoir la moindre crise, bien évidemment, mais que notre pays, qui doit s'inscrire parmi les grandes nations en ce début de 21ème siècle, doit aussi tenir compte de l'évolution de la société, de la place de l'homme dans la société, que chacun mérite le respect, du plus modeste au plus important, que pour bâtir cette société apaisée, il faut du mouvement, il faut donc rompre avec certains tabous du passé, mais le faire dans un esprit d'unité et de rassemblement en tenant compte des réalités de notre pays et de la place qu'il doit occuper dans le monde.
Q- Monsieur Estrosi, on est sur BFM et on peut dire les choses : "rupture tranquille" c'est quand même invraisemblable comme concept ! Ça n'existe pas la "rupture tranquille". Soit c'est la rupture, soit c'est tranquille ?
R- Mais pourquoi ?
Q- Je ne sais pas, c'est le dictionnaire qui nous le dit, monsieur Estrosi ?
R- Mais une rupture avec une méthode, une rupture avec des tabous qui ont sclérosé notre société, une rupture avec des conservatismes, alors que les Français ont envie que les choses bougent, qu'elles changent, qu'on leur donne une nouvelle espérance. Ce n'est pas un mot violent, la rupture, c'est au contraire un mot apaisant, à partir du moment où chacun peut mesurer, qu'il peut accompagner chacun vers une nouvelle espérance, vers un meilleur pouvoir d'achat, vers une garantie d'emploi pour chacun. Voilà dans quel esprit nous regardons la rupture et non pas sur des valeurs de crise, qui pourraient affoler et mettre en tourbillon notre pays, ce n'est pas dans cet esprit, que N. Sarkozy regarde les choses. Il a besoin d'apporter à notre pays la sérénité qui lui fait défaut, il a besoin de démontrer que l'on peut gouverner et réformer dans un esprit apaisé, parce qu'il y aura en permanence une volonté de dialogue et de concertation. C'est dans cette démarche qu'il propose sa rupture tranquille.
Source:premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 4 décembre 2006