Message de M. Dominique de Villepin, Premier ministre, adressé à la CFE-CGC le 8 décembre 2006, sur l'avenir du rôle de l'encadrement dans les entreprises et sur le dialogue social.

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Circonstance : Clôture du 33ème congrès de la CFE-CGC à Paris le 8 décembre 2006

Texte intégral

Vous venez de tenir votre 33e congrès et de renouveler avec succès vos équipes confédérales, je vous en félicite. Je voudrais féliciter tout particulièrement votre président, Monsieur Bernard Van Craeynest. Après le décès de Jean-Luc Cazettes qui a endeuillé votre confédération, il y a un peu plus d'un an, vous montrez que la relève est bien là et que la CFE-CGC n'a rien perdu de son dynamisme.
Vous avez choisi comme priorité d'action la défense des classes moyennes. Notre société doit effectivement leur faire plus de place, leur donner plus de perspectives, en termes de carrières et de salaires. Cette question sera au coeur de la conférence sur l'emploi et les revenus que nous tiendrons ensemble, jeudi prochain. L'évolution et l'avenir du rôle de l'encadrement dans les entreprises et dans la société est un sujet que, tous ensemble, nous devons aborder, tant sur le plan du diagnostic que sur celui des propositions concrètes à apporter.
Votre congrès s'est déroulé pendant les débats actuels sur la modernisation du dialogue social. Vous en avez d'ailleurs fait un thème majeur pour votre congrès, et vous avez raison, car le projet de loi en cours d'examen au Parlement va effectivement transformer en profondeur le dialogue social, en mettant les partenaires sociaux au coeur de l'élaboration du droit du travail. I l n'y aura plus de modification du droit du travail sans concertation et possibilité de négociation interprofessionnelle. C'est une véritable révolution, qui renforce considérablement le rôle des partenaires sociaux, et qui représente une étape décisive dans la modernisation de notre modèle social. Je sais que je peux compter sur votre engagement, qui est une longue tradition dans votre confédération.
Le débat est également en cours sur le chantier de la représentativité. J'ai lancé une réflexion collective, il y a un an, sur le sujet, avec le rapport d'expertise que j'ai demandé à Monsieur Raphaël Hadas-Lebel. Je connais vos réserves sur l'avis du Conseil économique et social, mais je sais aussi que vous n'êtes pas résolus au statu quo : je suis convaincu que, par le dialogue et la concertation, nous serons en mesure de rapprocher les points de vue sur des évolutions à mener. C'est la mission que j'ai confiée pour les prochaines semaines à Messieurs Jean-Louis Borloo et Gérard Larcher. Source http://www.cfecgc.org, le 11 décembre 2006