Texte intégral
Q - Quel est le résultat aujourd'hui ?
R - Aujourd'hui, les ministres des Affaires étrangères européens ont décidé de suivre la recommandation que la Commission avait faite à propos de la Turquie : tant que la Turquie n'aura pas tenu ses engagements et donc appliqué le protocole sur l'Union douanière, nous n'ouvrirons pas ces huit chapitres directement liés à l'Union douanière et nous ne fermerons pas les autres chapitres. Le processus d'examen reste ouvert et des chapitres peuvent être ouverts, à l'unanimité, s'ils ne traitent pas de l'Union douanière. Les autres devront attendre que la Turquie mette en oeuvre ses obligations.
Q - Que signifie la mise en oeuvre du protocole d'Ankara ? Est-ce que l'on peut ouvrir un seul port et on considère que la Turquie a fait le bon geste ?
R - La mise en oeuvre du protocole additionnel au protocole d'Ankara signifierait l'ouverture de tous les ports et tous les aéroports aux navires et aéronefs en provenance de Chypre. Je dis bien pas seulement chypriotes mais en provenance de Chypre. Ce serait cela la pleine mise en oeuvre du protocole d'Ankara. Et ce serait simplement le respect des engagements pris par la Turquie lorsqu'elle a signé ce protocole additionnel. Alors, naturellement, s'il y avait un geste concret, une action concrète permettant de manifester la volonté de la Turquie de mettre en oeuvre ce protocole, le Conseil en tiendrait compte, bien sûr. Il faut constater qu'aujourd'hui ce geste n'a pas été fait. Il y a eu des informations la semaine dernière qui ne provenaient pas directement de Turquie et qui ne répondaient ni à la demande des Européens ni aux engagements pris par la Turquie.
Q - La Turquie a toujours réclamé, en échange d'un geste, notamment l'ouverture de certaines facilités de commerce et la fin de l'isolement de la République turque de Chypre nord. Avons-nous avancé ?
R - Ce sont deux questions distinctes et qui ont toujours été traitées distinctement. La question chypriote, c'est-à-dire les conséquences de la situation qui existe depuis 1974 avec, en droit international, une situation que l'on peut qualifier d'occupation, est traitée dans le cadre des Nations unies et doit trouver sa solution dans le cadre des Nations unies. Nous espérons, bien sûr, que des progrès seront faits rapidement. La question des négociations entre l'Union européenne et la Turquie est d'une autre nature. Ne faisons pas de lien entre les deux. Aujourd'hui, le Conseil n'a pas fait de lien entre ces deux sujets.
Q - Est-ce qu'on peut considérer désormais que le dossier turc est clos et qu'il ne viendra pas en quelque sorte empoisonner, phagocyter, le Conseil européen de jeudi et vendredi ?
R - L'avenir nous répondra. En tout cas, aujourd'hui, les 25 Etats membres ont pris une décision qui consiste, en définitive, à suivre la recommandation faite par la Commission et validée par la Présidence. Certains, vous le savez bien, voulaient davantage et d'autres voulaient moins. C'est donc le bon point d'équilibre et c'est la raison pour laquelle l'accord s'est fait aujourd'hui sur cette recommandation.
Q - Est-ce que si les Turcs faisaient de nouveau une proposition de dernière minute cela pourrait modifier le jeu ?
R - Il me semble que ses partenaires attendent aujourd'hui des gestes concrets, c'est-à-dire des actions et pas seulement des déclarations d'intention.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 13 décembre 2006
R - Aujourd'hui, les ministres des Affaires étrangères européens ont décidé de suivre la recommandation que la Commission avait faite à propos de la Turquie : tant que la Turquie n'aura pas tenu ses engagements et donc appliqué le protocole sur l'Union douanière, nous n'ouvrirons pas ces huit chapitres directement liés à l'Union douanière et nous ne fermerons pas les autres chapitres. Le processus d'examen reste ouvert et des chapitres peuvent être ouverts, à l'unanimité, s'ils ne traitent pas de l'Union douanière. Les autres devront attendre que la Turquie mette en oeuvre ses obligations.
Q - Que signifie la mise en oeuvre du protocole d'Ankara ? Est-ce que l'on peut ouvrir un seul port et on considère que la Turquie a fait le bon geste ?
R - La mise en oeuvre du protocole additionnel au protocole d'Ankara signifierait l'ouverture de tous les ports et tous les aéroports aux navires et aéronefs en provenance de Chypre. Je dis bien pas seulement chypriotes mais en provenance de Chypre. Ce serait cela la pleine mise en oeuvre du protocole d'Ankara. Et ce serait simplement le respect des engagements pris par la Turquie lorsqu'elle a signé ce protocole additionnel. Alors, naturellement, s'il y avait un geste concret, une action concrète permettant de manifester la volonté de la Turquie de mettre en oeuvre ce protocole, le Conseil en tiendrait compte, bien sûr. Il faut constater qu'aujourd'hui ce geste n'a pas été fait. Il y a eu des informations la semaine dernière qui ne provenaient pas directement de Turquie et qui ne répondaient ni à la demande des Européens ni aux engagements pris par la Turquie.
Q - La Turquie a toujours réclamé, en échange d'un geste, notamment l'ouverture de certaines facilités de commerce et la fin de l'isolement de la République turque de Chypre nord. Avons-nous avancé ?
R - Ce sont deux questions distinctes et qui ont toujours été traitées distinctement. La question chypriote, c'est-à-dire les conséquences de la situation qui existe depuis 1974 avec, en droit international, une situation que l'on peut qualifier d'occupation, est traitée dans le cadre des Nations unies et doit trouver sa solution dans le cadre des Nations unies. Nous espérons, bien sûr, que des progrès seront faits rapidement. La question des négociations entre l'Union européenne et la Turquie est d'une autre nature. Ne faisons pas de lien entre les deux. Aujourd'hui, le Conseil n'a pas fait de lien entre ces deux sujets.
Q - Est-ce qu'on peut considérer désormais que le dossier turc est clos et qu'il ne viendra pas en quelque sorte empoisonner, phagocyter, le Conseil européen de jeudi et vendredi ?
R - L'avenir nous répondra. En tout cas, aujourd'hui, les 25 Etats membres ont pris une décision qui consiste, en définitive, à suivre la recommandation faite par la Commission et validée par la Présidence. Certains, vous le savez bien, voulaient davantage et d'autres voulaient moins. C'est donc le bon point d'équilibre et c'est la raison pour laquelle l'accord s'est fait aujourd'hui sur cette recommandation.
Q - Est-ce que si les Turcs faisaient de nouveau une proposition de dernière minute cela pourrait modifier le jeu ?
R - Il me semble que ses partenaires attendent aujourd'hui des gestes concrets, c'est-à-dire des actions et pas seulement des déclarations d'intention.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 13 décembre 2006