Texte intégral
Monsieur l'Ambassadeur,
Mesdames et Messieurs,
Chers compatriotes et chers amis,
C'est pour moi un grand plaisir de vous retrouver tous ici réunis à la Résidence de France. Passage obligé, nous diront certains, lors de toute visite d'un membre du gouvernement. Certes, mais en ce qui me concerne, je puis vous assurer qu'il s'agit d'un très réel plaisir que d'aller au devant de nos compatriotes expatriés qui concourent tant à la place éminente de notre pays dans le monde. M'enquérir de vos difficultés ne constitue pas une obligation mais le souhait normal d'un responsable et d'un élu.
Vous êtes, me dit-on, 273 immatriculés, 300 si l'on ajoute les non-immatriculés. Equilibrée dans ses principales composantes, votre communauté peut être tenue pour modeste si l'on se réfère aux impressionnantes cohortes de touristes français, suisses, britanniques, américains et nord-africains. Mais vivre aux Seychelles ne procède pas tout à fait de la même démarche.
On s'y trouve pour exercer une mission de service public. On s'y trouve aussi pour conquérir des marchés à l'exportation, et pour représenter nos entreprises, et nous savons qu'elles y sont bien représentées. On s'y trouve pour exercer une mission religieuse et pastorale. On s'y trouve aussi pour pêcher, pardonnez-moi Monseigneur mais je songeais évidemment à mes frères bretons, gens de mer qui traquent le thonidé dans l'archipel. On s'y trouve enfin, et ce n'est pas la plus mauvaise raison pour y bâtir son existence, y fonder une famille, renouant en cela avec la tradition établie par vos illustres prédécesseurs Concarnois, Brestois et Ciotadens.
Mais il y a l'éloignement, l'isolement, sensible notamment en cas d'urgence médicale, tout cela heureusement atténué par la proximité de la Réunion. Il y a enfin les perspectives de scolarité et je sais que des projets de rénovation et d'extension de l'école française sont en cours d'adoption par son conseil de gestion. Je puis vous donner l'assurance que dans la mesure de mes moyens, je les soutiendrai auprès de l'AEFE. Il y a enfin les nouveaux locaux de Alliance française que je viens d'inaugurer, et qui font de cette institution un extraordinaire instrument de rayonnement et de présence culturelle.
La solution des problèmes spécifiques que vous rencontrez dans votre vie quotidienne, et qui sont d'ailleurs aussi ceux des Seychelles avant d'être ceux des Français des Seychelles, requiert, vous le savez, du temps et de l'énergie. Il faut une reprise économique forte, il faut que ce pays renoue avec la croissance et qu'il apure ses arriérés. Il faut qu'il règle la pénurie actuelle des devises, qui gêne le consommateur tout autant qu'elle contrarie les échanges, empêchant les importateurs d'agir et les investisseurs français de rapatrier légitimement leurs bénéfices.
C'est une tâche difficile, mais salutaire, à laquelle nous invitons nos amis seychellois, qui savent qu'ils peuvent compter sur le soutien de la communauté financière internationale et notamment de l'Union européenne, à laquelle la France contribue à hauteur de 25 % pour son fonds de développement. Nous savons que, dans l'actuel processus de réflexion engagé au plus haut niveau de l'Etat, ils en sont pleinement conscients. Nous saluons, à cet égard, leur action au sein des instances internationales, la place qu'ils occupent parmi les Etats insulaires, et leur rôle dans les structures de coopération régionale d'Afrique et de l'Océan Indien.
Pour conclure, Mesdames et Messieurs, à vous qui êtes un pilier de la présence française dans cette partie de l'Océan indien, je réitère le salut de la France, et mes vifs remerciements à notre ambassadeur et à son épouse, pour la chaleur de l'accueil qui nous est aujourd'hui réservé.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 22 février 2001)
Mesdames et Messieurs,
Chers compatriotes et chers amis,
C'est pour moi un grand plaisir de vous retrouver tous ici réunis à la Résidence de France. Passage obligé, nous diront certains, lors de toute visite d'un membre du gouvernement. Certes, mais en ce qui me concerne, je puis vous assurer qu'il s'agit d'un très réel plaisir que d'aller au devant de nos compatriotes expatriés qui concourent tant à la place éminente de notre pays dans le monde. M'enquérir de vos difficultés ne constitue pas une obligation mais le souhait normal d'un responsable et d'un élu.
Vous êtes, me dit-on, 273 immatriculés, 300 si l'on ajoute les non-immatriculés. Equilibrée dans ses principales composantes, votre communauté peut être tenue pour modeste si l'on se réfère aux impressionnantes cohortes de touristes français, suisses, britanniques, américains et nord-africains. Mais vivre aux Seychelles ne procède pas tout à fait de la même démarche.
On s'y trouve pour exercer une mission de service public. On s'y trouve aussi pour conquérir des marchés à l'exportation, et pour représenter nos entreprises, et nous savons qu'elles y sont bien représentées. On s'y trouve pour exercer une mission religieuse et pastorale. On s'y trouve aussi pour pêcher, pardonnez-moi Monseigneur mais je songeais évidemment à mes frères bretons, gens de mer qui traquent le thonidé dans l'archipel. On s'y trouve enfin, et ce n'est pas la plus mauvaise raison pour y bâtir son existence, y fonder une famille, renouant en cela avec la tradition établie par vos illustres prédécesseurs Concarnois, Brestois et Ciotadens.
Mais il y a l'éloignement, l'isolement, sensible notamment en cas d'urgence médicale, tout cela heureusement atténué par la proximité de la Réunion. Il y a enfin les perspectives de scolarité et je sais que des projets de rénovation et d'extension de l'école française sont en cours d'adoption par son conseil de gestion. Je puis vous donner l'assurance que dans la mesure de mes moyens, je les soutiendrai auprès de l'AEFE. Il y a enfin les nouveaux locaux de Alliance française que je viens d'inaugurer, et qui font de cette institution un extraordinaire instrument de rayonnement et de présence culturelle.
La solution des problèmes spécifiques que vous rencontrez dans votre vie quotidienne, et qui sont d'ailleurs aussi ceux des Seychelles avant d'être ceux des Français des Seychelles, requiert, vous le savez, du temps et de l'énergie. Il faut une reprise économique forte, il faut que ce pays renoue avec la croissance et qu'il apure ses arriérés. Il faut qu'il règle la pénurie actuelle des devises, qui gêne le consommateur tout autant qu'elle contrarie les échanges, empêchant les importateurs d'agir et les investisseurs français de rapatrier légitimement leurs bénéfices.
C'est une tâche difficile, mais salutaire, à laquelle nous invitons nos amis seychellois, qui savent qu'ils peuvent compter sur le soutien de la communauté financière internationale et notamment de l'Union européenne, à laquelle la France contribue à hauteur de 25 % pour son fonds de développement. Nous savons que, dans l'actuel processus de réflexion engagé au plus haut niveau de l'Etat, ils en sont pleinement conscients. Nous saluons, à cet égard, leur action au sein des instances internationales, la place qu'ils occupent parmi les Etats insulaires, et leur rôle dans les structures de coopération régionale d'Afrique et de l'Océan Indien.
Pour conclure, Mesdames et Messieurs, à vous qui êtes un pilier de la présence française dans cette partie de l'Océan indien, je réitère le salut de la France, et mes vifs remerciements à notre ambassadeur et à son épouse, pour la chaleur de l'accueil qui nous est aujourd'hui réservé.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 22 février 2001)