Declaration de Mme Christine Lagarde, ministre déléguée au commerce extérieur, en réponse à une question d'actualité à l'Assemblée nationale, sur l'importance de l'indépendance de l'approvisionnement énergétique de la France et sur l'avancée que représente le réacteur nucléaire EPR, Paris le 11 janvier 2007.

Cette crise semble parvenue à son terme, puisqu'un accord est intervenu entre Minsk et Moscou, mais elle nous rappelle toute l'importance de l'indépendance énergétique. La France dispose de réserves importantes, qui suffisent à faire face à ce type de crise. Notre politique de diversification d'approvisionnement fait qu'aujourd'hui nos premiers fournisseurs d'hydrocarbures ne sont ni l'Arabie Saoudite ni l'Algérie, mais la Norvège, avec 20 %, et la Russie, avec 11,3 %. Nous bénéficions également de notre excellente politique nucléaire, que nous envient bien des pays, y compris les Etats-Unis : le choix de l'EPR va renforcer notre avance dans ce domaine. Pour assurer notre indépendance énergétique, nous devons toutefois constituer de grands champions énergétiques européens pour faire face à Gazprom ou la Sonatrach et je ne comprends pas que certains s'opposent à une telle politique et lui préfèrent la dispersion et la concurrence des forces européennes.
Je vous remercie pour votre question, occasion de rappeler que la France a de grands atouts dans le domaine énergétique. Je ne comprends pas que des responsables politiques, depuis l'étranger, se permettent de mettre en doute l'excellence des entreprises françaises : Total compte parmi les dix premières entreprises mondiales du secteur, Areva est au premier rang mondial. On n'apprend aujourd'hui même que la ligne 3 du métro du Caire, sera entièrement construite par des entreprises françaises, dont Alstom, Vinci, Alcatel et Bouygues ! Je suis fière, à l'étranger, de faire l'éloge des entreprises françaises.