Déclaration de M. Georges Sarre, président délégué du Mouvement des citoyens, sur les accords passés par le MDC en vue des élections municipales dans la capitale, Paris, le 20 décembre 2000.

Prononcé le

Intervenant(s) : 

Circonstance : Annonce d'accords de listes pour les élections municipales 2001

Texte intégral

Mesdames, Messieurs,
Comme vous le savez, la gauche aurait pu partir sur des listes séparées aux élections municipales de Paris. Le Mouvement des Citoyens y a beaucoup pensé ; ce n'est pas un secret.
Mais l'histoire ne passe jamais deux fois les plats.
Paris peut connaître, pour la première fois depuis 1871, l'alternative politique. La gauche est écartée de la direction des affaires de la ville depuis la Commune de Paris. Et aujourd'hui, du fait du naufrage sans précédent du RPR et de ses alliés, la perspective d'un changement à l'Hôtel de Ville devient réaliste.
Nous avons donc choisi de tout faire pour que cette chance soit saisie. Nous avons choisi de mettre au premier rang le souci de favoriser l'alternative dont la capitale a besoin.
Bien sûr, nous pouvions penser obtenir d'un premier tour une meilleure reconnaissance de notre place, singulière, dans la vie politique parisienne. Mais nous avons choisi, résolument, sans arrière-pensée, de conclure un accord avec le parti socialiste pour que la gauche réalise son unité dans une bataille décisive.
L'unité de la gauche, j'y ai travaillé dès 1971, à l'époque où elle n'était pas à la mode. Je me suis fait rappeler à l'ordre par le parti socialiste d'avant Epinay pour l'avoir réalisé, avec six ans d'avance, dans la capitale ! Autant dire que j'y suis particulièrement attaché.
Et je crois que les Parisiens, hésitant entre l'écurement face au triste spectacle qu'offre leurs édiles actuels et le souci de faire du neuf, attendent de nous que nous manifestions le sens de la responsabilité.
Nous constituons donc le môle stable capable de proposer aux Parisiens une alternative sérieuse, crédible et imaginative. Le Mouvement des Citoyens et moi-même, nous nous efforcerons d'apporter à cette campagne l'acquis de notre expérience, l'apport de femmes et d'hommes, nouvelles et nouveaux venus à la vie politique, nos convictions républicaines chevillées au corps, et notre connaissance du terrain.
La campagne commune commence. Je veux la placer sous deux auspices :
- l'esprit républicain, le respect de la loi, l'amour de la République devront demain guider ceux qui auront la charge de la capitale pour tourner la page des affaires.
- le civisme devra demain se réveiller dans le cur de chaque Parisien, pour faire revivre une ville solidaire et humaine ouverte à l'ensemble de l'agglomération, les élus devant donner l'exemple et se distinguer par leurs qualités morales et humaines.
Nous avons voulu donner toutes ses chances à l'alternative que la majorité des Parisiens attend du scrutin de mars prochain.
(Source http://www.mdc-France.org, le 28 décembre 2000).