Texte intégral
Messieurs les Ambassadeurs,
Mesdames et Messieurs,
Monsieur lambassadeur Azais my invite mais jai pris lhabitude depuis que jexerce ce singulier métier de rencontrer la communauté française chaque fois que loccasion men est offerte et je naurais pas manqué celle que moffrait ce voyage en Colombie, le premier pour moi. Je vous demande pardon de ce retard, mais lentretien avec le président Pastrana a été dense, assez long et jai dû sacrifier au point de presse qui accompagne traditionnellement ce type dentretien.
Je voudrais commencer cette très brève allocution en exprimant aux familles des victimes du tremblement de terre qui vient de dévaster la région dArmenia notre sympathie. Jaurai loccasion demain, en allant sur place, de prendre la mesure de la tragédie qui a frappée cette région. Une région où la France a voulu, très vite, exprimer sa solidarité par la présence dune quarantaine de spécialistes de la Sécurité civile et du SAMU international qui dailleurs a fait jonction avec une équipe allemande, je suis heureux de le dire en présence de lambassadeur dAllemagne, et qui a pu participer de ces premières opérations de sauvetage. Nous avions, dans le même temps apporté plusieurs tonnes de matériels, quil sagisse déquipements médicaux ou de matériel humanitaire.
Au-delà de cette tragédie quéprouve encore à ce jour, la population colombienne, je voulais aussi vous dire ma fierté dêtre parmi vous ce soir, à loccasion de ma première visite dans ce pays. Vous représentez, je le sais, une communauté denviron 4 000 personnes essaimées sur lensemble du territoire. Cest une communauté forte, soudée, et je le sais, solidaire. Chacun, dans votre secteur respectif, vous assumez votre part dans des domaines aussi divers que léducation, le rayonnement de notre langue, notre culture, la représentation de nos technologies de pointe, lessor de notre commerce extérieur, mais vous témoignez aussi de lefficacité, de la disponibilité du dévouement de nos organisations non gouvernementales.
Je veux saluer ici, laction de tout ceux qui, dans nos lycées, dans les Alliances françaises concurrent à la diffusion de notre langue, de notre culture, et contribuent à la formation des élites colombiennes. Quils sachent que la France a fait de laccueil des étudiants étrangers, notamment latino-américains, un des axes de son action internationale comme en témoigne le lancement il y a quelques semaines de lagence Edufrance, résultat du partenariat entre notre ministère des Affaires étrangères et celui de lEducation et qui se propose de mieux attirer les étudiants étrangers dans nos établissements denseignement supérieur.
Laction quotidienne des représentants des ONG au côté des populations colombiennes est une autre facette de notre présence en Colombie à laquelle je tenais à rendre hommage, quil sagisse de traiter de situations durgence comme il y a quelques jours, dappuyer les projets sociaux ou de proximité, tous témoignent, par leur dévouement, de ce que la France nest indifférente à aucune tristesse.
Jai, dans une autre vie, eu loccasion de mintéresser un peu à la Colombie, cest une information que je livre, y compris à léquipe qui maccompagne car je ne suis pas sûr quelle en soit totalement informé : jai présidé un programme de solidarité qui sappelait PSH, Programme de solidarité habitat et un certain nombre dactions de solidarité en direction de villes colombiennes, je pense à Medellin en particulier, ont profité de ce programme. Cest probablement à cette occasion que jai commencé à mintéresser à ce pays.
Je sais en tout cas que la Colombie, pays émergeant, constitue un marché prometteur pour les entreprises ; nos échanges commerciaux et nos investissements avec ce pays demeurent modestes mais ils progressent dannée en année. Cest la preuve des potentialités, des réserves de croissance que ce pays recèle en dépit des défis immédiats qui sont les siens. Je sais aussi que la place occupée par la France et nos entreprises dans ce domaine nest pas encore à la hauteur de nos capacités et de nos ambitions et quil existe beaucoup de défis à relever. Mais je sais pouvoir compter sur le professionnalisme, le dynamisme, le dévouement de ceux qui participent à cet effort pour aider notre pays et nos entreprises à consolider davantage notre présence ici. Chacun, jen suis sûr et vous le confirmez quotidiennement, tient à coeur de représenter dignement, non seulement la diversité mais aussi la capacité de notre pays. Si ma visite marque sans ambiguïté la volonté de la France daccroître et de moderniser des rapports qui sont dailleurs confiants et étroits avec la République de Colombie, sachez que je tenais aussi à venir vous témoigner toute la confiance, la considération et les remerciements que notre pays porte à votre endroit. Je sais les conditions difficiles qui sont liées à linsécurité ambiante et auxquelles vous faites face avec sérénité, sagesse, elles sont connues en France et je voudrais vous assurer que nous savons mesurer précisément, à sa juste valeur, lattitude exemplaire de notre communauté française en Colombie.
Cela dit, je souhaite bien sûr, que ce beau pays dans lequel vous êtes établi, accède le plus rapidement possible à une réconciliation nationale et que son gouvernement parvienne à mener à son terme le processus de paix en cours pour quenfin se taisent les armes, que les exactions cessent et que chaque colombien et colombienne puisse, sans peur ou contrainte, circuler librement et exercer une activité qui ne soit ni forcée, ni illicite, ni parfois criminelle.
Jétais hier à Caracas. Je le disais à linstant à la presse : jai participé en quelque sorte de cette émotion qui sest manifestée lorsque le président Chaves a cité le président Pastrana et je le disais à mes interlocuteurs à linstant, il sy mêlait, certes, un sentiment de compassion à lencontre ou à légard dun pays durement touché par la catastrophe naturelle, mais aussi certainement, lexpression de lespérance que le processus de paix engagé par le président Pastrana est en train de faire vivre. Je suis sûr dêtre linterprète de toute la communauté internationale en disant que cest avec beaucoup dattention que nous allons suivre, accompagner, aider si nous le pouvons, ce processus de paix.
Messieurs les Ambassadeurs,
Mesdames et Messieurs,
Chers Compatriotes,
Chers Amis,
Je ne saurais terminer mon propos sans quau nom des autorités françaises et en mon nom propre - jy associerai ma femme qui, pour une fois maccompagne et ce nest pas si fréquent -, même sil est encore un peu tard, - je ne sais pas si sur ce continent on bénéficie dun délai de grâce mais, jallais vous présenter mes voeux de bonne année et je découvre que nous sommes déjà engagés dans le mois de février, disons que cest un décalage horaire un peu accru.
Je vais repartir de Bogota confiant, car je sais quensemble, nous oeuvrons pour que se renforce chaque jour un peu plus, lamitié franco-colombienne. Je vous souhaite à tous pleine réussite dans vos entreprises. Merci encore pour ce que vous faites ici.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr)
Mesdames et Messieurs,
Monsieur lambassadeur Azais my invite mais jai pris lhabitude depuis que jexerce ce singulier métier de rencontrer la communauté française chaque fois que loccasion men est offerte et je naurais pas manqué celle que moffrait ce voyage en Colombie, le premier pour moi. Je vous demande pardon de ce retard, mais lentretien avec le président Pastrana a été dense, assez long et jai dû sacrifier au point de presse qui accompagne traditionnellement ce type dentretien.
Je voudrais commencer cette très brève allocution en exprimant aux familles des victimes du tremblement de terre qui vient de dévaster la région dArmenia notre sympathie. Jaurai loccasion demain, en allant sur place, de prendre la mesure de la tragédie qui a frappée cette région. Une région où la France a voulu, très vite, exprimer sa solidarité par la présence dune quarantaine de spécialistes de la Sécurité civile et du SAMU international qui dailleurs a fait jonction avec une équipe allemande, je suis heureux de le dire en présence de lambassadeur dAllemagne, et qui a pu participer de ces premières opérations de sauvetage. Nous avions, dans le même temps apporté plusieurs tonnes de matériels, quil sagisse déquipements médicaux ou de matériel humanitaire.
Au-delà de cette tragédie quéprouve encore à ce jour, la population colombienne, je voulais aussi vous dire ma fierté dêtre parmi vous ce soir, à loccasion de ma première visite dans ce pays. Vous représentez, je le sais, une communauté denviron 4 000 personnes essaimées sur lensemble du territoire. Cest une communauté forte, soudée, et je le sais, solidaire. Chacun, dans votre secteur respectif, vous assumez votre part dans des domaines aussi divers que léducation, le rayonnement de notre langue, notre culture, la représentation de nos technologies de pointe, lessor de notre commerce extérieur, mais vous témoignez aussi de lefficacité, de la disponibilité du dévouement de nos organisations non gouvernementales.
Je veux saluer ici, laction de tout ceux qui, dans nos lycées, dans les Alliances françaises concurrent à la diffusion de notre langue, de notre culture, et contribuent à la formation des élites colombiennes. Quils sachent que la France a fait de laccueil des étudiants étrangers, notamment latino-américains, un des axes de son action internationale comme en témoigne le lancement il y a quelques semaines de lagence Edufrance, résultat du partenariat entre notre ministère des Affaires étrangères et celui de lEducation et qui se propose de mieux attirer les étudiants étrangers dans nos établissements denseignement supérieur.
Laction quotidienne des représentants des ONG au côté des populations colombiennes est une autre facette de notre présence en Colombie à laquelle je tenais à rendre hommage, quil sagisse de traiter de situations durgence comme il y a quelques jours, dappuyer les projets sociaux ou de proximité, tous témoignent, par leur dévouement, de ce que la France nest indifférente à aucune tristesse.
Jai, dans une autre vie, eu loccasion de mintéresser un peu à la Colombie, cest une information que je livre, y compris à léquipe qui maccompagne car je ne suis pas sûr quelle en soit totalement informé : jai présidé un programme de solidarité qui sappelait PSH, Programme de solidarité habitat et un certain nombre dactions de solidarité en direction de villes colombiennes, je pense à Medellin en particulier, ont profité de ce programme. Cest probablement à cette occasion que jai commencé à mintéresser à ce pays.
Je sais en tout cas que la Colombie, pays émergeant, constitue un marché prometteur pour les entreprises ; nos échanges commerciaux et nos investissements avec ce pays demeurent modestes mais ils progressent dannée en année. Cest la preuve des potentialités, des réserves de croissance que ce pays recèle en dépit des défis immédiats qui sont les siens. Je sais aussi que la place occupée par la France et nos entreprises dans ce domaine nest pas encore à la hauteur de nos capacités et de nos ambitions et quil existe beaucoup de défis à relever. Mais je sais pouvoir compter sur le professionnalisme, le dynamisme, le dévouement de ceux qui participent à cet effort pour aider notre pays et nos entreprises à consolider davantage notre présence ici. Chacun, jen suis sûr et vous le confirmez quotidiennement, tient à coeur de représenter dignement, non seulement la diversité mais aussi la capacité de notre pays. Si ma visite marque sans ambiguïté la volonté de la France daccroître et de moderniser des rapports qui sont dailleurs confiants et étroits avec la République de Colombie, sachez que je tenais aussi à venir vous témoigner toute la confiance, la considération et les remerciements que notre pays porte à votre endroit. Je sais les conditions difficiles qui sont liées à linsécurité ambiante et auxquelles vous faites face avec sérénité, sagesse, elles sont connues en France et je voudrais vous assurer que nous savons mesurer précisément, à sa juste valeur, lattitude exemplaire de notre communauté française en Colombie.
Cela dit, je souhaite bien sûr, que ce beau pays dans lequel vous êtes établi, accède le plus rapidement possible à une réconciliation nationale et que son gouvernement parvienne à mener à son terme le processus de paix en cours pour quenfin se taisent les armes, que les exactions cessent et que chaque colombien et colombienne puisse, sans peur ou contrainte, circuler librement et exercer une activité qui ne soit ni forcée, ni illicite, ni parfois criminelle.
Jétais hier à Caracas. Je le disais à linstant à la presse : jai participé en quelque sorte de cette émotion qui sest manifestée lorsque le président Chaves a cité le président Pastrana et je le disais à mes interlocuteurs à linstant, il sy mêlait, certes, un sentiment de compassion à lencontre ou à légard dun pays durement touché par la catastrophe naturelle, mais aussi certainement, lexpression de lespérance que le processus de paix engagé par le président Pastrana est en train de faire vivre. Je suis sûr dêtre linterprète de toute la communauté internationale en disant que cest avec beaucoup dattention que nous allons suivre, accompagner, aider si nous le pouvons, ce processus de paix.
Messieurs les Ambassadeurs,
Mesdames et Messieurs,
Chers Compatriotes,
Chers Amis,
Je ne saurais terminer mon propos sans quau nom des autorités françaises et en mon nom propre - jy associerai ma femme qui, pour une fois maccompagne et ce nest pas si fréquent -, même sil est encore un peu tard, - je ne sais pas si sur ce continent on bénéficie dun délai de grâce mais, jallais vous présenter mes voeux de bonne année et je découvre que nous sommes déjà engagés dans le mois de février, disons que cest un décalage horaire un peu accru.
Je vais repartir de Bogota confiant, car je sais quensemble, nous oeuvrons pour que se renforce chaque jour un peu plus, lamitié franco-colombienne. Je vous souhaite à tous pleine réussite dans vos entreprises. Merci encore pour ce que vous faites ici.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr)