Texte intégral
Madame la Présidente de la Chambre des Lords,
Monsieur,
Mesdames et Messieurs les Sénateurs,
Mesdames et Messieurs,
Chers amis,
C'est pour moi une joie toute particulière de vous accueillir aujourd'hui dans les salons de la Présidence du Sénat où vous effectuez votre première visite bilatérale à l'étranger depuis votre élection.
C'est toujours un grand plaisir de recevoir au Sénat le très haut représentant d'un pays qui a été un remarquable précurseur en matière de démocratie et de bicamérisme, cette forme la plus achevée de la démocratie.
Mais cette joie est encore augmentée aujourd'hui, permettez-moi, Madame la Présidente, de le dire, par le plaisir et l'honneur d'accueillir la première femme Présidente de la prestigieuse assemblée qu'est la Chambre des Lords. C'est même la première fois qu'un Président de la Chambre des Lords est élu. Le choix d'une femme -la France y viendra un jour- démontre, une fois encore, que nos cousins britanniques ont beaucoup de goût, d'élégance et de distinction.
Madame la Présidente,
Je souhaiterais d'abord vous dire tout le prix que j'attache au développement et au renforcement de nos relations interparlementaires, qui complètent utilement, et de manière irremplaçable, les rapports de gouvernement à gouvernement, nécessairement plus contraints.
J'ai été très heureux à cet égard, et je tiens à le souligner publiquement, de pouvoir vous rencontrer en septembre dernier, à Prague, lors de la réunion de l'Association des Sénats d'Europe à laquelle vous avez tenu à participer, comme vos prédécesseurs depuis 2004, peu de temps après votre élection.
Je n'évoquerai pas longuement l'histoire, à tous égards exceptionnelle, des relations entre nos deux pays. L'incompréhension a pu certes y exister, mais elle se teintait d'admiration. Comme le disait MICHELET après avoir visité, en 1834, votre pays : « je n'avais pas compris, mais j'avais admiré ». Les célébrations, en 2004, du centenaire de l'Entente cordiale ont en tout cas permis de marquer pleinement la profondeur de l'alliance, hors du commun, qui unit nos deux peuples. La Reine Elisabeth II, en accomplissant à cette occasion sa quatrième visite d'Etat en France, avait elle-même tenu à donner un éclat particulier à cet anniversaire.
Cette relation profonde et singulière s'inscrit également, aujourd'hui, dans le cadre européen et, si nous avons été en la matière souvent en désaccord, nos communautés de vues sont désormais nombreuses, comme celle, exemplaire, sur la nécessité d'une véritable défense européenne, dont les forces britanniques et françaises seront naturellement les piliers les plus solides et les plus efficaces.
Il nous appartient aussi, c'est un devoir selon moi, de renforcer, d'enrichir notre proximité et de nous enrichir, les uns et les autres, de nos expériences respectives, y compris dans le domaine qui nous intéresse directement, celui de nos pratiques parlementaires.
Plus généralement, dans le monde instable, complexe et de plus en plus incertain dans lequel nous vivons, les certitudes vacillent et, si la démocratie arrive encore à progresser, c'est essentiellement sur le continent européen. Nos valeurs ne sont plus universellement admises. Elles sont contestées.
Soyons vigilants et soyons forts ensemble !
Célébrons et renforçons notre communauté de culture et de valeurs !
Et parmi ces valeurs, il en est une, les arts de la table, que je ne dédaigne pas et que je vous invite à célébrer sans tarder.
Je lève mon verre à l'amitié entre nos deux peuples.
Vive le Royaume-Uni !
Vive la France !
Vive l'amitié franco-britannique !Source http://www.senat.fr, le 5 février 2007
Monsieur,
Mesdames et Messieurs les Sénateurs,
Mesdames et Messieurs,
Chers amis,
C'est pour moi une joie toute particulière de vous accueillir aujourd'hui dans les salons de la Présidence du Sénat où vous effectuez votre première visite bilatérale à l'étranger depuis votre élection.
C'est toujours un grand plaisir de recevoir au Sénat le très haut représentant d'un pays qui a été un remarquable précurseur en matière de démocratie et de bicamérisme, cette forme la plus achevée de la démocratie.
Mais cette joie est encore augmentée aujourd'hui, permettez-moi, Madame la Présidente, de le dire, par le plaisir et l'honneur d'accueillir la première femme Présidente de la prestigieuse assemblée qu'est la Chambre des Lords. C'est même la première fois qu'un Président de la Chambre des Lords est élu. Le choix d'une femme -la France y viendra un jour- démontre, une fois encore, que nos cousins britanniques ont beaucoup de goût, d'élégance et de distinction.
Madame la Présidente,
Je souhaiterais d'abord vous dire tout le prix que j'attache au développement et au renforcement de nos relations interparlementaires, qui complètent utilement, et de manière irremplaçable, les rapports de gouvernement à gouvernement, nécessairement plus contraints.
J'ai été très heureux à cet égard, et je tiens à le souligner publiquement, de pouvoir vous rencontrer en septembre dernier, à Prague, lors de la réunion de l'Association des Sénats d'Europe à laquelle vous avez tenu à participer, comme vos prédécesseurs depuis 2004, peu de temps après votre élection.
Je n'évoquerai pas longuement l'histoire, à tous égards exceptionnelle, des relations entre nos deux pays. L'incompréhension a pu certes y exister, mais elle se teintait d'admiration. Comme le disait MICHELET après avoir visité, en 1834, votre pays : « je n'avais pas compris, mais j'avais admiré ». Les célébrations, en 2004, du centenaire de l'Entente cordiale ont en tout cas permis de marquer pleinement la profondeur de l'alliance, hors du commun, qui unit nos deux peuples. La Reine Elisabeth II, en accomplissant à cette occasion sa quatrième visite d'Etat en France, avait elle-même tenu à donner un éclat particulier à cet anniversaire.
Cette relation profonde et singulière s'inscrit également, aujourd'hui, dans le cadre européen et, si nous avons été en la matière souvent en désaccord, nos communautés de vues sont désormais nombreuses, comme celle, exemplaire, sur la nécessité d'une véritable défense européenne, dont les forces britanniques et françaises seront naturellement les piliers les plus solides et les plus efficaces.
Il nous appartient aussi, c'est un devoir selon moi, de renforcer, d'enrichir notre proximité et de nous enrichir, les uns et les autres, de nos expériences respectives, y compris dans le domaine qui nous intéresse directement, celui de nos pratiques parlementaires.
Plus généralement, dans le monde instable, complexe et de plus en plus incertain dans lequel nous vivons, les certitudes vacillent et, si la démocratie arrive encore à progresser, c'est essentiellement sur le continent européen. Nos valeurs ne sont plus universellement admises. Elles sont contestées.
Soyons vigilants et soyons forts ensemble !
Célébrons et renforçons notre communauté de culture et de valeurs !
Et parmi ces valeurs, il en est une, les arts de la table, que je ne dédaigne pas et que je vous invite à célébrer sans tarder.
Je lève mon verre à l'amitié entre nos deux peuples.
Vive le Royaume-Uni !
Vive la France !
Vive l'amitié franco-britannique !Source http://www.senat.fr, le 5 février 2007