Texte intégral
Mesdames, Messieurs,
Dans 9 jours, l'interdiction de fumer dans les lieux publics sera une réalité dans les entreprises, les hôpitaux, les établissements scolaires et les administrations. Dans 9 jours, près de 25 millions de Français vont voir les choses changer. Dans 9 jours, les lieux publics vont devenir plus respirables plus agréables à vivre.
C'est le thème de cette campagne de communication accompagnant l'interdiction : elle montre bien que le tabagisme dans les lieux publics à usage collectif, c'est terminé.
I/ Je voudrais revenir quelques instants sur les raisons de cette interdiction. # En termes de santé publique, elles sont évidentes.
Une récente enquête de prévalence, réalisée par l'INPES et que Philippe Lamoureux vous détaillera, nous conforte d'ailleurs dans l'idée qu'il était temps d'agir. La prévalence tabagique chez les 15-75 ans s'est stabilisée, mais chez les jeunes de 18 à 25 ans on observe une augmentation : Il était donc temps de mener à bien de nouvelles actions. Je trouve encourageant de voir qu'avant même l' application effective de la nouvelle réglementation, les fumeurs comme les non-fumeurs sont plus nombreux qu'en 2004 à penser que les zones non fumeurs sont bien respectées : cela me conforte dans l'idée qu'il faut convaincre avant de contraindre : la pression sociale jouera son rôle .
Aujourd'hui, on ne peut plus ignorer deux chiffres qui nous concernent tous : le tabac est responsable en France de 66 000 morts par an, le tabagisme passif, de plus de 5000 morts. Comme dans le cas de l'insécurité routière, il n'y a aucune fatalité à voir cette situation perdurer.
On connaît aujourd'hui les risques du tabagisme passif : il augmente, entre autres, de 70 % le risque d'infections pulmonaires chez les enfants, de 25 % le risque de cancer du poumon, de 50 % le risque de crise cardiaque. Ces chiffres très élevés concernent aussi les salariés qui sont particulièrement exposés au tabac. Leur espérance de vie est diminuée, et cela n'est pas acceptable. Cette responsabilité évidente a d'ailleurs été soulignée par la jurisprudence énoncé par la cour de cassation en mai 2005.
Je suis certain que l'interdiction de fumer dans les lieux publics aura un véritable impact en terme de santé publique ; tout comme en Italie où une étude réalisée dans le Piémont montre que les hospitalisations pour infarctus du myocarde ont diminué de 11 %depuis la mise en oeuvre de l'interdiction de fumer dans les lieux publics .
II/ Depuis la publication du décret le 15 novembre dernier, nous avons tout mis en place pour que l'interdiction soit non seulement applicable mais surtout vraiment appliquée, et ce dès le 1er février.
Comme vous le savez , je crois que ce n'est que quand une mesure entre dans le quotidien des français qu'elle existe réellement pour eux, et ils ont raison. C'est pourquoi nous avons tout fait pour que l'interdiction entre dans les faits au 1er février :
Les textes réglementaires ont été publiés très rapidement Entre la décision du Premier Ministre en octobre dernier, d'interdire le tabac dans les lieux publics, et la parution du décret, nous avons mis un mois. Entre la parution du décret et son application, nous avons publié 28 circulaires en moins de trois mois : 28 circulaires pour les établissements de santé, les établissements scolaires, les administrations : (28 circulaires pour changer la vie de près de 25 millions de français...) C'est ainsi que notre détermination politique se traduit dans les faits.
Préfets, recteurs , DDASS-DRASS, , , représentants des régions, des départements, maires : tous ont été mobilisés.
Représentants syndicaux, représentants patronaux, associations, Comités d'hygiène et de sécurité :
tous ont été consultés.
J'ai particulièrement veillé à ce que ce décret soit applicable et de fait, appliqué : pour cela nous formons les agents de contrôle au plan national, régional et départemental.
Le décret d'habilitation des agents chargés de contrôler les infractions sera publié cette semaine. Au total ce sont quelques 175 000 agents (ingénieurs du génie sanitaire, inspecteurs de l'action sanitaire et sociale, médecins inspecteurs de santé publique , inspecteurs et contrôleurs du travail, police et gendarmerie) qui sont habilités à contrôler les espaces publics, administrations et entreprises. Mais soyons clairs : si les contrôles seront effectifs dès février 2007, je veux que nous prenions encore le temps de la conviction et de la pédagogie, le temps de la prévention avant la sanction.
Pour mettre à disposition de tous, entreprises, administrations, comme grand public, l'ensemble des informations sur l'interdiction de fumer, condition d'une pédagogie réussie, nous avons aussi largement communiqué, sensibilisé et informé : grâce à la campagne de communication du mois de novembre sur les méfaits du tabagisme passif, grâce aussi et au site interministériel www.tabac.gouv.fr qui met a disposition des kits d'information pour les entreprises, les administrations ou les particuliers, et qui a reçu plus de 130 000 visiteurs en un mois ( 1 million de pages vues) et grâce aussi à la ligne téléphonique tabac Info Service qui répond aux questions qui peuvent être posées sur le décret ( 0825 309 310 15 centimes d'euros la minute)
Enfin nous pourrons évaluer rapidement la mise en oeuvre du décret : Les préfets dresseront un premier bilan dès le 1 mars prochain. Nous pourrons ainsi tirer les premiers enseignements. Cette évaluation se fait aussi en terme de santé publique, grâce à un baromètre mis en place par le professeur Dautzenberg, ici présent et que je remercie pour son implication sur ce sujet. Il est un dernier point sur lequel je veux particulièrement insister, et qui aujourd'hui, caractérise la démarche française en matière de lutte contre le tabagisme : c'est tout le dispositif d'aide à l'arrêt et de prise en charge des substituts nicotiniques. En un mot, notre action est équilibrée : interdire de fumer dans les lieux publics, tout en donnant les moyens aux fumeurs d'arrêter .
Le nombre de consultations de tabacologie à l'hôpital va être doublé pour accompagner la demande de sevrage liée à l'interdiction. La semaine dernière au colloque du réseau Hopital sans tabac au cours duquel les tabacologues m'ont confirmé une augmentation de la demande d'accompagnement. En 2006, ces consultations étaient au nombre de 500 ; 500 nouvelles consultations seront crées en 2007 ( 250 individuelles et 250 collectives) . Notre objectif est double : pour les consultations : réduire les délais d'attente ( passer de 20 jours à une semaine) et élargir les plages horaires et doubler le nombre d'arrêts et je dis bien d'arrêt et non de tentatives .
J'ai aussi voulu aider les fumeurs en mettant en place , à partir du 1er février, une aide financière de 50 euros par patient et par an pour prendre en charge le sevrage tabagique. Concrètement, le fumeur qui souhaite arrêter de fumer, pourra en parler avec son médecin qui lui donnera les premiers conseils, pourra lui prescrire un traitement de substitution si nécessaire ou l'orienter vers une consultation spécialisée. Muni de sa prescription, le patient ira chez son pharmacien qui, grâce à la carte vitale, ouvrira un compte auprès de la caisse d'assurance maladie. Le fumeur devra payer son traitement et sera remboursé en moins d'une semaine par sa caisse d'assurance maladie. La CNAMTS a informé les assurés et les professionnels de santé sur les modalités de cette prise en charge et les mutuelles relaient de leur côté cet accompagnement, y compris par des forfaits complémentaires pour l'aide au sevrage.
La mobilisation est réelle, les outils disponibles : nous avons tout mis en oeuvre pour permettre une application effective de l'interdiction de fumer.
III/ Le 1er février, notre quotidien va changer concrètement. Les Français doivent y être préparés, c'est pourquoi j'ai voulu une grande campagne nationale d'information
Plus personne ne subira la fumée des autres, les expériences déjà menées ont montré que cette mesure avait des conséquences pour les fumeurs qui fumaient moins la journée et ne fumaient pas plus le soir. C'est une victoire pour la santé de tous, c'est aussi une première victoire pour les fumeurs.
Je sais que la mise en oeuvre de la mesure se prépare déjà ; je pense notamment à l'hôpital de Bondy où l'association Hôpital sans tabac s'implique beaucoup pour faciliter l'interdiction de fumer, et trouver des modalités d'application pertinentes dans les établissements de santé (par exemple sur la distance qu'il convient de respecter pour arrêter de fumer avant d'entrer dans l'établissement).
L'implication de la direction de l'hôpital et du corps médical est effectivement un des facteurs de
réussite du passage à l'interdiction de fumer.
Je pense également au Lycée Victor Duruy qui a mis en place une campagne d'information et de sensibilisation à l'attention des classes de 6ème.
Mais aussi aux entreprises qui mettent en place l'interdiction, certaine de façon totale, d'autres avec des dispositifs d'aide à l'arrêt (telles que L'OREAL, TOTAL, GENERALI). Au delà du 1er février j'ai voulu une grande campagne d'information nationale pour annoncer l'interdiction, informer concrètement sur les modalités d'application de l'interdiction au 1er février, mettre en scène le changement effectif à cette date, en veillant en permanence à ne stigmatiser personne.
Elle repose sur un principe simple : fumeur comme non fumeur, tout le monde s'accorde à dire qu'il est plus agréable de vivre dans un espace sans fumée. C'est ce bénéfice immédiat pour le bien-être et la santé de tous que la campagne illustre.
Elle rappelle la date du 1er février pour l'interdiction, en soulignant que les lieux publics vont devenir respirables. Elle n'est pas agressive, pas stigmatisante, elle s'inscrit dans une démarche d'information, de prévention et de pédagogie. Pour les modalités d'application, elle renvoie au site Internet www.tabac.gouv.fr et au numéro de Tabac Info Service (0825 309 310 15 centimes d'euros la minutes ).
Un mot d'ordre « on désenfume ! » , Un message simple : le 1er février, on respire dans les lieux publics, le changement devient visible.
Nous avons voulu un plan médias puissant avec cette campagne d'un financement de 2 millions d'euros : du 26 janvier au 15 février, il y aura 900 passages du spot télé, et plus de 1000 passages du spot radio. Je tiens d'ailleurs à remercier l'artiste Sanseverino, auteur d'une chanson sur les méfaits de la cigarette qui vous a accompagné lors de votre arrivée dans cette salle, et qui a gracieusement prêté sa voix permettant ainsi de bien matérialiser ce nouveau souffle que nous allons tous
retrouver !
Le 1er février, une annonce sera publiée dans 66 journaux de la presse quotidienne régionale, afin d'informer les lecteurs sur les modalités d'entrée en vigueur de l'interdiction. Et naturellement, nous poursuivrons notre action d'information sur Internet: des bannières seront présentes sur les 4 portails Internet les plus puissants de la toile , et renverront vers ce site.
Je vous donne d'ailleurs rendez vous pour un chat sur www.tabac.gouv.fr le 1er février.
Je tiens particulièrement à remercier tous les acteurs associatifs qui sont engagées depuis longtemps dans la lutte contre le tabac. Je crois que cette décision était attendue.
Les conditions sont désormais réunies pour que cette nouvelle mesure soit appliquée aussi bien que dans les autres pays européens. Souvenons-nous des reportages alarmistes sur l'interdiction de fumer en Italie ou en Irlande ; en quelques semaines, cette mesure était complètement passée
dans le quotidien des habitants de ces pays, à leur grande satisfaction. Quand je vois que certains restaurants ( Albi) ou certaines grandes entreprises ( Orange, L'Oréal, BNP, Generali ou Total ), ou des établissements scolaires ( Lycée St Exupéry dans l'Ain) ont déjà anticipé la mise en place l'interdiction au 1er janvier 2007, je trouve cela encourageant. Il est d'ailleurs une question que je n'avais pas anticipé et dont la Brasserie d'Albi m'a informé : il va falloir qu'ils investissent dans des sièges bébés, pour le retour de la clientèle familiale qui vient pour le premier service...
Dans quelques mois, il ne restera qu'un seul bilan : celui de la meilleure santé de nos concitoyens. Et vous pourrez le voir, comme dans les spots de cette campagne : nous aurons oublié que les espaces publics pouvaient autrefois être enfumés. Et comme aujourd'hui il peut nous paraître inconcevable qu'il fut un temps où l'on fumait dans les avions et dans les salles de cinéma, je suis sûr que demain, nos enfants trouveront inimaginable qu'un jour on ait eu le droit de fumer dans son bureau ou à l'école.Source http://www.sante.gouv.fr, le 29 janvier 2007
Dans 9 jours, l'interdiction de fumer dans les lieux publics sera une réalité dans les entreprises, les hôpitaux, les établissements scolaires et les administrations. Dans 9 jours, près de 25 millions de Français vont voir les choses changer. Dans 9 jours, les lieux publics vont devenir plus respirables plus agréables à vivre.
C'est le thème de cette campagne de communication accompagnant l'interdiction : elle montre bien que le tabagisme dans les lieux publics à usage collectif, c'est terminé.
I/ Je voudrais revenir quelques instants sur les raisons de cette interdiction. # En termes de santé publique, elles sont évidentes.
Une récente enquête de prévalence, réalisée par l'INPES et que Philippe Lamoureux vous détaillera, nous conforte d'ailleurs dans l'idée qu'il était temps d'agir. La prévalence tabagique chez les 15-75 ans s'est stabilisée, mais chez les jeunes de 18 à 25 ans on observe une augmentation : Il était donc temps de mener à bien de nouvelles actions. Je trouve encourageant de voir qu'avant même l' application effective de la nouvelle réglementation, les fumeurs comme les non-fumeurs sont plus nombreux qu'en 2004 à penser que les zones non fumeurs sont bien respectées : cela me conforte dans l'idée qu'il faut convaincre avant de contraindre : la pression sociale jouera son rôle .
Aujourd'hui, on ne peut plus ignorer deux chiffres qui nous concernent tous : le tabac est responsable en France de 66 000 morts par an, le tabagisme passif, de plus de 5000 morts. Comme dans le cas de l'insécurité routière, il n'y a aucune fatalité à voir cette situation perdurer.
On connaît aujourd'hui les risques du tabagisme passif : il augmente, entre autres, de 70 % le risque d'infections pulmonaires chez les enfants, de 25 % le risque de cancer du poumon, de 50 % le risque de crise cardiaque. Ces chiffres très élevés concernent aussi les salariés qui sont particulièrement exposés au tabac. Leur espérance de vie est diminuée, et cela n'est pas acceptable. Cette responsabilité évidente a d'ailleurs été soulignée par la jurisprudence énoncé par la cour de cassation en mai 2005.
Je suis certain que l'interdiction de fumer dans les lieux publics aura un véritable impact en terme de santé publique ; tout comme en Italie où une étude réalisée dans le Piémont montre que les hospitalisations pour infarctus du myocarde ont diminué de 11 %depuis la mise en oeuvre de l'interdiction de fumer dans les lieux publics .
II/ Depuis la publication du décret le 15 novembre dernier, nous avons tout mis en place pour que l'interdiction soit non seulement applicable mais surtout vraiment appliquée, et ce dès le 1er février.
Comme vous le savez , je crois que ce n'est que quand une mesure entre dans le quotidien des français qu'elle existe réellement pour eux, et ils ont raison. C'est pourquoi nous avons tout fait pour que l'interdiction entre dans les faits au 1er février :
Les textes réglementaires ont été publiés très rapidement Entre la décision du Premier Ministre en octobre dernier, d'interdire le tabac dans les lieux publics, et la parution du décret, nous avons mis un mois. Entre la parution du décret et son application, nous avons publié 28 circulaires en moins de trois mois : 28 circulaires pour les établissements de santé, les établissements scolaires, les administrations : (28 circulaires pour changer la vie de près de 25 millions de français...) C'est ainsi que notre détermination politique se traduit dans les faits.
Préfets, recteurs , DDASS-DRASS, , , représentants des régions, des départements, maires : tous ont été mobilisés.
Représentants syndicaux, représentants patronaux, associations, Comités d'hygiène et de sécurité :
tous ont été consultés.
J'ai particulièrement veillé à ce que ce décret soit applicable et de fait, appliqué : pour cela nous formons les agents de contrôle au plan national, régional et départemental.
Le décret d'habilitation des agents chargés de contrôler les infractions sera publié cette semaine. Au total ce sont quelques 175 000 agents (ingénieurs du génie sanitaire, inspecteurs de l'action sanitaire et sociale, médecins inspecteurs de santé publique , inspecteurs et contrôleurs du travail, police et gendarmerie) qui sont habilités à contrôler les espaces publics, administrations et entreprises. Mais soyons clairs : si les contrôles seront effectifs dès février 2007, je veux que nous prenions encore le temps de la conviction et de la pédagogie, le temps de la prévention avant la sanction.
Pour mettre à disposition de tous, entreprises, administrations, comme grand public, l'ensemble des informations sur l'interdiction de fumer, condition d'une pédagogie réussie, nous avons aussi largement communiqué, sensibilisé et informé : grâce à la campagne de communication du mois de novembre sur les méfaits du tabagisme passif, grâce aussi et au site interministériel www.tabac.gouv.fr qui met a disposition des kits d'information pour les entreprises, les administrations ou les particuliers, et qui a reçu plus de 130 000 visiteurs en un mois ( 1 million de pages vues) et grâce aussi à la ligne téléphonique tabac Info Service qui répond aux questions qui peuvent être posées sur le décret ( 0825 309 310 15 centimes d'euros la minute)
Enfin nous pourrons évaluer rapidement la mise en oeuvre du décret : Les préfets dresseront un premier bilan dès le 1 mars prochain. Nous pourrons ainsi tirer les premiers enseignements. Cette évaluation se fait aussi en terme de santé publique, grâce à un baromètre mis en place par le professeur Dautzenberg, ici présent et que je remercie pour son implication sur ce sujet. Il est un dernier point sur lequel je veux particulièrement insister, et qui aujourd'hui, caractérise la démarche française en matière de lutte contre le tabagisme : c'est tout le dispositif d'aide à l'arrêt et de prise en charge des substituts nicotiniques. En un mot, notre action est équilibrée : interdire de fumer dans les lieux publics, tout en donnant les moyens aux fumeurs d'arrêter .
Le nombre de consultations de tabacologie à l'hôpital va être doublé pour accompagner la demande de sevrage liée à l'interdiction. La semaine dernière au colloque du réseau Hopital sans tabac au cours duquel les tabacologues m'ont confirmé une augmentation de la demande d'accompagnement. En 2006, ces consultations étaient au nombre de 500 ; 500 nouvelles consultations seront crées en 2007 ( 250 individuelles et 250 collectives) . Notre objectif est double : pour les consultations : réduire les délais d'attente ( passer de 20 jours à une semaine) et élargir les plages horaires et doubler le nombre d'arrêts et je dis bien d'arrêt et non de tentatives .
J'ai aussi voulu aider les fumeurs en mettant en place , à partir du 1er février, une aide financière de 50 euros par patient et par an pour prendre en charge le sevrage tabagique. Concrètement, le fumeur qui souhaite arrêter de fumer, pourra en parler avec son médecin qui lui donnera les premiers conseils, pourra lui prescrire un traitement de substitution si nécessaire ou l'orienter vers une consultation spécialisée. Muni de sa prescription, le patient ira chez son pharmacien qui, grâce à la carte vitale, ouvrira un compte auprès de la caisse d'assurance maladie. Le fumeur devra payer son traitement et sera remboursé en moins d'une semaine par sa caisse d'assurance maladie. La CNAMTS a informé les assurés et les professionnels de santé sur les modalités de cette prise en charge et les mutuelles relaient de leur côté cet accompagnement, y compris par des forfaits complémentaires pour l'aide au sevrage.
La mobilisation est réelle, les outils disponibles : nous avons tout mis en oeuvre pour permettre une application effective de l'interdiction de fumer.
III/ Le 1er février, notre quotidien va changer concrètement. Les Français doivent y être préparés, c'est pourquoi j'ai voulu une grande campagne nationale d'information
Plus personne ne subira la fumée des autres, les expériences déjà menées ont montré que cette mesure avait des conséquences pour les fumeurs qui fumaient moins la journée et ne fumaient pas plus le soir. C'est une victoire pour la santé de tous, c'est aussi une première victoire pour les fumeurs.
Je sais que la mise en oeuvre de la mesure se prépare déjà ; je pense notamment à l'hôpital de Bondy où l'association Hôpital sans tabac s'implique beaucoup pour faciliter l'interdiction de fumer, et trouver des modalités d'application pertinentes dans les établissements de santé (par exemple sur la distance qu'il convient de respecter pour arrêter de fumer avant d'entrer dans l'établissement).
L'implication de la direction de l'hôpital et du corps médical est effectivement un des facteurs de
réussite du passage à l'interdiction de fumer.
Je pense également au Lycée Victor Duruy qui a mis en place une campagne d'information et de sensibilisation à l'attention des classes de 6ème.
Mais aussi aux entreprises qui mettent en place l'interdiction, certaine de façon totale, d'autres avec des dispositifs d'aide à l'arrêt (telles que L'OREAL, TOTAL, GENERALI). Au delà du 1er février j'ai voulu une grande campagne d'information nationale pour annoncer l'interdiction, informer concrètement sur les modalités d'application de l'interdiction au 1er février, mettre en scène le changement effectif à cette date, en veillant en permanence à ne stigmatiser personne.
Elle repose sur un principe simple : fumeur comme non fumeur, tout le monde s'accorde à dire qu'il est plus agréable de vivre dans un espace sans fumée. C'est ce bénéfice immédiat pour le bien-être et la santé de tous que la campagne illustre.
Elle rappelle la date du 1er février pour l'interdiction, en soulignant que les lieux publics vont devenir respirables. Elle n'est pas agressive, pas stigmatisante, elle s'inscrit dans une démarche d'information, de prévention et de pédagogie. Pour les modalités d'application, elle renvoie au site Internet www.tabac.gouv.fr et au numéro de Tabac Info Service (0825 309 310 15 centimes d'euros la minutes ).
Un mot d'ordre « on désenfume ! » , Un message simple : le 1er février, on respire dans les lieux publics, le changement devient visible.
Nous avons voulu un plan médias puissant avec cette campagne d'un financement de 2 millions d'euros : du 26 janvier au 15 février, il y aura 900 passages du spot télé, et plus de 1000 passages du spot radio. Je tiens d'ailleurs à remercier l'artiste Sanseverino, auteur d'une chanson sur les méfaits de la cigarette qui vous a accompagné lors de votre arrivée dans cette salle, et qui a gracieusement prêté sa voix permettant ainsi de bien matérialiser ce nouveau souffle que nous allons tous
retrouver !
Le 1er février, une annonce sera publiée dans 66 journaux de la presse quotidienne régionale, afin d'informer les lecteurs sur les modalités d'entrée en vigueur de l'interdiction. Et naturellement, nous poursuivrons notre action d'information sur Internet: des bannières seront présentes sur les 4 portails Internet les plus puissants de la toile , et renverront vers ce site.
Je vous donne d'ailleurs rendez vous pour un chat sur www.tabac.gouv.fr le 1er février.
Je tiens particulièrement à remercier tous les acteurs associatifs qui sont engagées depuis longtemps dans la lutte contre le tabac. Je crois que cette décision était attendue.
Les conditions sont désormais réunies pour que cette nouvelle mesure soit appliquée aussi bien que dans les autres pays européens. Souvenons-nous des reportages alarmistes sur l'interdiction de fumer en Italie ou en Irlande ; en quelques semaines, cette mesure était complètement passée
dans le quotidien des habitants de ces pays, à leur grande satisfaction. Quand je vois que certains restaurants ( Albi) ou certaines grandes entreprises ( Orange, L'Oréal, BNP, Generali ou Total ), ou des établissements scolaires ( Lycée St Exupéry dans l'Ain) ont déjà anticipé la mise en place l'interdiction au 1er janvier 2007, je trouve cela encourageant. Il est d'ailleurs une question que je n'avais pas anticipé et dont la Brasserie d'Albi m'a informé : il va falloir qu'ils investissent dans des sièges bébés, pour le retour de la clientèle familiale qui vient pour le premier service...
Dans quelques mois, il ne restera qu'un seul bilan : celui de la meilleure santé de nos concitoyens. Et vous pourrez le voir, comme dans les spots de cette campagne : nous aurons oublié que les espaces publics pouvaient autrefois être enfumés. Et comme aujourd'hui il peut nous paraître inconcevable qu'il fut un temps où l'on fumait dans les avions et dans les salles de cinéma, je suis sûr que demain, nos enfants trouveront inimaginable qu'un jour on ait eu le droit de fumer dans son bureau ou à l'école.Source http://www.sante.gouv.fr, le 29 janvier 2007