Texte intégral
Je veux tirer les conclusions politiques de l'émission de TF1 avec Nicolas Sarkozy ce lundi 5 février.Confirmer ce que l'on savait déjà, de ce que serait la posture de Nicolas Sarkozy dans cette campagne. Cette posture a un nom celle de la mystification. Nicolas Sarkozy veut échapper à son bilan et il veut maquiller son projet.
Echapper à son bilan, car il est le candidat de la majorité sortante. Maquiller son projet car il est le candidat de la droite dure.
Nicolas Sarkozy ne peut pas gagner sur son bilan depuis 2002, pas davantage sur son projet. Il est donc obligé d'éviter l'un et de dissimuler l'autre.
Sur le bilan, et l'émission était éclairante, Nicolas Sarkozy a fait un constat terrible. La précarité n'aurait cessé d'augmenter, le chômage des jeunes augmenter, les préretraites coûteraient une fortune. Mais qui était ministre depuis 2002 ? sinon M. Fillon aujourd'hui conseiller de Nicolas Sarkozy.
Il ajoutait le système éducatif serait en faillite, mais qui donc a été ministre de l'Education ? notamment M. Fillon. L'endettement public aurait atteint un niveau record. Mais qui a été ministre dans une période depuis 2002 ? Nicolas Sarkozy l'a été. Les retraites seraient dégradées, mais qui a fait la réforme ? sinon M. Raffarin, approuvée par l'ensemble de l'UMP. Le logement interdirait,, nous dit Nicolas Sarkozy, aux classes moyennes d'accéder à la propriété. Mais qui donc est ministre du logement depuis 2002 ? sinon M. Borloo, soutien de Nicolas Sarkozy. Et la sécurité serait à ce point dégradée qu'aux Mureaux des personnes pourraient être menacées à travers l'incendie, encore, d'un bus. Mais qui est ministre de l'intérieur ? sinon Nicolas Sarkozy. Il fait le constat de son propre échec sans vouloir en porter la responsabilité. Mais son projet n'est rien d'autre que la poursuite de la politique gouvernementale actuelle, c'est-à-dire pour les cinq à venir.
Ses propositions : baisse d'impôts des plus favorisés, c'est ce qui a été fait depuis 2002. Bouclier fiscal, il a été introduit dès cette année. Mise en cause de l'ISF, mais ce qui a été engagé depuis 2002.
2è proposition : Exonération des cotisations sociales pour les heures supplémentaires, mais les baisses de cotisations représentent déjà 25 milliard d'euros pour le budget de l'Etat et ce sont alourdies depuis 2002. La première mesure de Raffarin avait été une exonération supplémentaire.
3è mesure, l'allègement de la législation du travail, mais cela a été engagé. Et encore le CPE et le CNE qu'il faudrait généraliser. La modification de la législation du travail, mais deux lois sont déjà intervenues. La mise en cause de l'âge légal de la retraite, cela a déjà été initié dans la réforme Fillon.
La 4è proposition, c'est la protection sociale qui devrait être rééquilibrée, par une franchise sur chaque famille. Mais c'est déjà engagé avec 1 euro, voir 2 demain, l'augmentation du forfait hospitalier, bref rien de neuf que l'on ne connaisse déjà, mais en pire.
Enfin c'est le retrait de l'Etat avec l'annonce qu'un fonctionnaire sur deux partant en retraite ne sera pas remplacé. Mais c'est déjà pratiqué depuis 2002 avec environ 40 000 fonctionnaires non remplacés. Mais l'échelle changerait avec 250 000 qui ne le seraient pas.
Le choix est donc très clair pour cette élection.
Si l'on est satisfait du travail de la majorité sortante, il y a un candidat pour cela c'est Nicolas Sarkozy.
Si l'on pense qu'il faut le changement, alors il n'y a qu'une candidate pour représenter le changement dans notre pays, c'est Ségolène Ro
On a le droit d'être satisfait de ce qui s'est passé depuis 2002. Il y en a sans doute qui pensent que l'allègement des impôts c'était bien, que le démantèlement des retraites c'était parfait, que la mise en cause de l'assurance maladie c'était excellent. D'autres pensent qu'il faut continuer à organiser la baisse des cotisations sur les heures supplémentaires, ou que la durée légale du travail à 35h a vécu, ou que l'âge de la retraite à 60 ans, c'est de l'histoire.
Pour ceux-là le candidat c'est Nicolas Sarkozy.
Quand on nous dit comme une rengaine qu'il faudrait travailler plus, consommer plus, s'endetter plus, quand tant de Français dans notre pays ne peuvent plus travailler, parce que frappé par une délocalisation, un plan social ou un licenciement, quand tant dans notre pays ne peuvent plus consommer, faute de pouvoir d'achat, quand tant dans notre pays ne peuvent plus se loger, ou ne peuvent plus s'endetter même sur toute une vie, alors que Nicolas Sarkozy propose de s'endetter non plus sur 20, ni 30, mais 40 ans. Il l'a dit lui-même il faut désendetter l'Etat et endetter les Français.
Non, l'objectif de la politique est de désendetter l'Etat et les Français pour offrir une confiance dans l'avenir.
La politique de Nicolas Sarkozy est dangereuse dans sa méthode de ne pas assumer sa responsabilité de son bilan et du bilan du gouvernement.
Une méthode qui dissimule la réalité de son projet, celui d'une droite dure. Sa politique est dangereuse dans son contenu, car ce n'est rien d'autre qu'une banalisation de la France, une normalisation, un abaissement de ses droits et de ses garanties.
Enfin elle est dangereuse dans ses conséquences car il a annoncé deux mesures qu'il prendrait dès son élection.
- La mise en cause du droit de grève dans les services publics, à travers une loi sur le service minimum.
- La mise en cause immédiate des régimes spéciaux.
Je vous l'annonce, s'il prenait ces deux dispositions brutalement, je prédis un mouvement social de grande envergure. Est-ce cela que le pays a besoin de cela ?
Le pays a besoin de réformes courageuses, sur les retraites, la fiscalité, les services publics, l'entreprise, sur la démocratie sociale, mais il n'a pas besoin d'un conflit généralisé. Pas besoin d'une brutalité organisée, ou l'affrontement entre les uns et les autres.
Nous proposerons avec Ségolène Royal, une société de l'harmonie, de la discussion, de la négociation et du compromis.
Ouvrir la négociation, notamment sur les retraites, sur la protection sociale ou le droit du travail, ce n'est pas prendre le risque de l'enlisement, c'est faire le choix d'une réforme réussie.
Il y a donc deux politiques : la continuité c'est Nicolas Sarkozy. Le changement c'est Ségolène Royal.
Notre politique c'est la réussite pour chacun permettant la réussite de tous. C'est le projet de la gauche.
Enfin deux méthodes : une méthode fondée sur la négociation, le dialogue, le compromis et l'harmonie. Une autre méthode l'autorité brutale, la radicalité qui aboutit à faire que la politique de la France se fait également dans la rue.
Echapper à son bilan, car il est le candidat de la majorité sortante. Maquiller son projet car il est le candidat de la droite dure.
Nicolas Sarkozy ne peut pas gagner sur son bilan depuis 2002, pas davantage sur son projet. Il est donc obligé d'éviter l'un et de dissimuler l'autre.
Sur le bilan, et l'émission était éclairante, Nicolas Sarkozy a fait un constat terrible. La précarité n'aurait cessé d'augmenter, le chômage des jeunes augmenter, les préretraites coûteraient une fortune. Mais qui était ministre depuis 2002 ? sinon M. Fillon aujourd'hui conseiller de Nicolas Sarkozy.
Il ajoutait le système éducatif serait en faillite, mais qui donc a été ministre de l'Education ? notamment M. Fillon. L'endettement public aurait atteint un niveau record. Mais qui a été ministre dans une période depuis 2002 ? Nicolas Sarkozy l'a été. Les retraites seraient dégradées, mais qui a fait la réforme ? sinon M. Raffarin, approuvée par l'ensemble de l'UMP. Le logement interdirait,, nous dit Nicolas Sarkozy, aux classes moyennes d'accéder à la propriété. Mais qui donc est ministre du logement depuis 2002 ? sinon M. Borloo, soutien de Nicolas Sarkozy. Et la sécurité serait à ce point dégradée qu'aux Mureaux des personnes pourraient être menacées à travers l'incendie, encore, d'un bus. Mais qui est ministre de l'intérieur ? sinon Nicolas Sarkozy. Il fait le constat de son propre échec sans vouloir en porter la responsabilité. Mais son projet n'est rien d'autre que la poursuite de la politique gouvernementale actuelle, c'est-à-dire pour les cinq à venir.
Ses propositions : baisse d'impôts des plus favorisés, c'est ce qui a été fait depuis 2002. Bouclier fiscal, il a été introduit dès cette année. Mise en cause de l'ISF, mais ce qui a été engagé depuis 2002.
2è proposition : Exonération des cotisations sociales pour les heures supplémentaires, mais les baisses de cotisations représentent déjà 25 milliard d'euros pour le budget de l'Etat et ce sont alourdies depuis 2002. La première mesure de Raffarin avait été une exonération supplémentaire.
3è mesure, l'allègement de la législation du travail, mais cela a été engagé. Et encore le CPE et le CNE qu'il faudrait généraliser. La modification de la législation du travail, mais deux lois sont déjà intervenues. La mise en cause de l'âge légal de la retraite, cela a déjà été initié dans la réforme Fillon.
La 4è proposition, c'est la protection sociale qui devrait être rééquilibrée, par une franchise sur chaque famille. Mais c'est déjà engagé avec 1 euro, voir 2 demain, l'augmentation du forfait hospitalier, bref rien de neuf que l'on ne connaisse déjà, mais en pire.
Enfin c'est le retrait de l'Etat avec l'annonce qu'un fonctionnaire sur deux partant en retraite ne sera pas remplacé. Mais c'est déjà pratiqué depuis 2002 avec environ 40 000 fonctionnaires non remplacés. Mais l'échelle changerait avec 250 000 qui ne le seraient pas.
Le choix est donc très clair pour cette élection.
Si l'on est satisfait du travail de la majorité sortante, il y a un candidat pour cela c'est Nicolas Sarkozy.
Si l'on pense qu'il faut le changement, alors il n'y a qu'une candidate pour représenter le changement dans notre pays, c'est Ségolène Ro
On a le droit d'être satisfait de ce qui s'est passé depuis 2002. Il y en a sans doute qui pensent que l'allègement des impôts c'était bien, que le démantèlement des retraites c'était parfait, que la mise en cause de l'assurance maladie c'était excellent. D'autres pensent qu'il faut continuer à organiser la baisse des cotisations sur les heures supplémentaires, ou que la durée légale du travail à 35h a vécu, ou que l'âge de la retraite à 60 ans, c'est de l'histoire.
Pour ceux-là le candidat c'est Nicolas Sarkozy.
Quand on nous dit comme une rengaine qu'il faudrait travailler plus, consommer plus, s'endetter plus, quand tant de Français dans notre pays ne peuvent plus travailler, parce que frappé par une délocalisation, un plan social ou un licenciement, quand tant dans notre pays ne peuvent plus consommer, faute de pouvoir d'achat, quand tant dans notre pays ne peuvent plus se loger, ou ne peuvent plus s'endetter même sur toute une vie, alors que Nicolas Sarkozy propose de s'endetter non plus sur 20, ni 30, mais 40 ans. Il l'a dit lui-même il faut désendetter l'Etat et endetter les Français.
Non, l'objectif de la politique est de désendetter l'Etat et les Français pour offrir une confiance dans l'avenir.
La politique de Nicolas Sarkozy est dangereuse dans sa méthode de ne pas assumer sa responsabilité de son bilan et du bilan du gouvernement.
Une méthode qui dissimule la réalité de son projet, celui d'une droite dure. Sa politique est dangereuse dans son contenu, car ce n'est rien d'autre qu'une banalisation de la France, une normalisation, un abaissement de ses droits et de ses garanties.
Enfin elle est dangereuse dans ses conséquences car il a annoncé deux mesures qu'il prendrait dès son élection.
- La mise en cause du droit de grève dans les services publics, à travers une loi sur le service minimum.
- La mise en cause immédiate des régimes spéciaux.
Je vous l'annonce, s'il prenait ces deux dispositions brutalement, je prédis un mouvement social de grande envergure. Est-ce cela que le pays a besoin de cela ?
Le pays a besoin de réformes courageuses, sur les retraites, la fiscalité, les services publics, l'entreprise, sur la démocratie sociale, mais il n'a pas besoin d'un conflit généralisé. Pas besoin d'une brutalité organisée, ou l'affrontement entre les uns et les autres.
Nous proposerons avec Ségolène Royal, une société de l'harmonie, de la discussion, de la négociation et du compromis.
Ouvrir la négociation, notamment sur les retraites, sur la protection sociale ou le droit du travail, ce n'est pas prendre le risque de l'enlisement, c'est faire le choix d'une réforme réussie.
Il y a donc deux politiques : la continuité c'est Nicolas Sarkozy. Le changement c'est Ségolène Royal.
Notre politique c'est la réussite pour chacun permettant la réussite de tous. C'est le projet de la gauche.
Enfin deux méthodes : une méthode fondée sur la négociation, le dialogue, le compromis et l'harmonie. Une autre méthode l'autorité brutale, la radicalité qui aboutit à faire que la politique de la France se fait également dans la rue.