Déclaration de Mme Catherine Colonna, ministre déléguée aux affaires européennes, sur le lancement du Cycle des hautes études européennes et sur l'information du citoyen concernant l'Union européenne, à Paris le 13 février 2007.

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Circonstance : Inauguration du Cycle des hautes études européennes, à Paris le 13 février 2007

Texte intégral

Monsieur le Premier Ministre,
Madame le Ministre d'Etat,
Messieurs les Ministres,
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,
Je laisserai le Premier ministre et les autres intervenants présenter complètement ce Cycle des hautes Etudes européennes et sa signification. Ce que je voudrais dire simplement en quelques mots, aujourd'hui, c'est que le lancement de ce Cycle est à la fois un point de départ - un lancement - et un aboutissement, le fruit d'un travail de plus d'une année, mais qu'il est aussi un élément d'un plan d'ensemble plus vaste.
Depuis le premier jour, à la demande du président de la République et du Premier ministre, je me suis employée, avec les ministres compétents, à renouer le lien de confiance entre les Français et l'Europe. Sur le fond, Philippe Douste-Blazy en a parlé, nous savons qu'il faut travailler jour après jour pour faire en sorte que l'Europe soit plus efficace, plus concrète, qu'elle réponde mieux aux préoccupations de nos compatriotes, qu'elle nous aide à relever les défis de l'avenir. Mais nous savons aussi, et pas seulement depuis le 29 mai 2005, qu'il nous faut faire l'Europe autrement pour continuer à la faire. Qu'il nous faut la rendre plus proche, plus familière, qu'il faut davantage associer les élus, les partenaires sociaux, les représentants de la société civile et la faire mieux comprendre.
Depuis bientôt deux ans le gouvernement a donc agi en ce sens. Je ne ferai pas une longue énumération, mais je souhaite que vous sachiez que les droits du Parlement ont été renforcés, que les syndicats sont désormais consultés régulièrement - je les vois tous les trois mois et mes collègues Jean-Louis Borloo et Gérard Larcher ont réactivé le Comité du dialogue social sur les questions européennes et internationales qui est l'instrument du dialogue social européen ; les associations d'élus reçoivent régulièrement les textes qui concernent les collectivités locales ; nous avons fait aussi des efforts de pédagogie vis-à-vis de tous les Français en ouvrant un site Internet grand public et aussi en permettant - enfin - que les milliers de projets co-financés par l'Union européenne dans l'ensemble de nos régions soient identifiés comme tels et portent de façon visible la trace de l'aide que l'Union européenne nous apporte concrètement. Nous avons aussi introduit dans les écoles ce que j'appellerai une instruction civique européenne, à la fois dans le socle commun des connaissances et puis en direction de la jeunesse aussi à l'occasion des journées d'appel et de préparation à la défense. Nous avons décidé de développer les actions de formation de la fonction publique et de la société civile - ce Cycle en fait partie, je laisserai Christian Jacob, dans un instant, le présenter - en France et au-delà de la France puisqu'il y a parmi les trente élèves de cette première promotion de très nombreux élèves européens.
Cet ensemble que je voulais présenter est un plan complet. Il a sa cohérence et il est tourné vers un seul objectif qui est de renforcer le sentiment d'appartenance à l'Europe, rendre confiance dans l'Europe et votre présence, Madame, le fait que vous ayez accepté de parrainer cette première promotion, vous qui avez été la première présidente du Parlement européen élue au suffrage universel, donne, je crois, tout son sens à cette belle mission.
Je vous en remercie.

Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 15 février 2007