Texte intégral
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Mesdames et Messieurs les Représentants du Corps diplomatique,
Mesdames, Messieurs,
Je voudrais vous dire aujourd'hui, l'importance que j'attache à cette cérémonie de l'inauguration du bâtiment de l'Alliance française, vous dire l'émotion et le plaisir que j'éprouve à être parmi vous en ce moment tant attendu.
Pour le plus grand nombre, pays de tourisme, les Seychelles sont d'abord pour nous, Français, une part de notre histoire, à l'origine de la place et du rôle de la France dans l'Océan Indien. Presque en aparté, j'ai aussi envie de vous dire combien cette réalité touche particulièrement le Breton que je suis, puisque la Bretagne est au centre de cette épopée, en particulier par le siège de la Compagnie des Indes (la ville de Lorient) et la mémoire de ceux qui s'y illustrèrent, à commencer par Mahé de la Bourdonnais qui devait donner son nom à l'île où nous nous trouvons.
Histoire, et donc culture dont le partage est totalement assumé, histoire et culture toujours vivantes aux Seychelles, ne serait-ce qu'à travers le statut dont bénéficie la langue française, mais aussi solidité de nos relations d'Etat à Etat, depuis l'indépendance, fondées sur l'amitié entre nos deux peuples et sur une coopération bilatérale forte qui ne s'est jamais démentie. Présente d'abord dans la plupart des secteurs qui ont constitué la base du développement des Seychelles, du tourisme à l'enseignement, de l'agriculture à la pêche, en passant par la santé, l'aménagement du territoire et la sauvegarde de l'environnement, cette coopération s'est aujourd'hui concentrée au fur et à mesure des résultats obtenus, sur quelques domaines forts, comme le développement de la Francophonie, la préservation de l'environnement et le développement des ressources marines.
Mesdames et Messieurs,
Ce nouveau bâtiment de l'Alliance française des Seychelles qui nous rassemble aujourd'hui est le fruit de notre partenariat et de cet effort commun auquel nous sommes attachés. Nous voulons qu'il soit un modèle, et tous les éléments sont réunis pour qu'il le soit :
- une volonté commune de nos deux gouvernements,
- une mise à disposition du terrain par l'Etat seychellois,
- un financement conséquent de la France (près de 6 millions de francs, toutes dépenses confondues),
- et, comme toujours lorsque volonté et moyens sont réunis, un résultat particulièrement remarquable.
Implanté au cur de Victoria, en un lieu tout à la fois agréable et prestigieux (le ministère des Affaires étrangères est là, à proximité), harmonieusement intégré à son environnement, et j'en remercie l'architecte et l'entrepreneur, ces locaux sont aujourd'hui prêts à accueillir une Alliance Française dont j'ai eu l'occasion de pressentir les ambitions et le dynamisme.
uvrer au maintien et au développement de la Francophonie aux Seychelles, à travers l'enseignement de la langue française, tel est le but essentiel que partagent les Alliances du monde entier. Elles se veulent également lieux des animations, de rencontre et de diffusion culturelle, bref, lieux de dialogue, ouverts à tous.
Ici à Victoria, il s'agit d'associer les cultures française et seychelloise et cette ambition mobilisatrice implique :
- l'équipe de l'Alliance française, bien sûr, Comité et équipe de gestion, dont la disponibilité et le dévouement n'ont jamais fait défaut ;
- ses membres, qui en sont le corps vivant ;
- enfin, bien sûr, les autorités seychelloises et françaises, qui en sont les supports permanents au cur de l'action quotidienne.
Cette mobilisation, facilitée par la proximité de l'Ecole française, sera source d'efficacité, de rationalité et d'enrichissement mutuel pour les deux institutions. Recherche de synergies et cohérence seront, j'en suis certain, la préoccupation constante de leurs responsables. La passerelle qui franchit la rivière des Trois Frères, que nous venons d'emprunter, n'est-elle pas, dès aujourd'hui le symbole de cette communauté d'intérêts.
Avant de conclure mon propos, je voudrais rappeler que pour nous tous, la francophonie, c'est beaucoup plus qu'une langue : c'est un message humaniste, un ensemble de valeurs de liberté, de tolérance et de partage. Ensemble, nous en sommes les héritiers et dépositaires et il nous appartient de faire fructifier cet héritage commun.
Mesdames, Messieurs, il me reste à souhaiter que le rayonnement de l'Alliance française de Victoria, contribue à celui des Seychelles dans la région, en direction de ces îles que vous qualifiez, à juste titre, "d'îles-soeurs".
Vive l'amitié entre la France et les Seychelles, et longue vie à l'Alliance française de Victoria !
Je vous remercie.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 22 février 2001)