Texte intégral
Q - Vous êtes le ministre délégué à la Coopération, au Développement et à la Francophonie. Quel est l'avenir des relations franco-africaines maintenant, après Jacques Chirac ?
R - C'est vrai que Jacques Chirac a tracé une voie depuis de longues années, qui est maintenant suivie par l'ensemble de la communauté internationale. Je crois qu'il a été le plus grand défenseur de l'Afrique, et j'ai le sentiment que si l'Afrique est au coeur de l'agenda international aujourd'hui, c'est grâce à lui, que ce soit au G8, que ce soit à l'ONU.
Q - Mais est-ce que son successeur devra suivre ses traces ou est-ce qu'il faudra...
R - Ecoutez, la voie est tracée, et je veux croire que le mouvement est irréversible, car je crois que, il a été le premier à comprendre et à faire comprendre que l'Afrique est au coeur de l'équilibre du monde.
Q - Alors, l'équilibre du monde, mais il y a aussi les équilibres commerciaux, et dans ce domaine-là, les échanges commerciaux entre la France et l'Afrique ne représentent que 5% des bénéfices commerciaux pour la France. Quelles sont les conditions pour que l'Afrique devienne un partenaire économique viable parce que c'est important aujourd'hui aussi ?
R - Il faut que ce continent ne reste pas à l'écart de la mondialisation et puisse se développer, c'est vrai que c'est inacceptable, cette situation, le président évoquait à l'instant le problème du coton, même si l'Europe aujourd'hui absorbe une grande partie de la production agricole africaine, il est clair que ce continent n'a pas une juste rémunération de ses produits, qu'ils soient agricoles ou autres ou miniers, et on ne peut pas continuer de cette façon. Je crois que tout le monde prend bien conscience que nous ne réglerons aucun des problèmes mondiaux, qu'il s'agisse de la lutte contre l'immigration clandestine, qu'il s'agisse de la lutte contre les pandémies, sans développer l'Afrique.
Q - On voit arriver aussi sur le continent africain les Etats-Unis par exemple ou des forces émergeantes, comme l'Asie ; quelle est la place de la France alors maintenant dans ce paysage ?
R - Mais la France est très heureuse de voir qu'elle n'est plus seule à défendre ce continent qui a été trop longtemps oublié. Donc je crois que, on est à un moment où les défis sont d'une telle ampleur qu'il faut démultiplier nos efforts en nous alliant avec d'autres bailleurs de fonds. Et que les Etats-Unis, que la Chine, que d'autres pays émergeants s'intéressent à ce continent, je crois que c'est une très bonne chose, il faut qu'on travaille ensemble, qu'on se mobilise ensemble pour offrir à ces populations africaines d'autres perspectives.
Q - Aujourd'hui, il était question aussi, quand on parle d'Afrique, d'immigration, et le candidat à l'élection présidentielle, Nicolas Sarkozy, ne se prive pas de le rappeler, de dire qu'il faut réguler les flux migratoires venant d'Afrique, dans ce domaine, qu'est-ce qu'il faudra changer par rapport au passé ?
R - Il faut les réguler, comme vous dites, mais il faut les réguler...
Q - Ce n'est pas moi qui le dis, c'est Nicolas Sarkozy.
R - Eh bien, comme vous le rappelez, mais il faut les réguler de telle sorte qu'ils soient organisés de façon mutuellement bénéfique. Je crois que, d'abord, on ne peut plus traiter ce problème de l'immigration uniquement avec une approche sécuritaire et répressive, et qu'il faut allier à cette approche une politique de développement efficace.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 20 février 2007
R - C'est vrai que Jacques Chirac a tracé une voie depuis de longues années, qui est maintenant suivie par l'ensemble de la communauté internationale. Je crois qu'il a été le plus grand défenseur de l'Afrique, et j'ai le sentiment que si l'Afrique est au coeur de l'agenda international aujourd'hui, c'est grâce à lui, que ce soit au G8, que ce soit à l'ONU.
Q - Mais est-ce que son successeur devra suivre ses traces ou est-ce qu'il faudra...
R - Ecoutez, la voie est tracée, et je veux croire que le mouvement est irréversible, car je crois que, il a été le premier à comprendre et à faire comprendre que l'Afrique est au coeur de l'équilibre du monde.
Q - Alors, l'équilibre du monde, mais il y a aussi les équilibres commerciaux, et dans ce domaine-là, les échanges commerciaux entre la France et l'Afrique ne représentent que 5% des bénéfices commerciaux pour la France. Quelles sont les conditions pour que l'Afrique devienne un partenaire économique viable parce que c'est important aujourd'hui aussi ?
R - Il faut que ce continent ne reste pas à l'écart de la mondialisation et puisse se développer, c'est vrai que c'est inacceptable, cette situation, le président évoquait à l'instant le problème du coton, même si l'Europe aujourd'hui absorbe une grande partie de la production agricole africaine, il est clair que ce continent n'a pas une juste rémunération de ses produits, qu'ils soient agricoles ou autres ou miniers, et on ne peut pas continuer de cette façon. Je crois que tout le monde prend bien conscience que nous ne réglerons aucun des problèmes mondiaux, qu'il s'agisse de la lutte contre l'immigration clandestine, qu'il s'agisse de la lutte contre les pandémies, sans développer l'Afrique.
Q - On voit arriver aussi sur le continent africain les Etats-Unis par exemple ou des forces émergeantes, comme l'Asie ; quelle est la place de la France alors maintenant dans ce paysage ?
R - Mais la France est très heureuse de voir qu'elle n'est plus seule à défendre ce continent qui a été trop longtemps oublié. Donc je crois que, on est à un moment où les défis sont d'une telle ampleur qu'il faut démultiplier nos efforts en nous alliant avec d'autres bailleurs de fonds. Et que les Etats-Unis, que la Chine, que d'autres pays émergeants s'intéressent à ce continent, je crois que c'est une très bonne chose, il faut qu'on travaille ensemble, qu'on se mobilise ensemble pour offrir à ces populations africaines d'autres perspectives.
Q - Aujourd'hui, il était question aussi, quand on parle d'Afrique, d'immigration, et le candidat à l'élection présidentielle, Nicolas Sarkozy, ne se prive pas de le rappeler, de dire qu'il faut réguler les flux migratoires venant d'Afrique, dans ce domaine, qu'est-ce qu'il faudra changer par rapport au passé ?
R - Il faut les réguler, comme vous dites, mais il faut les réguler...
Q - Ce n'est pas moi qui le dis, c'est Nicolas Sarkozy.
R - Eh bien, comme vous le rappelez, mais il faut les réguler de telle sorte qu'ils soient organisés de façon mutuellement bénéfique. Je crois que, d'abord, on ne peut plus traiter ce problème de l'immigration uniquement avec une approche sécuritaire et répressive, et qu'il faut allier à cette approche une politique de développement efficace.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 20 février 2007