Déclaration de Mme Brigitte Girardin, ministre déléguée à la coopération, au développement et à la francophonie, sur la politique française de coopération, à Paris le 20 février 2007.

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Circonstance : Remise des prix du Haut conseil pour la coopération internationale, à Paris le 20 février 2007

Texte intégral

Monsieur le Président,
Monsieur le Député,
Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,
Je suis particulièrement heureuse de vous accueillir au ministère de la Coopération, à l'occasion de la remise des prix de la coopération internationale qui viennent récompenser des projets particulièrement exemplaires, menés à bien par des organisations de solidarité internationale.
Je tiens à cet égard à remercier le Haut Conseil pour la coopération internationale, qui est à l'origine de la création de ce prix, que j'avais déjà eu l'occasion de remettre aux lauréats de l'an dernier. Par ce biais, le Haut Conseil met en valeur la part croissante et irremplaçable que prend la société civile dans notre aide au développement.
Vous le savez, l'aide au développement a été l'une des priorités du gouvernement au cours de ces dernières années. Les chiffres sont là, qui parlent d'eux-mêmes : sous l'impulsion du président de la République, nous avons quasiment doublé notre aide en faveur des pays les plus pauvres, qui est passé de 4,7 milliards d'euros en 2001, à 9,2 milliards d'euros en 2007. Cette forte augmentation a d'ailleurs aussi bénéficié, pour partie, au soutien que l'Etat apporte aux organisations non gouvernementales : ce soutien est ainsi passé de 85 millions d'euros en 2004, à 157 millions d'euros en 2007.
Nous avons également réformé notre dispositif de coopération pour le rendre plus efficace, en particulier en créant des instruments pour mieux associer la société civile à la mise en oeuvre de cette politique. C'est le cas des Documents-cadre de partenariat, que nous négocions et signons désormais avec tous les pays partenaires de notre Zone de solidarité prioritaire, et qui définissent nos actions de notre coopération pour 5 ans. Dans chacun des pays concernés, ces documents-cadre doivent permettre d'associer tous les acteurs de la coopération française, et donc tout naturellement les organisations non gouvernementales. J'ai souvent eu l'occasion de le répéter à nos ambassadeurs, qui sont chargés de leur mise en oeuvre sur le terrain.
Enfin, nous avons cherché à mobiliser de manière constante la communauté internationale, en faveur des pays les plus pauvres. La présence d'Angela Merkel, présidente de l'Union européenne et du G8, au sommet Afrique-France de la semaine dernière, montre s'il en était besoin que nous avons été entendus.
C'est donc dans ce contexte général - que je tenais à rappeler en quelques mots - que nous allons procéder dans un instant à la remise des prix qui viennent récompenser des actions de terrain accomplies par des ONG, qu'il s'agisse d'apporter de l'eau aux populations, de favoriser l'insertion socio-économique des femmes, ou encore de former des jeunes à la participation citoyenne.
Mais je dois dire que je suis également très heureuse qu'un prix soit décerné à des organisations pour leurs actions de sensibilisation de l'opinion publique. Je me suis en effet beaucoup impliquée en la matière depuis mon arrivée à la tête de ce ministère, afin de redonner à notre politique de coopération toute sa visibilité, tant vis-à-vis des pays bénéficiaires de notre aide que vis-à-vis du contribuable français qui attend de nous des résultats. Un salon de la solidarité internationale s'est notamment tenu dans ces murs il y a quelques semaines. J'ai pu y présenter un nouveau logo, qui permettra de symboliser l'action de la coopération française partout dans le monde. Je saisis donc l'occasion de cette cérémonie pour vous encourager à poursuivre chacun à votre niveau, tous ces efforts de sensibilisation qui n'ont d'autre but que de montrer notre effort commun en faveur des pays du Sud.
Il faut en effet avoir à l'esprit que c'est bien l'opinion publique française qui est la mieux à même de convaincre, dans la durée, les gouvernements et les parlementaires de l'importance de poursuivre l'effort considérable consacré par notre pays en faveur du Sud. C'est donc cette opinion publique - dont je rappelle que 83 % considèrent que la France joue un rôle important en matière d'aide au développement - qu'il nous faut continuer à persuader du bien-fondé de notre action, en lui faisant la démonstration de son efficacité.
C'est ce à quoi concourt notre cérémonie d'aujourd'hui, en mettant en lumière quelques illustrations concrètes de projets réussis. J'adresse donc à tous les lauréats, pour conclure, mes très sincères félicitations, mais aussi mes remerciements chaleureux pour leur engagement personnel, qui incarne si bien les valeurs de solidarité internationale défendues dans le monde par notre pays.
Je vous remercie.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 22 février 2007