Texte intégral
Q - Bonsoir et merci dêtre avec nous. La réforme de la coopération qui a été lancée lan dernier par le gouvernement Jospin a eu une première traduction très institutionnelle aujourdhui avec votre première réunion du CICID. Nous en parlions dans le journal. La première question que lon se pose cest : quels sont les pays qui sont concernés par vos travaux ?
R - Je sais que vous attendiez la liste des pays concernés, une première information qui vous intéressera : le principe de la publication de la liste a été acquis, ce qui nétait pas évident. Il reste quun ajustement entre lElysée et Matignon sur cette liste est prévu dans les jours qui viennent, ce qui fait quil vous faudra encore attendre quelques jours avant davoir la liste des pays. Vous en disposerez et tous les intéressés, à commencer par les responsables de ces pays en question, sauront sils sont ou non dans cette liste, ce qui ne veut pas dire que si on en est, on a tout, et si on nen est pas, on na rien.
Q - Pouvez-vous nous donner une date pour la publication de cette liste ?
R - Je pense quil faut sautoriser une bonne semaine mais, comme nous aurons le 10 février une communication en Conseil des ministres sur le même sujet avec, en particulier lexamen du décrets installant le Haut conseil de la coopération internationale, jai espoir quautour du 10 février, peut-être ce jour-là, nous pourrions avoir la publication de la liste.
Q - Lionel Jospin a tout de même donné quelques indications, il a dit : lessentiel de lAfrique. Est-ce que tous les pays francophones seront sur la liste ou est-ce que des pays comme le Gabon, dont le parti socialiste ne voulait pas sur cette liste...
R - Tous les pays francophones africains sont sur la liste, je parle du continent africain.
Q - On disait il y a un an ou deux au parti socialiste : moins pour le Gabon, plus pour le Mali ?
R - La question reste ouverte car le fait dêtre dans la zone ne veut pas dire que lon bénéficiera avec la même intensité de lensemble des outils de coopération. On peut imaginer quon les utilise ensemble ou séparément, - je pense à lAgence française de développement, au FAC ou à des aides financières. Cest en fonction des projets et selon les situations que les taux de participations ou les crédits mobilisés pourront varier dun pays à lautre en tenant compte en effet, et de la réalité objective du pays, et de lintérêt du projet qui nous est présenté, mais aussi de la volonté des deux partenaires.
Q - Est-ce que le Nigeria qui est un poids lourd et qui risque de prendre beaucoup dargent sera sur la liste ?
R - Je pense, mais nous anticipons un peu sur la décision définitive. Le Nigeria fait lobjet de discussions, nous suivons avec attention les réformes quil est en train de conduire et en particulier le processus démocratique qui est en cours. Il nest pas impossible que nous devions attendre un peu avant de décider pour le Nigeria, en fonction précisément de la manière dont il va évoluer. Pour linstant, nous observons de manière très positive, la façon dont le général Aboubakar conduit en quelque sorte la transition.
Q - Pouvez-vous préciser ce que vous disiez à linstant, cela signifie-t-il que certains pays qui jusquà présent avaient, pour parler court 100, pourraient avoir une somme de coopération française moins importante, on citait tout à lheure la comparaison Mali-Gabon.
R - Oui, cest en effet de cela dont nous avons parlé cet après-midi. Nous nous déterminerons en tenant compte dune réalité objective, qui dailleurs évolue. Je ne veux pas dire que cest dans quelques mois que les statistiques peuvent sinverser, mais la réalité de la crise asiatique retentit aussi sur les pays africains, lévolution du cours de certaines matières premières peut aussi modifier la donne dans certains cas.
Cest en prenant en compte tout cela, je le répète que nous aborderons les projets de coopération, dans le cadre des accords de partenariat que nous négocions avec chacun de ces pays concernés.
Q - Lionel Jospin a aussi évoqué dautres pays hors de lAfrique : Vietnam, Cambodge, Laos, Palestine et Liban. Si vous donnez demain à un plus grand nombre de pays, avec à peu près la même enveloppe quavant, cela ne veut-il pas dire que vous donnerez moins à chacun ?
R - Il faudrait dabord définir le contenu de lenveloppe en question. Il faudrait observer lévolution de lassistance technique par exemple où il y a moins de substitution mais davantage de techniciens, moins dinstituteurs et davantage de formation denseignements pour apprécier la réalité sur le terrain de ces différents crédits. Mais, il est vrai quil faudra que la France continue à porter un flux daides publiques significatives au développement si elle veut tenir ses engagements vis-à-vis de lensemble de ces pays.
Q - Vous évoquiez tout à lheure ce Conseil des ministres, cela signifie-t-il que cette liste sera soumise au président Chirac ?
R - Soumise nest pas le mot. Elle va être discutée entre lElysée et Matignon. Dailleurs, le président Chirac était représenté cet après-midi à cette réunion - ce qui est plutôt exceptionnel parce que dans la plupart des interministérielles ne concernant pas linternational, lElysée nest pas représenté. Là, nous sommes dans un domaine partagé pour le moins.
Q - Au final, est-ce le président de la République qui pourra rajouter ou retrancher des noms sur cette liste ?
R - Je le répète, cest dans le cadre dune discussion qui va intervenir dans les jours qui viennent. Je crois que lon ne peut pas présenter les choses comme lun qui imposerait aux autres. En tout état de cause, le président peut proposer, mais cest le gouvernement, avec les moyens quil mobilise, qui dispose en définitif.
Q - Un autre pays qui a été évoqué en tout cas dans la préparation de ce CICID, cest Cuba. La France va-t-elle développer sa coopération dans cette direction ?
R - Nous en parlerons, on peut vouloir développer sa coopération même en dehors, je le répète de la zone de solidarité prioritaire. Mais, là, je crois que vous êtes un peu pressé, ce sera mieux den reparler si vous le voulez le 10 février. Je voudrais simplement dire une chose concernant cette zone, il y a des critères objectifs je vous lai dit, - le niveau de sous-développement, la difficulté daccès au marché des capitaux des pays en question -, il y a aussi des logiques régionales. Nous souhaitons encourager lorganisation économique régionale. Cest dailleurs un des axes des nouveaux accords de Lomé qui sont en discussion et ceci est aussi pris en considération pour dessiner le périmètre de cette zone de solidarité prioritaire.
Q - Vous parliez des moyens tout à lheure, or, les députés ont voté en novembre un budget Coopération 1999 qui est en baisse par rapport à celui de 1998. Est-ce simplement un jeu décriture ou ny a-t-il pas un véritable problème, avec une baisse de laide française ?
R - Cest vrai quil y a une baisse tendancielle de laide publique mondiale qui est dailleurs préoccupante en soi. La France résiste plutôt mieux que dautres. La preuve, cest quelle est maintenant le second pays donateur net daide publique au développement derrière le Japon qui est quand même sensiblement plus peuplé que nous mais devant les Etats-Unis qui sont encore bien plus peuplés. Cest dire que la France est dans le groupe de tête des pays pour laide publique au développement. Nous voulons continuer.
Q - Nous sommes loin des 0,7 % du PNB ?
R - Nous navons jamais fait 0,7, nous avons fait 0,64 %, au lendemain de la dévaluation du Franc CFA et il y avait des raisons particulières qui avaient amené la France à aider les pays à passer ce cap un peu difficile. Il est vrai que depuis les choses ont diminué. Elles ont diminué pour partie parce que la situation des finances publiques dun certain nombre de pays se sont améliorées, laide structurelle budgétaire a diminué parce que leur situation à eux sest trouvée améliorée. Et puis, il y a cette baisse de lassistance technique, parce que cette assistance se modifie dans son contenu, le profil des coopérants nest plus le même. Jusquoù aller dans cette réduction de lassistance technique ? La réflexion sur le contenu de celle-ci, les profils quil lui faut désormais mettre en place des coopérants fait lobjet dun rapport confié à M. Némo. Cest au printemps que nous allons arrêter nos orientations concernant cette aide technique au développement. Mais, je le répète, la France fait partie des pays qui considèrent que laide publique au développement demeure tout à fait indispensable au développement et quelle doit accompagner linvestissement privé évidemment lui aussi indispensable.
Q - Parce que malgré la disparition du service militaire obligatoire en France, il pourra toujours exister léquivalent des volontaires à létranger qui existait dans ce cadre-là ?
R - Un projet de loi va être examiné par le Parlement au printemps, en principe au lendemain des Assises de la coopération décentralisée que nous allons organiser en avril, je pense que si ce nest pas avant lété, ce sera immédiatement après parce que le temps presse maintenant. Une loi organisant un volontariat civil est très attendue en effet non seulement par certains services qui utilisent des volontaires du service national mais aussi par certaines associations, - les ONG en particulier -, qui ont attiré notre attention sur le besoin quelles auraient demain à avoir encore des volontaires.
Q - Charles Josselin, je noublie pas que dans « Zone de coopération prioritaire », il y a le mot prioritaire, cela signifie quil peut y avoir de la coopération en dehors de cette zone, peut-on être à peu près partout, en tout cas soccuper des prioritaires sans oublier les autres ?
R - Non, on ne peut pas être partout de la même manière. Je pense que la France, au travers par exemple de ses Alliances françaises, de ses réseaux de Centres culturels, peut avoir aussi une présence dans les pays qui ne sont pas dans la zone de solidarité prioritaire. Cest cette présence-là quil nous faut organiser sans oublier la présence de la France au travers des institutions multilatérales. Faut-il rappeler le rôle que la France prend dans lintervention de lEurope en matière daide au développement, sans parler de son rôle à lintérieur du Fonds monétaire ou de la Banque mondiale.
Q - Lorsque lon a parlé moyens tout à lheure, jai cru comprendre que la baisse des moyens français pour la coopération vous causait des soucis et que vous alliez vous battre pour empêcher cela au sein du gouvernement ?
R - Bien sûr que je suis de ceux, mais nous sommes nombreux, qui allons nous battre. Je suis sûr quHubert Védrine va être aussi mobilisé. Les parlementaires aussi, mais nous savons que Bercy est confronté aussi à un certain nombre de contraintes, je sais que la sécurité, lemploi, - pour ne prendre que ces deux secteurs-là -, mobilisent aussi évidemment une part significative du budget. Cest au Premier ministre quil appartiendra de rendre ses arbitrages mais nous allons nous y employer.
Q - Et donc, nous avons retenu la date probable, possible du 10 février ?
R - Nous allons essayer en tout cas de pouvoir mettre fin au suspens.
(Source http://www.france.diplomatie.fr)
R - Je sais que vous attendiez la liste des pays concernés, une première information qui vous intéressera : le principe de la publication de la liste a été acquis, ce qui nétait pas évident. Il reste quun ajustement entre lElysée et Matignon sur cette liste est prévu dans les jours qui viennent, ce qui fait quil vous faudra encore attendre quelques jours avant davoir la liste des pays. Vous en disposerez et tous les intéressés, à commencer par les responsables de ces pays en question, sauront sils sont ou non dans cette liste, ce qui ne veut pas dire que si on en est, on a tout, et si on nen est pas, on na rien.
Q - Pouvez-vous nous donner une date pour la publication de cette liste ?
R - Je pense quil faut sautoriser une bonne semaine mais, comme nous aurons le 10 février une communication en Conseil des ministres sur le même sujet avec, en particulier lexamen du décrets installant le Haut conseil de la coopération internationale, jai espoir quautour du 10 février, peut-être ce jour-là, nous pourrions avoir la publication de la liste.
Q - Lionel Jospin a tout de même donné quelques indications, il a dit : lessentiel de lAfrique. Est-ce que tous les pays francophones seront sur la liste ou est-ce que des pays comme le Gabon, dont le parti socialiste ne voulait pas sur cette liste...
R - Tous les pays francophones africains sont sur la liste, je parle du continent africain.
Q - On disait il y a un an ou deux au parti socialiste : moins pour le Gabon, plus pour le Mali ?
R - La question reste ouverte car le fait dêtre dans la zone ne veut pas dire que lon bénéficiera avec la même intensité de lensemble des outils de coopération. On peut imaginer quon les utilise ensemble ou séparément, - je pense à lAgence française de développement, au FAC ou à des aides financières. Cest en fonction des projets et selon les situations que les taux de participations ou les crédits mobilisés pourront varier dun pays à lautre en tenant compte en effet, et de la réalité objective du pays, et de lintérêt du projet qui nous est présenté, mais aussi de la volonté des deux partenaires.
Q - Est-ce que le Nigeria qui est un poids lourd et qui risque de prendre beaucoup dargent sera sur la liste ?
R - Je pense, mais nous anticipons un peu sur la décision définitive. Le Nigeria fait lobjet de discussions, nous suivons avec attention les réformes quil est en train de conduire et en particulier le processus démocratique qui est en cours. Il nest pas impossible que nous devions attendre un peu avant de décider pour le Nigeria, en fonction précisément de la manière dont il va évoluer. Pour linstant, nous observons de manière très positive, la façon dont le général Aboubakar conduit en quelque sorte la transition.
Q - Pouvez-vous préciser ce que vous disiez à linstant, cela signifie-t-il que certains pays qui jusquà présent avaient, pour parler court 100, pourraient avoir une somme de coopération française moins importante, on citait tout à lheure la comparaison Mali-Gabon.
R - Oui, cest en effet de cela dont nous avons parlé cet après-midi. Nous nous déterminerons en tenant compte dune réalité objective, qui dailleurs évolue. Je ne veux pas dire que cest dans quelques mois que les statistiques peuvent sinverser, mais la réalité de la crise asiatique retentit aussi sur les pays africains, lévolution du cours de certaines matières premières peut aussi modifier la donne dans certains cas.
Cest en prenant en compte tout cela, je le répète que nous aborderons les projets de coopération, dans le cadre des accords de partenariat que nous négocions avec chacun de ces pays concernés.
Q - Lionel Jospin a aussi évoqué dautres pays hors de lAfrique : Vietnam, Cambodge, Laos, Palestine et Liban. Si vous donnez demain à un plus grand nombre de pays, avec à peu près la même enveloppe quavant, cela ne veut-il pas dire que vous donnerez moins à chacun ?
R - Il faudrait dabord définir le contenu de lenveloppe en question. Il faudrait observer lévolution de lassistance technique par exemple où il y a moins de substitution mais davantage de techniciens, moins dinstituteurs et davantage de formation denseignements pour apprécier la réalité sur le terrain de ces différents crédits. Mais, il est vrai quil faudra que la France continue à porter un flux daides publiques significatives au développement si elle veut tenir ses engagements vis-à-vis de lensemble de ces pays.
Q - Vous évoquiez tout à lheure ce Conseil des ministres, cela signifie-t-il que cette liste sera soumise au président Chirac ?
R - Soumise nest pas le mot. Elle va être discutée entre lElysée et Matignon. Dailleurs, le président Chirac était représenté cet après-midi à cette réunion - ce qui est plutôt exceptionnel parce que dans la plupart des interministérielles ne concernant pas linternational, lElysée nest pas représenté. Là, nous sommes dans un domaine partagé pour le moins.
Q - Au final, est-ce le président de la République qui pourra rajouter ou retrancher des noms sur cette liste ?
R - Je le répète, cest dans le cadre dune discussion qui va intervenir dans les jours qui viennent. Je crois que lon ne peut pas présenter les choses comme lun qui imposerait aux autres. En tout état de cause, le président peut proposer, mais cest le gouvernement, avec les moyens quil mobilise, qui dispose en définitif.
Q - Un autre pays qui a été évoqué en tout cas dans la préparation de ce CICID, cest Cuba. La France va-t-elle développer sa coopération dans cette direction ?
R - Nous en parlerons, on peut vouloir développer sa coopération même en dehors, je le répète de la zone de solidarité prioritaire. Mais, là, je crois que vous êtes un peu pressé, ce sera mieux den reparler si vous le voulez le 10 février. Je voudrais simplement dire une chose concernant cette zone, il y a des critères objectifs je vous lai dit, - le niveau de sous-développement, la difficulté daccès au marché des capitaux des pays en question -, il y a aussi des logiques régionales. Nous souhaitons encourager lorganisation économique régionale. Cest dailleurs un des axes des nouveaux accords de Lomé qui sont en discussion et ceci est aussi pris en considération pour dessiner le périmètre de cette zone de solidarité prioritaire.
Q - Vous parliez des moyens tout à lheure, or, les députés ont voté en novembre un budget Coopération 1999 qui est en baisse par rapport à celui de 1998. Est-ce simplement un jeu décriture ou ny a-t-il pas un véritable problème, avec une baisse de laide française ?
R - Cest vrai quil y a une baisse tendancielle de laide publique mondiale qui est dailleurs préoccupante en soi. La France résiste plutôt mieux que dautres. La preuve, cest quelle est maintenant le second pays donateur net daide publique au développement derrière le Japon qui est quand même sensiblement plus peuplé que nous mais devant les Etats-Unis qui sont encore bien plus peuplés. Cest dire que la France est dans le groupe de tête des pays pour laide publique au développement. Nous voulons continuer.
Q - Nous sommes loin des 0,7 % du PNB ?
R - Nous navons jamais fait 0,7, nous avons fait 0,64 %, au lendemain de la dévaluation du Franc CFA et il y avait des raisons particulières qui avaient amené la France à aider les pays à passer ce cap un peu difficile. Il est vrai que depuis les choses ont diminué. Elles ont diminué pour partie parce que la situation des finances publiques dun certain nombre de pays se sont améliorées, laide structurelle budgétaire a diminué parce que leur situation à eux sest trouvée améliorée. Et puis, il y a cette baisse de lassistance technique, parce que cette assistance se modifie dans son contenu, le profil des coopérants nest plus le même. Jusquoù aller dans cette réduction de lassistance technique ? La réflexion sur le contenu de celle-ci, les profils quil lui faut désormais mettre en place des coopérants fait lobjet dun rapport confié à M. Némo. Cest au printemps que nous allons arrêter nos orientations concernant cette aide technique au développement. Mais, je le répète, la France fait partie des pays qui considèrent que laide publique au développement demeure tout à fait indispensable au développement et quelle doit accompagner linvestissement privé évidemment lui aussi indispensable.
Q - Parce que malgré la disparition du service militaire obligatoire en France, il pourra toujours exister léquivalent des volontaires à létranger qui existait dans ce cadre-là ?
R - Un projet de loi va être examiné par le Parlement au printemps, en principe au lendemain des Assises de la coopération décentralisée que nous allons organiser en avril, je pense que si ce nest pas avant lété, ce sera immédiatement après parce que le temps presse maintenant. Une loi organisant un volontariat civil est très attendue en effet non seulement par certains services qui utilisent des volontaires du service national mais aussi par certaines associations, - les ONG en particulier -, qui ont attiré notre attention sur le besoin quelles auraient demain à avoir encore des volontaires.
Q - Charles Josselin, je noublie pas que dans « Zone de coopération prioritaire », il y a le mot prioritaire, cela signifie quil peut y avoir de la coopération en dehors de cette zone, peut-on être à peu près partout, en tout cas soccuper des prioritaires sans oublier les autres ?
R - Non, on ne peut pas être partout de la même manière. Je pense que la France, au travers par exemple de ses Alliances françaises, de ses réseaux de Centres culturels, peut avoir aussi une présence dans les pays qui ne sont pas dans la zone de solidarité prioritaire. Cest cette présence-là quil nous faut organiser sans oublier la présence de la France au travers des institutions multilatérales. Faut-il rappeler le rôle que la France prend dans lintervention de lEurope en matière daide au développement, sans parler de son rôle à lintérieur du Fonds monétaire ou de la Banque mondiale.
Q - Lorsque lon a parlé moyens tout à lheure, jai cru comprendre que la baisse des moyens français pour la coopération vous causait des soucis et que vous alliez vous battre pour empêcher cela au sein du gouvernement ?
R - Bien sûr que je suis de ceux, mais nous sommes nombreux, qui allons nous battre. Je suis sûr quHubert Védrine va être aussi mobilisé. Les parlementaires aussi, mais nous savons que Bercy est confronté aussi à un certain nombre de contraintes, je sais que la sécurité, lemploi, - pour ne prendre que ces deux secteurs-là -, mobilisent aussi évidemment une part significative du budget. Cest au Premier ministre quil appartiendra de rendre ses arbitrages mais nous allons nous y employer.
Q - Et donc, nous avons retenu la date probable, possible du 10 février ?
R - Nous allons essayer en tout cas de pouvoir mettre fin au suspens.
(Source http://www.france.diplomatie.fr)