Déclaration de M. Christian Poncelet, président du Sénat,lors du déjeuner offert en l'honneur du Président du Sénat de Roumanie et du Président de l'Assemblée Nationale de Bulgarie, sur l'entrée de ces deux pays dans l'Union européenne, Paris le 15 février 2007.

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Circonstance : Déjeuner offert en l'honneur du Président du Sénat de Roumanie et du Président de l'Assemblée Nationale de Bulgarie, au Sénat le 15 février 2007

Texte intégral

Monsieur le Président du Sénat de Roumanie,
Monsieur le Président de l'Assemblée Nationale de Bulgarie,
Mesdames et Messieurs les Parlementaires,
Madame et Monsieur les Ambassadeurs,
Mesdames et Messieurs,
C'est un très grand plaisir de vous accueillir ici, à la Présidence du Sénat, pour célébrer ensemble votre entrée dans l'Union Européenne.
Ce plaisir, je le partage avec mes collègues Sénateurs ici présents, en particulier le Président du groupe interparlementaire d'amitié France-Roumanie, M. Henri REVOL, et le Président du groupe interparlementaire d'amitié France-Bulgarie, M. Jean-François PICHERAL.
Votre adhésion, qui est en fait un retour dans la famille européenne, a été un moment historique, pour vous comme pour nous.
Elle récompense, justement, les années d'efforts déployés avec ténacité et détermination par vos Gouvernements et vos populations.
Elle donne également pleine satisfaction aux Etats membres dont le soutien, aussi exigeant qu'amical, vous a encouragés à mettre en oeuvre les réponses adaptées et à moderniser vos pays marqués par le lourd héritage du passé.
La France, en ce qui la concerne, a toujours soutenu votre marche vers l'Union Européenne et c'est à l'unanimité -c'est suffisamment rare pour le souligner- que le Parlement français, Assemblée Nationale comme Sénat, a ratifié le traité d'adhésion de vos pays à l'Union Européenne.
N'est-ce pas là la meilleure preuve de la confiance réciproque qui est la marque première de nos relations ?
Vous voilà désormais membres d'une Union qui va fêter, le 25 mars prochain, le 50ème anniversaire du Traité de Rome.
L'Europe, notre Europe, s'est donc finalement réunifiée, surmontant ainsi les trop nombreuses et cruelles épreuves qui ont marqué l'histoire de notre continent au siècle dernier. Je pense en particulier à cette inacceptable division en blocs qui a imposé, pendant des décennies, des lignes artificielles de séparation entre des peuples qui partagent fondamentalement -qui peut sérieusement le nier ?- des valeurs et une culture communes.
Ces valeurs, il nous appartient, en tant qu'Européens, de les défendre et d'en être fiers.
A cet égard, vos deux pays, la Bulgarie et la Roumanie, en tant que nouvelle frontière extérieure de l'Union Européenne, ont un rôle important à jouer. C'est aussi une grande responsabilité.
Mais je suis confiant dans notre volonté commune d'agir, ensemble, dans un environnement en pleine mutation et qui nous impose de multiples défis, économiques comme culturels.
Messieurs les Présidents,
Chers amis,
Nos pays vont continuer à travailler ensemble, en tant que partenaires et amis, pour réussir votre pleine intégration dans l'Union Européenne.
Continuons de construire, ensemble, cet espace de paix et de fraternité que beaucoup nous envient et qui montre que l'on peut, pacifiquement, inverser le cours, en apparence inéluctable, de l'Histoire. C'est une leçon qui, je crois, pourrait être utilement méditée dans le monde d'aujourd'hui.
Permettez-moi pour terminer de lever mon verre à la poursuite de cette formidable aventure qu'est la construction européenne et de dire, tout simplement :
Vive l'Union Européenne à 27 membres !Source http://www.senat.fr, le 19 février 2007