Déclaration de M. Dominique Bussereau, ministre de l'agriculture et de la pêche, sur l'installation d'une nouvelle station IFREMER, La Tremblade le 9 février 2007.

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Circonstance : Inauguration de la station IFREMER de La Tremblade, le 9 février 2007

Texte intégral

Messieurs les Présidents (Jean-Yves PERROT, Président de l'IFREMER, Goulven BREST, Président du Conseil National de la Conchyliculture, Jean-Pierre TALLIEU, Président de la Communauté d'Agglomération et maire de La Tremblade)
Monsieur le Député (Didier QUENTIN)
Mesdames, Messieurs,
Je suis heureux d'inaugurer en votre compagnie la nouvelle station IFREMER de La Tremblade. C'est l'une des plus anciennes implantations en France, et elle accueille aujourd'hui de nouvelles équipes de recherche. Nous aurons un laboratoire de référence concernant les pathologies des mollusques. Les travaux s'effectueront dans le cadre de l'Office international des Epizooties. Je tiens à remercier particulièrement les élus du Conseil régional de Poitou-Charentes et du Conseil Général de Charente-Maritime qui ont travaillé à ce projet et l'ont rendu possible.
Afin de remplir au mieux sa mission de surveillance, l'IFREMER se dote aujourd'hui d'un nouvel outil. Sur le site de La Tremblade, les équipes pourront effectuer l'ensemble des analyses que l'on désigne comme le Réseau de surveillance pathologique des mollusques (REPAMO). Le pôle abritera plusieurs équipes. Elles auront en charge des missions de surveillance sanitaire et zoosanitaire, mais aussi l'étude des ressources génétiques des espèces exploitées, de leur évolution, avec l'objectif de sélectionner des souches résistantes aux maladies et de la création de souches plus performantes. La station de La Tremblade accueille également le Laboratoire Environnement Ressources des Pertuis Charentais, en charge de différents réseaux de surveillance du littoral.
Ce regroupement des compétences fait d'ores et déjà de La Tremblade un pôle du littoral français au rayonnement européen.
I. La surveillance sanitaire est un enjeu essentiel pour la filière conchylicole.
A la fin du mois d'août, la commercialisation des huîtres dans le bassin d'Arcachon a dû être interdite pendant plus de deux semaines. Cette mesure a été très mal vécue par la profession. La cause de toxicité n'étant toujours pas établie, j'ai demandé à l'AFSSA de coordonner un nouveau programme de recherche. Je suis favorable à la mise en oeuvre de nouvelles méthodes d'analyse, dès qu'elles auront été validées scientifiquement.
Pour l'indemnisation des éleveurs, la solidarité nationale a joué. Les éleveurs ont pu surmonter une passe difficile. Par ailleurs, à l'approche des fêtes de Noël, j'ai conduit une campagne de promotion des huîtres jusque sur les bancs de l'Assemblée Nationale. La solidarité nationale a été aussi mise à contribution pour le financement d'une grande opération de publicité. Ceci a permis de conforter l'image d'un produit de qualité auprès du consommateur. Les ventes de fin d'année ont été bonnes sur l'ensemble du littoral français.
Les réseaux de surveillance sanitaire, qui sont en grande partie animés par l'IFREMER, assurent dans notre pays la fiabilité sanitaire des produits. La maîtrise des risques et la réactivité aux signaux d'alerte est essentielle. Elle doit se faire sur la base d'un contrat de confiance entre les consommateurs et les producteurs.
II. La signature d'une charte de concertation entre les principaux acteurs de la filière conchylicole est une bonne nouvelle pour l'avenir.
Afin de renforcer la concertation et la coordination entre les différents acteurs de la filière, nous venons de signer une charte conchylicole. Cette charte renforce dès à présent la coordination entre le Comité National de la Conchyliculture, l'Ifremer et le Ministère de l'Agriculture et de la Pêche.
A l'instar de la charte signée en 2003 dans le secteur de la pêche, la filière conchylicole avait besoin d'une convention qui précise les bonnes pratiques, les modes de consultation et de concertation des différentes autorités. L'épisode de cet été a été tendu, les relations entre les laboratoires de l'IFREMER et les professionnels du secteur se sont dégradées en raison des tests défavorables. Les temps étant différents, le moment est propice à l'adoption d'une charte des bonnes pratiques et des bonnes relations.
L'objectif est de permettre des rencontres plus fréquentes entre les acteurs. Nous travaillerons davantage en commun. Tous les compétences doivent être mises au service de la filière conchylicole. Tous ensemble, professionnels, scientifiques et agents de l'administration, nous pouvons garantir la pérennité de la filière malgré des menaces qui restent présentes. Donnons-nous les moyens de mieux construire l'avenir.
Conclusion
Elu de ce pays, et amateur d'huîtres, je suis très attaché au développement de la filière conchylicole dans notre pays. La signature de la Charte pour une meilleure coordination est au service du développement de la filière conchylicole et je m'en réjouis avec vous.
Vous êtes les acteurs de la filière et vous pouvez compter sur mon soutien. Je tiens à remercier l'engagement des acteurs des professionnels de la filière, du Président-directeur général de l'IFREMER et de ses équipes, sans lesquels ce grand pas en direction de l'avenir n'aurait pas été possible.