Texte intégral
Q - Quelle perception a-t-on de la France à l'étranger selon vous ?
R - Cela ne me dérange pas d'avoir des valeurs différentes de certains néo-conservateurs américains, ni même des Américains.
Q - Vous parlez beaucoup de la politique de la santé, du travail, que vous avez faite avec Bill Clinton et qui a été faite par d'autres avant vous. Il y a, dans votre livre, un aspect assez autocritique. Vous avez été très attaqué par certains qui disait que vous n'étiez pas fait pour ce ministère. La question qui se pose est : "peut-on être non-énarque, peut-on être non-diplomate de carrière et peut-on, malgré tout, diriger la diplomatie française" ?
R - C'est en effet une question qui a été posée, au début, et je suis très heureux d'avoir fait malgré tout, avec les équipes du Quai d'Orsay, un certain nombre de choses.
Q - On vous a attaqué de toutes parts ?
R - Oui, c'est vrai, j'ai été attaqué. Cela ne fait jamais plaisir mais il faut faire autre chose que de la politique dans la vie si vous ne voulez pas être attaqué.
Q - C'est la morale de M. Chirac qui s'applique aussi à vous alors ?
R - Elle s'applique à tous les hommes et les femmes politiques.
Q - Finalement, l'exception culturelle française et la culture française - on le voit par l'exemple du Centre Beaubourg qui ouvrira bientôt à Shanghai -, n'est-ce pas cela la vraie plus value que peut apporter la France dans ce mouvement qu'est la mondialisation ?
R - Certainement et, d'ailleurs, je l'ai écrit dans ce livre, nous venons de créer une agence, CultureFrance. CultureFrance regroupe différentes associations qui, jusque-là, travaillaient en solo et souffraient d'un manque de coordination.
Je crois, en effet, que toutes les Alliances françaises, tous les Centres culturels français, les ambassades et les consulats, doivent coordonner leur action. Il faut également un lycée français dans le dispositif.
Je crois avoir fait démarrer le plus important programme de lycées français, grâce à des partenariats publics-privés. C'est très important car on dit toujours que de nombreux étudiants du monde entier vont aux Etats-Unis, à Harvard et à Berkeley, parce qu'ils parlent anglais. Ils ne peuvent pas venir à HEC, à Polytechnique ou à Sciences Po, à Paris ou dans l'une de nos universités car, justement, ils ne parlent pas français. Il est donc très important de favoriser la francophonie et d'être au rendez-vous de la culture.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 20 février 2007
R - Cela ne me dérange pas d'avoir des valeurs différentes de certains néo-conservateurs américains, ni même des Américains.
Q - Vous parlez beaucoup de la politique de la santé, du travail, que vous avez faite avec Bill Clinton et qui a été faite par d'autres avant vous. Il y a, dans votre livre, un aspect assez autocritique. Vous avez été très attaqué par certains qui disait que vous n'étiez pas fait pour ce ministère. La question qui se pose est : "peut-on être non-énarque, peut-on être non-diplomate de carrière et peut-on, malgré tout, diriger la diplomatie française" ?
R - C'est en effet une question qui a été posée, au début, et je suis très heureux d'avoir fait malgré tout, avec les équipes du Quai d'Orsay, un certain nombre de choses.
Q - On vous a attaqué de toutes parts ?
R - Oui, c'est vrai, j'ai été attaqué. Cela ne fait jamais plaisir mais il faut faire autre chose que de la politique dans la vie si vous ne voulez pas être attaqué.
Q - C'est la morale de M. Chirac qui s'applique aussi à vous alors ?
R - Elle s'applique à tous les hommes et les femmes politiques.
Q - Finalement, l'exception culturelle française et la culture française - on le voit par l'exemple du Centre Beaubourg qui ouvrira bientôt à Shanghai -, n'est-ce pas cela la vraie plus value que peut apporter la France dans ce mouvement qu'est la mondialisation ?
R - Certainement et, d'ailleurs, je l'ai écrit dans ce livre, nous venons de créer une agence, CultureFrance. CultureFrance regroupe différentes associations qui, jusque-là, travaillaient en solo et souffraient d'un manque de coordination.
Je crois, en effet, que toutes les Alliances françaises, tous les Centres culturels français, les ambassades et les consulats, doivent coordonner leur action. Il faut également un lycée français dans le dispositif.
Je crois avoir fait démarrer le plus important programme de lycées français, grâce à des partenariats publics-privés. C'est très important car on dit toujours que de nombreux étudiants du monde entier vont aux Etats-Unis, à Harvard et à Berkeley, parce qu'ils parlent anglais. Ils ne peuvent pas venir à HEC, à Polytechnique ou à Sciences Po, à Paris ou dans l'une de nos universités car, justement, ils ne parlent pas français. Il est donc très important de favoriser la francophonie et d'être au rendez-vous de la culture.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 20 février 2007