Déclaration de M. Hubert Védrine, ministre des affaires étrangères, en réponse à une question sur la situation en Irak, à l'Assemblée nationale le 3 février 1999.

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Texte intégral

Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Je serai court d'autant que je n'ai rien à ajouter à la description que vous avez faite de la situation. Je rappellerai que pour sortir de cette situation avec ces dangers quelle comporte et de cette impasse dans laquelle se trouve la communauté internationale aujourd'hui, la France est le seul pays qui ait fait des propositions d'ampleur, complètes, qui traitent à la fois la dimension humanitaire de ce drame qui n'en finit pas, et d'autre part la dimension sécurité, pour reconstruire, dans la région et autour de l'Iraq, une situation qui permette à l'ensemble des pays du Proche et du Moyen Orient de réenvisager l'avenir avec confiance. Nous sommes le seul pays qui a abordé globalement ces problèmes, à travers des idées déposées au début du mois de janvier au Conseil de sécurité des Nations unies. Elles comportent la levée de l'embargo, la mise en place d'un système de contrôle de tout éventuel réarmement en armes de destruction massives et le contrôle des revenus financiers.
Depuis lors, c'est autour de nos idées - même de la part de pays qui en réalité contestent complètement notre démarche -, que le débat a lieu. En attendant de conclure dune façon ambitieuse, le Conseil de sécurité a entrepris une évaluation de la situation en matière de réarmement - ou de désarmement -, en matière humanitaire et en matière de prisonniers de guerre. Lorsque les conclusions seront disponibles, nous relancerons, avec tous nos moyens, nos propositions qui nous paraissent la seule issue.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr)