Déclaration de M. Gilles de Robien, ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche, sur l'accueil des étudiants étrangers et européens et la promotion de l'enseignement supérieur, Paris le 7 mars 2007.

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Circonstance : Création de Campus France à Paris le 7 mars 2007

Texte intégral


Monsieur le ministre,
Monsieur le ministre délégué,
Mesdames et Messieurs les parlementaires,
Mesdames et Messieurs les ambassadeurs,
Monsieur le recteur,
Mesdames et Messieurs les présidents et directeurs d'établissements d'enseignement supérieur,
Mesdames, Messieurs,
Et vous, tout spécialement, qui êtes venus en France poursuivre des études supérieures,
Je voudrais avant tout remercier le recteur de l'académie de Paris, chancelier des universités, Monsieur Maurice Quenet, de nous accueillir dans les bâtiments chargés de symboles de la Sorbonne .
Les circonstances le justifient pleinement.
En liaison étroite avec François Goulard , ministre délégué, le ministre des Affaires étrangères et moi avons conjointement présenté, ce matin, en Conseil des ministres, une communication sur la promotion de l'enseignement supérieur français et sur l'accueil des étudiants étrangers dans nos établissements et, notamment, notre décision de créer CampusFrance .
Je voudrais brièvement replacer la création de CampusFrance dans la continuité politique où elle s'inscrit.
Vous le savez, depuis 2003, le gouvernement poursuit une politique générale d'attractivité du territoire. La promotion de notre enseignement supérieur et l'amélioration de l'accueil des étudiants étrangers sont ainsi devenues, plus que jamais, une priorité.
Pour atteindre cet objectif, nous avons à relever le défi de la concurrence à l'échelle mondiale entre les établissements d'enseignement supérieur.
Les enjeux sont multiples. Ils concernent aussi bien mon collègue des Affaires étrangères que moi-même. Nous avons donc uni nos efforts pour affronter ensemble ces nouveaux défis, en créant CampusFrance.
En tant que ministre chargé de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche, j'attache la plus grande importance à assurer le rayonnement international de nos formations supérieures, et notamment, en accueillant des étudiants du monde entier.
Je me réjouis que les chiffres prouvent le succès de la démarche d'attractivité initiée en 2003 : les établissements d'enseignement supérieur français attirent chaque année davantage d'étudiants étrangers : 265 000 en 2005-2006 , soit 11,6 % de l'effectif global des étudiants.
Ces données quantitatives doivent être complétées par des éléments qualitatifs . On constate que ces étudiants se tournent de plus en plus vers des études de niveau master ou doctorat .
D'autre part, l'origine géographique du public étranger se diversifie. Encore que ce ne soit pas le sujet aujourd'hui, il va sans dire que je suis également très attentif à favoriser la mobilité des étudiants français.
Je tiens à saluer l'effort consenti par les établissements d'enseignement supérieur , auxquels revient le mérite de ces premiers succès de la politique d'attractivité.
Il a fallu réaliser un lourd et délicat travail pour améliorer la lisibilité des formations et des certifications qui les concluent, en particulier pour généraliser l'architecture L.M.D. des cursus.
Les établissements ont développé un esprit partenarial. Ils travaillent désormais plus systématiquement en réseau, ils s'organisent en pôles régionaux d'enseignement supérieur, ils jouent la carte des pôles de compétitivité. Ils nouent de nouveaux partenariats, avec les collectivités territoriales, ainsi qu'avec les entreprises, et, bien entendu, des partenariats internationaux.
En amont des aspects académiques, l'attractivité repose également sur l'organisation d'un accueil de qualité pour ces centaines de milliers de jeunes : ils viennent en France pour compléter leur formation et non pour franchir un parcours d'obstacles administratifs ou matériels !
Pour faciliter leur démarche d'inscription, pour les guider, les étudiants candidats à l'inscription dans un établissement d'enseignement supérieur français bénéficient de mesures spécifiques mises en place progressivement depuis 2003.
Il s'agit principalement de la généralisation des centres pour les études en France (CEF) dans les postes diplomatiques et des dispositions en faveur des étudiants étrangers de la loi du 24 juillet 2006 sur l'immigration.
Implantés dans les centres culturels français à l'étranger, les centres pour les études en France sont des espaces d'information et de dialogue avec les étudiants candidats à des études en France. Ils assurent aussi la liaison avec nos établissements d'enseignement supérieur. Je laisserai toutefois au ministre des Affaires étrangères le soin de vous en parler plus longuement.
Quant à la loi du 24 juillet 2006 sur l'immigration, elle introduit des dispositions très favorables aux étudiants étrangers : elle facilite la délivrance de plein droit d'un titre de séjour à tout étudiant passé par un CEF et ayant obtenu son visa. Elle en simplifie également le renouvellement et la prolongation.
Tel est le contexte, Mesdames et Messieurs, dans lequel s'est développée toute une réflexion interministérielle visant à rationaliser et améliorer encore nos procédures d'accueil et notre rayonnement académique dans le monde.
Depuis plusieurs mois, le ministre des Affaires étrangères, le ministre délégué à l'Enseignement supérieur et à la recherche et moi-même, nous avons poursuivi l'idée de doter l'enseignement supérieur français d'un instrument unique de promotion et d'accueil des étudiants étrangers, sur le modèle des grands organismes mis en place par plusieurs de nos partenaires européens.
CampusFrance porte ainsi l'espoir de nos établissements de disposer d'un outil performant. Il répondra aussi à l'attente des étudiants étrangers de bénéficier de conditions d'accueil améliorées.
Je laisse maintenant la parole à François Goulard, ministre délégué à l'Enseignement supérieur et à la recherche, en lui laissant le soin de vous décrire les avancées qu'apporte CampusFrance.Source http://www.education.gouv.fr, le 7 mars 2007