Texte intégral
Monsieur le Ministre,
Monsieur le Directeur général,
Mesdames, Messieurs,
Chers Amis,
Je suis heureuse de vous accueillir aujourd'hui à cette assemblée plénière - la seconde que j'ai le plaisir de présider. Avec Coordination Sud, j'ai souhaité que cette réunion puisse se tenir, afin de dresser un bilan de ce qui a été entrepris depuis maintenant près de deux ans, mais aussi pour tracer des pistes pour l'avenir.
Depuis notre dernière assemblée plénière, en février 2006, la Commission Coopération Développement a connu une intense activité. Nous serons d'ailleurs amenés à discuter tout à l'heure des conclusions issues des nombreuses réunions qui se sont tenues au niveau du bureau ou des groupes de travail.
Mais auparavant, je voudrais rappeler quelques-uns des progrès accomplis avec vous, depuis deux ans.
Et tout d'abord, la mise en oeuvre effective de l'engagement du président de la République, qui prévoyait un doublement des crédits de l'APD transitant par les ONG entre 2004 et 2009 : comme j'ai eu l'occasion de l'annoncer lors du Salon de la solidarité internationale en novembre dernier, ces crédits connaîtront une forte augmentation en 2007, avec près de 157 millions d'euros, contre 85 millions d'euros en 2006. Ainsi, leur part dans l'Aide publique au développement (APD) devrait être supérieure à 1,6 % cette année.
Parallèlement, nous avons veillé à la pleine application des orientations définies par le Comité interministériel de la Coopération internationale et du Développement (CICID), et visant à mieux associer les ONG à la formulation et à la mise en oeuvre de la politique française de solidarité internationale : ainsi, après un nécessaire travail de sensibilisation des différents services du ministère des Affaires étrangères, la consultation des ONG à toutes les étapes de l'exercice d'élaboration des Documents cadre de partenariat (DCP), mais aussi lors de la revue annuelle de leur mise en oeuvre, est désormais entrée dans les faits. J'ai d'ailleurs pu moi-même le relever lors de mon récent déplacement au Cambodge, premier pays à réaliser ce bilan d'étape annuel du DCP : les ONG présentes localement ont été associées à cet exercice de façon sérieuse, et dans une logique partenariale.
De même, nous avons mis au point avec Coordination Sud, des modalités pratiques et efficaces d'échange et de concertation, en amont et en aval des réunions de la Conférence d'orientation stratégique et de programmation (COSP). Ainsi, lors du dernier bureau, le directeur général vous a rendu compte des conclusions de la COSP de décembre 2006, et vous avez pu lui faire part de vos commentaires sur plusieurs des documents de stratégies adoptés lors de cette conférence.
Bien évidemment, le renforcement de ce partenariat avec les ONG, de même que l'augmentation des montants d'APD qui transitent désormais par leur intermédiaire, ont aussi pour corollaire des exigences supplémentaires de transparence, d'évaluation et de contrôle à votre endroit : dès cette année, est ainsi envisagé un système de notation des principales ONG françaises, dont les termes de référence seront bien entendu arrêtés en concertation étroite avec vous. En parallèle, nous travaillons à la consolidation des capacités des ONG, à travers la création d'un fonds de renforcement institutionnel et organisationnel des ONG françaises.
Mais beaucoup a été fait également, depuis deux ans, pour accroître la visibilité de notre action en faveur du développement : le CICID a validé en juin 2006 un plan interministériel sur la sensibilisation de l'opinion publique, et j'ai souhaité m'engager aux côtés des ONG pour apporter un soutien à la neuvième édition de la Semaine de la solidarité internationale (SSI), en organisant un Salon de la solidarité internationale. Ce salon s'est adressé plus particulièrement aux jeunes, afin de leur proposer des outils et des moyens pour s'engager efficacement en faveur des pays du Sud. Au regard des bilans qu'en ont fait les uns et les autres, je crois que ce salon a été un véritable succès, et qu'il devrait être appelé à se pérenniser.
A cette occasion, j'ai aussi dévoilé le nouveau logo "France coopération", qui doit donner une plus grande lisibilité aux actions menées par la France en matière d'aide publique au développement. Il s'agit, en l'utilisant, à côté de vos propres logos, de bien montrer l'engagement collectif qui est celui consenti par la France, tous opérateurs confondus, en faveur des pays du Sud.
Mesdames et Messieurs,
Pendant ces deux années à la tête du ministère de la Coopération, je me suis attachée à ce que les ONG soient pleinement associées à nos réflexions, à nos stratégies en matière d'aide au développement, ainsi qu'à la mise en oeuvre des projets. Votre regard - au plus près du terrain - constitue un précieux contrepoint et permet une vision plus globale et plus riche des réalités du Sud.
C'est aussi la raison pour laquelle je tiens, lors de mes déplacements, à aller à votre rencontre pour débattre avec vous des voies et moyens les plus appropriés pour améliorer nos politiques. Ce sera encore le cas, dans quelques jours, en République Démocratique du Congo, où j'ai prévu de me rendre dans le Nord du Kivu, à Goma, pour y saluer l'action de terrain menée sur place par nos ONG, auprès des populations les plus fragiles.
A de multiples reprises, j'ai eu l'occasion de rappeler combien le rôle des ONG venait utilement compléter l'action de l'Etat en faveur des pays en développement. Je pense en particulier à votre capacité à développer une coopération de proximité auprès des populations défavorisées, à renforcer les sociétés civiles dans les pays partenaires, ou encore à proposer des actions et projets innovants.
Cette valeur ajoutée est de plus en plus reconnue. Vous êtes ainsi désormais largement sollicités sur les grands dossiers de l'agenda international.
Bien sûr, de nouveaux chantiers méritent d'être ouverts, ou approfondis : la thématique de la responsabilité sociale et environnementale des entreprises, par exemple, mais aussi le lien à établir entre questions migratoires et développement, ou encore la place des enfants dans les conflits armés. Autant d'enjeux essentiels où nous aurons donc à nous retrouver, pouvoirs publics et ONG, dans le respect de nos spécificités et de nos intérêts propres, pour tenter de contribuer ensemble à une relation Nord-Sud qui soit plus équilibrée et plus respectueuse des diversités.
Pour conclure, je tiens à vous renouveler mes remerciements pour votre disponibilité et votre implication en faveur de nos partenaires du Sud, avec lesquels vous avez su nouer des liens forts et confiants. Soyez assurés que ces liens sont pour nous un atout indispensable dans la mise en oeuvre de la modernisation de notre politique de coopération.
Je vous remercie.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 20 mars 2007
Monsieur le Directeur général,
Mesdames, Messieurs,
Chers Amis,
Je suis heureuse de vous accueillir aujourd'hui à cette assemblée plénière - la seconde que j'ai le plaisir de présider. Avec Coordination Sud, j'ai souhaité que cette réunion puisse se tenir, afin de dresser un bilan de ce qui a été entrepris depuis maintenant près de deux ans, mais aussi pour tracer des pistes pour l'avenir.
Depuis notre dernière assemblée plénière, en février 2006, la Commission Coopération Développement a connu une intense activité. Nous serons d'ailleurs amenés à discuter tout à l'heure des conclusions issues des nombreuses réunions qui se sont tenues au niveau du bureau ou des groupes de travail.
Mais auparavant, je voudrais rappeler quelques-uns des progrès accomplis avec vous, depuis deux ans.
Et tout d'abord, la mise en oeuvre effective de l'engagement du président de la République, qui prévoyait un doublement des crédits de l'APD transitant par les ONG entre 2004 et 2009 : comme j'ai eu l'occasion de l'annoncer lors du Salon de la solidarité internationale en novembre dernier, ces crédits connaîtront une forte augmentation en 2007, avec près de 157 millions d'euros, contre 85 millions d'euros en 2006. Ainsi, leur part dans l'Aide publique au développement (APD) devrait être supérieure à 1,6 % cette année.
Parallèlement, nous avons veillé à la pleine application des orientations définies par le Comité interministériel de la Coopération internationale et du Développement (CICID), et visant à mieux associer les ONG à la formulation et à la mise en oeuvre de la politique française de solidarité internationale : ainsi, après un nécessaire travail de sensibilisation des différents services du ministère des Affaires étrangères, la consultation des ONG à toutes les étapes de l'exercice d'élaboration des Documents cadre de partenariat (DCP), mais aussi lors de la revue annuelle de leur mise en oeuvre, est désormais entrée dans les faits. J'ai d'ailleurs pu moi-même le relever lors de mon récent déplacement au Cambodge, premier pays à réaliser ce bilan d'étape annuel du DCP : les ONG présentes localement ont été associées à cet exercice de façon sérieuse, et dans une logique partenariale.
De même, nous avons mis au point avec Coordination Sud, des modalités pratiques et efficaces d'échange et de concertation, en amont et en aval des réunions de la Conférence d'orientation stratégique et de programmation (COSP). Ainsi, lors du dernier bureau, le directeur général vous a rendu compte des conclusions de la COSP de décembre 2006, et vous avez pu lui faire part de vos commentaires sur plusieurs des documents de stratégies adoptés lors de cette conférence.
Bien évidemment, le renforcement de ce partenariat avec les ONG, de même que l'augmentation des montants d'APD qui transitent désormais par leur intermédiaire, ont aussi pour corollaire des exigences supplémentaires de transparence, d'évaluation et de contrôle à votre endroit : dès cette année, est ainsi envisagé un système de notation des principales ONG françaises, dont les termes de référence seront bien entendu arrêtés en concertation étroite avec vous. En parallèle, nous travaillons à la consolidation des capacités des ONG, à travers la création d'un fonds de renforcement institutionnel et organisationnel des ONG françaises.
Mais beaucoup a été fait également, depuis deux ans, pour accroître la visibilité de notre action en faveur du développement : le CICID a validé en juin 2006 un plan interministériel sur la sensibilisation de l'opinion publique, et j'ai souhaité m'engager aux côtés des ONG pour apporter un soutien à la neuvième édition de la Semaine de la solidarité internationale (SSI), en organisant un Salon de la solidarité internationale. Ce salon s'est adressé plus particulièrement aux jeunes, afin de leur proposer des outils et des moyens pour s'engager efficacement en faveur des pays du Sud. Au regard des bilans qu'en ont fait les uns et les autres, je crois que ce salon a été un véritable succès, et qu'il devrait être appelé à se pérenniser.
A cette occasion, j'ai aussi dévoilé le nouveau logo "France coopération", qui doit donner une plus grande lisibilité aux actions menées par la France en matière d'aide publique au développement. Il s'agit, en l'utilisant, à côté de vos propres logos, de bien montrer l'engagement collectif qui est celui consenti par la France, tous opérateurs confondus, en faveur des pays du Sud.
Mesdames et Messieurs,
Pendant ces deux années à la tête du ministère de la Coopération, je me suis attachée à ce que les ONG soient pleinement associées à nos réflexions, à nos stratégies en matière d'aide au développement, ainsi qu'à la mise en oeuvre des projets. Votre regard - au plus près du terrain - constitue un précieux contrepoint et permet une vision plus globale et plus riche des réalités du Sud.
C'est aussi la raison pour laquelle je tiens, lors de mes déplacements, à aller à votre rencontre pour débattre avec vous des voies et moyens les plus appropriés pour améliorer nos politiques. Ce sera encore le cas, dans quelques jours, en République Démocratique du Congo, où j'ai prévu de me rendre dans le Nord du Kivu, à Goma, pour y saluer l'action de terrain menée sur place par nos ONG, auprès des populations les plus fragiles.
A de multiples reprises, j'ai eu l'occasion de rappeler combien le rôle des ONG venait utilement compléter l'action de l'Etat en faveur des pays en développement. Je pense en particulier à votre capacité à développer une coopération de proximité auprès des populations défavorisées, à renforcer les sociétés civiles dans les pays partenaires, ou encore à proposer des actions et projets innovants.
Cette valeur ajoutée est de plus en plus reconnue. Vous êtes ainsi désormais largement sollicités sur les grands dossiers de l'agenda international.
Bien sûr, de nouveaux chantiers méritent d'être ouverts, ou approfondis : la thématique de la responsabilité sociale et environnementale des entreprises, par exemple, mais aussi le lien à établir entre questions migratoires et développement, ou encore la place des enfants dans les conflits armés. Autant d'enjeux essentiels où nous aurons donc à nous retrouver, pouvoirs publics et ONG, dans le respect de nos spécificités et de nos intérêts propres, pour tenter de contribuer ensemble à une relation Nord-Sud qui soit plus équilibrée et plus respectueuse des diversités.
Pour conclure, je tiens à vous renouveler mes remerciements pour votre disponibilité et votre implication en faveur de nos partenaires du Sud, avec lesquels vous avez su nouer des liens forts et confiants. Soyez assurés que ces liens sont pour nous un atout indispensable dans la mise en oeuvre de la modernisation de notre politique de coopération.
Je vous remercie.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 20 mars 2007