Texte intégral
Madame la ministre et chère Cristina Geli
Monsieur le maire de Puigcerda
Monsieur le Député, cher François Calvet
Mesdames et messieurs les élus de Catalogne et des Pyrénées Orientales, et notamment de Cerdagne et de Capcir
Monsieur l'Ambassadeur de France en Espagne
Monsieur le directeur de l'Agence régionale de l'hospitalisation
Monsieur le préfet des Pyrénées Orientales
Mesdames et Messieurs
J'ai toujours beaucoup de plaisir, dans le cadre de mes fonctions, à inaugurer de nouveaux services hospitaliers, parce que c'est la preuve que notre hôpital sait se moderniser et se tourner vers l'avenir.
Mais j'ai parfaitement conscience du caractère exceptionnel de la manifestation qui nous réunit ce matin ici, à Puigceda, sur ce magnifique plateau cerdan au coeur des Pyrénées.
Exceptionnels, le projet et la démarche que nous célébrons ensemble le sont en effet à plus d'un titre.
En premier lieu, le futur hôpital commun transfrontalier de Puigcerda constitue, dans toute l'Europe, sinon le seul, en tout cas le plus avancé des projets de coopération transfrontalière en matière sanitaire. Mais les idées les plus évidentes ne sont pas forcément, vous le savez, les plus simples à réaliser.
Et je voudrais saluer toutes celles et tous ceux, de part et d'autre de la frontière, qui se sont démenés, qui ont su bousculer les schémas traditionnels, qui ont surtout su adopter un raisonnement fondé non pas sur les logiques institutionnelles ou administratives mais bel et bien sur les besoins des populations.
Je dois le dire : ce projet me plaît parce que c'est comme ça que je conçois l'Europe, cette Europe dont nous avons tant besoin dans ce mode qui bouge et qui parfois inquiète : non pas l'Europe de la réglementation et de la technocratie, mais l'Europe concrète, l'Europe incarnée dans des projets de progrès et de solidarité. Et pour illustrer cela, un hôpital, voilà bien un exemple éclatant.
Je voudrais insister sur le rôle décisif du Député François CALVET, qui a su interpeller mon prédécesseur Philippe DOUSTE BLAZY, puis moi-même, qui est allé jusqu'à sensibiliser les plus hautes autorités des l'Etat, pour que les décisions, coté français, soient prises et qu'elles le soient en conformité avec l'enjeu que représente cet équipement. Que chacun ici en soit convaincu, sans ton implication déterminée et efficace, mon cher François, ce projet n'aurait sans doute pas pu voir le jour.
Bien entendu, nos partenaires et amis de la Généralité de Catalogne, dont vous êtes bien placés pour connaître le dynamisme, ont porté cette idée et l'ont transformé en réalisation concrète.
Vous me permettrez de saluer également Catherine DARDé, son successeur Alain CORVEZ, dont je sais le fort engagement non seulement dans ce dossier, mais également dans la prise en compte de sa dimension territoriale. J'y associe la DHOS et notamment le Professeur Guy NICOLAS.
. Pour la première fois, et je tiens à insister particulièrement sur ce point devant vous, la République française va contribuer au financement et à la gestion d'un établissement de soins situé en dehors de ses frontières. Nous avons, d'un commun accord, fixé la répartition des rôles à 60 % pour la partie catalane et 40 % pour notre partie. Le futur équipement sera ouvert à tous les résidents et touristes de passage et, pour ceux d'entre eux de nationalité française, il leur sera accessible exactement comme s'ils se rendaient dans n'importe quel hôpital français.
. Investir dans la santé, dans l'hôpital, soyez en convaincus, c'est investir dans l'avenir. C'est non seulement investir dans des bâtiments, dans des équipements, c'est aussi investir dans les hommes. Nous l'avons fait massivement en France dans le cadre de ce que nous avons appelé le plan « hôpital 2007 », lancé en 2003. Doté d'une enveloppe de 10 milliards d'euros, ce programme a permis de financer 932 projets. Dans le département des Pyrénées Orientales, grâce au plan hôpital 2007 et à un autre plan consacré à la psychiatrie et à la santé mentale, ce sont près de 85 Millions d'Euros qui ont été mobilisés pour moderniser les établissements de soins, qu'il s'agisse de l'hôpital de Perpignan en cours de reconstruction, du CHS de Thuir ou de nombreuses cliniques à Perpignan et dans le Roussillon. Et nous continuerons, puisque j'ai récemment annoncé la poursuite de cet indispensable effort dans le cadre du plan « hôpital 2012 », qui sera également doté de 10 milliards d'euros.
. Surtout, l'hôpital commun transfrontalier fonctionnera en réseau, notamment pour la prise en charge des pathologies graves ou plus lourdes, grâce à des conventions avec les CHU ou établissements équivalents en Espagne, à Toulouse ou à Perpignan.
. En parlant de réseau, je voudrais insister sur la deuxième singularité de ce dossier. En effet, il ne s'est pas seulement agi de concevoir et à partir de maintenant de construire un hôpital neuf de proximité, au service des populations de part et d'autre d'une frontière de plus en plus invisible. Mais vous avez cherché à faire mieux : en bâtissant un vrai projet de santé du territoire, vous avez inséré le futur hôpital commun transfrontalier dans la réflexion et la dynamique de modernisation des autres établissements de santé de la zone, situés en territoire français.
. Je le sais, le plateau cerdan n'a pas été épargné par les opérations de reconversion et de restructuration. Entre 1997 et 2002, le plateau a ainsi perdu près de 500 lits d'hospitalisation, pour l'essentiel en soins de suite et de réadaptation.
. M'adressant aux responsables de ces établissements ici présents, je les invite à mesurer les efforts significatifs réalisés depuis deux ans et les perspectives qui s'ouvrent. Et les résultats concrets sont au rendez-vous : les établissements vont à nouveau créer de l'emploi en Cerdagne près de 100 au total, essentiellement grâce aux reconversions dans le médico-social.
. J'ai pris toutes mes responsabilités d'abord en disant clairement que la zone pouvait continuer à bénéficier d'un recrutement extra régional, compte tenu de ses qualités climatiques et environnementales exceptionnelles, ensuite en dégageant les crédits nécessaires aux opérations de reconversion, enfin en veillant, chère Mme Géli, à ce que le futur hôpital commun transfrontalier puisse employer des professionnels français, que des établissements français puissent assurer des prestations avec lui, que des patients espagnols puissent être accueillis sans difficulté, en fonction de leur pathologie, dans des cliniques et établissements de soins de suite de l'autre coté de la frontière.
. Très concrètement, des dossiers difficiles et majeurs pour le territoire, qu'il s'agisse de la perle cerdane à Osséja, de Joseph Sauvy à Err -dont je souhaite qu'il puisse accéder rapidement au statut d'hôpital local- des maisons d'enfants à caractère sanitaire ou encore de l'établissement des Escaldes, pour ne citer que ceux-là, ont connu durant ses derniers mois des évolutions décisives et je crois reconnues par tous.
. J'insiste enfin pour que la réflexion autour du projet de territoire qui associe, je le sais, les médecins et professionnels de santé libéraux soit l'occasion de conforter la permanence des soins et d'améliorer la prise en charge des urgences 24 H sur 24.
Mesdames et Messieurs
Aujourd'hui, une nouvelle étape a été franchie avec la mise en place des bases juridiques qui permettront le financement et le fonctionnement de l'hôpital commun transfrontalier de Puigcerda, qui représente, vous le savez, un investissement de 27 millions d'Euros, dont près de 11 millions seront pris en charge par l'assurance maladie française. Il prendra la forme d'un Groupement européen de coopération transfrontalière (GECT), une innovation en Europe puisque cette structure vient d'être créée par un règlement communautaire de 2006.
Par ma présence parmi vous, je tenais à vous témoigner du soutien sans faille de la République française à ce projet majeur et exemplaire, qui doit assurer pour les trente prochaines années à ce superbe et dynamique territoire une offre de soins, sûre, moderne et évolutive.Source http://www.sante.gouv.fr, le 21 mars 2007
Monsieur le maire de Puigcerda
Monsieur le Député, cher François Calvet
Mesdames et messieurs les élus de Catalogne et des Pyrénées Orientales, et notamment de Cerdagne et de Capcir
Monsieur l'Ambassadeur de France en Espagne
Monsieur le directeur de l'Agence régionale de l'hospitalisation
Monsieur le préfet des Pyrénées Orientales
Mesdames et Messieurs
J'ai toujours beaucoup de plaisir, dans le cadre de mes fonctions, à inaugurer de nouveaux services hospitaliers, parce que c'est la preuve que notre hôpital sait se moderniser et se tourner vers l'avenir.
Mais j'ai parfaitement conscience du caractère exceptionnel de la manifestation qui nous réunit ce matin ici, à Puigceda, sur ce magnifique plateau cerdan au coeur des Pyrénées.
Exceptionnels, le projet et la démarche que nous célébrons ensemble le sont en effet à plus d'un titre.
En premier lieu, le futur hôpital commun transfrontalier de Puigcerda constitue, dans toute l'Europe, sinon le seul, en tout cas le plus avancé des projets de coopération transfrontalière en matière sanitaire. Mais les idées les plus évidentes ne sont pas forcément, vous le savez, les plus simples à réaliser.
Et je voudrais saluer toutes celles et tous ceux, de part et d'autre de la frontière, qui se sont démenés, qui ont su bousculer les schémas traditionnels, qui ont surtout su adopter un raisonnement fondé non pas sur les logiques institutionnelles ou administratives mais bel et bien sur les besoins des populations.
Je dois le dire : ce projet me plaît parce que c'est comme ça que je conçois l'Europe, cette Europe dont nous avons tant besoin dans ce mode qui bouge et qui parfois inquiète : non pas l'Europe de la réglementation et de la technocratie, mais l'Europe concrète, l'Europe incarnée dans des projets de progrès et de solidarité. Et pour illustrer cela, un hôpital, voilà bien un exemple éclatant.
Je voudrais insister sur le rôle décisif du Député François CALVET, qui a su interpeller mon prédécesseur Philippe DOUSTE BLAZY, puis moi-même, qui est allé jusqu'à sensibiliser les plus hautes autorités des l'Etat, pour que les décisions, coté français, soient prises et qu'elles le soient en conformité avec l'enjeu que représente cet équipement. Que chacun ici en soit convaincu, sans ton implication déterminée et efficace, mon cher François, ce projet n'aurait sans doute pas pu voir le jour.
Bien entendu, nos partenaires et amis de la Généralité de Catalogne, dont vous êtes bien placés pour connaître le dynamisme, ont porté cette idée et l'ont transformé en réalisation concrète.
Vous me permettrez de saluer également Catherine DARDé, son successeur Alain CORVEZ, dont je sais le fort engagement non seulement dans ce dossier, mais également dans la prise en compte de sa dimension territoriale. J'y associe la DHOS et notamment le Professeur Guy NICOLAS.
. Pour la première fois, et je tiens à insister particulièrement sur ce point devant vous, la République française va contribuer au financement et à la gestion d'un établissement de soins situé en dehors de ses frontières. Nous avons, d'un commun accord, fixé la répartition des rôles à 60 % pour la partie catalane et 40 % pour notre partie. Le futur équipement sera ouvert à tous les résidents et touristes de passage et, pour ceux d'entre eux de nationalité française, il leur sera accessible exactement comme s'ils se rendaient dans n'importe quel hôpital français.
. Investir dans la santé, dans l'hôpital, soyez en convaincus, c'est investir dans l'avenir. C'est non seulement investir dans des bâtiments, dans des équipements, c'est aussi investir dans les hommes. Nous l'avons fait massivement en France dans le cadre de ce que nous avons appelé le plan « hôpital 2007 », lancé en 2003. Doté d'une enveloppe de 10 milliards d'euros, ce programme a permis de financer 932 projets. Dans le département des Pyrénées Orientales, grâce au plan hôpital 2007 et à un autre plan consacré à la psychiatrie et à la santé mentale, ce sont près de 85 Millions d'Euros qui ont été mobilisés pour moderniser les établissements de soins, qu'il s'agisse de l'hôpital de Perpignan en cours de reconstruction, du CHS de Thuir ou de nombreuses cliniques à Perpignan et dans le Roussillon. Et nous continuerons, puisque j'ai récemment annoncé la poursuite de cet indispensable effort dans le cadre du plan « hôpital 2012 », qui sera également doté de 10 milliards d'euros.
. Surtout, l'hôpital commun transfrontalier fonctionnera en réseau, notamment pour la prise en charge des pathologies graves ou plus lourdes, grâce à des conventions avec les CHU ou établissements équivalents en Espagne, à Toulouse ou à Perpignan.
. En parlant de réseau, je voudrais insister sur la deuxième singularité de ce dossier. En effet, il ne s'est pas seulement agi de concevoir et à partir de maintenant de construire un hôpital neuf de proximité, au service des populations de part et d'autre d'une frontière de plus en plus invisible. Mais vous avez cherché à faire mieux : en bâtissant un vrai projet de santé du territoire, vous avez inséré le futur hôpital commun transfrontalier dans la réflexion et la dynamique de modernisation des autres établissements de santé de la zone, situés en territoire français.
. Je le sais, le plateau cerdan n'a pas été épargné par les opérations de reconversion et de restructuration. Entre 1997 et 2002, le plateau a ainsi perdu près de 500 lits d'hospitalisation, pour l'essentiel en soins de suite et de réadaptation.
. M'adressant aux responsables de ces établissements ici présents, je les invite à mesurer les efforts significatifs réalisés depuis deux ans et les perspectives qui s'ouvrent. Et les résultats concrets sont au rendez-vous : les établissements vont à nouveau créer de l'emploi en Cerdagne près de 100 au total, essentiellement grâce aux reconversions dans le médico-social.
. J'ai pris toutes mes responsabilités d'abord en disant clairement que la zone pouvait continuer à bénéficier d'un recrutement extra régional, compte tenu de ses qualités climatiques et environnementales exceptionnelles, ensuite en dégageant les crédits nécessaires aux opérations de reconversion, enfin en veillant, chère Mme Géli, à ce que le futur hôpital commun transfrontalier puisse employer des professionnels français, que des établissements français puissent assurer des prestations avec lui, que des patients espagnols puissent être accueillis sans difficulté, en fonction de leur pathologie, dans des cliniques et établissements de soins de suite de l'autre coté de la frontière.
. Très concrètement, des dossiers difficiles et majeurs pour le territoire, qu'il s'agisse de la perle cerdane à Osséja, de Joseph Sauvy à Err -dont je souhaite qu'il puisse accéder rapidement au statut d'hôpital local- des maisons d'enfants à caractère sanitaire ou encore de l'établissement des Escaldes, pour ne citer que ceux-là, ont connu durant ses derniers mois des évolutions décisives et je crois reconnues par tous.
. J'insiste enfin pour que la réflexion autour du projet de territoire qui associe, je le sais, les médecins et professionnels de santé libéraux soit l'occasion de conforter la permanence des soins et d'améliorer la prise en charge des urgences 24 H sur 24.
Mesdames et Messieurs
Aujourd'hui, une nouvelle étape a été franchie avec la mise en place des bases juridiques qui permettront le financement et le fonctionnement de l'hôpital commun transfrontalier de Puigcerda, qui représente, vous le savez, un investissement de 27 millions d'Euros, dont près de 11 millions seront pris en charge par l'assurance maladie française. Il prendra la forme d'un Groupement européen de coopération transfrontalière (GECT), une innovation en Europe puisque cette structure vient d'être créée par un règlement communautaire de 2006.
Par ma présence parmi vous, je tenais à vous témoigner du soutien sans faille de la République française à ce projet majeur et exemplaire, qui doit assurer pour les trente prochaines années à ce superbe et dynamique territoire une offre de soins, sûre, moderne et évolutive.Source http://www.sante.gouv.fr, le 21 mars 2007