Texte intégral
Q - En quoi votre visite au Koweït est-elle importante aujourd'hui ?
R - Cette visite se veut un symbole fort, tant pour la France que pour le Koweït, de l'excellence des relations entre nos deux pays amis. Il existe une forte convergence de vues entre les dirigeants français et koweïtiens sur de nombreux sujets. Je me rends au Koweït en réponse à l'invitation des autorités de votre pays auxquelles j'avais confirmé, à l'issue de la visite de l'Emir du Koweït en France, au mois de décembre, ma disponibilité à m'y rendre. Les relations franco-koweïtiennes connaissent une phase d'intensification depuis plusieurs mois. La fréquence particulièrement soutenue des déplacements officiels entre nos deux pays en est le meilleur indicateur.
Q - Quels sont les sujets qui seront abordés avec les responsables politiques koweïtiens ?
R - Les sujets qui seront abordés avec les principaux responsables politiques koweïtiens sont multiples. Bien entendu, nous aborderons des questions d'ordre bilatérales, touchant au dialogue politique entre nos deux pays, à notre coopération culturelle, éducative et scientifique, que nous souhaitons renforcer, à nos échanges économiques et commerciaux, en forte croissance. Je souligne, à ce titre, que le Koweït est un partenaire économique important pour la France et que nous sommes attentifs aux projets de modernisation et de développement qui y sont menés. Par ailleurs, en matière de coopération éducative, nous souhaitons accompagner le Koweït dans ses efforts en faveur de la promotion de l'enseignement du français. Un département de langue et de culture française va prochainement ouvrir à l'université de Koweït, au sein de laquelle existe déjà, depuis 2005, une antenne du réseau universitaire de recherche "Eurogolfe".
Nous échangerons également nos vues sur la situation régionale en Irak, en Iran, au Liban, ainsi qu'en ce qui concerne les enjeux propres à la nécessaire relance du processus de paix israélo-arabe.
Q - Qu'attendez-vous de cette visite ?
R - Cette visite se présente d'abord comme la confirmation des relations privilégiées qui sont les nôtres avec le Koweït. Ma priorité est de renforcer encore ces liens. J'espère également que les autorités koweïtiennes sauront nous exprimer leur soutien concernant différents sujets qui nous tiennent à coeur, comme la campagne en faveur de l'initiative UNITAID ou encore l'ouverture d'une Alliance française à Koweït qui devrait avoir lieu dès cette année.
Q - Parlerez-vous de la Conférence de Bagdad du 10 mars ?
R - La réunion préparatoire à la prochaine conférence régionale sur l'Irak, à laquelle la France a été invitée comme observateur en sa qualité de membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, constitue une étape importante que nous avons toujours soutenu.
Le Koweït étant un voisin de l'Irak, c'est tout naturellement un dossier pour lequel nous avons, au premier chef, matière à discuter. Il est important que cette réunion donne aux Irakiens un message d'espoir et de solidarité.
Q - La question nucléaire iranienne sera-t-elle été abordée ?
R - Les pays du Moyen-Orient, en particulier les Etats du Golfe, sont concernés au premier chef par l'enjeu de sécurité que constitue le programme nucléaire iranien.
Il est donc naturel que je m'entretienne de ce sujet avec mes interlocuteurs koweïtiens. Nos échanges me permettront de présenter la politique de la France et de ses partenaires ainsi que le rôle susceptible d'être joué par les Etats du Golfe dans ce dossier et de recueillir leurs analyses.
Q - Que pensez-vous des récents développements des relations franco-koweitiennes et qu'en attendez-vous à l'avenir ?
R - Tout d'abord, comme je l'ai déjà signalé, les relations franco-koweïtiennes ont connu un dynamisme renouvelé depuis presqu'un an. Plusieurs visites de haut niveau de responsables koweïtiens se sont succédé en France : celle de Cheikh Nasser Sabah, ministre du Diwan, au mois de juillet, puis celle de Cheikh Nasser Mohammed, Premier ministre en septembre et enfin celle de Cheikh Sabah, l'Emir du Koweït à la fin de l'année dernière. D'importantes délégations ministérielles ont accompagné ces deux derniers déplacements. Par ailleurs, le ministre de la Défense, Michelle Alliot-Marie, s'est rendu au Koweït au début du mois de novembre.
La fréquence et l'importance de ces visites sont la preuve de la qualité des liens privilégiés qui se sont établis entre la France et le Koweït ainsi qu'un signe de confiance réciproque.
Un partenariat de long terme s'est établi dans de nombreux domaines entre nos deux pays. Nous souhaitons l'approfondir et l'élargir à de nouveaux domaines, notamment en matière de coopération éducative, scientifique et culturelle.
Enfin, nous envisageons, à courte échéance, la construction d'une nouvelle implantation diplomatique au Koweït.
Q - Quel rôle, d'après vous, le Koweït peut-il jouer sur le dossier irakien, d'un point de vue régional, en particulier à la lumière de ses efforts passés pour accueillir des conférences sur l'Irak et de ses offres d'un soutien politique et financier ?
R - La France a toujours estimé que les pays voisins de l'Irak avaient un rôle essentiel à jouer en faveur de la stabilité de ce pays. En dehors de l'aspect politique et sécuritaire, qui sont prioritaires, le soutien financier constitue un volet substantiel. Pour notre part, nous avons favorisé, dans le cadre du Club de Paris, un effacement de 80 % de la dette irakienne, qui pour la France représente un effort important de l'ordre de 5 milliards de dollars. Conscient de la dimension particulière de la relation du Koweït avec l'Irak au cours de l'histoire récente, je souhaiterais souligner combien votre pays a un rôle à jouer. L'accueil de la dernière réunion sur le Pacte international pour l'Irak, le "Compact", en a d'ailleurs constitué une bonne illustration.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 15 mars 2007
R - Cette visite se veut un symbole fort, tant pour la France que pour le Koweït, de l'excellence des relations entre nos deux pays amis. Il existe une forte convergence de vues entre les dirigeants français et koweïtiens sur de nombreux sujets. Je me rends au Koweït en réponse à l'invitation des autorités de votre pays auxquelles j'avais confirmé, à l'issue de la visite de l'Emir du Koweït en France, au mois de décembre, ma disponibilité à m'y rendre. Les relations franco-koweïtiennes connaissent une phase d'intensification depuis plusieurs mois. La fréquence particulièrement soutenue des déplacements officiels entre nos deux pays en est le meilleur indicateur.
Q - Quels sont les sujets qui seront abordés avec les responsables politiques koweïtiens ?
R - Les sujets qui seront abordés avec les principaux responsables politiques koweïtiens sont multiples. Bien entendu, nous aborderons des questions d'ordre bilatérales, touchant au dialogue politique entre nos deux pays, à notre coopération culturelle, éducative et scientifique, que nous souhaitons renforcer, à nos échanges économiques et commerciaux, en forte croissance. Je souligne, à ce titre, que le Koweït est un partenaire économique important pour la France et que nous sommes attentifs aux projets de modernisation et de développement qui y sont menés. Par ailleurs, en matière de coopération éducative, nous souhaitons accompagner le Koweït dans ses efforts en faveur de la promotion de l'enseignement du français. Un département de langue et de culture française va prochainement ouvrir à l'université de Koweït, au sein de laquelle existe déjà, depuis 2005, une antenne du réseau universitaire de recherche "Eurogolfe".
Nous échangerons également nos vues sur la situation régionale en Irak, en Iran, au Liban, ainsi qu'en ce qui concerne les enjeux propres à la nécessaire relance du processus de paix israélo-arabe.
Q - Qu'attendez-vous de cette visite ?
R - Cette visite se présente d'abord comme la confirmation des relations privilégiées qui sont les nôtres avec le Koweït. Ma priorité est de renforcer encore ces liens. J'espère également que les autorités koweïtiennes sauront nous exprimer leur soutien concernant différents sujets qui nous tiennent à coeur, comme la campagne en faveur de l'initiative UNITAID ou encore l'ouverture d'une Alliance française à Koweït qui devrait avoir lieu dès cette année.
Q - Parlerez-vous de la Conférence de Bagdad du 10 mars ?
R - La réunion préparatoire à la prochaine conférence régionale sur l'Irak, à laquelle la France a été invitée comme observateur en sa qualité de membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, constitue une étape importante que nous avons toujours soutenu.
Le Koweït étant un voisin de l'Irak, c'est tout naturellement un dossier pour lequel nous avons, au premier chef, matière à discuter. Il est important que cette réunion donne aux Irakiens un message d'espoir et de solidarité.
Q - La question nucléaire iranienne sera-t-elle été abordée ?
R - Les pays du Moyen-Orient, en particulier les Etats du Golfe, sont concernés au premier chef par l'enjeu de sécurité que constitue le programme nucléaire iranien.
Il est donc naturel que je m'entretienne de ce sujet avec mes interlocuteurs koweïtiens. Nos échanges me permettront de présenter la politique de la France et de ses partenaires ainsi que le rôle susceptible d'être joué par les Etats du Golfe dans ce dossier et de recueillir leurs analyses.
Q - Que pensez-vous des récents développements des relations franco-koweitiennes et qu'en attendez-vous à l'avenir ?
R - Tout d'abord, comme je l'ai déjà signalé, les relations franco-koweïtiennes ont connu un dynamisme renouvelé depuis presqu'un an. Plusieurs visites de haut niveau de responsables koweïtiens se sont succédé en France : celle de Cheikh Nasser Sabah, ministre du Diwan, au mois de juillet, puis celle de Cheikh Nasser Mohammed, Premier ministre en septembre et enfin celle de Cheikh Sabah, l'Emir du Koweït à la fin de l'année dernière. D'importantes délégations ministérielles ont accompagné ces deux derniers déplacements. Par ailleurs, le ministre de la Défense, Michelle Alliot-Marie, s'est rendu au Koweït au début du mois de novembre.
La fréquence et l'importance de ces visites sont la preuve de la qualité des liens privilégiés qui se sont établis entre la France et le Koweït ainsi qu'un signe de confiance réciproque.
Un partenariat de long terme s'est établi dans de nombreux domaines entre nos deux pays. Nous souhaitons l'approfondir et l'élargir à de nouveaux domaines, notamment en matière de coopération éducative, scientifique et culturelle.
Enfin, nous envisageons, à courte échéance, la construction d'une nouvelle implantation diplomatique au Koweït.
Q - Quel rôle, d'après vous, le Koweït peut-il jouer sur le dossier irakien, d'un point de vue régional, en particulier à la lumière de ses efforts passés pour accueillir des conférences sur l'Irak et de ses offres d'un soutien politique et financier ?
R - La France a toujours estimé que les pays voisins de l'Irak avaient un rôle essentiel à jouer en faveur de la stabilité de ce pays. En dehors de l'aspect politique et sécuritaire, qui sont prioritaires, le soutien financier constitue un volet substantiel. Pour notre part, nous avons favorisé, dans le cadre du Club de Paris, un effacement de 80 % de la dette irakienne, qui pour la France représente un effort important de l'ordre de 5 milliards de dollars. Conscient de la dimension particulière de la relation du Koweït avec l'Irak au cours de l'histoire récente, je souhaiterais souligner combien votre pays a un rôle à jouer. L'accueil de la dernière réunion sur le Pacte international pour l'Irak, le "Compact", en a d'ailleurs constitué une bonne illustration.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 15 mars 2007