Texte intégral
Mesdames et Messieurs,
Chers compatriotes,
C'est avec un très grand plaisir que je prends la parole devant vous, ce soir, à la Résidence de France.
Permettez-moi de vous présenter les membres du Sénat qui m'accompagnent dans cette visite : MM. Didier BOULAUD, Sénateur de la Nièvre, Président délégué pour la Malaisie de notre groupe d'amitié France-Asie du Sud-Est, Jean BESSON, Sénateur de la Drôme, Président délégué pour Singapour (où nous nous rendrons demain soir), et Pierre FAUCHON, Sénateur du Loir-et-Cher. Tous, appartenant aussi bien à la majorité qu'à l'opposition sénatoriales, partagent avec moi -je le sais- la joie que j'éprouve aujourd'hui à vous rencontrer.
Mes collègues savent aussi que ce n'est pas sans une certaine émotion que je m'adresse à vous, car la Malaisie est un pays que je redécouvre après un premier déplacement effectué il y a déjà de trop nombreuses années... L'occasion de ce voyage m'a été donnée par une invitation du Président du Sénat malaisien, M. Abdul Hamid PAWANTEH. Celui-ci nous a fait l'honneur, ce matin même, en cette année qui est la cinquantième de l'indépendance du pays, d'associer le Sénat français à l'ouverture, par le Roi de Malaisie, de la session du Parlement. Nous avons eu, je dois le dire, beaucoup de plaisir à témoigner, par notre présence aux côtés des corps constitués malaisiens, de l'amitié qui existe entre nos deux nations.
Chers compatriotes,
Comme lors de chacun de mes déplacements à l'étranger, j'ai souhaité avoir un contact direct avec les Français qui se sont expatriés. Je remercie notre Ambassadeur (dont je sais qu'il aurait tant aimé se trouver parmi nous ce soir) et notre Chargé d'Affaires de leur hospitalité et de nous avoir permis de vous rencontrer ce soir de manière conviviale.
Je tiens beaucoup à ce contact. En effet, et comme vous le savez peut-être, le Sénat est constitutionnellement l'instance suprême de représentation des Français établis hors de France. Douze Sénatrices et Sénateurs sont élus par vos représentants, les Conseillers de l'Assemblée des Français de l'Étranger.
La Haute Assemblée -et bien sûr son Président- est très attachée à faire vivre concrètement cette spécificité constitutionnelle.
Selon les chiffres que l'ambassade m'a communiqués, vous êtes ici près de 1 600 inscrits au registre des Français établis hors de France. Vous formez une communauté encore relativement modeste par sa taille, mais -je le sais- vivante, jeune et dynamique, et dont la croissance ne se dément pas au fil des années.
Un petit nombre d'entre vous, que je salue tout particulièrement, ont fait le choix de s'installer de façon durable en Malaisie. Mais vous êtes, tous, les héritiers d'une longue et prestigieuse lignée de Français qui, passionnés de Malaisie, ont oeuvré à l'essor de ce pays et au développement de nos relations politiques, économiques et culturelles.
Henri FAUCONNIER, planteur et prix Goncourt, est sans doute le plus illustre d'entre eux. Mais il y eut aussi Pierre BOULLE, planteur lui aussi, résistant et auteur célèbre du « Pont de la rivière Kwaï », Jacques de MORGAN, l'ingénieur des mines devenu ethnologue et cartographe, Émile BRIZAY, l'architecte du marché central de Kuala Lumpur, ou encore, Monseigneur GARNAULT, pionnier dans l'étude et l'enseignement de la langue malaise.
Chacun d'entre vous, comme vos prédécesseurs, incarne ici cette France en mouvement, qui invente, qui ose, qui s'engage, cette France qui gagne, cette France que nous aimons. Nous savons au Sénat tout ce que la France doit à ses expatriés. Aujourd'hui, par votre dynamisme, votre esprit d'initiative et votre audace, par le succès de nos entreprises, vous témoignez en Malaisie du sens du défi et de l'innovation qui vous anime.
Le choix de l'expatriation n'est jamais chose simple. La vie à l'étranger n'est pas toujours des plus faciles, même dans un pays comme la Malaisie, où le niveau de développement et la pratique de l'anglais constituent des avantages certains.
Parce que le Sénat -je vous l'ai dit- attache un intérêt tout particulier à la situation des quelque deux millions de Français établis hors de France, je vous invite ce soir à me faire part de vos attentes et de vos difficultés -car il peut y en avoir- lorsqu'avec mes collègues je circulerai parmi vous tout à l'heure.
Ce que nous avons pu apercevoir -bien trop brièvement- de la Malaisie, c'est un pays avantagé par une nature généreuse, riche de ses hommes et de sa diversité culturelle, fort d'un dynamisme économique soutenu et qui a développé de hautes ambitions. La France a à coeur d'accompagner ces ambitions.
Votre présence et votre diversité en constituent, sans doute, la meilleure illustration : vous représentez, en effet, un très large éventail de secteurs économiques, d'entreprises grandes et moins grandes, mais aussi la culture, l'enseignement ou la recherche.
En évoquant cela, je tiens à dire combien nous sommes fiers de savoir qu'il existe ici, pour vos enfants, un lycée français de grande qualité.
Chers compatriotes,
2007 constitue, pour la Malaisie et pour les relations entre nos deux pays, une année symbolique et marquante, puisque nous fêtons le cinquantenaire de la nation malaisienne et de l'établissement des relations diplomatiques avec la France. Mais 2007 sera aussi marquante pour tous les Français, bien entendu, avec les prochaines élections présidentielles et législatives. Je ne peux que vous encourager à exercer, à cette occasion, votre responsabilité civique vis-à-vis de l'avenir de votre pays.
À la veille de ces évènements importants, je forme, à l'attention de chacun d'entre vous, les voeux les plus sincères d'épanouissement personnel et professionnel, et vous adresse à tous, chers compatriotes, l'amical salut du Sénat de la République.
Vive la France !
Vive la Malaisie !
Vive l'amitié franco-malaisienne !Source http://www.senat.fr, le 27 mars 2007
Chers compatriotes,
C'est avec un très grand plaisir que je prends la parole devant vous, ce soir, à la Résidence de France.
Permettez-moi de vous présenter les membres du Sénat qui m'accompagnent dans cette visite : MM. Didier BOULAUD, Sénateur de la Nièvre, Président délégué pour la Malaisie de notre groupe d'amitié France-Asie du Sud-Est, Jean BESSON, Sénateur de la Drôme, Président délégué pour Singapour (où nous nous rendrons demain soir), et Pierre FAUCHON, Sénateur du Loir-et-Cher. Tous, appartenant aussi bien à la majorité qu'à l'opposition sénatoriales, partagent avec moi -je le sais- la joie que j'éprouve aujourd'hui à vous rencontrer.
Mes collègues savent aussi que ce n'est pas sans une certaine émotion que je m'adresse à vous, car la Malaisie est un pays que je redécouvre après un premier déplacement effectué il y a déjà de trop nombreuses années... L'occasion de ce voyage m'a été donnée par une invitation du Président du Sénat malaisien, M. Abdul Hamid PAWANTEH. Celui-ci nous a fait l'honneur, ce matin même, en cette année qui est la cinquantième de l'indépendance du pays, d'associer le Sénat français à l'ouverture, par le Roi de Malaisie, de la session du Parlement. Nous avons eu, je dois le dire, beaucoup de plaisir à témoigner, par notre présence aux côtés des corps constitués malaisiens, de l'amitié qui existe entre nos deux nations.
Chers compatriotes,
Comme lors de chacun de mes déplacements à l'étranger, j'ai souhaité avoir un contact direct avec les Français qui se sont expatriés. Je remercie notre Ambassadeur (dont je sais qu'il aurait tant aimé se trouver parmi nous ce soir) et notre Chargé d'Affaires de leur hospitalité et de nous avoir permis de vous rencontrer ce soir de manière conviviale.
Je tiens beaucoup à ce contact. En effet, et comme vous le savez peut-être, le Sénat est constitutionnellement l'instance suprême de représentation des Français établis hors de France. Douze Sénatrices et Sénateurs sont élus par vos représentants, les Conseillers de l'Assemblée des Français de l'Étranger.
La Haute Assemblée -et bien sûr son Président- est très attachée à faire vivre concrètement cette spécificité constitutionnelle.
Selon les chiffres que l'ambassade m'a communiqués, vous êtes ici près de 1 600 inscrits au registre des Français établis hors de France. Vous formez une communauté encore relativement modeste par sa taille, mais -je le sais- vivante, jeune et dynamique, et dont la croissance ne se dément pas au fil des années.
Un petit nombre d'entre vous, que je salue tout particulièrement, ont fait le choix de s'installer de façon durable en Malaisie. Mais vous êtes, tous, les héritiers d'une longue et prestigieuse lignée de Français qui, passionnés de Malaisie, ont oeuvré à l'essor de ce pays et au développement de nos relations politiques, économiques et culturelles.
Henri FAUCONNIER, planteur et prix Goncourt, est sans doute le plus illustre d'entre eux. Mais il y eut aussi Pierre BOULLE, planteur lui aussi, résistant et auteur célèbre du « Pont de la rivière Kwaï », Jacques de MORGAN, l'ingénieur des mines devenu ethnologue et cartographe, Émile BRIZAY, l'architecte du marché central de Kuala Lumpur, ou encore, Monseigneur GARNAULT, pionnier dans l'étude et l'enseignement de la langue malaise.
Chacun d'entre vous, comme vos prédécesseurs, incarne ici cette France en mouvement, qui invente, qui ose, qui s'engage, cette France qui gagne, cette France que nous aimons. Nous savons au Sénat tout ce que la France doit à ses expatriés. Aujourd'hui, par votre dynamisme, votre esprit d'initiative et votre audace, par le succès de nos entreprises, vous témoignez en Malaisie du sens du défi et de l'innovation qui vous anime.
Le choix de l'expatriation n'est jamais chose simple. La vie à l'étranger n'est pas toujours des plus faciles, même dans un pays comme la Malaisie, où le niveau de développement et la pratique de l'anglais constituent des avantages certains.
Parce que le Sénat -je vous l'ai dit- attache un intérêt tout particulier à la situation des quelque deux millions de Français établis hors de France, je vous invite ce soir à me faire part de vos attentes et de vos difficultés -car il peut y en avoir- lorsqu'avec mes collègues je circulerai parmi vous tout à l'heure.
Ce que nous avons pu apercevoir -bien trop brièvement- de la Malaisie, c'est un pays avantagé par une nature généreuse, riche de ses hommes et de sa diversité culturelle, fort d'un dynamisme économique soutenu et qui a développé de hautes ambitions. La France a à coeur d'accompagner ces ambitions.
Votre présence et votre diversité en constituent, sans doute, la meilleure illustration : vous représentez, en effet, un très large éventail de secteurs économiques, d'entreprises grandes et moins grandes, mais aussi la culture, l'enseignement ou la recherche.
En évoquant cela, je tiens à dire combien nous sommes fiers de savoir qu'il existe ici, pour vos enfants, un lycée français de grande qualité.
Chers compatriotes,
2007 constitue, pour la Malaisie et pour les relations entre nos deux pays, une année symbolique et marquante, puisque nous fêtons le cinquantenaire de la nation malaisienne et de l'établissement des relations diplomatiques avec la France. Mais 2007 sera aussi marquante pour tous les Français, bien entendu, avec les prochaines élections présidentielles et législatives. Je ne peux que vous encourager à exercer, à cette occasion, votre responsabilité civique vis-à-vis de l'avenir de votre pays.
À la veille de ces évènements importants, je forme, à l'attention de chacun d'entre vous, les voeux les plus sincères d'épanouissement personnel et professionnel, et vous adresse à tous, chers compatriotes, l'amical salut du Sénat de la République.
Vive la France !
Vive la Malaisie !
Vive l'amitié franco-malaisienne !Source http://www.senat.fr, le 27 mars 2007