Texte intégral
Monsieur,
J'ai bien pris connaissance de votre lettre relative aux cinq manifestations qui rassembleront le 17 mars prochain les opposants à la construction de l'EPR à Flamanville.
Vous savez que j'ai pris des engagements précis et forts sur la politique énergétique que je souhaite mettre en oeuvre.
Comme je l'ai déjà expliqué à différentes reprises, je considère que la décision de lancer l'EPR a été prise par le gouvernement actuel dans des conditions d'analyse et de débat tout à fait contestables. Au Parlement, aucune étude d'impact n'a été présentée, et rien n'a été fait pour une réelle diversification de notre mix énergétique. Lors du débat public, la question "à quoi sert l'EPR ?" n'a pas été posée dans toutes ses dimensions, ni en termes de besoins de consommation, ni en termes de maintien du savoir faire industriel ou d'enjeux commerciaux. Aucune justification précise n'a été apportée, non plus, quant au choix géographique de Flamanville et à la nécessité qui en découle de construire 150 kms de lignes THT.
Je considère qu'on ne peut engager l'avenir énergétique de notre pays sans un débat approfondi non seulement sur l'EPR mais sur l'ensemble du dossier. J'engagerai donc ce débat.
Ce débat doit mobiliser les citoyens et les acteurs économiques sur trois objectifs qui doivent être conciliés :
1. Consommer moins d'énergie, car l'énergie la moins polluante est celle que l'on ne consomme pas,
2. Développer de manière volontariste les filières d'énergies renouvelables, y compris en décentralisant en proximité leur production,
3. Examiner l'avenir de l'énergie nucléaire.
Le débat doit être un débat de vérité mobilisateur, donc participatif. L'enjeu est considérable, il nous engage au moins pour un demi siècle.
L'objectif de 20% d'énergie renouvelable d'ici 2020 sur lequel je me suis engagée, et que vient de reprendre à son compte l'Union européenne, ne s'obtiendra pas dans le cadre actuel.
Voilà pourquoi le débat sur l'énergie doit être remis globalement à plat pour que nos choix nationaux nous engagent collectivement. La mutation nécessaire requiert la participation de tous. Celle-ci ne sera possible que dans le cadre de décisions prises dans la transparence.
Je vous prie de croire, Monsieur, en l'assurance de mes salutations distinguées.
Source http://www.desirsdavenir.org, le 20 mars 2007
J'ai bien pris connaissance de votre lettre relative aux cinq manifestations qui rassembleront le 17 mars prochain les opposants à la construction de l'EPR à Flamanville.
Vous savez que j'ai pris des engagements précis et forts sur la politique énergétique que je souhaite mettre en oeuvre.
Comme je l'ai déjà expliqué à différentes reprises, je considère que la décision de lancer l'EPR a été prise par le gouvernement actuel dans des conditions d'analyse et de débat tout à fait contestables. Au Parlement, aucune étude d'impact n'a été présentée, et rien n'a été fait pour une réelle diversification de notre mix énergétique. Lors du débat public, la question "à quoi sert l'EPR ?" n'a pas été posée dans toutes ses dimensions, ni en termes de besoins de consommation, ni en termes de maintien du savoir faire industriel ou d'enjeux commerciaux. Aucune justification précise n'a été apportée, non plus, quant au choix géographique de Flamanville et à la nécessité qui en découle de construire 150 kms de lignes THT.
Je considère qu'on ne peut engager l'avenir énergétique de notre pays sans un débat approfondi non seulement sur l'EPR mais sur l'ensemble du dossier. J'engagerai donc ce débat.
Ce débat doit mobiliser les citoyens et les acteurs économiques sur trois objectifs qui doivent être conciliés :
1. Consommer moins d'énergie, car l'énergie la moins polluante est celle que l'on ne consomme pas,
2. Développer de manière volontariste les filières d'énergies renouvelables, y compris en décentralisant en proximité leur production,
3. Examiner l'avenir de l'énergie nucléaire.
Le débat doit être un débat de vérité mobilisateur, donc participatif. L'enjeu est considérable, il nous engage au moins pour un demi siècle.
L'objectif de 20% d'énergie renouvelable d'ici 2020 sur lequel je me suis engagée, et que vient de reprendre à son compte l'Union européenne, ne s'obtiendra pas dans le cadre actuel.
Voilà pourquoi le débat sur l'énergie doit être remis globalement à plat pour que nos choix nationaux nous engagent collectivement. La mutation nécessaire requiert la participation de tous. Celle-ci ne sera possible que dans le cadre de décisions prises dans la transparence.
Je vous prie de croire, Monsieur, en l'assurance de mes salutations distinguées.
Source http://www.desirsdavenir.org, le 20 mars 2007