Texte intégral
Q - Est-ce que l'on peut toujours discuter avec les Iraniens dans la situation actuelle ?
R - La première des choses à faire, les Européens l'ont faite : ils ont exprimé leur solidarité avec la Grande-Bretagne. La France avait hier, pour sa part, convoqué l'ambassadeur iranien pour lui faire part de sa position et demander la libération immédiate et inconditionnelle des personnes qui sont retenues en Iran. Aujourd'hui nous avons, à 27, fait preuve de solidarité, et demandé à Javier Solana de transmettre notre point de vue aux autorités iraniennes. Il faut conserver les contacts, il faut séparer les différents dossiers. Celui-ci est une question en soi qui soulève de graves problèmes, d'ailleurs, au regard du droit international. Nous avons donc voulu aussi rappeler que les Iraniens doivent respecter le droit international, permettre à la Grande-Bretagne d'exercer son droit de visite et d'une façon générale, traiter comme il convient les personnes qu'ils retiennent. Je fais là allusion aux soi-disant confessions, aveux ou soi-disant lettres qui sont arrachés aux ressortissants, ce qui n'est ni convenable, ni conforme au droit international.
Q - La déclaration parle de mesures appropriées ou de mesures à venir si les soldats ne sont pas libérés rapidement. Quelles sont ces mesures ?
R - C'est un message clair à destination des autorités iraniennes. Nous voulons une solution rapide de ce problème. Si ce n'était pas le cas, l'Union européenne prendrait des mesures adéquates, elle a rendez-vous dans deux semaines au niveau ministériel, il faudra en débattre. Le message est clair.
Q - Des mesures, cela veut dire des sanctions ?
R - Ce que nous jugerons utile à ce moment-là, mais il est bon que les Iraniens le sachent par avance.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 3 avril 2007