Déclaration de M. Christian Poncelet, président du Sénat, sur les relations entre la France et l'Amérique latine, Paris le 29 mars 2007.

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Circonstance : Déjeuner offert en l'honneur du corps diplomatique des pays des Amériques et des Caraïbes au Sénat le 29 mars 2007

Texte intégral

Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,
Mesdames et Messieurs les Présidents,
Mes chers Collègues,
Mesdames et Messieurs,
Chers amis,
C'est une grande joie et un honneur d'accueillir à nouveau ici, à la Présidence du Sénat de la République française, l'ensemble des membres du Corps diplomatique des pays des Amériques et des Caraïbes.
Je vous remercie d'avoir répondu aussi nombreux à mon invitation. Cette joie, je la partage -je le sais- avec tous mes collègues, Sénatrices et Sénateurs ici présents. En assurant avec dynamisme et souvent -je le sais- avec passion, malgré leurs lourdes charges, la Présidence des groupes interparlementaires d'amitié travaillant avec vos pays, ils expriment concrètement le très grand intérêt qu'ils portent -que nous portons- à votre région.
Mon emploi du temps ne me permet malheureusement pas de vous rencontrer aussi souvent que je le voudrais -et que vous le voudriez. Sachez bien que je le regrette car tous mes contacts internationaux me confirment sans cesse que la diplomatie parlementaire répond à un besoin.
Ces contacts sont, pour moi, une source majeure et précieuse d'enseignements et de réflexions, en particulier avec votre Région avec laquelle la France peut, me semble-t-il, se prévaloir d'une forte proximité.
Il y a, bien sûr, l'Amérique du nouveau Monde et de ses pionniers, celle qui inspirait TOCQUEVILLE, ou encore celle du rêve américain, toutes liées à la France par un héritage culturel commun, des relations humaines constantes et une histoire parfois partagée.
Et je pense en particulier au soutien décisif apporté par notre allié américain lors des épreuves terribles du siècle dernier.
Il y a aussi -bien sûr- la présence française, qui nous tient tant à coeur, dans la partie méridionale du continent américain, avec les Départements français d'Amérique -la Guyane, la Guadeloupe et la Martinique.
Il y a également ce formidable réseau de coopérations décentralisées qui permettent aux collectivités françaises d'être de plus en plus présentes dans la région, au point de justifier la tenue prochaine au Sénat, d'un colloque sur ce thème.
Il y a enfin la conscience commune des défis dans ce monde où l'horizon s'élargit mais la planète se rétrécit.
Les défis à relever sont nombreux. Je n'en citerai que quelques-uns : le terrorisme, bien sûr, la protection de l'environnement ; la consolidation de la démocratie, comme le soulignent les nombreuses alternances de ces dernières années en Amérique du Sud ou la prolifération nucléaire - au sujet de laquelle je rappelle que l'Amérique Latine et les Caraïbes ont, dès 1967, institué une zone exempte d'armes nucléaires, suivies en 1992 par la France pour ce qui concerne les territoires français situés dans la zone,
De part et d'autre de l'Atlantique des ensembles régionaux se sont constitués. Ils ont opportunément souhaité dialoguer et se concerter, à l'image des Sommets qui rassemblent, depuis plusieurs années, les Chefs d'Etat et de Gouvernement de l'Union Européenne, des Etats-Unis ou d'Amérique Latine et des Caraïbes.
C'est pleinement justifié, l'Europe étant souvent, à la fois, principal investisseur étranger, principal partenaire commercial et même, lorsque c'est nécessaire, principal donateur d'aide au développement.
Chers amis,
Comment ne pas évoquer enfin l'élan donné par le grand voyage - près d'un mois ! - que le Général DE GAULLE avait accompli en 1964 en Amérique Latine, sur votre continent, imprégné de culture française et éprouvant, me semble-t-il, une certaine tendresse pour notre Révolution et de la sympathie pour l'esprit des Lumières.
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,
En organisant aujourd'hui ce déjeuner, j'ai voulu très simplement, mais avec toute ma conviction, vous exprimer, au nom du Sénat, le prix tout particulier et l'importance majeure que j'attache aux relations entre vos pays et la France. J'ai souhaité aussi vous remercier très chaleureusement du rôle décisif que vous jouez dans l'approfondissement de nos liens.
Je lève mon verre à l'amitié entre nos pays.Source http://www.senat.fr, le 3 avril 2007