Texte intégral
Mesdames, Messieurs,
Je suis heureuse de reprendre contact aujourd'hui avec le Comité de suivi et d'accueillir les coordonnateurs interrégionaux de l'option gynécologie médicale du DES de gynécologie obstétrique et gynécologie médicale.
Il m'apparaît utile en effet de réaffirmer devant vous les idées auxquelles je tiens, que j'ai toujours défendues et qui ont guidé nos travaux pendant plus d'une année des points qui vous préoccupent encore les uns ou les autres, méritent des précisions que je suis venue apporter.
La principale idée à laquelle je tiens et à laquelle la majorité d'entre vous adhère, c'est la restauration d'un enseignement spécifique de gynécologie médicale qui n'existait plus depuis 15 ans. C'est à cette fin qu'a été créé le nouveau DES de gynécologie : gynécologie obstétrique et gynécologie médicale à 2 options, l'une de gynécologie obstétrique, l'autre de gynécologie médicale à part entière totalement identifié dans la maquette de formation.
Ces dispositions ont été officialisées par les arrêtés du 17 août 2000.
Je suis depuis fort longtemps persuadée de l'importance de la gynécologie médicale pour la santé des femmes. Mon action l'a nettement démontré. Les décisions prises et qui vont se mettre en place sans retard répondent à la fois à une formation de qualité des gynécologues médicaux et aux besoins de santé publique.
A priori, qui dit tronc commun dit début de la formation. Le suivi de l'enseignement des modules de ce tronc commun et l'accomplissement des stages qui le concerne ont une logique naturelle à constituer la première partie du DES. Et même si l'inscription à une des 2 options peut se faire dès l'inscription au DES de gynécologie obstétrique et gynécologie médicale, elle ne devient obligatoire qu'à la fin du tronc commun et donc effective pour tous les étudiants.
Cette disposition permet de répondre à une série de remarques qui ont été faites : je ne pense pas que l'on puisse dire que les internes ont été prévenus tardivement de la réforme. Le tronc commun leur laisse le temps de réfléchir à leur orientation future ou de confirmer leur choix initial.
Dans les faits, par conséquent l'orientation des internes vers des services de gynécologie médicale ou de services identifiés comme tels sous votre contrôle ne débutera en pratique qu'en 2002. Il n'y a donc pas aujourd'hui comme j'ai pu l'entendre ou le lire de retard apporté à l'identification de services qualifiants et fléchés pour l'option gynécologie médicale, d'autant plus qu'une vingtaine d'entre eux existent d'ores et déjà. Je reviendrai sur ce point tout à l'heure.
Il n'est pas question de remettre d'un an la mise en place de la réforme que vous avez approuvée, je le dis tout net.
Lorsqu'un nouveau mode de formation est mis en place, tous les problèmes ponctuels ne peuvent être résolus d'emblée. Ils le seront dans les mois qui suivent. Le Comité de suivi est là pour nous y aider et pour le vérifier.
Revenons aux terrains de stages : c'est une préoccupation légitime des uns et des autres.
Permettez-moi d'abord de rappeler ce que chacun sait ici et qui s'impose à nous (quelque soit notre détermination ou notre impatience) qu'une Commission présidée par un Doyen est chargée de l'agrément des terrains de stages et qu'une autre Commission est chargée de la mise au choix pour les internes des services agréés. Cette dernière Commission est la Commission d'adéquation présidée par les Directeurs régionaux des Affaires Sanitaires et Sociales.
Les Commissions d'adéquation ont un fonctionnement qui n'est pas satisfaisant. Ceci n'est pas uniquement vrai pour la gynécologie obstétrique mais pour l'ensemble des spécialités.
Nous en avions pris déjà conscience et ceci est confirmé par une mission de l'IGAS qui a étudié ces dysfonctionnements et doit nous faire d'ici la fin du mois des propositions pour les corriger.
J'ai attiré l'attention des DRASS sur la nécessité impérative de repérer et de mettre au choix un nombre suffisant de stages fléchés pour la gynécologie médicale et de stages fléchés pour la formation chirurgicale des gynécologues obstétriciens.
Une autre préoccupation également exprimée de manière récurrente est celle des quotas respectifs de gynécologues obstétriciens et de gynécologues médicaux.
Rappelons tout d'abord que pour répondre au déficit constaté dans le discipline (rapport Guy Nicolas)depuis 1999 la gynécologie, identifiée parmi les disciplines de formation comme une filière autonome à laquelle est affecté un quota d'internes bénéficie d'un effort tout particulier de croissance de ses effectifs.
Le nombre de postes d'internes augmentera régulièrement afin d'éviter un déficit prévisible sur le plan démographique. En 2002, le nombre de postes parti de 80 en 1998 doit atteindre 200. Il concernera le nouveau DES de gynécologie, c'est-à-dire les deux options de formation.
Je vous rappelle que les projections qui avaient été faites aboutissaient à la nécessité de former 120 à 140 internes par an avant que la filière ne comporte la gynécologie médicale.
On peut donc constater que dans le projet finalisé du Gouvernement sur les 200 postes prévus en 2002, il y en a effectivement un tiers pour la gynécologie médicale, identifiée, reconnue et enseignée à l'hôpital universitaire.
Je me réjouis après toutes ces incertitudes annoncées que les six nominations qui ont été faites correspondent aux attentes des uns et des autres. La septième est encore en cours de discussion mais la décision va être prise dans les prochains jours et je suis certaine que l'esprit de la réforme ne sera pas trahi.
Les chargés d'enseignement seront désignés par les conseils d'UFR de médecine comme c'est la règle générale, à partir notamment de vos propositions. Je pense, je le fais savoir et cet avis est partagé par l'Education Nationale qu'il serait bon qu'il y ait au moins un chargé d'enseignement par UFR.
Je compte beaucoup sur vous Mesdames, Messieurs, pour mettre en place cette réforme, pour la faire vivre et pour permettre à toutes et à tous de constater que je n'ai pas que des intentions, que je ne fais pas que des discours mais que cette réforme utile qui est le fruit de notre réflexion commune permettra aux femmes, à nos filles de continuer de bénéficier de soins attentifs et de qualité, de compétences actualisées et élargies ce qui est, je pense, notre réelle préoccupation.
Tout n'est certes pas encore réglé. Il faudra aussi concrètement se préoccuper de la création de postes de chefs de clinique et de professeurs lorsque les internes de l'option gynécologie médicale arriveront à la fin de leur cursus de formation.
Et ce sera là la véritable confirmation de l'introduction, de la reconnaissance de la gynécologie médicale dans l'hôpital universitaire.
Nous le savons, nous le voulons. Cependant accordez-nous que nous avons encore un petit délai pour le faire et soutenons-nous.
Merci d'être là. Merci de m'avoir écoutée. Merci de vous mettre à la tâche sans attendre pour que cette réforme vive.
(source http://www.sante.gouv.fr, le 16 janvier 2001)
Je suis heureuse de reprendre contact aujourd'hui avec le Comité de suivi et d'accueillir les coordonnateurs interrégionaux de l'option gynécologie médicale du DES de gynécologie obstétrique et gynécologie médicale.
Il m'apparaît utile en effet de réaffirmer devant vous les idées auxquelles je tiens, que j'ai toujours défendues et qui ont guidé nos travaux pendant plus d'une année des points qui vous préoccupent encore les uns ou les autres, méritent des précisions que je suis venue apporter.
La principale idée à laquelle je tiens et à laquelle la majorité d'entre vous adhère, c'est la restauration d'un enseignement spécifique de gynécologie médicale qui n'existait plus depuis 15 ans. C'est à cette fin qu'a été créé le nouveau DES de gynécologie : gynécologie obstétrique et gynécologie médicale à 2 options, l'une de gynécologie obstétrique, l'autre de gynécologie médicale à part entière totalement identifié dans la maquette de formation.
Ces dispositions ont été officialisées par les arrêtés du 17 août 2000.
Je suis depuis fort longtemps persuadée de l'importance de la gynécologie médicale pour la santé des femmes. Mon action l'a nettement démontré. Les décisions prises et qui vont se mettre en place sans retard répondent à la fois à une formation de qualité des gynécologues médicaux et aux besoins de santé publique.
A priori, qui dit tronc commun dit début de la formation. Le suivi de l'enseignement des modules de ce tronc commun et l'accomplissement des stages qui le concerne ont une logique naturelle à constituer la première partie du DES. Et même si l'inscription à une des 2 options peut se faire dès l'inscription au DES de gynécologie obstétrique et gynécologie médicale, elle ne devient obligatoire qu'à la fin du tronc commun et donc effective pour tous les étudiants.
Cette disposition permet de répondre à une série de remarques qui ont été faites : je ne pense pas que l'on puisse dire que les internes ont été prévenus tardivement de la réforme. Le tronc commun leur laisse le temps de réfléchir à leur orientation future ou de confirmer leur choix initial.
Dans les faits, par conséquent l'orientation des internes vers des services de gynécologie médicale ou de services identifiés comme tels sous votre contrôle ne débutera en pratique qu'en 2002. Il n'y a donc pas aujourd'hui comme j'ai pu l'entendre ou le lire de retard apporté à l'identification de services qualifiants et fléchés pour l'option gynécologie médicale, d'autant plus qu'une vingtaine d'entre eux existent d'ores et déjà. Je reviendrai sur ce point tout à l'heure.
Il n'est pas question de remettre d'un an la mise en place de la réforme que vous avez approuvée, je le dis tout net.
Lorsqu'un nouveau mode de formation est mis en place, tous les problèmes ponctuels ne peuvent être résolus d'emblée. Ils le seront dans les mois qui suivent. Le Comité de suivi est là pour nous y aider et pour le vérifier.
Revenons aux terrains de stages : c'est une préoccupation légitime des uns et des autres.
Permettez-moi d'abord de rappeler ce que chacun sait ici et qui s'impose à nous (quelque soit notre détermination ou notre impatience) qu'une Commission présidée par un Doyen est chargée de l'agrément des terrains de stages et qu'une autre Commission est chargée de la mise au choix pour les internes des services agréés. Cette dernière Commission est la Commission d'adéquation présidée par les Directeurs régionaux des Affaires Sanitaires et Sociales.
Les Commissions d'adéquation ont un fonctionnement qui n'est pas satisfaisant. Ceci n'est pas uniquement vrai pour la gynécologie obstétrique mais pour l'ensemble des spécialités.
Nous en avions pris déjà conscience et ceci est confirmé par une mission de l'IGAS qui a étudié ces dysfonctionnements et doit nous faire d'ici la fin du mois des propositions pour les corriger.
J'ai attiré l'attention des DRASS sur la nécessité impérative de repérer et de mettre au choix un nombre suffisant de stages fléchés pour la gynécologie médicale et de stages fléchés pour la formation chirurgicale des gynécologues obstétriciens.
Une autre préoccupation également exprimée de manière récurrente est celle des quotas respectifs de gynécologues obstétriciens et de gynécologues médicaux.
Rappelons tout d'abord que pour répondre au déficit constaté dans le discipline (rapport Guy Nicolas)depuis 1999 la gynécologie, identifiée parmi les disciplines de formation comme une filière autonome à laquelle est affecté un quota d'internes bénéficie d'un effort tout particulier de croissance de ses effectifs.
Le nombre de postes d'internes augmentera régulièrement afin d'éviter un déficit prévisible sur le plan démographique. En 2002, le nombre de postes parti de 80 en 1998 doit atteindre 200. Il concernera le nouveau DES de gynécologie, c'est-à-dire les deux options de formation.
Je vous rappelle que les projections qui avaient été faites aboutissaient à la nécessité de former 120 à 140 internes par an avant que la filière ne comporte la gynécologie médicale.
On peut donc constater que dans le projet finalisé du Gouvernement sur les 200 postes prévus en 2002, il y en a effectivement un tiers pour la gynécologie médicale, identifiée, reconnue et enseignée à l'hôpital universitaire.
Je me réjouis après toutes ces incertitudes annoncées que les six nominations qui ont été faites correspondent aux attentes des uns et des autres. La septième est encore en cours de discussion mais la décision va être prise dans les prochains jours et je suis certaine que l'esprit de la réforme ne sera pas trahi.
Les chargés d'enseignement seront désignés par les conseils d'UFR de médecine comme c'est la règle générale, à partir notamment de vos propositions. Je pense, je le fais savoir et cet avis est partagé par l'Education Nationale qu'il serait bon qu'il y ait au moins un chargé d'enseignement par UFR.
Je compte beaucoup sur vous Mesdames, Messieurs, pour mettre en place cette réforme, pour la faire vivre et pour permettre à toutes et à tous de constater que je n'ai pas que des intentions, que je ne fais pas que des discours mais que cette réforme utile qui est le fruit de notre réflexion commune permettra aux femmes, à nos filles de continuer de bénéficier de soins attentifs et de qualité, de compétences actualisées et élargies ce qui est, je pense, notre réelle préoccupation.
Tout n'est certes pas encore réglé. Il faudra aussi concrètement se préoccuper de la création de postes de chefs de clinique et de professeurs lorsque les internes de l'option gynécologie médicale arriveront à la fin de leur cursus de formation.
Et ce sera là la véritable confirmation de l'introduction, de la reconnaissance de la gynécologie médicale dans l'hôpital universitaire.
Nous le savons, nous le voulons. Cependant accordez-nous que nous avons encore un petit délai pour le faire et soutenons-nous.
Merci d'être là. Merci de m'avoir écoutée. Merci de vous mettre à la tâche sans attendre pour que cette réforme vive.
(source http://www.sante.gouv.fr, le 16 janvier 2001)