Texte intégral
Q- On va évidemment parler de la campagne électorale mais je voudrais d'abord revenir sur cette tragédie qui s'est produite aux Etats-Unis, cette tuerie dans une université. Comment est-ce que vous réagissez ?
R- D'abord, je suis très émue parce que ce sont des jeunes qui ont été victimes de ce massacre, mais surtout j'ai envie de dire : cessons la vente d'armes. Je sais bien que c'est dans la Constitution aux Etats-Unis, mais je pense à toutes ces familles américaines qui doivent être inquiètes pour leurs enfants aujourd'hui, donc il faut arrêter de vendre des armes et faire reculer cette violence. On a l'impression que dans la société aujourd'hui, on banalise des faits de violence extrêmement graves. Moi ça m'alerte et je me félicité qu'en France, la réglementation par rapport aux armes soit beaucoup plus sévère.
Q- Il y a une information qui est un peu passée inaperçue, elle concerne Airbus. On a appris qu'Airbus en Allemagne allait embaucher 1.000 personnes - enfin que 1.000 postes allaient être créés - au moment où 10.000 emplois ont été supprimés. Comment expliquez vous ça ?
R- On se demande comment est gérée cette entreprise ? Parce qu'on savait, les salariés et les syndicats l'avaient dit, on savait qu'il y avait tellement de commandes que c'était impossible de supprimer des emplois et qu'au contraire, il fallait embaucher. Donc on a un plan de gestion, on nous dit que la variable d'ajustement c'est le travail, donc on supprime des emplois alors qu'il fallait prendre sur les dividendes des actionnaires pour justement faire face aux besoins financiers pour l'A380 et l'A350. Et on apprend aujourd'hui qu'on va embaucher des gens sous forme d'intérim - c'est-à-dire que l'on va prendre des techniciens, des ouvriers, des ingénieurs intérimaires - alors que l'on va supprimer 10.000 emplois. Moi je me dis que la France est actionnaire de cette entreprise, l'Etat français est actionnaire, qu'attend le Gouvernement pour faire en sorte qu'enfin on gère correctement EADS ? Moi j'ai une proposition dans mon programme qui est de donner de nouveaux pouvoirs aux syndicats dans la gestion des entreprises. Je me dis que si les syndicats étaient mêlés à la gestion d'EADS, cela marcherait beaucoup mieux dans cette entreprise.
Q- Mais vous demandez aujourd'hui la suppression du plan Power 8 ?
R- Mais bien sûr, ce plan n'a ni queue ni tête. On le voit, on a besoin d'embaucher pour faire face aux commandes dans cette entreprise.
Q- Alors, sur la campagne électorale, les socialistes continuent à appeler au vote utile, ils disent que S. Royal pourrait très bien ne pas être présente au second tour, est-ce que c'est une hypothèse vous, à laquelle vous croyez ?
R- Ecoutez, ce n'est pas ce que disent les sondages. Et j'ai envie de dire que si on veut que la gauche batte la droite, il faut que la gauche reprenne des couleurs, il ne faut pas qu'elle porte au centre, il faut qu'elle porte un programme véritablement à gauche. Le discours que portent les dirigeants socialistes sur le vote utile est un discours dangereux pour la gauche, pourquoi ? Parce que si on se range tous comme un seul homme, comme ils nous le demandent, derrière S. Royal, il n'y aura pas de dynamique populaire. Et la droite risque d'emporter cette élection présidentielle. Moi je dis au contraire aux hommes et aux femmes, le vote utile, c'est le vote pour résoudre vos problèmes, c'est le vote qui porte vos idées, vos valeurs, vos combats et c'est pour cela que moi j'appelle à se rassembler sur ma candidature parce que je pense qu'avec le positionnement que j'ai, porter un projet vraiment d'audace, de courage à gauche, mais également appeler au rassemblement de la gauche pour battre la droite, eh bien je pense que c'est ça la voie qui peut permettre d'être utile dans son vote.
Q- Mais vous n'imaginez pas une seule seconde que F. Bayrou ou J.-M. Le Pen soit présent au second tour ?
R- Ce qui permet à la gauche d'être vraiment au second tour, c'est de porter une politique de gauche. A chaque fois qu'on finit par se mélanger au centre, ça sert c'est vrai, les candidatures comme F. Bayrou. Donc il faut reprendre la barre à gauche, repartir à gauche et si on repart à gauche, on gagnera ces élections.
Q- Justement à propos de F. Bayrou, plusieurs personnalités du Parti socialiste ont appelé à une alliance avec lui dès le premier tour. Est-ce que cela ne veut pas dire d'une certaine manière que l'union de la gauche telle qu'on l'a connue avec les socialistes, les communistes, les Verts, c'est terminé ?
R- Moi je pense qu'il faut reconstruire une nouvelle majorité à gauche, il faut un Gouvernement de gauche qui porte une politique réellement antilibérale.
Q- Mais avec qui alors ?
R- Comme nous l'avons fait pour le non au référendum, avec des socialistes, des communistes, des écologistes, les hommes et les femmes de gauche. Le Parti socialiste doit se mettre dans la tête qu'il ne pourra pas gagner tout seul. Le¨Parti socialiste doit se mettre dans la tête qu'il ne pourra pas gagner en portant une politique qui ne répond pas aux attentes populaires.
Q- C'est ce que pense M. Rocard quand il dit qu'il faut s'allier avec le centre ?
R- Oui mais on peut aussi demain nous expliquer que pour faire face à Le Pen, il faudra s'allier avec Sarkozy ! Est-ce que oui ou non en France, il y a une politique de gauche qui se différencie réellement de la politique menée par la droite depuis cinq ans ? Est-ce que oui ou non la gauche est pour augmenter les salaires ? Est-ce que oui ou non la gauche ira faire une grande réforme de la fiscalité pour prendre l'argent chez les plus riches et le rendre utile pour l'école, la recherche ou la culture ? Est-ce que oui ou non la gauche ira vers une sixième République ? Est-ce que oui ou non la gauche portera le vote du 29 mai 2005 dans l'Union européenne pour une refondation, pour une Europe sociale ? Ce sont toutes ces questions là auxquelles la gauche doit répondre au lieu de chercher des alliances vers le centre ou vers ailleurs.
Q- Mais pour vous, est-ce qu'il y a une différence entre F. Bayrou et N. Sarkozy ?
Ce sont des hommes de droite ! Rappelons-nous que F. Bayrou a été ministre de Balladur, je suis députée et je l'ai vu défendre des lois libérales à l'Assemblée nationale. J'ai vu ses votes à l'Assemblée nationale. Alors bien sûr, Sarkozy a un discours particulièrement autoritaire et agressif, un discours qui vise à diviser notre peuple, en pointant du doigt, en stigmatisant les jeunes en stigmatisant des populations, etc. Mais F. Bayrou fera une politique de droite. Donc la gauche n'a rien à gagner à aller vers F. Bayrou, la gauche à gagner en mettant, je le répète, la barre à gauche.
Q- Hier, F. Hollande disait qu'il y avait une différence sur les valeurs entre F. Bayrou et N. Sarkozy. Vous êtes d'accord sur ce point là ?
R- Oui, d'accord mais il mènera une politique de droite. J'appelle les hommes et les femmes de gauche à ne pas se laisser avoir par cela. Je vais vous donner un exemple très clair : en ce moment en Allemagne, il y a un Gouvernement ni droite ni gauche, avec les conservateurs et les sociaux-démocrates. Eh bien, quand vous voyez le bilan de ce Gouvernement, ce sont des attaques contre tous les acquis, notamment la retraite. Ils viennent de porter la retraite à 67 ans. Donc je vous dis que quand on fait un Gouvernement ni gauche ni droite, en général, c'est pour mener une politique de droite.
Q- Economiquement, cela ne marche pas si mal que ça en Allemagne ?
R- Ecoutez ! Pour les travailleurs Allemands, cela marche mal. Il y a beaucoup en ce moment de critiques par rapport à ce Gouvernement et de luttes contre ce Gouvernement.
Q- Alors vous, pour votre campagne, les sondages ne sot pas très bons : autour de 2 ou 3 %. Comment vous expliquez que la mayonnaise ne prenne pas ?
R- Ecoutez, on verra les résultats dans l'urne, il faut se battre jusqu'au bout. Moi je pense que la démarche que nous portons, c'est-à-dire une démarche réellement à gauche, avec un projet cohérent pour changer la vie, mais avec la volonté de rassembler à gauche parce que moi je ne veux pas attendre cinq ans ou dix ans dans l'opposition, je ne veux pas jouer les rôles de figurante comme certains le prônent à gauche, je veux réellement créer les conditions pour que demain, la vie des Français et des Françaises change.
Q- Mais si ça en reste là, 2 ou 3 %, est-ce que la Parti communiste devra changer de stratégie ?
R- Il y aura un débat dans la parti bien évidemment, mais je ne pense pas qu'il devra profondément changer de stratégie. Quelle est notre stratégie ? Elle est de porter les idées de transformation sociale, de porter des idées d'émancipation humaine, mais de chercher concrètement, jour après jour, à rassembler à gauche pour permettre que la gauche soit en responsabilité et qu'elle mène une politique courageuse, audacieuse, de changement.
Q- Pour le deuxième tour, si S. Royal est présente, vous appellerez à voter, pour elle, sans condition ?
R- J'appellerai toute la gauche à se rassembler bien évidemment, il faut battre Sarkozy, il faut battre F. Bayrou.
Q- Et si l'autre hypothèse se produisait, c'est-à-dire que F. Bayrou était opposé à N. Sarkozy au deuxième tour, là qu'est-ce que vous feriez ?
R- Il faudra qu'on ait un véritable débat dans le parti pour se prononcer, ce n'est pas évident.
Q- Et si vous, vous étiez élue, quelle première mesure vous prendriez ?
R- Ecoutez, on serait tout de suite au collectif budgétaire, il faudrait...
Q- Refaire un nouveau budget ?
R- Oui, travailler tout de suite à l'allocation d'autonomie pour les jeunes, pour la rentrée scolaire suivante, augmenter bien sûr le SMIC et lancer une grande négociation salariale parce qu'il ne faut pas augmenter que le SMIC, il faut augmenter l'ensemble des salaires et puis dans la session de juillet, il faudra appeler à une session extraordinaire, il faudra voter des lois qui sont prêtes comme la loi cadre contre les violences faites aux femmes ou la loi sur les intermittents, artistes et techniciens, qui est prête depuis longtemps et qu'ils attendent.Source:premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 17 avril 2007
R- D'abord, je suis très émue parce que ce sont des jeunes qui ont été victimes de ce massacre, mais surtout j'ai envie de dire : cessons la vente d'armes. Je sais bien que c'est dans la Constitution aux Etats-Unis, mais je pense à toutes ces familles américaines qui doivent être inquiètes pour leurs enfants aujourd'hui, donc il faut arrêter de vendre des armes et faire reculer cette violence. On a l'impression que dans la société aujourd'hui, on banalise des faits de violence extrêmement graves. Moi ça m'alerte et je me félicité qu'en France, la réglementation par rapport aux armes soit beaucoup plus sévère.
Q- Il y a une information qui est un peu passée inaperçue, elle concerne Airbus. On a appris qu'Airbus en Allemagne allait embaucher 1.000 personnes - enfin que 1.000 postes allaient être créés - au moment où 10.000 emplois ont été supprimés. Comment expliquez vous ça ?
R- On se demande comment est gérée cette entreprise ? Parce qu'on savait, les salariés et les syndicats l'avaient dit, on savait qu'il y avait tellement de commandes que c'était impossible de supprimer des emplois et qu'au contraire, il fallait embaucher. Donc on a un plan de gestion, on nous dit que la variable d'ajustement c'est le travail, donc on supprime des emplois alors qu'il fallait prendre sur les dividendes des actionnaires pour justement faire face aux besoins financiers pour l'A380 et l'A350. Et on apprend aujourd'hui qu'on va embaucher des gens sous forme d'intérim - c'est-à-dire que l'on va prendre des techniciens, des ouvriers, des ingénieurs intérimaires - alors que l'on va supprimer 10.000 emplois. Moi je me dis que la France est actionnaire de cette entreprise, l'Etat français est actionnaire, qu'attend le Gouvernement pour faire en sorte qu'enfin on gère correctement EADS ? Moi j'ai une proposition dans mon programme qui est de donner de nouveaux pouvoirs aux syndicats dans la gestion des entreprises. Je me dis que si les syndicats étaient mêlés à la gestion d'EADS, cela marcherait beaucoup mieux dans cette entreprise.
Q- Mais vous demandez aujourd'hui la suppression du plan Power 8 ?
R- Mais bien sûr, ce plan n'a ni queue ni tête. On le voit, on a besoin d'embaucher pour faire face aux commandes dans cette entreprise.
Q- Alors, sur la campagne électorale, les socialistes continuent à appeler au vote utile, ils disent que S. Royal pourrait très bien ne pas être présente au second tour, est-ce que c'est une hypothèse vous, à laquelle vous croyez ?
R- Ecoutez, ce n'est pas ce que disent les sondages. Et j'ai envie de dire que si on veut que la gauche batte la droite, il faut que la gauche reprenne des couleurs, il ne faut pas qu'elle porte au centre, il faut qu'elle porte un programme véritablement à gauche. Le discours que portent les dirigeants socialistes sur le vote utile est un discours dangereux pour la gauche, pourquoi ? Parce que si on se range tous comme un seul homme, comme ils nous le demandent, derrière S. Royal, il n'y aura pas de dynamique populaire. Et la droite risque d'emporter cette élection présidentielle. Moi je dis au contraire aux hommes et aux femmes, le vote utile, c'est le vote pour résoudre vos problèmes, c'est le vote qui porte vos idées, vos valeurs, vos combats et c'est pour cela que moi j'appelle à se rassembler sur ma candidature parce que je pense qu'avec le positionnement que j'ai, porter un projet vraiment d'audace, de courage à gauche, mais également appeler au rassemblement de la gauche pour battre la droite, eh bien je pense que c'est ça la voie qui peut permettre d'être utile dans son vote.
Q- Mais vous n'imaginez pas une seule seconde que F. Bayrou ou J.-M. Le Pen soit présent au second tour ?
R- Ce qui permet à la gauche d'être vraiment au second tour, c'est de porter une politique de gauche. A chaque fois qu'on finit par se mélanger au centre, ça sert c'est vrai, les candidatures comme F. Bayrou. Donc il faut reprendre la barre à gauche, repartir à gauche et si on repart à gauche, on gagnera ces élections.
Q- Justement à propos de F. Bayrou, plusieurs personnalités du Parti socialiste ont appelé à une alliance avec lui dès le premier tour. Est-ce que cela ne veut pas dire d'une certaine manière que l'union de la gauche telle qu'on l'a connue avec les socialistes, les communistes, les Verts, c'est terminé ?
R- Moi je pense qu'il faut reconstruire une nouvelle majorité à gauche, il faut un Gouvernement de gauche qui porte une politique réellement antilibérale.
Q- Mais avec qui alors ?
R- Comme nous l'avons fait pour le non au référendum, avec des socialistes, des communistes, des écologistes, les hommes et les femmes de gauche. Le Parti socialiste doit se mettre dans la tête qu'il ne pourra pas gagner tout seul. Le¨Parti socialiste doit se mettre dans la tête qu'il ne pourra pas gagner en portant une politique qui ne répond pas aux attentes populaires.
Q- C'est ce que pense M. Rocard quand il dit qu'il faut s'allier avec le centre ?
R- Oui mais on peut aussi demain nous expliquer que pour faire face à Le Pen, il faudra s'allier avec Sarkozy ! Est-ce que oui ou non en France, il y a une politique de gauche qui se différencie réellement de la politique menée par la droite depuis cinq ans ? Est-ce que oui ou non la gauche est pour augmenter les salaires ? Est-ce que oui ou non la gauche ira faire une grande réforme de la fiscalité pour prendre l'argent chez les plus riches et le rendre utile pour l'école, la recherche ou la culture ? Est-ce que oui ou non la gauche ira vers une sixième République ? Est-ce que oui ou non la gauche portera le vote du 29 mai 2005 dans l'Union européenne pour une refondation, pour une Europe sociale ? Ce sont toutes ces questions là auxquelles la gauche doit répondre au lieu de chercher des alliances vers le centre ou vers ailleurs.
Q- Mais pour vous, est-ce qu'il y a une différence entre F. Bayrou et N. Sarkozy ?
Ce sont des hommes de droite ! Rappelons-nous que F. Bayrou a été ministre de Balladur, je suis députée et je l'ai vu défendre des lois libérales à l'Assemblée nationale. J'ai vu ses votes à l'Assemblée nationale. Alors bien sûr, Sarkozy a un discours particulièrement autoritaire et agressif, un discours qui vise à diviser notre peuple, en pointant du doigt, en stigmatisant les jeunes en stigmatisant des populations, etc. Mais F. Bayrou fera une politique de droite. Donc la gauche n'a rien à gagner à aller vers F. Bayrou, la gauche à gagner en mettant, je le répète, la barre à gauche.
Q- Hier, F. Hollande disait qu'il y avait une différence sur les valeurs entre F. Bayrou et N. Sarkozy. Vous êtes d'accord sur ce point là ?
R- Oui, d'accord mais il mènera une politique de droite. J'appelle les hommes et les femmes de gauche à ne pas se laisser avoir par cela. Je vais vous donner un exemple très clair : en ce moment en Allemagne, il y a un Gouvernement ni droite ni gauche, avec les conservateurs et les sociaux-démocrates. Eh bien, quand vous voyez le bilan de ce Gouvernement, ce sont des attaques contre tous les acquis, notamment la retraite. Ils viennent de porter la retraite à 67 ans. Donc je vous dis que quand on fait un Gouvernement ni gauche ni droite, en général, c'est pour mener une politique de droite.
Q- Economiquement, cela ne marche pas si mal que ça en Allemagne ?
R- Ecoutez ! Pour les travailleurs Allemands, cela marche mal. Il y a beaucoup en ce moment de critiques par rapport à ce Gouvernement et de luttes contre ce Gouvernement.
Q- Alors vous, pour votre campagne, les sondages ne sot pas très bons : autour de 2 ou 3 %. Comment vous expliquez que la mayonnaise ne prenne pas ?
R- Ecoutez, on verra les résultats dans l'urne, il faut se battre jusqu'au bout. Moi je pense que la démarche que nous portons, c'est-à-dire une démarche réellement à gauche, avec un projet cohérent pour changer la vie, mais avec la volonté de rassembler à gauche parce que moi je ne veux pas attendre cinq ans ou dix ans dans l'opposition, je ne veux pas jouer les rôles de figurante comme certains le prônent à gauche, je veux réellement créer les conditions pour que demain, la vie des Français et des Françaises change.
Q- Mais si ça en reste là, 2 ou 3 %, est-ce que la Parti communiste devra changer de stratégie ?
R- Il y aura un débat dans la parti bien évidemment, mais je ne pense pas qu'il devra profondément changer de stratégie. Quelle est notre stratégie ? Elle est de porter les idées de transformation sociale, de porter des idées d'émancipation humaine, mais de chercher concrètement, jour après jour, à rassembler à gauche pour permettre que la gauche soit en responsabilité et qu'elle mène une politique courageuse, audacieuse, de changement.
Q- Pour le deuxième tour, si S. Royal est présente, vous appellerez à voter, pour elle, sans condition ?
R- J'appellerai toute la gauche à se rassembler bien évidemment, il faut battre Sarkozy, il faut battre F. Bayrou.
Q- Et si l'autre hypothèse se produisait, c'est-à-dire que F. Bayrou était opposé à N. Sarkozy au deuxième tour, là qu'est-ce que vous feriez ?
R- Il faudra qu'on ait un véritable débat dans le parti pour se prononcer, ce n'est pas évident.
Q- Et si vous, vous étiez élue, quelle première mesure vous prendriez ?
R- Ecoutez, on serait tout de suite au collectif budgétaire, il faudrait...
Q- Refaire un nouveau budget ?
R- Oui, travailler tout de suite à l'allocation d'autonomie pour les jeunes, pour la rentrée scolaire suivante, augmenter bien sûr le SMIC et lancer une grande négociation salariale parce qu'il ne faut pas augmenter que le SMIC, il faut augmenter l'ensemble des salaires et puis dans la session de juillet, il faudra appeler à une session extraordinaire, il faudra voter des lois qui sont prêtes comme la loi cadre contre les violences faites aux femmes ou la loi sur les intermittents, artistes et techniciens, qui est prête depuis longtemps et qu'ils attendent.Source:premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 17 avril 2007