Texte intégral
J.-M. Aphatie.- Le premier Gouvernement de N. Sarkozy est en gestation. Nous devrions le connaître, vendredi. Le confirmez-vous ?
R.- Ecoutez, je confirme le calendrier quasi-institutionnel. Demain, N. Sarkozy prendra ses fonctions à l'Elysée. Très logiquement, j'imagine qu'il nommera un Premier ministre. Et vous connaissez les règles constitutionnelles : c'est sur proposition du Premier ministre que le Président de la République nommera un Gouvernement. Donc jusque-là, ce sont des règles qui méritent assez peu de commentaires.
Q.- Il n'est plus question, aujourd'hui, que de l'ouverture. Pourquoi est-il important, que des personnalités de gauche participent au Gouvernement que vous allez mettre en place ?
R.- Non, moi je ne vais rien mettre en place.
Q.- Que la nouvelle majorité, que N. Sarkozy va mettre en place.
R.- Mais vous avez raison. En fait, N. Sarkozy a une conception totalement inverse de la politique traditionnelle. Qu'est-ce que c'est la politique traditionnelle ? On est replié, on est fermé, une conception parfois étriquée et ça peut aller même jusqu'à un caractère sectaire. Tout au long de sa campagne, N. Sarkozy a montré exactement que son tempérament était inverse. Lui, au contraire, il veut une politique ouverte, une politique tolérante, une politique accueillante, une politique respectueuse des autres ; et il souhaite très logiquement que son Gouvernement reflète ces qualités-là. Donc çà, c'est la première caractéristique. Mais au-delà de cet aspect-là, il souhaite effectivement - et vous avez raison - associer des personnes qui, au-delà des clivages classiques et en bousculant ces clivages classiques, partagent la même conviction, une même conviction : que notre pays a besoin de réformes. Et c'est pour cela qu'il faut aller plus loin, c'est pour cela qu'il faut oxygéner, c'est pour cela qu'il faut s'aérer, et donc sans se préoccuper ni des étiquettes, ni des dossards, eh bien il consulte et il prend le temps de la concertation et de la consultation.
Q.- Avoir B. Kouchner dans son Gouvernement, ça facilite les réformes ?
R.- Ah mais moi, je n'ai pas d'informations sur les personnalités telles ou telles, simplement...
Q.- ou X ou Y, ça facilite les réformes ?
R.- Mais l'ambition de N. Sarkozy c'est d'être, de vivre dans une démocratie moderne, apaisée, ouverte, accueillante. Eh bien c'est cela, c'est-à-dire qu'il faut rassembler le plus largement possible. Et j'espère qu'il y parviendra.
Q.- Certains suggèrent qu'il s'agit peut-être aussi de déstabiliser le camp adverse alors que les élections législatives se profilent ?
R.- C'est la conviction de N. Sarkozy - encore une fois qui a été réaffirmée pendant la campagne et qu'il souhaite concrétiser aujourd'hui - c'est que l'équipe qui sera constituée ne se résumera pas ni à un camp, voire même à un clan. Et c'est ça la nouveauté.
Q.- Alors, vous notez, que cela suscite beaucoup de commentaires attristés de la part de vos propres amis. P. Devedjian, hier : "Je suis pour aller très loin dans l'ouverture, jusqu'aux sarkozystes. C'est dire !", C'est dire qu'il est amer, P. Devedjian !
R.- D'abord, puisque vous ne me posez pas la question, je vais vous répondre. Cette phrase a été prononcée à l'occasion d'une belle réunion du conseil national de l'UMP. C'était une réunion des instances, des cadres de l'UMP et le premier moment, ça a été un moment d'émotion puisque c'était la dernière fois que N. Sarkozy s'adressait aux cadres de l'UMP ; et l'UMP, d'abord, était heureuse et reconnaissante. C'était ça d'abord le sentiment qui a été exprimé à l'égard de N. Sarkozy puisqu'il n'appartient plus par définition à sa famille politique, puisqu'il appartient désormais au pays. Concernant cette déclaration de P. Devedjian - je connais P. Devedjian depuis longtemps, et je suis sûr, sûr qu'il me rejoindrait sur une conviction, je suis sûr qu'il serait d'accord avec moi pour affirmer que le temps n'est pas celui des récompenses, mais du rassemblement des talents. Et je suis convaincu que P. Devedjian partage cette opinion.
Q.- Mais lui, ce n'est pas de récompenses qu'il parlait. Il pensait sans doute pouvoir faire partie de l'équipe gouvernementale puisqu'il en avait l'expérience, l'envie et il pensait que la fidélité à N. Sarkozy depuis des années, pouvait justifier qu'il y participe.
R.- Vous savez, dans son livre "L'éloge de l'amitié", T. Ben Jelloul avait donné une bonne définition : "C'est faire preuve de constance dans la fidélité, c'est cela l'amitié". Eh bien, voilà, constance, fidélité et amitié.
Q.- Voilà, c'était la réponse à P. Devedjian. Et vous-même, vous serez récompensé de votre fidélité à N. Sarkozy ?
R.- N. Sarkozy n'a jamais promis un poste à qui que ce soit. Si vous croisez quelqu'un qui vous dit : "Oui, oui, il m'a promis quelque chose", vous pouvez être sûr qu'il vous ment. Il n'a jamais promis, ni avant la campagne, ni pendant la campagne, ni depuis la campagne. Simplement, c'est un homme libre. Il fera ce qu'il veut et me concernant, à vrai dire, j'ai toujours eu la même ligne de conduite depuis les années et les décennies que je le connais : sa décision sera la bonne. Cela évite les déceptions. Cela évite les malentendus. Cela évite les commentaires ; et ça évite aussi peut-être tout bonheur anticipé.
Q.- Si vous êtes aussi serein, ce matin, c'est parce que vous savez que vous serez ministre à la fin de la semaine ?
R.- Ah non, je n'ai aucune information. Aucune.
Q.- On parle de vous comme ministre de l'Immigration et de l'Identité Nationale ?
R.- Ah bon ! Je ne sais pas, j'ai entendu effectivement sur l'antenne, P. Joly... Cela varie, selon les journées. Donc, ça encourage le moral ou éventuellement, ça peut parfois l'atteindre. Enfin, donc très bien cette information de ce matin !
Q.- Et là, vous avez quel moral ?
R.- Eh bien moi je suis heureux de ce qui se passe. Je suis heureux de cette opportunité qui est offerte à notre pays d'engager des réformes dont il a impérativement besoin. Et donc, encore une fois, j'ai participé à cette journée d'hier qui était une belle journée, à la fois d'émotion... Mais j'insiste là-dessus...
Q.- Vous en reparlez !
R.- Mais oui parce que c'était un grand moment, et vous me parlez de petites phrases, vous me parlez de personnes. Ce qui est évidemment un élément important. Mais l'essentiel, c'est ce qui s'est déroulé, hier, dans le calendrier, c'est-à-dire un moment - encore une fois - d'émotion, mais aussi de mutation et d'ambition puisque F. Fillon a évoqué la campagne et s'est lancé dans la campagne législative. C'était utile sur la base d'un vrai programme. Programme auquel il avait d'ailleurs personnellement, puissamment, contribué. Donc, c'était une journée utile. Maintenant, demain sera un autre jour.
Q.- Vous avez sans doute entendu comme nous, c'était dans les journaux télévisés, hier : N. Hulot sort d'un entretien avec N. Sarkozy. Il dit : "Ah, probablement, ce sera A. Juppé le ministre du Développement durable" ?
R.- Donc, vous êtes décidé à revenir sur les questions de personnes. Non, ce qui est important : c'est la confirmation de ce qu'avait dit aussi N. Sarkozy, c'est-à-dire que la préoccupation du développement durable, la préoccupation de l'environnement sera au coeur de l'action de son futur Gouvernement. C'est utile, indispensable. C'était un engagement. Il le tiendra.
Q.- C'est une information du début de la semaine, elle aussi : C. Sarkozy n'a pas voté lors du second tour de l'élection présidentielle. Savez-vous pourquoi ?
R.- Je rejoins ce qu'a dit A. Duhamel, au moins sur sa première partie : c'est une affaire privée. Le vote est une question privée. Vous m'avez invité, ce matin...
Q.- Même quand on s'appelle C. Sarkozy ?
R.- Le vote est une affaire privée.
Q.- Même quand on s'appelle C. Sarkozy ?
R.- Qu'on s'appelle N. Sarkozy, J.-M. Aphatie ou A. Duhamel... C'est une affaire privée.
Q.- Si N. Sarkozy n'avait pas voté, ça serait quand même un petit peu étonnant.
R.- C'est une affaire privée. Vous m'avez invité, j'imagine ce matin, pour commenter les affaires publiques. Donc, je commente les affaires publiques, pas les affaires privées. De surcroît, je n'ai aucune information sur ce sujet.
Q.- Et sur le fait que l'article n'ait pas été publié sous pression, dit-on, de la direction du groupe Lagardère : pas de commentaires non plus ?
R.- Mais c'est très curieux parce que vous ne donnez qu'une bribe de l'information, puisque le directeur de la rédaction a démenti, très clairement, très solennellement, sans aucune ambiguïté, qu'il y ait eu la moindre pression. Donc, quand vous donnez une information, je sais combien vous y êtes attaché, il faut donner la totalité de l'information.
Q.- J'ai bien fait de vous inviter. Comme ça, les auditeurs de RTL ont l'information complète !
R.- Exactement.
Q.- B. Hortefeux, qui ne commente que les affaires publiques, était l'invité de RTL ce matin.
Source : Premier ministre, Service d'information du Gouvernement, le 15 mai 2007
R.- Ecoutez, je confirme le calendrier quasi-institutionnel. Demain, N. Sarkozy prendra ses fonctions à l'Elysée. Très logiquement, j'imagine qu'il nommera un Premier ministre. Et vous connaissez les règles constitutionnelles : c'est sur proposition du Premier ministre que le Président de la République nommera un Gouvernement. Donc jusque-là, ce sont des règles qui méritent assez peu de commentaires.
Q.- Il n'est plus question, aujourd'hui, que de l'ouverture. Pourquoi est-il important, que des personnalités de gauche participent au Gouvernement que vous allez mettre en place ?
R.- Non, moi je ne vais rien mettre en place.
Q.- Que la nouvelle majorité, que N. Sarkozy va mettre en place.
R.- Mais vous avez raison. En fait, N. Sarkozy a une conception totalement inverse de la politique traditionnelle. Qu'est-ce que c'est la politique traditionnelle ? On est replié, on est fermé, une conception parfois étriquée et ça peut aller même jusqu'à un caractère sectaire. Tout au long de sa campagne, N. Sarkozy a montré exactement que son tempérament était inverse. Lui, au contraire, il veut une politique ouverte, une politique tolérante, une politique accueillante, une politique respectueuse des autres ; et il souhaite très logiquement que son Gouvernement reflète ces qualités-là. Donc çà, c'est la première caractéristique. Mais au-delà de cet aspect-là, il souhaite effectivement - et vous avez raison - associer des personnes qui, au-delà des clivages classiques et en bousculant ces clivages classiques, partagent la même conviction, une même conviction : que notre pays a besoin de réformes. Et c'est pour cela qu'il faut aller plus loin, c'est pour cela qu'il faut oxygéner, c'est pour cela qu'il faut s'aérer, et donc sans se préoccuper ni des étiquettes, ni des dossards, eh bien il consulte et il prend le temps de la concertation et de la consultation.
Q.- Avoir B. Kouchner dans son Gouvernement, ça facilite les réformes ?
R.- Ah mais moi, je n'ai pas d'informations sur les personnalités telles ou telles, simplement...
Q.- ou X ou Y, ça facilite les réformes ?
R.- Mais l'ambition de N. Sarkozy c'est d'être, de vivre dans une démocratie moderne, apaisée, ouverte, accueillante. Eh bien c'est cela, c'est-à-dire qu'il faut rassembler le plus largement possible. Et j'espère qu'il y parviendra.
Q.- Certains suggèrent qu'il s'agit peut-être aussi de déstabiliser le camp adverse alors que les élections législatives se profilent ?
R.- C'est la conviction de N. Sarkozy - encore une fois qui a été réaffirmée pendant la campagne et qu'il souhaite concrétiser aujourd'hui - c'est que l'équipe qui sera constituée ne se résumera pas ni à un camp, voire même à un clan. Et c'est ça la nouveauté.
Q.- Alors, vous notez, que cela suscite beaucoup de commentaires attristés de la part de vos propres amis. P. Devedjian, hier : "Je suis pour aller très loin dans l'ouverture, jusqu'aux sarkozystes. C'est dire !", C'est dire qu'il est amer, P. Devedjian !
R.- D'abord, puisque vous ne me posez pas la question, je vais vous répondre. Cette phrase a été prononcée à l'occasion d'une belle réunion du conseil national de l'UMP. C'était une réunion des instances, des cadres de l'UMP et le premier moment, ça a été un moment d'émotion puisque c'était la dernière fois que N. Sarkozy s'adressait aux cadres de l'UMP ; et l'UMP, d'abord, était heureuse et reconnaissante. C'était ça d'abord le sentiment qui a été exprimé à l'égard de N. Sarkozy puisqu'il n'appartient plus par définition à sa famille politique, puisqu'il appartient désormais au pays. Concernant cette déclaration de P. Devedjian - je connais P. Devedjian depuis longtemps, et je suis sûr, sûr qu'il me rejoindrait sur une conviction, je suis sûr qu'il serait d'accord avec moi pour affirmer que le temps n'est pas celui des récompenses, mais du rassemblement des talents. Et je suis convaincu que P. Devedjian partage cette opinion.
Q.- Mais lui, ce n'est pas de récompenses qu'il parlait. Il pensait sans doute pouvoir faire partie de l'équipe gouvernementale puisqu'il en avait l'expérience, l'envie et il pensait que la fidélité à N. Sarkozy depuis des années, pouvait justifier qu'il y participe.
R.- Vous savez, dans son livre "L'éloge de l'amitié", T. Ben Jelloul avait donné une bonne définition : "C'est faire preuve de constance dans la fidélité, c'est cela l'amitié". Eh bien, voilà, constance, fidélité et amitié.
Q.- Voilà, c'était la réponse à P. Devedjian. Et vous-même, vous serez récompensé de votre fidélité à N. Sarkozy ?
R.- N. Sarkozy n'a jamais promis un poste à qui que ce soit. Si vous croisez quelqu'un qui vous dit : "Oui, oui, il m'a promis quelque chose", vous pouvez être sûr qu'il vous ment. Il n'a jamais promis, ni avant la campagne, ni pendant la campagne, ni depuis la campagne. Simplement, c'est un homme libre. Il fera ce qu'il veut et me concernant, à vrai dire, j'ai toujours eu la même ligne de conduite depuis les années et les décennies que je le connais : sa décision sera la bonne. Cela évite les déceptions. Cela évite les malentendus. Cela évite les commentaires ; et ça évite aussi peut-être tout bonheur anticipé.
Q.- Si vous êtes aussi serein, ce matin, c'est parce que vous savez que vous serez ministre à la fin de la semaine ?
R.- Ah non, je n'ai aucune information. Aucune.
Q.- On parle de vous comme ministre de l'Immigration et de l'Identité Nationale ?
R.- Ah bon ! Je ne sais pas, j'ai entendu effectivement sur l'antenne, P. Joly... Cela varie, selon les journées. Donc, ça encourage le moral ou éventuellement, ça peut parfois l'atteindre. Enfin, donc très bien cette information de ce matin !
Q.- Et là, vous avez quel moral ?
R.- Eh bien moi je suis heureux de ce qui se passe. Je suis heureux de cette opportunité qui est offerte à notre pays d'engager des réformes dont il a impérativement besoin. Et donc, encore une fois, j'ai participé à cette journée d'hier qui était une belle journée, à la fois d'émotion... Mais j'insiste là-dessus...
Q.- Vous en reparlez !
R.- Mais oui parce que c'était un grand moment, et vous me parlez de petites phrases, vous me parlez de personnes. Ce qui est évidemment un élément important. Mais l'essentiel, c'est ce qui s'est déroulé, hier, dans le calendrier, c'est-à-dire un moment - encore une fois - d'émotion, mais aussi de mutation et d'ambition puisque F. Fillon a évoqué la campagne et s'est lancé dans la campagne législative. C'était utile sur la base d'un vrai programme. Programme auquel il avait d'ailleurs personnellement, puissamment, contribué. Donc, c'était une journée utile. Maintenant, demain sera un autre jour.
Q.- Vous avez sans doute entendu comme nous, c'était dans les journaux télévisés, hier : N. Hulot sort d'un entretien avec N. Sarkozy. Il dit : "Ah, probablement, ce sera A. Juppé le ministre du Développement durable" ?
R.- Donc, vous êtes décidé à revenir sur les questions de personnes. Non, ce qui est important : c'est la confirmation de ce qu'avait dit aussi N. Sarkozy, c'est-à-dire que la préoccupation du développement durable, la préoccupation de l'environnement sera au coeur de l'action de son futur Gouvernement. C'est utile, indispensable. C'était un engagement. Il le tiendra.
Q.- C'est une information du début de la semaine, elle aussi : C. Sarkozy n'a pas voté lors du second tour de l'élection présidentielle. Savez-vous pourquoi ?
R.- Je rejoins ce qu'a dit A. Duhamel, au moins sur sa première partie : c'est une affaire privée. Le vote est une question privée. Vous m'avez invité, ce matin...
Q.- Même quand on s'appelle C. Sarkozy ?
R.- Le vote est une affaire privée.
Q.- Même quand on s'appelle C. Sarkozy ?
R.- Qu'on s'appelle N. Sarkozy, J.-M. Aphatie ou A. Duhamel... C'est une affaire privée.
Q.- Si N. Sarkozy n'avait pas voté, ça serait quand même un petit peu étonnant.
R.- C'est une affaire privée. Vous m'avez invité, j'imagine ce matin, pour commenter les affaires publiques. Donc, je commente les affaires publiques, pas les affaires privées. De surcroît, je n'ai aucune information sur ce sujet.
Q.- Et sur le fait que l'article n'ait pas été publié sous pression, dit-on, de la direction du groupe Lagardère : pas de commentaires non plus ?
R.- Mais c'est très curieux parce que vous ne donnez qu'une bribe de l'information, puisque le directeur de la rédaction a démenti, très clairement, très solennellement, sans aucune ambiguïté, qu'il y ait eu la moindre pression. Donc, quand vous donnez une information, je sais combien vous y êtes attaché, il faut donner la totalité de l'information.
Q.- J'ai bien fait de vous inviter. Comme ça, les auditeurs de RTL ont l'information complète !
R.- Exactement.
Q.- B. Hortefeux, qui ne commente que les affaires publiques, était l'invité de RTL ce matin.
Source : Premier ministre, Service d'information du Gouvernement, le 15 mai 2007