Texte intégral
Emmanuel Duteil : Vous êtes vous le patron de la CGC, et vous êtes, parait-il, un petit peu déçu parce que, alors vous ce n'est pas les PME qui manquent dans l'appellation mais c'est l'industrie. Ca vous gène aussi que ce ne soit pas mis dans l'appellation de Jean-Louis BORLOO.
Bernard van Craeynest : Absolument dans la mesure qu'on a su maintenir un ministère plein pour l'agriculture, ce dont je me réjouis, mais je rappelle que l'agriculture c'est 6 % de notre économie, tandis que l'industrie c'est un peu plus de 20 %. Et elle souffre beaucoup l'industrie en ce moment et donc j'aurais souhaité que le gouvernement manifeste par un ministère plein tout son intérêt pour un secteur clé de notre économie.
ED : Alors l'industrie ce sera du côté de Jean-Louis BORLOO. Il y a par ailleurs Eric WOERTH qui irrite d'un grand ministère des comptes publics et de la fonction publique, donc là, ça vous intéresse aussi. On va justement écouter Eric WOERTH, il y a une idée très précise de ce qu'il veut faire.
Eric Woerth : Il y a deux ministères, c'est pareil, qui sont amenés à travailler ensemble, bien sûr, évidemment, avec des services séparés parce que les tâches sont différentes. L'évaluation sûrement des résultats est différente. Les méthodes sont différentes, et puis tout ça doit être fait, évidemment, en toute cohérence. Le champ est plus large, parce que la fonction publique est rattachée à ce ministère et puis les comptes sociaux suivis des collectivités locales. Donc au-delà du budget de l'Etat c'est évidemment un ministère très large, très important, c'est un outil fabuleux, il faut l'utiliser pour que chaque euro dépensé, sur le plan public, soit utile.
ED : Alors que chaque euro dépensé soit utile, vous avez entendu ça Bernard Van CRAEYNEST. Est-ce que pour vous ça semble illustré ce ministère commun que Nicolas SARKOZY veut faire des économies en réduisant, peut-être le nombre de fonctionnaires, comme il l'a dit ?
BVC : Oui c'est effectivement un de ses projets, ça n'est pas un problème en soi dans la mesure où il faut effectivement tenir un peu l'emploi public qui est très important dans notre pays mais le souci c'est précisément de savoir à quoi on l'affecte cet emploi public. A Bercy par exemple il y a des douanes, 20.000 fonctionnaires j'avais été surpris dans son débat avec Ségolène ROYAL qu'il considère que c'était peut-être un peu beaucoup. J'ai compris depuis qu'il envisageait de découper ce secteur en deux pour en rattacher une partie à l'intérieur. En tout état de cause on a bien conscience du fait que les douanes sont essentielles pour lutter contre les contrefaçons, contre les différents trafics, contre le risque d'arrivée de produits qui pourraient être porteurs de virus etc. Je pense aussi qu'au-delà de la stricte appellation fonction publique il faut regarder de plus prêt par exemple du côté des collectivités territoriales parce qu'on sait qu'il y a de plus en plus d'emplois dits de contractuels de droit privé. Alors ces personnes n'apparaissent pas comme fonctionnaires mais pourtant elles sont bien payées par un budget public, donc c'est sur tout cela qu'il faudra être attentif sur la manière dont cela va évoluer. Mais pour l'essentiel, nous ce qui importe, c'est d'avoir une fonction publique bien définie, efficace avec des fonctionnaires motivés, qui soient bien formés, convenablement rémunérés et sur lesquels on sache travailler en ce qui concerne la mobilité. Source http://www.cfecgc.org, le 22 mai 2007
Bernard van Craeynest : Absolument dans la mesure qu'on a su maintenir un ministère plein pour l'agriculture, ce dont je me réjouis, mais je rappelle que l'agriculture c'est 6 % de notre économie, tandis que l'industrie c'est un peu plus de 20 %. Et elle souffre beaucoup l'industrie en ce moment et donc j'aurais souhaité que le gouvernement manifeste par un ministère plein tout son intérêt pour un secteur clé de notre économie.
ED : Alors l'industrie ce sera du côté de Jean-Louis BORLOO. Il y a par ailleurs Eric WOERTH qui irrite d'un grand ministère des comptes publics et de la fonction publique, donc là, ça vous intéresse aussi. On va justement écouter Eric WOERTH, il y a une idée très précise de ce qu'il veut faire.
Eric Woerth : Il y a deux ministères, c'est pareil, qui sont amenés à travailler ensemble, bien sûr, évidemment, avec des services séparés parce que les tâches sont différentes. L'évaluation sûrement des résultats est différente. Les méthodes sont différentes, et puis tout ça doit être fait, évidemment, en toute cohérence. Le champ est plus large, parce que la fonction publique est rattachée à ce ministère et puis les comptes sociaux suivis des collectivités locales. Donc au-delà du budget de l'Etat c'est évidemment un ministère très large, très important, c'est un outil fabuleux, il faut l'utiliser pour que chaque euro dépensé, sur le plan public, soit utile.
ED : Alors que chaque euro dépensé soit utile, vous avez entendu ça Bernard Van CRAEYNEST. Est-ce que pour vous ça semble illustré ce ministère commun que Nicolas SARKOZY veut faire des économies en réduisant, peut-être le nombre de fonctionnaires, comme il l'a dit ?
BVC : Oui c'est effectivement un de ses projets, ça n'est pas un problème en soi dans la mesure où il faut effectivement tenir un peu l'emploi public qui est très important dans notre pays mais le souci c'est précisément de savoir à quoi on l'affecte cet emploi public. A Bercy par exemple il y a des douanes, 20.000 fonctionnaires j'avais été surpris dans son débat avec Ségolène ROYAL qu'il considère que c'était peut-être un peu beaucoup. J'ai compris depuis qu'il envisageait de découper ce secteur en deux pour en rattacher une partie à l'intérieur. En tout état de cause on a bien conscience du fait que les douanes sont essentielles pour lutter contre les contrefaçons, contre les différents trafics, contre le risque d'arrivée de produits qui pourraient être porteurs de virus etc. Je pense aussi qu'au-delà de la stricte appellation fonction publique il faut regarder de plus prêt par exemple du côté des collectivités territoriales parce qu'on sait qu'il y a de plus en plus d'emplois dits de contractuels de droit privé. Alors ces personnes n'apparaissent pas comme fonctionnaires mais pourtant elles sont bien payées par un budget public, donc c'est sur tout cela qu'il faudra être attentif sur la manière dont cela va évoluer. Mais pour l'essentiel, nous ce qui importe, c'est d'avoir une fonction publique bien définie, efficace avec des fonctionnaires motivés, qui soient bien formés, convenablement rémunérés et sur lesquels on sache travailler en ce qui concerne la mobilité. Source http://www.cfecgc.org, le 22 mai 2007