Texte intégral
Monsieur le Président directeur Général d'Ipsen, cher Jean-Luc Bélingard,
Madame la Directrice des musées de France, chère Francine Mariani-Ducray,
Monsieur le Président-directeur du musée du Louvre, cher Henri Loyrette,
Mesdames, Messieurs, Chers amis,
C'est un événement particulièrement fort qui nous réunit ce soir : l'entrée dans les collections nationales, grâce au mécénat du groupe Ipsen, d'un papyrus médical égyptien considéré comme l'un des plus exceptionnels au monde.
Ce document, l'un des plus anciens manuels de médecine de l'histoire de l'humanité, est remarquable à tout point de vue. Par ses dimensions, mais aussi par l'abondance et la richesse des textes qui figurent sur les deux faces de ce rouleau, et dont l'étude scientifique permettra certainement de faire progresser l'histoire de la médecine et de la pharmacie, en éclairant ses toute premières sources.
Ce rouleau de huit feuilles, acquis par un Français il y a plus de cinquante ans, classé trésor national en juin dernier, va à présent trouver toute sa place au Louvre, parmi les grands chefs d'oeuvre que le musée, Cher Henri Loyrette, conserve pour la nation, et pour l'humanité entière, conformément à l'idée universaliste, ouverte, et généreuse de la culture que défend et promeut notre pays.
C'est pour moi l'occasion de saluer le travail admirable qu'accomplissent nos conservateurs, de souligner l'importance des missions que leur confient l'Etat et toute notre société. Je veux dire mon estime à ce corps, ainsi, naturellement qu'à l'ensemble des équipes du Louvre.
Ce Louvre où je suis très heureuse de me trouver aujourd'hui. C'est pour moi une émotion, une joie et une grande fierté que ma première visite au Louvre en tant que ministre de la Culture et de la Communication coïncide avec cet événement singulier.
Je tiens à exprimer ici toute ma reconnaissance au Groupe IPSEN et à son Président pour cet acte de mécénat. Cher Jean-Luc Bélingard, je rends hommage à votre générosité et, au-delà, à votre action particulièrement exemplaire en faveur du patrimoine national. C'est une belle idée, pour un grand groupe médico-pharmaceutique, de vous intéresser ainsi à l'un des témoignages les plus anciens de la médecine. C'est un peu de votre propre mémoire qui, grâce à vous, entre au Louvre, avec qui vous tissez un lien fort et durable.
Car le mécénat, c'est d'abord et surtout un partenariat, une fédération de différentes énergies, qui se nourrissent et se renforcent mutuellement, et souvent une rencontre de passions. C'est un mariage heureux entre l'action privée et l'action publique, à travers un soutien qui renforce la légitimité de l'action publique, en lieux et places d'oppositions artificielles, qui n'ont pas lieu d'être.
De ce point de vue, les lois de 2003 nous ont fait changer d'époque. Un chiffre : les dispositifs fiscaux prévus par ces lois ont permis de mobiliser, en faveur de l'acquisition par l'Etat de trésors nationaux ou de biens culturels majeurs, plus de 66 millions d'euros. Le nombre d'entreprises pratiquant le mécénat a plus que triplé. Au-delà des avantages fiscaux, s'est créé un climat favorable à un engagement croissant de la société civile en faveur des causes d'intérêt général, et à un rapprochement des acteurs économiques et des responsables culturels.
Je crois venu le moment d'évaluer de manière globable et précise la mise en oeuvre de ces lois, avec les acteurs de la vie culturelle et ceux du mécénat, afin de proposer les évolutions qui leur permettront d'être plus efficaces encore. Cette perspective s'inscrit dans les orientations définies par le Président de la République au cours de la campagne. Ce peut être affaire de simple réglage, comme lorsque récemment les conditions d'exposition des oeuvres acquises par les entreprises ont été assouplies. Ce peut être aussi une réflexion plus poussée sur l'évolution des besoins, notamment ceux de la création, et les conditions à assurer pour les satisfaire.
Mais la loi n'est pas en elle-même suffisante. Il faut qu'elle rencontre le dynamisme des hommes et des institutions, leur esprit d'initiative, leur désir de se développer, de rayonner. C'est, je le sais, le cas du Louvre, comme c'est en général celui des institutions du ministère. Elles savent que j'accompagnerai et soutiendrai leurs efforts. Ici, au Louvre, je tiens à saluer le partenariat fort avec Atlanta, le projet exemplaire et essentiel de Lens, et celui du département des arts de l'Islam. Quant au projet du « Louvre Abou Dabi », si prometteur, nous avons le devoir de le réussir, car il engage notre pays, à travers un accord international, et parce qu'il ouvre des voies nouvelles. Je veillerai donc à ce que l'agence créée à l'occasion de cet accord s'y consacre pleinement, sous l'égide du Louvre et de toutes les institutions qui s'y sont associées.
Cher Jean-Luc Bélingard, encore un grand merci. Grâce à votre aide, grâce à celle du groupe IPSEN, le Louvre va pouvoir proposer un insigne chef d'oeuvre de plus à ses quelque huit millions de visiteurs annuels.
Avec eux tous, je veux vous dire ma très grande gratitude.
Je vous remercie.Source http://www.culture.gouv.fr, le 5 juin 2007
Madame la Directrice des musées de France, chère Francine Mariani-Ducray,
Monsieur le Président-directeur du musée du Louvre, cher Henri Loyrette,
Mesdames, Messieurs, Chers amis,
C'est un événement particulièrement fort qui nous réunit ce soir : l'entrée dans les collections nationales, grâce au mécénat du groupe Ipsen, d'un papyrus médical égyptien considéré comme l'un des plus exceptionnels au monde.
Ce document, l'un des plus anciens manuels de médecine de l'histoire de l'humanité, est remarquable à tout point de vue. Par ses dimensions, mais aussi par l'abondance et la richesse des textes qui figurent sur les deux faces de ce rouleau, et dont l'étude scientifique permettra certainement de faire progresser l'histoire de la médecine et de la pharmacie, en éclairant ses toute premières sources.
Ce rouleau de huit feuilles, acquis par un Français il y a plus de cinquante ans, classé trésor national en juin dernier, va à présent trouver toute sa place au Louvre, parmi les grands chefs d'oeuvre que le musée, Cher Henri Loyrette, conserve pour la nation, et pour l'humanité entière, conformément à l'idée universaliste, ouverte, et généreuse de la culture que défend et promeut notre pays.
C'est pour moi l'occasion de saluer le travail admirable qu'accomplissent nos conservateurs, de souligner l'importance des missions que leur confient l'Etat et toute notre société. Je veux dire mon estime à ce corps, ainsi, naturellement qu'à l'ensemble des équipes du Louvre.
Ce Louvre où je suis très heureuse de me trouver aujourd'hui. C'est pour moi une émotion, une joie et une grande fierté que ma première visite au Louvre en tant que ministre de la Culture et de la Communication coïncide avec cet événement singulier.
Je tiens à exprimer ici toute ma reconnaissance au Groupe IPSEN et à son Président pour cet acte de mécénat. Cher Jean-Luc Bélingard, je rends hommage à votre générosité et, au-delà, à votre action particulièrement exemplaire en faveur du patrimoine national. C'est une belle idée, pour un grand groupe médico-pharmaceutique, de vous intéresser ainsi à l'un des témoignages les plus anciens de la médecine. C'est un peu de votre propre mémoire qui, grâce à vous, entre au Louvre, avec qui vous tissez un lien fort et durable.
Car le mécénat, c'est d'abord et surtout un partenariat, une fédération de différentes énergies, qui se nourrissent et se renforcent mutuellement, et souvent une rencontre de passions. C'est un mariage heureux entre l'action privée et l'action publique, à travers un soutien qui renforce la légitimité de l'action publique, en lieux et places d'oppositions artificielles, qui n'ont pas lieu d'être.
De ce point de vue, les lois de 2003 nous ont fait changer d'époque. Un chiffre : les dispositifs fiscaux prévus par ces lois ont permis de mobiliser, en faveur de l'acquisition par l'Etat de trésors nationaux ou de biens culturels majeurs, plus de 66 millions d'euros. Le nombre d'entreprises pratiquant le mécénat a plus que triplé. Au-delà des avantages fiscaux, s'est créé un climat favorable à un engagement croissant de la société civile en faveur des causes d'intérêt général, et à un rapprochement des acteurs économiques et des responsables culturels.
Je crois venu le moment d'évaluer de manière globable et précise la mise en oeuvre de ces lois, avec les acteurs de la vie culturelle et ceux du mécénat, afin de proposer les évolutions qui leur permettront d'être plus efficaces encore. Cette perspective s'inscrit dans les orientations définies par le Président de la République au cours de la campagne. Ce peut être affaire de simple réglage, comme lorsque récemment les conditions d'exposition des oeuvres acquises par les entreprises ont été assouplies. Ce peut être aussi une réflexion plus poussée sur l'évolution des besoins, notamment ceux de la création, et les conditions à assurer pour les satisfaire.
Mais la loi n'est pas en elle-même suffisante. Il faut qu'elle rencontre le dynamisme des hommes et des institutions, leur esprit d'initiative, leur désir de se développer, de rayonner. C'est, je le sais, le cas du Louvre, comme c'est en général celui des institutions du ministère. Elles savent que j'accompagnerai et soutiendrai leurs efforts. Ici, au Louvre, je tiens à saluer le partenariat fort avec Atlanta, le projet exemplaire et essentiel de Lens, et celui du département des arts de l'Islam. Quant au projet du « Louvre Abou Dabi », si prometteur, nous avons le devoir de le réussir, car il engage notre pays, à travers un accord international, et parce qu'il ouvre des voies nouvelles. Je veillerai donc à ce que l'agence créée à l'occasion de cet accord s'y consacre pleinement, sous l'égide du Louvre et de toutes les institutions qui s'y sont associées.
Cher Jean-Luc Bélingard, encore un grand merci. Grâce à votre aide, grâce à celle du groupe IPSEN, le Louvre va pouvoir proposer un insigne chef d'oeuvre de plus à ses quelque huit millions de visiteurs annuels.
Avec eux tous, je veux vous dire ma très grande gratitude.
Je vous remercie.Source http://www.culture.gouv.fr, le 5 juin 2007