Déclaration de M. Bernard Kouchner, ministre des affaires étrangères et européennes, sur la crise politique au Liban, notamment la création du tribunal international chargé de juger les assassins de Rafic Hariri, Beyrouth le 24 mai 2007.

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Circonstance : Voyage de Bernard Kouchner au Liban les 24 et 25 mai 2007 : entretien avec le Président de la Chambre des députés, Nabih Berry, à Beyrouth le 24

Texte intégral

Mesdames et Messieurs, nous venons, l'Ambassadeur de France, ma délégation et moi-même d'avoir un entretien très sincère et très fraternel avec le président Nabih Berry que je connais personnellement depuis environ 35 ans, comme je connais le Sud et comme je connais les chiites.
Je vous rappelle que la France est venue saluer ses amis libanais une fois de plus en crise, une fois de plus en difficulté, et saluer tous les Libanais de toutes les communautés et en particulier les chiites. Nous sommes venus parce que nous sommes les amis des temps de crise, comme nous sommes les amis des temps de paix.
Le président Nabih Berry nous a donné une interprétation, la sienne, qui doit être prise en compte à long terme et pas seulement dans la crise que le Liban traverse. Elle est plus vaste. Elle est plus profonde et elle concerne encore une fois toutes les communautés qui composent ce Liban difficile, ce Liban malmené. Nous en avons tenu compte, nous en tiendrons compte dans le passé comme dans le futur. Et dans le passé cela a été fait, ce n'est pas un discours en l'air, nous l'avons fait. La France a été de toutes les crises, et a offert à toutes les communautés la meilleure aide qu'elle pouvait offrir.
Voilà, pour le reste, le Conseil de sécurité votera peut-être dans quelques jours la création du tribunal international qui est, de notre point de vue, un élément positif pour que la justice se fasse. D'ailleurs, je crois que le président Nabih Berry a lui-même proposé cela, il y a bien longtemps, et c'est un avocat, c'est un homme de loi, et il est en faveur de cette loi. Mais il reste des éléments qui composent cette crise avec laquelle nous nous efforcerons de compter pour encore être plus juste, pour être encore plus équilibré, je vous rappelle que nous l'avons toujours été. Merci.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 29 mai 2007